vendredi 26 décembre 2014

Une trêve historique: centenaire

Un événement unique dans l'histoire de la guerre. En cette nuit-là de Noël  1914, des soldats ont fraternisé malgré l'horreur. Les guerriers d'un camp sont sortis de leur tranchée et ont chanté Sainte Nuit.  Leurs adversaires ont applaudi puis sont allés leur faire une accolade. C'était une parenthèse d'humanité et de fraternité à souligner. Puis ils ont joué au soccer, échangé bière et cigarettes, en oubliant les tranchées pendant quelques heures. Comme quoi le meilleur peut triompher en cette nuit de tendresse et de partage.
 
Le film français Joyeux Noël, de Christian Carion, nous raconte avec éloquence cet épisode de la guerre. Produit en 2005, il est toujours d'intérêt pour revoir ces soldats défiant les ordres de leurs chefs pour fraterniser avec l'adversaire. Un beau message d'espoir pour croire encore en l'avenir de l'humanité.
 
La semaine dernière, des soldats britanniques et allemands ont décidé de rejouer le match de soccer historique de cette trêve. Ils ont célébré ainsi le centenaire de la Grande Guerre. Il est bon de se souvenir que l'amour triomphe de la haine, parfois. La richesse du coeur invite, à certaines occasions, les petits, les sans-voix, les pauvres, les isolés, ceux qui n'ont rien, à saisir l'invitation de ceux qui essaient de faire le bien autour d'eux et prennent les moyens d'aider les autres.
 
La joie de Noël est magique.  Encore aujourd'hui.
 
(Source: Le Devoir)

samedi 20 décembre 2014

L'économie verte par les déchets organiques

Le nouveau Centre de valorisation des matières organiques (CVMO) à Saint-Hyacinthe a été inauguré le 25 novembre dernier. Le Comité des citoyens et citoyennes pour la protection de l'environnement maskoutain (CCCPEM)  lève un chapeau de fierté pour cette nouvelle entreprise dans la voie du XXIe siècle.
 
Alors qu'il y a à peine 20 ans, le conseil municipal refusait de municipaliser la gestion des déchets, un long chemin a été parcouru. Depuis 2007, une collecte à trois voies a permis de détourner 60 % des matières organiques des décharges.
 
Maintenant avec la biométhanisation, la facture pour gérer les déchets diminue et du gaz naturel est produit. Depuis septembre, deux entreprises de récupération transportent des résidus solides organiques provenant des épiceries, entre autres, vers le CVMO. Depuis décembre, les matières organiques des 23 municipalités de la Régie intermunicipale d'Acton et des Maskoutains sont acheminées aussi vers le CVMO.
 
Des broyeurs-séparateurs retirent les emballages et impuretés des matières traitées et une purée en résulte. Puis la biométhanisation opère. Le méthane, soit le gaz naturel, devient le résultat de cette décomposition de matière organique. La ville prévoit ainsi alimenter une cinquantaine de ses véhicules avec son propre gaz naturel et même chauffer ses installations de la station d'épuration de la rue Girouard. Elle prévoit même signer une entente pour vendre ses surplus au réseau de distribution de Gaz Métro.
 
Ce biogaz est aussi efficace que le gaz d'origine sous-terraine sans entraîner les effets négatifs que les forages ou la fracturation hydraulique causent à l'environnement. Ainsi on pourra envisager que les gros producteurs de carburant fossile produisant des millions de tonnes de gaz à effet de serre dommageable à notre climat  pourront voir surgir des petites entreprises qui prennent le pas vers la révolution industrielle du nouveau siècle, un peu plus sensible aux demandes répétées des citoyens  pour une écologie plus verte.
 
Il est prévu aussi que cette technique permettra   de générer 100 000 tonnes de digestat qui, après maturation de 30 jours au CVMO, fournira près de 30 000 tonnes d'un terreau commercialisable. Des développements se poursuivent.
 
Jeremy Rifkin  a déjà prédit que la troisième révolution industrielle sera construite à partir des énerges vertes produites à petites échelles. Saint-Hyacinthe nous fournit un exemple à suivre. Un nouveau départ dont on souligne la pertinence.
 
(Source: Le Courrier de Saint-Hyacinthe, lettre de Gérard Montpetit et article de Benoit Lapierre, éditions du 27 novembre et 4 décembre 2014)

La semaine verte: changements

Auparavant correspondante en Asie, l'animatrice actuelle Catherine Mercier  à l'émission La semaine verte à la télévision publique partira en janvier prochain pour un congé de maternité. La terre de chez nous, dans l'édition du 17 décembre, nous annonce que la journaliste France Beaudoin relèvera le défi de poursuivre l'animation de  cette émission reliée au secteur agro-alimentaire jusqu'en septembre 2015.
 
Cette émission est suivie par environ 600 000 téléspectateurs, selon le coordonnateur Stéphane Gravel que le journaliste Yvon Laprade a interrogé.
 
Nous connaissons tous le fait que d'importantes réductions de journalistes s'abattent sur les émissions présentement. L'article nous apprend aussi que l'émission quotidienne Bien dans son assiette à la radio publique vient de perdre trois journalistes d'excellente qualité suite aux compressions du gouvernement Harper. Les effectifs sont réduits et pourtant l'animatrice Sophie-Andrée Blondin continue de fournir une émission très écoutée et de grande qualité avec si peu que les trois journalistes actuels qui restent au poste.
 
On continue à renseigner les auditeurs sur le monde agro-alimentaire, les nouveautés, les débats, les enjeux importants de ce secteur d'activité. On continue à nous parler des gens qui s'intéressent à ce secteur, y travaillent  et s'appliquent surtout à fournir les aliments pour combler les attentes des gens d'ici en produits d'ici. Les fromages, les viandes, les fruits et légumes, les nouveaux produits du terroir à faire connaître, on s'intéresse à de nombreux sujets qu'on gagne à savoir mieux reconnaître dans notre économie actuelle.
 
 

jeudi 18 décembre 2014

Couillard et Arcand: gaz de schiste vu différemment

Alors que le premier ministre disait mardi soir à Radio-Canada dans une entrevue avec Céline Galipeau qu' "il n'y a pas grand intérêt à développer cette ressource, uniquement sur le plan économique et financier. De toute façon, l'acceptabilité sociale n'est pas là". Il était d'accord avec les risques importants soulignés dans le rapport du BAPE et l'absence de consensus social autour de l'exploitation du gaz de schiste au Québec.
 
Les risques pour l'environnement  en particulier sur la qualité des eaux de surface et des eaux souterraines, sur les aires protégées et les milieux humides, la fragmentation des milieux forestiers"  sont relevés dans le rapport publié lundi dernier.
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Aussi  le BAPE explique que l'exploitation ne serait pas rentable pour l'industrie pour les 25 prochaines années. Mais le ministre des Ressources naturelles a ajouté hier que cet avis du premier ministre n'était que pour l'instant et "on ne sait jamais ce qui peut arriver."
 
Évidemment les gens d'affaires ont répondu rapidement au rapport du BAPE et ont rédigé un communiqué pour que Québec ne ferme pas le dossier complètement malgré le rapport défavorable du BAPE. Un représentant de l'industrie québécoise estime que l'industrie gazière a investi plus de 250 millions dans l'exploration jusqu'à maintenant.
 
L'économie ne serait pas la force du BAPE et les cosignataires du communiqué demande de faire évaluer en profondeur le potentiel économique par d'autres spécialistes. On se souvient que plus de 125  mémoires ont été déposés et analysés par le BAPE.
 
Le rapport souligne aussi que seulement deux des six entreprises qui ont été actives dans l'exploration gazière de 2006 à 2010 avaient un siège social au Québec. Les autres gazières intéressées ont leur siège social à Calgary ou à l'extérieur du Canada. Les profits qui demeureraient au Québec seraient faibles car il est estimé que 25 % des entreprises travaillant dans cette filière seraient de propriété québécoise.  
 
Mais les lobbyistes travaillent avec beaucoup d'énergie, il faut en demeurer conscients.
 
(Source: Le Devoir)

Le maire Serge Péloquin erre

Le maire de Sorel-Tracy et administrateur de la société qui organise la construction du parc éolien Pierre-de-Saurel, monsieur Serge Péloquin, commentait, dans l'édition Les 2 Rives  du 16 décembre, que le BAPE n'avait pas à analyser la portée financière du projet éolien. Pourtant, il n'a qu'à relire le mandat que le BAPE avait reçu et la mission qui est décrite au début du rapport pour se rendre compte qu'il fait erreur.
 
Le BAPE "a pour mission d'éclairer la prise de décision gouvernemetale dans une perspective de développement durable, lequel englobe les aspects écologique, social et économique". Ainsi les pages 35 à 42 du rapport du BAPE exposent les informations sur la rentabilité économique du projet. Ces pages ne sont pas inutiles pour comprendre la globalité des risques de ce projet éolien. Il ne faut pas confondre l'aspect écologique avec l'aspect environnemental. Ce dernier englobe plus que l'analyse écologique de la faune, flore, etc., il inclut aussi l'aspect social et économique. Rappelons-le pour les lecteurs du journal qui n'a pas relevé cet aspect dans son article. L'aspect social, de son côté, est celui qui discute de l'acceptabilité sociale et du référendum souhaitable qui aurait été pertinent avant de s'engager dans un tel projet communautaire.  Le rapport en discute aussi longuement.
 
Serait-on étonné si nos taxes augmentaient à cause de ce projet éolien controversé ? Le rapport nous rappelle que cette possibilité existe. Les municipalités pourraient recevoir une facture au lieu de recevoir des revenus. À la page 38 du rapport, on peut lire: "Cependant, lors de l'audience publique, le promoteur a indiqué qu'' "il y aurait une facturation qui pourrait être faite aux municipalités si jamais il n'y avait pas d'argent une année donnée et que le fonds de prévoyance était à zéro" (M. Denis Boisvert, DT2, p.95). Quelle surprise ! Nous sommes pourtant déjà bien avertis par le promoteur lui-même, si on lit attentivement.
 
Le projet vient d'être réévalué et son coût vient de monter de 1,9 million de dollars pour atteindre 68,9 M $. Alors, par conséquence, sa rentabilité vient de baisser d'autant car le vent ne souffle pas davantage quand les coûts augmentent... le vent se fout bien des dépenses encourues...
 
Le contribuable doit maintenir sa vigilance et recevoir les informations les plus transparentes possibles. Chaque contribuable pourrait  en subir des impacts sur les impôts fonciers futurs qu'on lui réclamera.
 
 

mardi 16 décembre 2014

TVA Rivière-du-Loup: un journaliste blâmé

Le reporter Stéphane Tremblay a été blâmé par le Conseil de presse du Québec (CPQ). Une plainte a été déposée par les parents d'un enfant suicidé en novembre 2013. Le reporter et son caméraman "avaient insisté pour obtenir une entrevue avec eux alors qu'ils étaient en état de choc, moins d'une heure après le suicide de leur fils". Ils auraient "forcé le domicile ...pour arracher des confidences à la caméra".
 
La plainte a été retenue pour "manque de respect et le journaliste blâmé pour abus de pouvoir". La compassion et  la sensibilité à la souffrance lors d'un drame humain formait l'essentiel de la plainte.
 
D'autres plaintes ont toutefois été rejetées. Ainsi la plainte contre Benoit Dutrisac qui avait dit, dans une émission du 2 mai dernier, des 400 personnes mortes dans un tremblement de terre en Afghanistan: "Souhaitons que ce ne soit que des talibans".  Le jury reconnaît que ces propos sont fondés sur "un motif discriminatoire" sans y voir un encouragement à la haine". Comme le Canada a été en guerre dans ce pays, le jury ajoute qu'il serait étonnant que ces paroles changent l'opinion des Québécois à l'endroit des talibans.
 
Le CPQ rend publiques ces décisions. On peut les lire sur le site conseildepresse.qc.ca. Aussi  les journalistes sont tenus de respecter leur obligation d'équilibrer les points de vue dans le débat social, sinon ils sont susceptibles d'être jugés lorsqu'il y a plainte auprès du CPQ.
 
(Source: Le Devoir, du 16 décembre)
 
 
 

Vulgariser la science ou promouvoir l'entrepreneuriat

Alors que les décideurs gouvernementaux ont changé d'idée dimanche et annulé leur annonce de la semaine précédente de couper les vivres au fonctionnement des organismes de culture scientifique, plusieurs jeunes pourront ainsi continuer d'être stimulés par la science dès leur jeune âge. Au lieu de suivre leur première idée de prendre ce million de dollars d'aide à la vulgarisation de la science  afin de "mieux l'utiliser et se tourner vers le développement de la culture d'innovation en entreprise" et "favoriser l'embauche de jeunes diplômés", ils ont finalement décidé de "préserver la mission de ces organisations qui travaillent dans le domaine de la culture scientifique et qui apportent une contribution importante au développement économique".
 
La formation d'un citoyen informé et participant à la société nécessite pourtant un minimum de culture scientifique. Mais il est reconnu qu'il est plus facile de gouverner les personnes incultes et soumises.  Les dictatures et les pays totalitaires savent bien cela.
 
Être rigoureux dans nos décisions et dans nos réflexions exige de comprendre qu'il faut des faits pour avancer des conclusions. Sans cela, les perceptions et les opinions prennent une place immodérée. La vulgarisation et les communicateurs scientifiques  permettent de sortir des superstitions et croyances en des mythes ou autres rumeurs urbaines. Parce qu'on a vu telle chose à la télévision ou sur internet ne suffit pas pour prétendre quelque chose. Une indépendance de pensée bien formée  est nécessaire pour décider et être libre d'influences parfois tordues.
 
Les faits, on les connaît mieux si on prend le temps de s'informer et si on porte un intérêt envers la rigueur intellectuelle . Sinon on peut dire n'importe quoi et nos pensées seront non fondées et difficles à défendre. On pourrait penser: puisque que telle action servira mon intérêt, je prétends que cette même action servira la communauté entière, sans tenter de savoir la valeur que les autres octroie à cette  même action.
 
La rigueur scientifique devrait être plus répandue afin d'éviter que l'intérêt privé se confonde avec l'intérêt collectif. L'intérêt personnel ou l'intérêt communautaire, lequel serait favorisé ? Cette pensée devrait  précéder toute décision qui a un impact sur la collectivité.
 
Augmenter le désir de vouloir mieux connaître les faits au lieu des impressions non fondées demeure une conséquence  d'une culture scientifique développée. Les parents peuvent participer à ce développement  chez leur jeune, tout comme les enseignants. De nombreux outils sont disponibles. Il s'agit d'en avoir le désir et la volonté. Une société mieux informée des faits réels pourra collaborer avantageusement à son développement selon ses valeurs propres par une analyse plus rigoureuse des divers angles et nuances disponibles.

(Source: Le Devoir , lundi 15 décembre)

Victoire pour les comités de citoyens

Notre région s'était mobilisée dès 2009 contre le développement de l'industrie des gaz de schiste dans les basses-terres du Saint-Laurent. Le BAPE a publié son rapport hier et constate que le Québec serait exposé à de sérieux risques pour la santé des citoyens, l'environnement et même l'économie. Les bénéfices ne sont pas démontrés et l'acceptabilité sociale est trop faible.
 
Dominic Champagne, cinéaste et metteur en scène réputé, publie ce matin une lettre dans Le Devoir  où il se réjouit de cette victoire collective due au travail colossal et bénévole de plusieurs comités de citoyens durant quatre intenses années. Il souligne la victoire de la conscience collective, de la société civile, de l'éveil démocratique et de l'exigence écologique du BAPE.
 
Il répète qu'il est important de croire en notre droit de refuser ce qui va à l'encontre de l'intérêt public. La population devra continuer d'exiger un plan crédible de transition vers des modèles énergétiques qui enrichiront la collectivité et la qualité de la vie.
 
"L'ampleur des impacts potentiels associés aux activités de l'industrie du gaz de schiste dans un milieu aussi peuplé et aussi sensible que les basses-terres du Saint-Laurent " pose un problème majeur. Les impacts suivants sont relevés: "détérioration de la qualité de l'air, augmentation du bruit, de la circulation routière et de la pollution lumineuse, diminution de la valeur des propriétés situées à proximité des plateformes de forage, impacts sur les paysages, risques d'accidents technologiques, impacts sociaux et impacts sur la santé.
 
Rappelons-nous que lors de la soirée d'information d'octobre 2012 tenue au centre communautaire, plusieurs citoyens robertois avaient saisi les dangers de cette industrie suite à la conférence de Jacques Tétreault, actuel porte-parole du Regroupement Vigilance Hydrocarbures Québec. Ils avaient signé un formulaire de refus de recevoir cette industrie dans nos terres  par l'entremise de la campagne Vous n'entrerez pas chez nous.
 
Nos décideurs locaux, à part un conseiller municipal engagé au début de la formation du comité local et ayant démissionné quelques mois plus tard, n'ont pas compris l'ampleur des impacts décrits dans ce rapport d'hier ou ont craint de s'engager ou étaient mal informés ou étaient influencés par d'autres orientations.
 
Le rapport souligne le  manque de transparence des gazières et la perte de confiance envers les autorités gouvernementales. Les libéraux ont accordé la quasi-totalité des permis d'exploration entre 2006 et 2010 dans la vallée du Saint-Laurent. Avant d'évaluer les conséquences environnementales, 31 puits ont été forés dont 20 fuient encore, laissant échapper du méthane, un gaz à effet de serre très puissant. Les puits abandonnés entraînent, en plus, des coûts de "passif environnemental".  Sommes-nous prêts de l'assumer ?
 
Actuellement, l'industrie du gaz de schiste serait non rentable pour le Québec. Le BAPE analyse que les "prix du gaz naturel actuels et projetés, les redevances et les autres avantages financiers  perçus par le Québec seraient insuffisants pour compenser les coûts et les externalités pour la société et l'environnement ou pour assurer la rentabilité de l'industrie".
 
Dominic Champagne remercie tout ceux et celles qui ont poussé à la roue, avec angoisse et détermination. Ce rapport nous montre qu'une population qui s'engage et revendique le bien commun peut parfois être entendue. Réjouissons-nous de ce petit pas pour améliorer la démocratie participative.
 
(Source: Le Devoir d'aujourd'hui sous les plumes d'Alexandre Shields et de Dominic Champagne)

lundi 15 décembre 2014

Immoral, même si légal

L'an dernier, une étude de l'Institut Fraser mettait Bombardier au second rang, après Pratt ET Whitney Canada, parmi les 25 entreprises ayant été le plus soutenues par les largesses financières fédérales avec plus d'un milliard de dollars entre 1961 et 2012.
 
Nous apprenons que Bombardier a choisi de transférer des centaines de millions de dollars au Luxembourg pour épargner des paiements d'impôt au Québec et au Canada. En passant par ce petit pays européen de 500 000 habitants, avec des mécanismes complexes de déplacements de fonds et un accord conclu avec ce pays, Bombardier prive les gouvernements d'ici des impôts dus sur des revenus de 500 millions.  Des firmes d'experts-comptables sont complices de cette optimisation fiscale légale mais immorale, selon l'éditorial du Devoir de ce matin.
 
L'éditorialiste Jean-Robert Sansfaçon relève que c'est un mal de ce siècle. Des centaines de multinationales cherchent à éviter l'impôt et utilisent de telles adresses, case postale pratique pour protéger la compétitivité des géants.
 
N'est-il pas malsain que certains petits pays privent les gouvernements voisins de revenus légitimes ? Les gouvernements savent, sont complices de ces manoeuvres et continuent d'aider ces quémandeurs de fonds publics tout en acceptant d'être privés de revenus fiscaux toujours déclarés insuffisants.
 
L'Europe et les États-Unis ont récemment décidé de lutter contre l'évasion fiscale. Il serait nécessaire que tous les gouvernements luttent ensemble, incluant le Canada, pour que ce soit efficace. Les contribuables sont de mieux en mieux informés et n'apprécient pas que les riches mendiants empochent les générosités de l'État et que les inégalités s'accroissent au pays. L'OCDE a conclu en décembre que "jamais en 30 ans le fossé entre riches et pauvres n'a été aussi prononcé dans la plupart des pays" membres   de cette Organisation de coopération et de développement économiques.
 
Les bienfaits de la croissance ne se redistribuent pas automatiquement vers les couches les plus modestes de notre société. Ce rapport souligne le fait que redistribuer n'est pas un frein à la croissance. L'OCDE ajoute que " les politiques qui contribuent à en enrayer le développement ou à inverser la tendance feront les sociétés les plus riches, en plus de les rendre moins injustes. " De plus "les pouvoirs publics doivent se préoccuper plus généralement du sort des 40 % les plus défavorisés"  et non pas seulement des pauvres ou des 10 % des gens au bas de l'échelle, car la croissance le commande.
 
Les dépenses sociales ont diminué au Canada depuis 2009, nous apprend l'OCDE. Tout comme en Allemagne, en Islande, en Irlande et au Royaume-Uni, des baisses importantes de redistribution de la richesse apparaissent  ici. Ceci démontre que  le slogan des néolibéralistes clamant que la richesse des géants est nécessaire pour une bonne redistribution et l'enrichissement collectif de tous les citoyens ne tient pas la route puisque les inégalités augmentent et les injustices continuent.
 
Il ne faut pas croire tout ce qu'on nous raconte. Les géants économiques recherchent toujours davantage de profits et utilisent tous les moyens légaux pour y arriver. Si les moyens sont injustes, les législateurs ont la responsabilité d'établir des règles nouvelles pour rétablir une meilleure justice. La paix a besoin de  la justice pour s'harmoniser.

(Source: Le Devoir)


La cyberdépendance et la pauvreté relationnelle

Deux jeunes sur trois seraient cyberdépendants. Un adolescent canadien de 15 à 18 ans aurait des pensées suicidaires. Un jeune  américain sur trois prend un médicament.  Chacun rivé à son écran, les relations interpersonnelles réelles deviennent plus rares. Alors un nouveau jeu est arrivé pour mettre en contact des jeunes des pays riches en carence relationnelle avec des jeunes des pays pauvres sur le site: www.parrainez.org.
 
Le pauvre parrainera le riche, contrairement aux habituels dons  humanitaires sollicités par plusieurs organisations, dont on fait une caricature en présentant une vision trop souvent simpliste du monde. Ironiquement, des vidéos de fiction montrent des jeunes dominés par leur désir de jouer sur à leurs jeux d'écran ou obsédés par un environnement aseptisé et permettent aux jeunes riches de prendre contact avec une autre réalité en échangeant avec des familles du Vietnam ou de la Côte d'Ivoire.
 
Le site permet aussi d'évaluer le niveau de pauvreté relationnelle avec les voisins, les aînés, les étrangers, les personnes présentant des différences. Le désir du concepteur Julien Boisvert est de favoriser une discussion sur ces relations devenues principalement virtuelles au risque d'entraîner des détresses psychologiques. Au Québec, 8 % des enfants dînent seuls et le tiers d'entre eux n'apprécie pas ce repas. N'est-ce pas normal que le repas soit un moment de partage ?
 
Des jumelages, surtout entre jeunes de 16 à 21 ans, apprécient l'ironie de ce jeu, selon son concepteur. Découvrir, qu'ailleurs la vie est différente, ouvre les horizons et permet souvent des échanges constructifs. Briser les cloisons diminue les souffrances de plusieurs jeunes, qui sont en abondance matérielle en même temps qu'en pauvreté relationnelle.
 
L'être et l'avoir, un vieux concept qui a fait le sujet d'un film qu'il faudrait revoir. Un enseignant dévoué nous démontrait l'importance de l'être au milieu de ses jeunes élèves qui ont découvert ainsi de belles richesses pour vivre plus heureux.

Famille réunie pour Noël à Québec

On sait que la guerre fait de lourds dommages dans la République démocratique du Congo. Mais une lueur d'espoir apparaît dans les yeux de l'un de ses orphelins. Eunnick Josué Kakudgi avait fui son pays et est arrivé au Québec à 15 ans. Aujourd'hui formé comme plâtrier, il a trouvé du travail à Québec. Ses parents ont été brûlés vifs en 2001. Certains membres de sa famille sont vivants et ont survécu dans la brousse. D'autres sont morts ou tués.
 
Mais Andrée Juneau du Service d'accueil des réfugiés du Québec a appuyé ses démarches pour favoriser une réunion familiale. Avant Nöel, il pourra accueillir sa soeur de 16 ans et son frère de 17 ans. Il se prépare en trouvant bottes et vêtements chauds pour les recevoir. Un long chemin d'embûches et de démarches pour permettre à ces trois frères et soeurs de se retrouver. Aujourd'hui âgé de 31 ans, il vivra son plus beau Noël depuis très longtemps.
 
À cause d'un conflit meurtrier qui a ravagé l'Afrique, les affrontements entre l'armée et des milices soutenues par les pays voisins, des millions de personnes ont été massacrées mais les médias nous informent que très peu de ce qui se passe là-bas. Peu d'enjeu économique probablement pour notre pays. Nos décideurs favorisent d'abord la démocratie dans les pays où les intérêts financiers sont importants.
 
Mais malgré les douleurs de la guerre, un petit espoir d'un monde meilleur renaîtra dans le coeur de ces trois personnes. Quand nous rencontrons des nouveaux arrivants, sommes-nous sensibles à leur douleur humaine présente ou passée? Pouvons-nous encourager par notre sourire et notre appui ces déplacés qui n'ont pas la vie facile ni ici ni dans leur région d'origine ?
 
Noël, c'est l'amour, nous fêterons l'anniversaire de naissance de celui qui est venu nous parler d'amour, qui a été rejeté et persécuté puis est revenu témoigner de cet amour. Espérons que plusieurs autres familles seront réunies en ce temps de réjouissances et pourront échanger leurs voeux de bonheur tout comme ces réfugiés qui ont tant lutté pour obtenir cette réunion difficile mais combien souhaitée.
 
(Source: article d'Isabelle Porter dans Le Devoir d'aujourd'hui)

jeudi 11 décembre 2014

Risque majeur pour franchir les cours d'eau

L'intégrité du pipeline Énergie Est pourrait être menacée car le sol est instable, selon une étude de la firme Golder Associates. En traversant le Québec, ce pipeline rencontrerait  plus de 30 cours d'eau dans des environnements où on a relevé des risques de glissements de terrain. Certaines rivières sont majeures et d'autres servent à l'alimentation en eau potable. Ce pipeline d'un mètre de diamètre permet de faire circuler 764 barils par minute, 24 heures par jour pour un total de 400 millions de barils annuellement. Sécuriser la qualité de l'eau demeure un enjeu important dans ce projet.
 
TransCanada n'a pas précisé combien il faudrait de temps pour arrêter le débit de pétrole brut albertain s'il y avait une fuite dans un tel contexte avec un si important débit. Il faut savoir que 27 lobbyistes sont inscrits au registre, de la part de TransCanada,  pour discuter avec le gouvernement et faire valoir sa position.
 
Une autre étude de la firme Entec a conclu que ce projet constituerait une première mondiale "à haut risque". Elle estime aussi qu'il serait "techniquement infaisable"   de traverser les rivières Etchemin et Outaouais. La rivière Etchemin se jette dans le Saint-Laurent à Lévis. La Ville de Lévis a désigné cet endroit avec un risque majeur de glissement de terrain. Le fleuve devient alors menacé.
 
À la mi-novembre, le ministre David Heurtel exigeait un dépôt d'un "avis de projet" par TransCanada. Cet avis de projet  était essentiel pour commencer le travail menant à l'étude devant être réalisée par le Bureau d'audiences sur l'environnement (BAPE). Comme ce dépôt n'est pas encore rendu, le gouvernement du Québec ne peut démarrer l'évaluation environnementale promise pour la partie québécoise de cet oléoduc.
 
Pourtant le porte-parole de  TransCanada veut s'assurer de la "sécurité" du projet. Les  citoyens aussi s'attendent à ce que la sécurité soit solidement documentée et démontrée.
 
(Source: l'article d'Alexandre Shields dans Le Devoir  de ce matin)

lundi 8 décembre 2014

Quand écrire à la main ne sera plus enseigné

Comme le fait d'écrire de sa plus belle écriture deviendra désuet, recevoir ou envoyer une lettre manuscrite deviendra un fait rarissime d'ici quelques années. En effet, dès 2016, on enseignera la dactylographie en remplacement  des cours d'écriture en Finlande. Leur Office national de l'éducation considère qu'écrire au clavier est plus utile.
 
Pour conserver l'avantage traditionnel de l'écriture  comme le développement de la motricité fine et les fonctionnalités du cerveau qui s'y rapportent, on songe à remplacer cet apprentissage traditionnel par des leçons d'art plastique et de dessin. Ce sera un bouleversement culturel, à tout le moins. Les nostalgiques de la calligraphie, certains linguistes sont mécontents. On parle même d'errances éducatives.
 
À part pour prendre quelques notes en vitesse ou transmettre des cartes postales de voyage, il semble que l'écriture traditionnelle est de moins en moins utile. Pourtant pour plusieurs personnes, recevoir un message écrit à la main prend encore un sens de respect et d'élégance.
 
On a bien entendu ces derniers jours l'importance de l'élégance et du respect lors de la disparition d'un héros sportif reconnu de tous. Des valeurs qui persistent encore et que la majorité sait encore reconnaître. Mais ne se souvient-on pas que les cartes de remerciements sont auss passées d'une écriture manuscrite à l'écriture imprimée et tout le monde s'y est habitué.
 
À quel moment ce mouvement passera-t-il de ce côté-ci de l'Atlantique ? Déjà dans 45 États américains, on n'enseigne déjà que les caractères d'imprimerie. Il y a si peu de temps, nous étions si fiers quand notre enfant savait écrire son nom en écriture cursive. Que de félicitations il recevait alors. Un passé que nos mémoires nostalgiques nous rappellera inutilement.
 
 (Source: article d'Olivier Perrin dans Le Devoir d'aujourd'hui)

mardi 2 décembre 2014

Embauche de personnel sans sexisme

La préposée à la surveillance  et à l'entretien du chalet des loisirs et de la patinoire a été choisie pour la saison hivernale 2014-2015 et présentée à la séance mensuelle de décembre. Il s'agit de madame Catherine Roux-Boucher, belle-fille de monsieur Clément Gagnon, lui-même représentant des citoyens au comité consultatif en agriculture  (CCA) de la MRC de Pierre-de-Saurel.
 
On avait prévu l'embauche de deux préposés lors de l'offre d'emploi publiée dans Mon Patelin de novembre car les heures de service risquaient d'être nombreuses certaines semaines. Toutefois, la personne choisie remplira seule toute la tâche en fournissant ses services pour toutes les heures de travail requises.
 
Elle est autorisée à acheter et vendre des aliments et des breuvages comme travailleuse autonome pendant son travail de surveillance et d'entretien.
 
Elle est autorisée à susciter la collaboration des patineurs pour gratter la surface de la patinoire en les motivant à apporter leur contribution volontaire.
 
Concernant l'offre d'emploi de l'animation au service de garde après l'école, c'est un jeune homme (Jérémie Lussier de Sorel-Tracy)  qui a obtenu le poste. Il a déjà cumulé l'expérience d'animer le camp d'été, d'être entraîneur au soccer et d'avoir été résident de Saint-Robert .
 
Il est intéressant de remarquer que le poste habituellement occupé par un homme sera tenu par une jeune femme et le poste habituellement occupé par une femme sera tenu par un jeune homme. L'égalité des chances bien affirmée.

La présentation du budget 2015

Une assemblée spéciale était tenue hier soir, à 19 h, pour présenter le budget de notre municipalité pour l'année à venir. Une période de questions suit cette présentation normalement et les élus sont disponibles pour y répondre. Pour les personnes absentes lors de la présentation, normalement, un résumé chiffré est présenté dans Mon patelin dans les premiers mois de l'année suivante.
 
Toutefois Mon Patelin qui a été distribué en fin de semaine dernière ne soulignait pas cette assemblée spéciale de présentation du budget. Seulement la séance régulière de 19 h 30 y était annoncée. La loi n'obligerait que l'affichage extérieur sur 2 tableaux, l'un est à l'extérieur du bureau municipal et l'autre à l'église paroissiale.
 
Pourtant il serait tellement facile d'informer tous les contribuables par le journal Mon Patelin de décembre. Ce journal  est l'unique organe municipal de communication qui est distribué à tous les ménages de notre territoire. On y a fourni des informations pour des activités prévues en février 2015 mais on omet de fournir l'information sur la séance de la présentation du budget  tenue ce 1er décembre concernant les orientations  envisagées pour l'année à venir.
 
Il me semble que cette omission d'informer largement et facilement les contribuables ne favorise pas la fluidité des informations et n'augmentera pas la confiance en des relations de transparence facilitées par nos  décideurs.
 
 

Prendre sa retraite sans hypothèque

Il semble que cet objectif devient plus difficile à réaliser maintenant. Ainsi 20 % des propriétaires songent à utiliser la valeur de leur maison pour compléter leur revenu de retraite. Un récent sondage de la Banque Manuvie du Canada tenu en septembre dernier souligne qu'il est difficile de réduire l'endettement pendant la préparation à la retraite. Pourtant 81 % des personnes interrogées souhaitent rembourser leurs dettes avant la retraite. Mais malheureusement seulement la moitié d'entre eux jugent que ce sera réalisable.
 
Un autre sondage (ING Direct)  révèle que 31 % des répondants retraités sont retournés au travail car ils avaient sous-estimé le coût de la vie d'un retraité. Les baby-boomers choisiront de vendre des biens qu'ils n'utilisent pas (44 %) , d'autres vendront leur maison (32 %) et d'autres opteront pour louer une portion de leur maison (19 %) selon un autre sondage (l'Institut Info-Patrimoine BMO).
 
Plusieurs personnes, même parvenues à l'âge de la retraite, estiment qu'ils devront continuer de travailler pour parvenir à rembourser leurs dettes. Même dans le segment des 65 ans et plus, cette catégorie de canadiens continuent d'augmenter leur endettement d'environ 9 % annuellement en moyenne. L'austérité proposée par les décideurs ne fera que croître ces tendances.
 
Rare information encourageante dans cet article: le groupe des 26-45 ans présente le taux d'augmentation de la dette le plus faible.
 
(Source: Le Devoir, d'aujourd'hui, sous la plume de Gérard Bérubé)

L'entretien de la route verte: Québec abolit le programme

Québec partageait à parts égales avec les municipalités l'entretien de ce réseau cyclable panquébécois sécuritaire de 5 358 kilomètres relié aux provinces et États limitrophes. Depuis 2001, ce programme provincial assurait une uniformité à son entretien. La piste cyclable La Sauvagine de notre région bénéficiait de ce programme et subira l'impact de ce retrait de programme.
 
Bénéfique à la santé de ceux qui l'empruntent régulièrement et à la vitalité économique de notre région, la piste cyclable deviendra-t-elle moins attrayante en l'absence de ces sommes provenant de Québec ? La MRC Pierre-de-Saurel pourra-t-elle suppléer entièrement  à ce manque imprévu de ressources financières ?
 
À la séance publique d'hier soir, les élus ont décidé de faire une demande au ministère des affaires municipales et de l'occupation du territoire (MAMOT) de reconsidérer leur décision et d'envisager  le rétablissement du volet 4 du programme Véloce II.
 
Depuis près de 20 ans, ce réseau s'est développé et est maintenant reconnu parmi les grandes véloroutes internationales par la société National Geographic. Un avantage touristique de notre région  risque d'être affaibli car on ne pourra développer son prolongement prochainement, tel qu'il était prévu antérieurement.
 
La MRC aura-t-elle la capacité de maintenir la conservation et l'entretien de cet attrait régional ? Nous l'espérons.

De la coriandre robertoise à New York et Boston

En parcourant La Terre de chez nous en région-Montérégie  de l'édition du 22 octobre dernier, on apprend que l'entreprise robertoise de fines herbes  dirigée par Alain Beaudin et Isabelle Palardy exporte avec succès chez les voisins américains. Leurs fines herbes plaisent même aux californiens. Depuis 15 ans propriétaires de leur ferme robertoise de 10 hectares, leur entreprise occupe maintenant le 4e rang au Québec pour l'importance de sa production.
 
La mère d'Alain était productrice laitière à Sherringon et Isabelle est la fille d'un producteur maraîcher de Saint-Damase. Elle-même horticultrice de métier, elle rêvait de vivre sur une terre agricole et d'y fonder une famille.  Marie-France et Amélie sont venues réaliser un rêve et maintenant elles aident aussi à l'entreprise familiale.
 
Ils deviennent fournisseurs au Marché central de Montréal, aux marchés publics d'Atwater et de Jean-Talon ainsi qu'à des grossistes. Dès 2003-2004, l'entreprise se classait en 1ere position pour la grosseur de sa production. Ils ont ensuite choisi d'augmenter leur qualité de vie au lieu d'augmenter leur production. L'article de la journaliste Annie Bourque relève leur respect de l'environnement dès leur première année d'exploitation en investissant 55 000 $ dans une haie brise-vent.
 
Leur  projet sur le chantier est de préparer un produit prêt-à-manger mettant en vedette les fines herbes qu'ils cultivent. Aussi ils songent à transformer leurs produits en enzymes pour des besoins pharmaceutiques. Parvenu à l'âge mature de 50 ans, ce producteur réfléchit déjà à préparer ses filles pour prendre la relève.

Un nouvel entrepôt a été construit en 2014 au coût de 120 000 $ et servira à entreposer la machinerie agricole, entre autres fonctions. On investit graduellement.  L'oseille, l'origan, la citronnelle, le basilic, l'aneth et la coriandre continueront probablement de les tenir bien occupés en  2015.
 
Une entreprise agricole familiale robertoise à succès. Soulignons-le. Soyons fiers de leur succès.

samedi 29 novembre 2014

Le crédit d'impôt pour solidarité: 80 millions $ versés en trop en un an

Le crédit d'impôt pour solidarité remplace depuis le 1er juillet 2011 trois mesures que le Québec offrait antérieurement. On se souvient du crédit d'impôt pour la taxe de vente du Québec (TVQ), le remboursement d'impôts fonciers et le crédit pour les particuliers habitant un village nordique qui n'existent plus depuis ce changement annoncé dans le budget Bachand du printemps 2010. Ces trois mesures étaient administrées par 14 personnes annuellement.
 
Le vérificateur général (VG) intérimaire, Michel Samson, en poste depuis presque trois ans, a déposé son rapport jeudi dernier à l'Assemblée nationale. Des améliorations importantes devront être introduites pour la gestion de ce crédit pour solidarité. Une équipe de 192 personnes ne suffit pas, ni le système informatique de près de 34 millions de dollars acheté pour mettre en oeuvre  ce crédit d'impôt, fait-il remarquer. l'efficience est passée loin d'eux!
 
Plus de 34 % des 807 784 bénéficiaires avaient déclaré vivre seuls en mars 2013 et pourtant partageaient leur logement durant ce même mois. Ils ont donc reçu des montants auxquels ils n'avaient pas droit. Les contrôles de Revenu Québec devront donc être revus. Ce crédit ne devrait être versé qu'aux bonnes personnes. Le VG estime que le ministère des Finances n'a pas suffisamment réfléchi avant de confier à Revenu Québec la gestion de ce crédit d'impôt. Il aurait été préférable, selon lui,  qu'on pense à  la Régie des rentes pour administrer ce programme. La Régie des rentes avait déjà un équipement et des gens en place. Les ressources ne semblent pas avoir été bien utilisées, selon ce rapport.
 
Il fait aussi la remarque que le ministère de l'Éducation devrait améliorer son leadership en matière de persévérance et réussite scolaires auprès des commissions scolaires. Actuellement, toutes les informations pour dépister les élèves qui risquent de rencontrer des difficultés le long de leur scolarité ne sont pas fournies aux enseignants. Il suggère d'établir des mesures en français et en mathématiques à chaque période de deux ans, soit à la fin de chaque cycle pour obtenir  de meilleures informations permettant les interventions  les plus pertinentes pour aider les élèves en difficulté.
 
Le VG sera-t-il entendu ? Il suggère pourtant des améliorations. Seront-elles suivies ? La résistance au changement gagnera-t-elle encore ? Les ressources sont si limitées, nous répète-t-on, seraient-elles  mieux utilisées si les rapports portaient leurs fruits au lieu d'être boudés ?
 
 

Conférence sur l'acceptabilité sociale

Lors d'un diner-conférence organisé par la Chambre de commerce de notre région récemment, la présence de seulement une quinzaine de personnes a décu.  Le journal Les 2 Rives, sous la plume de Louise Grégoire-Racicot, nous a donné un compte-rendu le 25 novembre dernier.
 
Les conférenciers invités, Laurent Pépin de National et Robert A Dubé de Trebira Conseil, ont rappelé que le promoteur d'un projet doit s'assurer qu'il soit accepté socialement s'il veut vraiment le réaliser . Que le projet provienne d'une entreprise privée ou d'une administration publique, les personnes qui pensent être touchées demandent à être bien renseignées. La confiance aveugle envers les décideurs n'existe plus. La communication est dorénavant  essentielle. L'écoute active  des besoins des personnes touchées doit s'installer, leur inquiétude demande à être entendue. Pour bien intégrer un projet dans un milieu, il est nécessaire de consulter d'abord les personnes directement touchées par le projet, avant même d'adopter le projet en question. Ce principe prioritaire n'entre pas facilement dans les habitudes des décideurs.
 
Les mots clés seraient: informer, évaluer et consulter, souligne la journaliste. Avant d'asseoir une décision qui risque d'avoir un impact sur les autres citoyens ou contribuables, il serait pertinent d'en évaluer leur compréhension et de fournir, en toute transparence, les informations sollicitées. Parfois des changements deviendront nécessaires au projet initial pour rencontrer les demandes des partenaires du milieu. Cette démarche devient nécessaire maintenant que les informations circulent plus directement. Le bien commun devient ainsi un élément au-dessus du profit à court terme facilement obtenu. La société a besoin de la démocratie pour se sentir respectée. La justice et la paix ne s'obtiennent que dans l'attention aux autres.
 
 

Les jeunes consomment moins qu'il y a 15 ans

Les élèves du secondaire consomment moins d'alcool et fument moins qu'il y a quinze ans au Québec. Le 25 novembre dernier, l'Institut de la statistique du Québec a rendu public les résultats d'une enquête dans 153 écoles publiques et privées du Québec tenue en novembre et décembre 2013.
 
De 33 % à 12 %  est la diminution remarquée des utilisateurs du tabac. Bonne nouvelle pour la santé publique. La prévention et l'information semblent avoir porter leur fruit. La cigarette, à elle seule, a vu son usage passer de 30 à 6 %.
 
L'Ontario obtient de meilleurs résultats que le Québec. Deux fois moins de jeunes fumeurs. Il y a encore du progrès possible. La prévention demeure encore nécessaire. La cigarette électronique ou les produits aromatisés remplaceront-ils les cigarettes traditionnelles ? Le directeur général du Conseil québécois sur le tabac et la santé, Mario Bujold, s'inquiète à ce sujet.
 
L'alcool serait passée de 71 % en 2000 à 57 % en 2013, pour la consommation au cours des 12 derniers mois précédant l'enquête.
 
Il semble qu'un progrès s'installe lentement. La santé des jeunes sera mieux protégée par des comportements sains soutenus par l'information et la prévention de manière continue, non seulement durant la période des festivités qui approchent.
 
(Source: Le Devoir, du 26 novembre 2014)

vendredi 28 novembre 2014

Les scientifiques répondent aux climatosceptiques

Avez-vous vu les panneaux publicitaires du lobby climatosceptique albertain ou américain qui nous présentent le soleil comme le facteur principal du réchauffement climatique ? L'activité humaine n'y serait pas un facteur important selon leur message. Les scientifiques pensent tout le contraire. Les changements climatiques sont causés par l'activité humaine  principalement, selon les travaux du Groupe intergouvernemtal d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), avec un degré de certitude de 95 %.
 
L'ONU, la Banque mondiale, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) et plusieurs autres organismes et scientiques s'inquiètent de l'inaction mondiale et de ses conséquences. L'AIE estime que la situation actuelle qui s'aggrave aurait des conséquences désastreuses en matière d'événements climatiques extrêmes et d'élévation du niveau de la mer, et entraînerait d'énormes coûts économiques et sociaux. "
 
L'Association des communicateurs scientifiques du Québec  a décidé de briser la désinformation et de répliquer. Ils placeront des panneaux d'information pour contre-attaquer. Une campagne de sociofinancement a été lancée hier pour amasser des fonds pour financer ces panneaux.
 
On veut parfois faire taire les scientifiques, on leur refuse parfois de répondre aux questions des journalistes, mais la science veut prendre une place dans le débat. Les idéologies prennent-elles trop de place et masquent-elles parfois des réalités démontrées expérimentalement et vérifiables ?
 
(Source: Le Devoir)

Le vendredi fou ou l'austérité

Alors qu'une partie de la population s'affole dans les magasins pour profiter de quelques rabais annoncés et augmenter ainsi leur endettement pour certains, des décideurs ont pensé que la simplicité sera volontaire ou non mais elle sera.
 
L'économiste Pierre Forin a aussi sonné l'alarme. Il craint que notre belle province devienne en récession. En Europe, l'austérité a été utilisée et a pourtant nuit à la relance économique selon le FMI. Moins de travail, moins d'argent, moins de consommation, moins d'emplois, moins d'État et plus de privé. Josée Blanchette nous fait réfléchir ce matin dans son article du Devoir.
 
L'austérité pour atteindre le déficit zéro. Pourtant elle nous informe que l'impôt des entreprises a diminué de 35 % à 15 % depuis 1981.  Les paradis fiscaux ont augmenté de 1500 % depuis 20 ans. Au Canada, 170 milliards en 2013 ont échappé au fisc, soit 50 % des transactions. C'est important. L'austérité fait serrer la ceinture aux gens ordinaires qui n'ont pas les moyens d'éluder l'impôt par des stratagèmes légaux accessibles aux plus forts.
 
Une volonté politique est encore absente pour éliminer ces gâteries du système. Les intouchables menaceront de quitter, on continuera à les privilégier. Lise Payette, dans son billet de ce matin, souligne qu'on leur vend encore l'électricité moins cher qu'au citoyen payeur de tazes, on leur construit des routes et des chemins de fer pour aller chercher nos richesses naturelles et on leur offre le Saint-Laurent gratuitement pour transporter le pétrole de l'Alberta sans imposer un "péage" comme sur le point Champlain à venir. "
 
La colère prendra la rue demain. Des citoyens vont dire qu'assez c'est assez. Pourtant ce sont des décideurs qui avaient bâti ce qu'on tente maintenant de remplacer. L'équilibre est difficle à trouver. L'intérêt privé et l'intérêt collectif, la mesure de la solidarité ou le profit le plus rapide possible pendant qu'il est disponible. Serions-nous des producteurs de pauvreté, d'inégalités sociales et d'exclusion ? Notre engagement se situe courageusement ou non. Notre conscience nous parle-t-elle encore ?
 
 

mardi 25 novembre 2014

Tenir tête contre les oléoducs: Gabriel Nadeau-Dubois donne

Les dons abondent. Le phénomène s'amplifie. La résistance citoyenne s'organise pour manifester sa désapprobation au projet d'oléoduc Énergie Est de TransCanada. L'auteur de Tenir tête, un essai racontant la grève étudiante du printemps 2012,  a gagné dans la catégorie Essai des Prix littéraires du Gouverneur général. Il a remis son prix de  25 000 $ aux organismes environnementaux membres du collectif  "Coule pas chez nous" et a invité, dimanche soir,  les spectateurs de l'émission Tout le monde en parle  à donner pour aider le mouvement.
 
Doublonslamise.org a déjà ramassé plus de 250 000 $. Un signe que la population n'est pas à l'aise avec ce projet qui prévoit traverser 70 cours d'eau incluant le fleuve Saint-Laurent. Du temps bénévole investi depuis plusieurs mois pour sensibiliser les communautés aux risques qui sont reliés à de tels projets, il y en a dans plusieurs régions du Québec actuellement.
 
Un site internet, des pancartes, des documents d'information destinés aux 70 municipalités touchées par ce projet sont déjà en place. Coule pas chez nous obtient ainsi des ressources financières pour discuter et informer ses vis-à vis.
 
Lundi dernier, dans une lettre publiée dans la page Idées du Devoir, Gabriel Nadeau-Dubois explique son geste. Tout comme la jeune poète autochtone Katherena Vermette l'avait fait l'an dernier en utilisant son prix pour défendre l'autodétermination des Premières Nations, il donne. Il  veut dénoncer "la mollesse et l'indécision du gouvernement libéral" dans les dossiers des projets d'oléoducs passant par le Québec. Il trouve que ces projets font peser sur notre environnement des risques démesurés au regard des avantages économiques dérisoires qu'on en retirera. On menace l'intégrité de toute la vallée du Saint-Laurent, le coeur de notre pays réel.
 
Il est convaincu que, main dans la main avec les Premières Nations, on ne doit pas renoncer à demeurer maîtres chez nous. Les savants et scientifiques mettent en garde contre le désastre économique du réchauffement climatique que ce pétrole amplifie. Il refuse d'accepter cette soumission aux gains faciles. Il considère que le pétro-fédéralisme vit dans le déni, l'ignorance délibérée des conséqences de ses actes.
 
Gilles Vigneault dans sa chanson A ceux qui sont de loin  a écrit: Plus ça vient de loin, Plus ç'a d'appétit, Plus c'est en besoin, Moins ça dit merci. On dit: bienvenue! Puis tout leur est dû.  Une réflexion qui fait son chemin.

Lucie Joyal: femmes de mérite 2014

Lucie Joyal, originaire de Saint-David, est diplôme en sexologie  de l'UQAM depuis 1983. Elle est fondatrice et directrice générale du Centre Marie-Vincent qui vient en aide aux enfants de 12 ans et moins ayant subi des agressions sexuelles. Elle est maintenant lauréate dans la catégorie Engagement social. Le magazine Inter de l'UQAM souligne, dans sa dernière parution, sa contribution remarquable dans le milieu de la santé et des services sociaux depuis une trentaine d'années. 
 
Le Centre Marie-Vincent est devenu un modèle à l'échelle internationale par son approche multidisciplinaire. Les professsionnels qui y oeuvrent adaptent leurs interventions aux besoins dees jeunes enfants et de leurs proches.
 
Une femme d'exception reconnue. Les enfants qui souffrent ont besoin d'être soutenus et aidés. Cela m'apparaît une réelle contribution qui donne de l'espoir dans les possibilités humaines d'aider les autres et d'être attentifs aux plus petits dans notre société.
 

samedi 22 novembre 2014

Contre la fessée

La sénatrice libérale Céline Hervieux-Payette mène un combat pour que cesse la correction physique à des fins dites éducatives. Frapper l'enfant d'un voisin est interdit, mais si c'est votre enfant, souligne-t-elle, il n'est pas interdit de faire une correction physique de façon raisonnable. Il est temps de changer cela. Le Journal de l'Association médicale canadienne veut abroger un article du Code criminel qui tolère un tel comportement pour "mettre un terme à la violence éducative ordinaire"  au Canada.
 
Mélanie Marquis, dans Le Devoir  d'hier, écrit que la sénatrice  a dévoilé son intention de faire une tournée pancanadienne pour faire la promotion de ce changement lors de la Journée nationale de l'enfant au Canada, le 20 novembre dernier. Les recherches ont déjà démontré que les corrections physiques peuvent entraîner des conséquences malheureuses sur le développement des enfants. Il faut rendre les lois cohérentes avec la science et ses évidences.  Une bonne éducation ne peut être basée sur la fessée. C'est archaïque, selon la sénatrice impliquée personnellement dans son projet de loi S-206.
 
L'article à modier, l'article 43 du Code criminel, se lit actuellement ainsi: " tout instituteur, père ou mère... est fondé à employer la force pour corriger un élève ou un enfant, selon le cas, confié à ses soins, pourvu que la force ne dépasse pas la mesure raisonnable dans les circonstances". Comme "il n'y a pas de conséquences, eh bien évidemment,  la limite du raisonnable est totalement subjective, commente la sénatrice.
 
Un pas en avant s'annonce avec ce projet de loi. Les enfants, peu importe la culture de leurs parents, méritent que la loi soit changée.

jeudi 20 novembre 2014

L'oléoduc soumis à une évaluation environnementale québécoise

Nous apprenions hier que le ministre David Heurtel avait envoyé une lettre au président de TransCanada et demande maintenant que certaines conditions soient rencontrées avant d'autoriser la construction des 700 kilomètres de pipeline sur le sol québécois.
 
La population est inquiète et le dit depuis plusieurs mois. Nos représentants semblent avoir entendu et demande que le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) en fasse une évaluation qui tiendra aussi compte des émissions de gaz à effet de serre. Alors que l'Office national de l'énergie (ONE) fédéral n'aborde pas cette question, le BAPE devra considérer cet aspect du problème. Le journaliste Alexandre Shields, dans Le Devoir de ce matin, précise qu'on ne sait pas si les émissions résultant de l'extraction des sables bitumineux albertains seront considérées. Pourtant la production prévue transportée par le pipeline Énergie Est est de 1,1 million de barils de brut chaque jour, 30 millions de tonnes de gaz à effet de  serre chaque année, soit plus que toutes les émissions générées par les véhicules routiers au Québec, nous apprend cet article.
 
Le gouvernement demande aussi un plan d'intervention, des mesures d'urgence, un fonds d'indemnisation, une garantie financière prouvant sa capacité d'agir en cas d'accident et une unité de vigilance pernamente. Plusieurs exigences pour éviter une autre catastrophe environnementale comme celle de l'été 2013 de Lac Mégantic qui sera payée par les contribuables québécois. Ce tuyau d'un mètre de diamètre traverserait plusieurs municipalités et cours d'eau servant de source d'eau potable. La prudence est souhaitable.
 
Le gouvernement demande aussi que les communautés soient consultées afin d'assurer l'acceptabilité sociale. Il semble que nos représentants élus deviennent conscients que la population a son mot à dire sur les projets qui risquent de bouleverser leur environnement.
 
Même constat qu'un avis récent du rapport du BAPE sur le parc éolien Pierre-de-Saurel, publié le 3 novembre dernier, il est indispensable que les communautés soient bien informées des avantages et des inconvénients et que l'acceptabilité sociale soit rencontrée. Les promoteurs de grands projets ont plutôt tendance à ne donner que la face givrée des avantages. Une analyse plus approfondie et une évaluation du BAPE apportent souvent des nuances rarement envisagées au départ.
 
TransCanada veut convaincre les Québécois d'accepter d'être le chemin nécessaire pour exporter le pétrole albertain. La firme Edelman a élaboré une solide stratégie de communication et on peut voir, aux heures de grande écoute télévisuelle, de nombreux messages publicitaires vantant leur engagement. L'oléoduc deviendrait souhaitable ? Parlons-en aux gens du Bas-Saint-Laurent, la grogne monte de semaine en semaine. 
 
Les Premières Nations devront aussi être consultées. En Colombie-Britannique, l'oléoduc n'a pas reçu l'acceptabilité sociale. Qu'adviendra-t-il au Québec ?

Champions menteurs: acteurs et politiciens

Comment détecter les menteurs? Article intéressant dans Le Devoir d'hier sous la plume d'Éric Desrosiers. Un signe souvent observé et assez facilement observable: quand les paroles dites sont très différentes de ce que le visage et le reste du corps disent. Le visage a 40 muscles, peut-on y lire, et il est bien difficile de tous les contrôler. L'expert Marwan Mery, 39 ans,  a développé une expertise dans ce domaine. Il a été rencontré par le journaliste à Lyon lors d'un forum sur l'entreprenariat et a aussi publié un livre sur le sujet.
 
Les pieds sont aussi éloquents et il les considère souvent plus honnêtes que le visage. Ce spécialiste conseille aussi les réalisateurs de films d'animation pour rendre avec plus de justesse les expressions faciales des personnages. Les trucs de détection sont souvent difficiles à trouver. Il cite un exemple: trop de détails dans une réponse, nombreux trous de mémoire. On a pu entendre des choses semblables lors de la célèbre commission d'enquête télévisée. Mais l'expert souligne, d'autre part, que la majorité des mensonges entendus ne sont pas bien graves. Parfois pour éviter de faire de la peine ou de froisser l'autre, pour tromper un concurrent...
 
Les acteurs et les politiciens seraient plus doués que les autres personnes en ce domaine. Le spécialiste pense qu'il est important de poser les bonnes questions de la bonne manière pour mieux détecter les mensonges dans les réponses qu'on nous donne. Même si le nez ne s'allongera pas comme celui de Pinocchio, il raconte qu'après une heure d'interrogatoire, un dirigeant soupçonné d'important détournement de fonds se vantait de son exploit. Il était piégé.
 
Portons attention, le corps parle parfois mieux que l'on ne le soupçonne.
 
 
 
 

dimanche 16 novembre 2014

L'électrification souhaitée du transport

Vient de se terminer "Rendez-vous branchés" pour mieux faire connaître l'électrification des véhicules à travers le Québec. Plus de 1 200 participants, 43 partenaires et experts ont soutenu l'aventure. 800 essais routiers ont été réalisés pour se familiariser avec cette avenue nouvellement offerte. L'analyse d'Équiterre, initiateur de ce projet, révèle que 84 % des personnes ont une perception positive de l'électrification des transport et des voitures électriques. Aussi 67 % des répondants trouvent qu'il est urgent d'agir sur la question des changements climatiques.
 
Toutefois, Le Devoir du 12 novembre nous apprend que le Canada accorde une aide financière d'au moins 930 millions de dollars directement pour la recherche de nouveaux gisements de pétrole ou de gaz naturel. Alors que Harper s'était engagé en 2009 à réduire progressivement les subventions publiques à l'industrie pétrolière et gazière, alors que la science du climat prône une réduction des émissions de gaz à effet de serre, le Canada est l'un des plus importants pourvoyeurs de fonds publics destinés à l'exploration pétrolière et gazière du G20 " selon l'étude publiée le 11 novembre par les associations Overseas Development Institute et Oil Change International. Le Canada a augmenté sa production pétrolière de 53 % entre les années 2000 et 2013, atteignant près de quatre millions de barils par jour.
 
Pour éviter les pires effets des bouleversements climatiques, écrit Alexandre Shields, il faudrait réduire les émission mondiales de 40 à 70 % d'ici 2050 et les faire disparaître d'ici 2100. Grosse cible. Uniquement pour les sables bitumineux, les émissions devraient passer de 20 à 75 millions d'ici 2020. Il semble que notre pays ne s'oriente pas vers la direction souhaitée par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Le virage historique se réalisera-t-il si on continue de soutenir le mouvement inverse d'encourager une consommation excessive d'énergie?

vendredi 14 novembre 2014

L'orgue paroissial est réparé

Depuis le 5 octobre dernier, l'orgue de notre église paroissiale était défectueux et silencieux.  Le président de la Fabrique de la paroisse Saint-Robert, monsieur Jacques Lemoine, m'a informée que la réparation avait été faite et qu'on pourra l'utiliser normalement lors des prochaines célébrations liturgiques.
 
C'est ainsi que la messe du 16 novembre prochain sera animée de chant et musique, à 10h30. Si des personnes qui aiment chanter et témoigner de leur foi désirent se joindre au petit groupe actuellement actif, ce dévouement serait bien apprécié. Vous pouvez communiquer avec moi ou tout autre bénévole du groupe. La motivation serait améliorée si le groupe était plus nombreux. La maladie de certaines et un décès parmi le groupe sont lourdement ressentis présentement.
 
Si nous tenons à continuer ce service, il serait bienvenu que de nouvelles personnes se joignent au groupe déjà réduit. Bienvenue à toutes les personnes qui aiment chanter pour rendre louange et gloire à Celui qui est venu et qui est toujours présent au coeur de nos vies.

jeudi 13 novembre 2014

Recours collectif contre éoliennes: première québécoise

Les citoyens des MRC de l'Érable et d'Arthabasca ont reçu l'autorisation d'intenter un recours collectif contre l'entreprise promotrice du projet d'éoliennes dans leur paysage. Le juge de la Cour supérieure a donné suite à la requête déposée le 29 octobre dernier. Les demandeurs estiment avoir perdu une grande partie de leur qualité de vie pendant la construction et aussi depuis que les éoliennes sont en activité. Ils demandent le remboursement des dommages causés pour les troubles de voisinage.
 
Selon les avocats, ils pourraient demander plusieurs millions de dollars en dommages et intérêts pour les pertes des dernières années. Ce débat pourrait prendre deux ou trois ans. On pense, selon l'article de Yanick Poisson de La Tribune, que près de 300 résidents pourraient être entendus. Le bruit, les vibrations jour et nuit du passage des machineries lourdes et des convois de matériaux, des véhicules de sécurité, une augmentation des déplacements qui ont endommagé les routes semblent les principaux troubles mentionnés. Parfois même la route était inutilisable et a occasionné des détours importants. Un puits artésien aurait été contaminé privant un demandeur  du recours collectif d'eau potable pendant 47 jours.
 
C'est la premiere fois au Québec qu'un tribunal donne une telle autorisation de recours collectif dans ce domaine.
 
Dans notre région, le BAPE sur le parc éolien Pierre-de-Saurel pose de nouvelles questions et donne de nombreux avis d'amélioration du projet avant de procéder à la construction. Quelles décisions prendront nos décideurs ? La conférence de presse qui devait suivre la publication du BAPE, dans la même semaine, nous disait-on,  ne semble pas avoir été réalisée.  Nous attendons leur réponse aux avis énoncés dans le rapport du BAPE publié le 3 novembre dernier.
 
Les résidents s'inquiètent. Ce sera un dossier à suivre.

mardi 11 novembre 2014

La santé publique: Camil Bouchard en parle

Camil Bouchard nous rappelle que  "s'il  n'y avait pas eu la santé publique, les gens continueraient à mourir d'amiantose par dizaines". Ce professeur de psychologie retraité de l'UQAM, ancien député, auteur du rapport célèbre: "Un Québec fou de ses enfants", s'indigne. Il considère que la santé publique fait économiser de l'argent à plusieurs ministères. Les enfants vulnérables qui entreront à la maternelle ont besoin de services préventifs. Les conséquences arriveront plus tard mais un jour les coûts seront énormes pour soigner les maladies évitables dont on ne s'occupe pas en amont.
 
Les directeurs de santé publique voient remise en question leur liberté de parole, les directions de santé publique subissent des compressions de 30 % des budgets actuels, la prévention est en danger et pourtant elle devient de plus en plus un investissement pour l'avenir. Améliorer la qualité de l'air autour d'une raffinerie, lutter contre l'alcoolisme, la vaccination des enfants, le soutien et la promotion de l'allaitement, la recherche sur les jeux de hasard, les actions contre la chaleur accablante sont des interventions qui relèvent de la santé publique.
 
Des études de littérature scientifique canadienne indiquent que chaque dollar investi en développement de la petite enfance rapportera, plus tard, de 2 à 16 $, selon l'action étudiée. Alors que la santé publique coûte environ 2 % du budget de la santé et des services sociaux au Québec, que le système québécois est un modèle à l'étranger, risque-t-on de perdre beaucoup demain pour épargner un peu maintenant ?
 
Il est difficile de comprendre l'importance de la valeur de la prévention, car "elle évite des événements indésirables avant qu'ils ne se produisent" indique Camil Bouchard. La mesure est moins visible que la portion des programmes en  guérison d'une maladie déjà déclarée. Harper contrôle les propos des scientifiques et chercheurs employés du gouvernement. Est-ce que notre premier ministre  Couillard veut aller dans cette direction au Québec ? Jean Rochon, important acteur en santé publique au Québec et ancien ministre de la Santé,  est "renversé par le manque de compréhension du gouvernement des enjeux de la prévention."
 
Le 4 novembre, Camil Bouchard a reçu un Prix du Québec et s'est exprimé: "Transformer le Québec en station-service pour des fins d'exportation du pétrole des sables bitumineux n'est vraiment pas une innovation sociale. C'est plutôt une agression sociale et environnementale."  Il voit un lien "évident" entre la santé publique et le dossier du pétrole, l'exploitation, l'utilisation et le transport de l'or noir soulèvent des questions de santé publique. L'exploitation possible du gaz de schiste avait été très critiquée par l'Institut national de santé publqie du Québec. Une réflexion à poursuivre.
 
(Source: Le Devoir,  4 et 9 novembre 2014)

lundi 10 novembre 2014

En 2 ans: démolition des églises doublée

En date du 5 novembre, 434 églises au Québec sont fermées, vendues, transformées ou démolies. Une situation préoccupante pour le Conseil du patrimoine religieux du Québec (CPRQ), nous apprend Frédérique Doyon, dans son article de la fin de semaine dans Le Devoir.
 
En 2012, leur nombre était de 270 églises dans cette situation. En 2014, 72 églises ont fermé leurs portes, changé de propriétaire ou d'usage ou été démolies. Il y a 190 lieux de culte  actuellement sans usage prévu ni à court ni à long terme, alors que 180 autres sont transformées ou en transformation. Il y a maintenant "une majorité de bâtiments dont on ne sait pas quoi faire", explique Denis Boucher du CPRQ .Toute une mutation qui rompt l'équilibre antérieur.
 
Des bâtiments sans avenir, 61 ont été démolis. Les démolitions sont volontaires pour 42 d'entre eux et involontaires pour une douzaine d'entre eux. Sept seront rasées prochainement.
 
Les bâtiments qui se transforment sont achetés dans une proportion d'un tiers par les municipalités. 58 projets multifonctionnels sont réalisés ou en marche. L'avenir n'est plus de transformer les lieux de culte en condos. Des échanges ont été porteurs d'espoir. On y a alors dévoilé jeudi dernier des résultats d'une enquête entreprise depuis quatre ans sur cette mutation des églises au Québec.

vendredi 7 novembre 2014

Sorel-Tracy: transport interrompu du pétrole par train

Il semble que le faible prix du brut soit le motif pour convaincre Suncor d'interrompre le transport par train du pétrole lourd des sables bitumineux vers les entrepôts de Kildair de Tracy. Alors que les trains acheminaient ce pétrole depuis le 19 juillet, ce pétrole lourd ne circulerait plus par les voies ferrées de notre région montérégienne. Il était ensuite acheminé  par bateau  géant vers l'Europe et le Mexique en empruntant le fleuve Saint-Laurent.
 
Peut-être que la marche du 26 octobre dernier qui avait rassemblé près de 3 000 personnes manifestant leur désaccord avec ce transport a allumé des lanternes chez les dirigeants. Le prix du brut est en baisse importante depuis juin. Le coût de production est équivalent au prix du marché. Le profit devient si rare qu'il était raisonnable économiquement de cesser le stockage dans les entrepôts de Kildair.
 
Lundi dernier, la compagnie nationale du pétrole et de gaz de l'Arabie saoudite a annoncé qu'elle abaissait les prix de vente aux États-Unis en décembre. La compétition s'installe avec les hydrocarbures dits non conventionnels comme le pétrole de schiste. La production de pétrole brut américaine a connu une croissance de 60 % depuis 2008. L'offre est abondante. Le pétrole canadien a un coût de production nettement supérieur au pétrole saoudien.
 
Il est temps que les idées jaillissent pour rendre compatibles l'économie et l'environnement. Un nouveau plan se prépare depuis que douze économistes et 14 conseillers ont lancé la Commission sur l'écofiscalité du Canada mardi dernier. Une réflexion urgente était devenue nécessaire pour décourager les activités nuisibles. Certains pays ont déjà commencé à mettre des actions en place suite à leur réflexion. Pourquoi a-t-on attendu si longtemps ici ?
 
La population continue de manifester que l'acceptabilité sociale n'est pas gagnée d'avance. De nouvelles solutions devront être envisagées. 
 
(Source: Le Devoir)

jeudi 6 novembre 2014

Près d'un million pour le chalet et le toit sur la patinoire

À la séance régulière du conseil municipal du 3 novembre, les contribuables ont été informés que le coût réel pour rénover le chalet des loisirs et l'installation du toit permanent sur la patinoire est de 992 591.23 $. Un dépassement imprévu de 32 916 $ a été constaté, nous a-t-on annoncé, qui correspondrait aux prévisions déjà annoncées. 
 
Pourtant lors de la réunion d'information du 17 juin 2013, monsieur le maire avait dressé une historique du projet. Il nous rappelait alors, qu'en 2009, soit une année électorale pour les élus municipaux, l'estimation du projet du toit était de 560 000 $ et environ 100 000 $ pour rénover le chalet, soit 662 000 $.  La réalité a largement dépassé les annonces d'alors.
 
Monsieur le maire nous avait même dit à cette rencontre d'information qu'il y avait possibilité que les taxes municipales soient abaissées en 2014, car les coûts de cet important projet seraient déboursés à même une subvention gouvernementale, une demande au pacte rural et les surplus accumulés provenant des taxes foncières déjà recueillies les années précédentes  . Toutefois, lentement un autre point de vue apparaît:  les élus sont maintenant fiers que les taxes n'aient pas augmenté en  2014 !
 
La subvention du ministère québécois de l'éducation, des loisirs et des sports tant attendue depuis le départ de 325 855 .93 $ est enfin parvenue au bureau municipal, il y a quelques jours. Une photocopie- couleur était disponible et présentée  pour examen à la séance du 3 novembre pour les personnes sceptiques...
 
Voilà de nouvelles infrastructures que les contribuables robertois n'utilisent encore que très peu souvent. Vivement la neige, le froid et les patins à glace pour démontrer que ces installations servent véritablement à la population. Sinon on pourrait penser à un éléphant blanc. Vaste, grandiose succès, mais peu d'utilisateurs... Avions-nous besoin que nos taxes servent à une telle utilisation ? Le temps nous le dira, mais pour le moment, un pourcentage de temps d'occupation et du nombre d'usagers reste toujours à établir afin d'en mesurer la réelle utilité.
 
 
 
 

L'existence numérique du citoyen canadien sous l'oeil des autorités

Ce matin, Fabien Deglise, dans Le Devoir, nous sensibilise au troisième rapport produit par le réseau social Facebook sur les demandes  gouvernementales. Cette société a permis ces entrées dans l'intimité des internautes dans 54 % des cas. Tant les forces policières que les organismes publics canadiens ont augmenté de 77 % leurs demandes d'accès à des renseignements personnels. Une demande peut même cibler plusieurs abonnés d'un coup. Ainsi contacts, abonnés, photos, partages, toutes ces données peuvent être obtenues par les autorités canadiennes.
 
Facebook précise aussi que ces appels au dévoilement de données s'inscrivent dans des enquêtes policières ou autres procédures légalesL'article nous précise que la croissance des demandes d'accès à des comptes est supérieure au Canada, bien plus que celle de 18 % aux États-Unis et de 12 % en Grande-Bretagne.
 
Le rapport du Commissariat à la vie privée du Canada dévoilait la semaine dernière que la collecte d'information sans mandat sur le web organisée par la GRC était déplorable. Ce gardien des libertés civiles trouvait important d'augmenter la rigueur pour ne pas  que la sécurité nationale mette en danger les droits fondamentaux au Canada.
 
L'équilibre entre la socialisation, le partage de la vie privée, la sécurité nationale et les droits fondamentaux semble précaire. Il est bon de savoir que ce sujet est discuté et est analysé pour éviter les dérapages potentiels.
 
 

mercredi 5 novembre 2014

Les troubles d'apprentissage diffèrent des difficultés d'apprentissage

Les difficultés d'apprentissage sont passagères et liées à des circonstances particulières dans la vie d'un enfant. Une intervention suivie permet d'éliminer, par exemple, la difficulté d'être moins bien disposé à apprendre que la majorité des autres élèves de la classe. Toutefois, un trouble d'apprentissage (TA) persistera malgré une intervention soutenue car il est permanent et d'origine neurologique. Et ce trouble n'a rien à voir avec l'intelligence mais peut décourager pourtant la scolarisation et la persévérance scolaire.  Les frustrations, le stress, l'anxiété et la perte de l'estime de soi sont souvent des conséquences de ces troubles mal connus. La dyslexie, la dysorthographie et la dyscalculie exigent des efforts constants supplémentaires des fonctions cognitives et beaucoup d'énergie malgré l'intelligence de l'enfant. Lire, écrire et compter deviennent des tâches  qui exigent plus d'eux que pour les personnes qui ne sont pas affectées par le TA.
 
Pourtant Einstein et Léonard de Vinci étaient dyslexiques. Ainsi 10 à 15 % de la population ont des troubles d'apprentissage. Ils trouveront tout de même un emploi mais auront plus de difficulté à le conserver. L'orthopédagogue Annie Parenteau nous explique ce problème dans l'article de Benoît Rose du cahier Education dans l'édition du 25 et 26 octobre du Devoir.
 
800 000 personnes au Québec vivent avec un TA. L'Association québécoise des troubles d'apprentissage travaille pour faire évoluer le marché de l'emploi vers une intégration plus harmonieuse des ces nombreuses personnes talentueuses avec des capacités évidentes mais mal connues par la population générale.
 
Pour ne pas risquer "d'échapper le prochain Einstein," la population doit collaborer à permettre à chacun d'arriver là où il souhaite se rendre. La solidarité et une meilleure compréhension du TA ne pourront qu'aider à ce que chacun trouve une place au sein de la société. Sa place.

lundi 3 novembre 2014

Le rapport du BAPE publié sur le Parc éolien Pierre-de-Saurel

Aujourd'hui  j'ai reçu par courrier le rapport d'enquête et d'audience publique incluant les  avis et constats soumis suite à l'enquête et les audiences publiques tenues à Yamaska  en mai et juin dernier.  Ce rapport numéroté 310 est aussi accessible facilement sur le site du bureau d'audiences publiques sur l'environnement (bape.gouv.qc.ca). Je vous fais part ici de quelques avis qui m'apparaissent importants à souligner parmi les nombreux avis compris dans ce document de plus de 100 pages du BAPE.
 
D'entrée de jeu, la commission d'enquête est d'avis que la production électrique de ce projet serait marginale et non essentielle pour répondre aux besoins énergétiques à court terme du Québec.
 
Elle constate aussi que le facteur d'utilisation des éoliennes de ce parc serait inférieur à la moyenne des autres parcs éoliens du Québec.
 
Le potentiel de production d'énergie nette ne serait que légèrement supérieur à l'obligation de livraison définie au contrat d'engagement avec Hydro-Québec Distribution et que des pertes financières seraient applicables en cas de défaut.
 
Avant d'investir à construire le parc éolien, il serait opportun de valider la vitesse du vent sur une période appropriée, avec le mât anémométrique de 100 m de hauteur, qui devait être installé cet été, afin de diminuer les risques financiers, au risque de retarder la mise en service. 
 
On souligne aussi qu'en cas de pertes, toutes les municipalités de la MRC de Pierre-de-Saurel, participantes au projet  et qui assumeraient le risque financier, auraient à verser une quote-part.
 
On est aussi d'avis que les résultats du suivi des mortalités d'oiseaux de proie et de chauve-souris devraient être rendus publics. Aussi le promoteur devrait suivre le protocole version 2013 plutôt que celui de 2008 pour réaliser ce suivi.
 
Avant le début des travaux, un plan de transport devrait être présenté aux agriculteurs et aux riverains directement concernés entre autres afin qu'ils puissent émettre leurs commentaires et permettre l'ajustement du plan avant que le ministère des Transports du Québec ne l'approuve.
 
Le retard sur le calendrier initial peut entraîner l'accélération de la cadence des travaux pour éviter des pénalités au promoteur. On demande que des mesures d'atténuation sonore soient précisées s'il y avait des dépassements des seuils admissibles et qu'elles soient discutées avec les riverains et les autorités municipales. S'il y avait une plainte transmise par un citoyen sur le bruit, la commission d'enquête est d'avis que des mesures soient mises en place pour corriger la situation.
 
On reproche au projet de ne pas avoir associer davantage les citoyens des rangs Saint-Thomas et du Bord-de-l'Eau Ouest  sur l'influence visuelle forte des éoliennes.
 
On est aussi d'avis que la pertinence d'implanter des éoliennes aurait eu avantage à être évaluée en concertation avec la population dès le départ. Un référendum à l'échelle de la MRC Pierre-de-Saurel permettrait de connaître le niveau d'acceptabilité par l'ensemble des citoyens. Ce projet comporte des obligations et des risques financiers, souligne-t-on.
 
Le comité de suivi ne s'était pas engagé, lors des audiences,  à rendre les informations publiques. La commission d'enquête est d'avis que ces suivis devraient être rendus publics et facilement accessibles aux citoyens. Pour améliorer l'accès au savoir et par souci de transparence, cette démarche aiderait à établir un lien de confiance et contribuerait à une meilleure compréhension des répercussions du projet. Ces informations des résultats du suivi serviraient pour de futurs projets éoliens.
 
Du fait que ce projet relève d'une instance publique, la commission est d'avis qu'une reddition de comptes plus transparente devrait être envisagée. Aussi on devrait se soumettre volontairement aux dispositions de la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels.
 
Cette transparence souhaitée par la commission n'était pas assurée quand on a entendu les promoteurs expliquer leur projet lors des audiences à Yamaska. Il semblait avoir encore plusieurs zones d'ombre. Les avis parcourus dans ce volumineux rapport font état d'une augmentation souhaitable de la transparence et des  discussions avec les citoyens concernés par les éoliennes. Une carence notée à plusieurs endroits dans le rapport. Les activités d'information tenues par le promoteur ont été  jugées insuffisantes. On souligne qu'il est indispensable que tous les citoyens concernés aient pu émettre leur opinion, et ce, dès le début du processus de planification, avant même que la soumission soit déposée auprès d'Hydro-Québec. Vulgairement, " ils ont mis la charrue devant les boeufs"  et ont présumé l'acceptabilité sociale qui ne s'est pas révélée au même degré que leur prévision.
 
Un référendum sur le sujet a été maintes fois demandé et toujours refusé. Pourtant il est proposé clairement comme une mesure à envisager par la commission d'enquête.  La participation des collectivités est déterminante pour la réussite du projet, peut-on lire dans leurs avis.
 
Un article dans le journal régional, non signé par son auteur mais par l'ensemble promotionnel du parc éolien, auquel d'autres sont prévus s'ajouter,  feront  bien connaître leur message.  Maintenant que le rapport d'enquête et d'audience publique est publié, chacun devra en prendre connaissance et refaire quelques devoirs.
 
Bonne lecture.
 
 
 
 

Signatures déposées le 6 novembre à l'Assemblée Nationale

Les personnes qui ont signé pour la campagne "Vous n'entrerez pas chez nous " seront heureuses d'apprendre que le dépôt sera enfin réalisé ce jeudi. Plus de 30 000 signatures de déclarations démontreront l'opposition des citoyens à l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste dans la Vallée du Saint-Laurent.
 
Le Regroupement Vigilance Hydrocarbures Québec (RVHQ) qui est le nouveau nom du Regroupement interrégional des gaz de schiste de la Vallée du Saint-Laurent (RIGSVSL) a fait les démarches et le dépôt concret et tant attendu aura lieu à l'Assemblée Nationale.
 
Suivra un point de presse en présence de députés des trois partis d'opposition. Les citoyens se sont exprimés, les élus n'auront qu'à tendre l'oreille pour les entendre. Soit des marches, soit des campagnes de sensibilisation et de signatures, plusieurs moyens ont été employés pour que nos dirigeants tiennent  compte de l'opinion souvent silencieuse de la démocratie.
 
Un nouveau pas est franchi vers l'expression des contribuables. Le reste des enjeux énergétiques continue d'inquiéter la population. La transparence et l'information seront nécessaires pour mieux comprendre la situation énergétique de notre nation. Nous espérons que les journalistes continueront leur travail d'analyse pour contrebalancer le travail des lobbyistes si puissants qui privilégient généralement le rendement financier privé, à plus ou moins court terme, tant attendu par les entreprises gazières et pétrolières et laissant les risques environnementaux à la population en général, et ce pour le long terme.
 
S'informer, c'est s'engager.