vendredi 27 février 2015

Une formation sur l'opacité

Une formation se tiendra le 10 mars prochain pour aider à empêcher la divulgation de données environnementales partagées avec le ministère de l'Environnement, surtout, et auxquelles "une tierce personne" voudrait accéder.  Qui offre ce service et à qui ?
 
Le Conseil patronal de l'environnement du Québec, représentant entre autres Alcoa, Bombardier, Rio Tinto Alcan, Metro, Bell et plusieurs autres veut aider ses membres à déjouer les demandes d'accès à des données environnementales détenues par un organisme public. Craindrait-on de révéler des choses sur ses activités  et leur impact sur l' environnement ?
 
Ils apprendront, lors de ce séminaire, à maîtriser les exceptions contenues dans la loi encadrant cet accès. Ils se pencheront, pour environ 100 $, sur "les modalités et exceptions à l'accès aux renseignements détenus par un organisme public", dans le contexte où "l'information concernant la présence de contaminants dans l'environnement et ...les documents détenus par un organisme public sont accessibles aux personnes qui en font la demande." 
 
Cette formation sera disponible sur le Web et préparée par un bureau d'avocats du Saguenay où plusieurs spécialistes du droit de l'environnement travaillent. Ainsi on bloquera plus facilement les accès à la transparence. À quand une loi améliorée pour faciliter la transparence, comme le gouvernement libéral le promettait, pour être le gouvernement le plus transparent de l'histoire ?
 
Le citoyen obtiendra encore moins d'informations sur les enjeux environnementaux. L'ère de l'opacité s'amplifiera encore davantage.
 
(Source: Fabien Deglise dans Le Devoir  d'aujourd'hui)

jeudi 26 février 2015

75 villes inquiètes du pipeline d'Énergie Est

Au moins 75 municipalités représentées par leur MRC ou individuellement  rejettent le projet Énergie Est ou exigent une évaluation environnementale du Québec. Certaines sont inquiètes pour la protection de puits artésiens de nombreux citoyens,  en plus de vouloir protéger leurs milieux naturels. Plusieurs d'entre elles ont adopté une résolution d'opposition au projet.
 
Certaines municipalités s'interrogent sur les impacts d'un déversement de pétrole sur les terres agricoles. La Ville de Mascouche n'a pas apprécié que TransCanada leur demande de signer des ententes de confidentialité. Le maire ne veut pas cacher de l'information à ses citoyens et souhaite que ce dossier soit transparent. Aux questions posées en décembre à la société TransCanada, les réponses obtenues ne répondaient pas aux interrogations de sa population, rapporte le maire Tremblay au journaliste Alexandre Shields du Devoir
 
Le passage quotidien de 1,1 million de barils de pétrole des sables bitumineux sur le territoire de dizaines de municipalités québécoises continue d'inquiéter les citoyens. Même si l'évaluation environnementale promise depuis mai 2014 par le gouvernement Couillard n'a pas été encore annoncée, même si on est à quelques mois des audiences fédérales sur le projet, le nécessaire "avis de projet" n'a pas encore été déposé par la société TransCanada auprès de Québec. Ainsi le processus québécois d'étude environnementale est bloqué.
 
 
 

mardi 24 février 2015

Notre transport collectif à Saint-Robert

Doit-on taxer les personnes qui habitent plus près des pôles des transports collectifs différemment des autres citoyens qui profitent aussi du même transport collectif mais dont leur domicile est plus éloigné ?
 
La question a fait jaser hier et on a tous entendu ce matin le gouvernement nous dire qu'il n'augmentera pas la taxation mais que leur désir est plutôt d'abaisser le fardeau fiscal . Mais comment paiera-t-on les transports collectifs ? Le gouvernement donnera-t-il alors un nouveau pouvoir aux municipalités de taxer distinctement pour payer l'amélioration des transports collectifs ? "Je ne taxe pas mais je donne la permission à mon subalterne de taxer". Ainsi je demeure aimable et c'est  électoralement plus intéressant.
 
Ici à Saint-Robert, c'est clair. Le budget adopté en décembre 2014 à Saint-Robert prévoit déjà une dépense de 11 547 $ pour payer sa part des services de transport collectif offerts dans la MRC. Pour un taux d'environ 6 $ par citoyen robertois qu'il utilise ou non le transport collectif. Le paiement du transport collectif ne touche pas que les grandes villes. Même les petites populations rurales assument une part de ce service. En être conscient permet déjà une meilleure sensibilisation à utiliser le service pour diminuer progressivement notre dépendance à la voiture personnelle.
 
La promotion du service au sein de notre communauté est-elle suffisante pour mieux faire connaître  ces services  méconnus également accessibles à la population rurale  ?

lundi 23 février 2015

De la Colombie à Saint-Aimé: fromagerie en conquête du Canada

Les Fromages Latino, une entreprise de Saint-Aimé,  et ses propriétaires ont commencé à prendre leur place en Ontario et au Manitoba. Treize fromages, 310 clients, un succès rappelant qu'Isabel Correa et Eduardo Ibanez se sont adaptés à notre terre d'adoption depuis leur arrivée en 1993.  Ils ont réussi à produire un fromage typiquement mexicain qui plaît d'abord à leurs amis et familles.
 
En 2004, ils suivent une formation en fromagerie artisanale à l'Institut de technologie agroalimentaire de Saint-Hyacinthe. En août 2009, le couple découvre que La Fromagerie d'Antan est à vendre, à Saint-Aimé, sur le bord de la rivière Yamaska avec une belle maison ancestrale tout près.
 
Depuis 2011, après avoir surmonté de lourds obstacles, ils opèrent leur entreprise et produisent des yogourts à boire, de la crème mexicaine et des fromages contenant une faible quantité de sel. Dès mars 2015, un distributeur s'occupera de faire connaître leurs produits à travers le Canada, plusieurs sous le nom de Rumba, symbole de la fête et de l'esprit jovial de leurs ancêtres.
 
La croissance, en cinq ans, a été de plus 355 %. Actuellement sept employés y travaillent. Une embauche pour quatre nouveaux employés est envisagée.  Leurs quatre filles formeront-elles la relève dans quelques années ? Âgées entre 14 et 19 ans, les parents peuvent le souhaiter, comme de nombreux autres entrepreneurs.
 
Un succès admirable tout près de chez nous.
 
(Source: La Terre de chez nous en région, édition du 18 février 2015)

dimanche 22 février 2015

Quand le salarié est vu sous l'angle d'un client futur

Il y a un siècle, Henry Ford avait compris qu'un salarié correctement payé pourrait un jour être son client et acheter ses voitures. Wal Mart  a aussi compris cela jeudi dernier et a augmenté le salaire de 500 000  employés sur 1,3 million de salariés. Le salaire minimum sera haussé de 20 % dès avril prochain. L'image sociale véhiculée et le fort roulement du personnel avaient besoin d'être révisés. Les syndicats se plaignaient des conditions de travail et des salaires trop faibles.
 
Costco, un important concurrent, paie déjà ses salariées 70 % de plus que Wal Mart. Il a un roulement du personnel de 17 % alors que Wal Mart affiche un roulement de plus de 40 %. Ikea aussi a relevé le salaire horaire minimum de 17 %. Le recrutement devenait difficile pour le chef de file mondial de la distribution. Et que dire de la rétention des employés.
 
Ce que le géant donne en rémunération a de bonnes chances de se retrouver dans son chiffre d'affaires quelques semaines plus tard. Cette nouvelle mesure coûtera 1 milliard de $. Mais comparé  aux 16 milliards de profits annuels, l'effort est bien relatif. Une diminution de la rotation du personnel permettra aussi d'économiser sur la formation et sur les frais administratifs.
 
En augmentant ainsi les salaires, la consommation américaine pourrait repartir à la hausse. Les dépenses des ménages sont reconnus comme un important facteur de l'économie. Plus de salaires pour ces employés et plus de dépenses pour faire rouler la grande roue de l'économie.  Obama demandait de relever les salaires mais les parlementaires républicains s'y opposaient. Près de 20 États américains ont annoncé une hausse de leur rémunération récemment, soit en posant la question par référendum, soit en légiférant.
 
Cette initiative pourrait bien être suivie par d'autres employeurs importants. Une bonne nouvelle pour de nombreux employés américains. Pouvoir travailler et subvenir aux besoins de sa famille est une motivation pour l'être humain, encore aujourd'hui.

(Source: Le Devoir)

vendredi 20 février 2015

Soigner ou guérir

Aujourd'hui Josée Blanchette apporte sa réflexion dans sa page hebdomadaire du vendredi dans Le Devoir sur la fin de vie dans un CHSLD  et l'apport des proches à leurs vieux. Elle a rencontré une médecin chef de service de longue durée et du département régional de médecine générale dans un hôpital montréalais. Docteure Andrée Robillard travaille depuis 15 ans dans un CHSLD et expose l'importance d'être d'abord attentifs aux besoins  de ces aînés et à leur état tant physique que mental. Prendre soin d'abord, surtout quand la guérison est inespérée.
 
Docteure Robillard veut respecter la liberté de ses patients. En 26 ans de carrière, elle considère encore que le vieillard n'est pas qu'un corps malade mais vit une étape aussi importante que les autres étapes de sa vie. Le lien avec les autres allume souvent le patient, chaque geste de bienveillance devient important, chaque caresse fait tant de bien, relate-t-elle à la journaliste.
 
Mais les familles sont peu présentes. Durant le temps des Fêtes, elles font souvent leur visite annuelle. Et ensuite elles laissent la responsabilité aux préposés. Est-ce suffisant pour les aider à mourir dans la dignité ?
 
D'autres familles s'acharnent et ne peuvent laisser partir leur aîné. Exiger l'impossible guérison, la réanimation et les interventions lourdes n'est pas plus approprié. La surmédication remplacera-t-elle la pénurie de personnel adéquat ?, s'interroge-t-elle.
 
Josée Blanchette se demande enfin s'il est pire pour le patient d'oublier ou si notre propre comportement qui préfère les oublier ne serait pas plus grave ? Notre refus collectif de s'en mêler et de préférer laisser aux autres le soin de gérer et de torcher, un désastre  d'une société individualiste.


jeudi 19 février 2015

La sécurité assumée par les citoyens méganticois

Le Comité de vigilance pour la sécurité ferroviaire Lac-Mégantic veut assurer la sécurité de leur communauté. La communauté  a perdu confiance envers les autorités. Depuis le 6 juillet 2013, 47 personnes ont perdu la vie parmi les leurs. Le porte-parole du comité, André Lachapelle, entend s'assurer que les règles soient respectées.
 
Neuf citoyens, dont deux conseillers municipaux, colligent les observations et les plaintes des résidants de Lac-Mégantic depuis quelques semaines. Les activités du groupe ont été lancées officiellement hier et les manquements relevés seraient nombreux. Les trains roulent-ils plus vite que la vitesse permise, l'interdiction du transport pétrolier est-il respecté, les voies réservées pour les mesures d'urgence sont-elles encombrées ?
 
Le propane voyage dans des wagons-citernes sur les mêmes rails que le convoi qui a déraillé en juillet 2013. Les matières dangereuses transportées par train circulent depuis novembre dans la région et les gens ont encore peur.
 
Un simple courriel au Comité permet aux citoyens de signaler un problème et les observations sont alors réalisées pour assurer que les correctifs soient apportés rapidement. Ces bénévoles du comité envisagent même l'acquisition de caméras de surveillance, de détecteurs de vitesse et d'appareils photo pour recencer les irrégularités.  Le Comité de vigilance a obtenu l'appui du conseil municipal dans le but de rétablir la confiance dans la ville.
 
Les Méganticois n'apprécient pas le silence du ministère canadien des Transports. Toutefois, le porte-parole du Comité apprécie que la compagnie ferroviaire canado-américaine Central Maine & Quebec Railway est sensible à son devoir de transparence. Le Comité l'apprécie et fera valoir les bonnes actions de l'entreprise. "C'est aussi ça notre travail," précise M. Lachapelle au journaliste Philippe Orfali.
 
(Source: Le Devoir,  d'aujourd'hui)

lundi 16 février 2015

Rapatrier un criminel: 376 128 $

Les contribuables canadiens seront surpris d'apprendre ce qu'a coûté le rapatriement du meurtrier Magnotta. Le Canada a utilisé un Airbus CC-150 Polaris, pouvant transporter jusqu'à 194 personnes, un de ses plus gros appareils, pour aller chercher le présumé criminel en Allemagne. Le ministre Peter McKay avait demandé l'aide de l'armée "le plus tôt possible" en raison de "l'intérêt national".  Un écrit au chef d'état-major de la défense et l'armée répond rapidement. En 2012, les opérations de l'avion coûtaient 15 505 $ l'heure. L'urgence du rapatriement alors qu'il avait été arrêté par les autorités allemandes après des recherches de plusieurs jours était-elle si fondée ?
 
Quand l'intérêt est grand, on ne regarde pas à la dépense  à Ottawa...
 
Le gouvernement conservateur a alloué 30 millions l'an dernier pour deux ans de lobbying international et de publicité pour le compte de l'industrie pétrolière et minière canadaienne. Le Parlement européen  a tout de même  rejeté la nouvelle directive d'évaluer la qualité des carburants, évitant que l'étiquetage des produits de l'Alberta soit inscrit comme hautement polluant. La majorité absolue, lors du vote du 17 décembre dernier, n'a toutefois pas été atteinte  et elle était nécessaire pour renverser l'entente proposée.

La directive d'évaluation de la qualité des carburants sera donc soumise à un vote de ratification en 2015. Le ministre des Ressources naturelles, Greg Rickford, a écrit en décembre 2014, après le vote: " Nous sommes heureux que le Parlement européen ait basé sa décision sur la science et sur les faits."

La proposition, selon les règles européennes, était que le bitume canadien soit étiqueté comme contenant 22 % plus de carbone que l'huile conventionnelle.  Cette étiquette rendrait l'importation de bitume canadien problématique pour les raffineries européennes. L'automne dernier, les premiers cargos de bitume canadien ont commencé à débarquer en Europe. Le gouvernement canadien espère accélérer l'expansion de cette industrie avec le projet d'un oléoduc qui traverserait de l'Alberta à la côte atlantique. "L'intérêt national"  et les lobbyistes travaillent ensemble depuis des années.

Toutefois il existe un "manque évident de données concernant les effets écotoxicologiques" du pétrole extrait des sables bitumineux pour évaluer ses caractéristiques physiques et chimiques lors d'un déversement dans un milieu aquatique, qu'il s'agisse d'un lac, d'une rivière, d'un fleuve ou d'un océan. C'était la conclusion d'un rapport préliminaire commandé par Ottawa en 2013. Pêches et Océans Canada attend le rapport final.  Etudiera-t-on davantage les effets des composés chimiques, comme les HAP, de forte toxicité ? Rien n'a encore été annoncé en ce sens.

L'énergie fossile polluante continuera-t-elle d'être plus encouragée que l'énergie solaire ou toute autre énergie renouvelable ? Le temps presse pourtant d'étudier d'autres alternatives depuis qu'on connaît les effets des changements climatiques sur les populations affligées.

vendredi 13 février 2015

Le lac Saint-Pierre souillé: contribuables assumeraient ?

La limite de responsabilité pour un déversement est fixée à 1,4 milliard de dollars. Si 10 % de la cargaison d'un pétrolier de pétrole brut, du même type que ceux qui chargeaient du pétrole albertain à Sorel-Tracy en 2014, était déversé dans le lac Saint-Pierre, toute la région serait souillée en aussi peu que huit heures. Le nettoyage coûterait au moins 2 milliards de dollars. Voilà la conclusion d'un rapport publié hier par le Conseil des Canadiens et Équiterre.
 
Ils ont présenté une modélisation d'un déversement de 10 millions de litres et le coût s'élèverait à 2,14 milliards de dollars. La capacité d'intervention en cas de marée noire est limitée au Québec. Aucune municipalité riveraine du Saint-Laurent n'a encore établi de plan d'urgence en cas de marée noire, relativement à la gestion de son approvisionnement en eau potable. De plus, on ne sait pas comment se comporterait ce pétrole des sables bitumineux déversés dans les eaux du Saint-Laurent.
 
Les écosystèmes seraient touchés de manière catastrophique et les efforts de nettoyage sont souvent peu efficaces, a expliqué  Émilien Pelletier, professeur en écotoxicologie marine à l'Université du Québec à Rimouski dans Le Devoir d'aujourd'hui.
 
Le directeur principal  à Équiterre prévient: "compte tenu du coût écologique très élevé d'un déversement, le transport de bitume dilué devrait être interdit sur le fleuve Saint-Laurent. Le lac Saint-Pierre est un trésor et une merveille dans la région. Un seul déversement de pétrole pourrait signifier la mort instantanée de toute forme de vie pour des générations à venir."
 
Les contribuables devraient assumer une bonne partie de la facture car le coût de nettoyage de 2,1 milliards dépasse largement la limite de responsabilité fixée à 1,4 milliard.  En plus d'endommager la faune et la flore, un tel déversement sera aussi ressenti par les déboursés que le contribuable devra encore assumer.  Pourquoi la limite de responsabilité  est-elle fixée à ce montant ? Est-ce prudent ? Pourquoi ne pas rehausser cette limite ? Le contribuable  paie déjà pour le désastre de l'été 2013 au lac Mégantic.

jeudi 12 février 2015

Le parc éolien estime à la hausse la production d'énergie

Suite à une question posée lors de la rencontre publique tenue à Saint-Ours, où on demandait qu'elle était la prévision nette d'énergie annuelle du parc éolien, avec une probabilité de 90 % qu'elle soit supérieure à cette valeur, le directeur général avait répondu qu'il fournirait l'information par courrier car il ne pouvait précisément nous la  donner sur le champ. Il ne connaissait alors que la valeur établie avec une probabilité de 50 % qu'elle soit supérieure à cette valeur.
 
Lors des audiences du BAPE, en juin dernier, la prévision était de 59,4 GWh/an pour la même probabilité de 50 % de dépassement. Cette valeur avait suscité l'inquiétude. Le directeur général, à la rencontre publique tenue à Saint-Ours, a fourni la prévision  nette d'énergie, avec une probabilité de 50 % qu'elle soit supérieure à cette valeur,  le 27 janvier dernier, à 59,994 GWh/année.   Dans sa réponse fournie par écrit, le 9 février 2015, soit moins de deux semaines plus tard, cette prévision est haussée à 60,26 GW/année. On constate que les données estimées  montent rapidement au bénéfice d'une production prévue toujours plus grande.
 
Lors du BAPE, la prévision nette d'énergie avec une probabilité de dépassement de 90 % était de 51,8 GWh/an, soit  d'à peine 100,6 % de la valeur de l'obligation contractuelle de livraison d'énergie de 51,5 GWH/an. Ce qui annonçait un risque financier qui ne justifiait pas les impacts appréhendés, selon le rapport du BAPE.
 
Dans la même lettre du 9 février, le directeur général augmente la valeur de la prévision nette d'énergie annuelle du parc éolien  à 52,55 GWh/an, soit 102 % de la valeur de l'obligation contractuelle de 51,5 GWh/an.  Le portrait est ainsi légèrement  amélioré  avec cette  même probabilité de 90 % que la production nette d'énergie soit supérieure à cette valeur estimée.
 
Les estimations pourraient encore changer, précise-t-on, dans la lettre du 9 février 2015. Pourra-t-on mieux convaincre, lors des négociations en cours,  le prêteur de plus de 51 millions de $ d'être confiant envers le projet éolien et obtenir ainsi de meilleur taux d'intérêt avec ces données qui croissent selon les diverses modifications et optimisations des estimations ?
 
Le risque financier deviendra-t-il ainsi suffisamment diminué pour obtenir ce financement attendu avec des conditions avantageuses ?

Le bonbon ou le couperet, du même acteur

Le gouvernement Couillard a décidé de baisser les crédits d'impôts lors de son premier budget mais il annonce qu'il prolongera et permettra un élargissement du congé fiscal offert aux investissements dans de grands projets. Il n'a pas fourni de détails sur le genre de projets supplémentaires attendus par ce bonbon fiscal.
 
Le système de santé est réformé et les cadres dans la fonction publique, au ministère de la Faune, dans les organismes en région sentent le couperet. Mais en même temps on annonce des aides à l'industrie pour atteindre l'engagement de la création de 250 000 emplois en cinq ans.
 
D'un côté la rigueur budgétaire, de l'autre côté, le développement économique. La "rigueur austère" et puis la relance économique, selon le budget de l'an 1 ou celui de l'an 2.
 
Comme le prix du pétrole recule, que le dollar perd de la valeur, que le taux d'intérêt est bas, les exportations vont bien. En décembre 2014, une première fois depuis 10 ans, le Québec a exporté pour 1 milliard de dollars de plus que ses importations. Le Québec a connu une création nette de 16 000 emplois dans ce même mois, le meilleur depuis mars 2014 et  représentait alors 50 % des emplois canadiens créés.
 
Le secteur manufacturier pourra-t-il contrebalancer le recul pétrolier ? Deviendra-t-il un moteur significatif de la croissance en 2015 ? Mais l'austérité rigoureuse est maintenue pour les négociations collectives en cours et le couperet est bien ressenti par le personnel des secteurs public et parapublic. La motivation au travail sera-t-elle maintenue dans de telles conditions?
 
D'autre part, les lobbyistes augmentent leur inscription au registre. Récemment le Commissaire au lobbyisme a rapporté une hausse notable. En moins de trois mois, 9 % de plus dans ces inscriptions, passant de 4 844 en octobre à 5 283 en fin d'année 2014. La majorité (67 %) étaient des lobbyistes d'entreprise, 26 % étaient des lobbyistes pour une organisation et 7 % étaient des lobbyistes-conseils travaillant pour des clients qui leur avaient donné un mandat.
 
Depuis les audiences de la commission Charbonneau, des activités de sensibilisation et de formation ont permis de hausser de près de 25 % les entreprises ou organisations qui ont déclaré la construction comme domaine d'activité de lobbyisme. Ils travaillent fort pour convaincre les titulaires de charges publiques que la satisfaction de leurs besoins permettra un meilleur développement économique.
 
Les puissants du 1 % sauraient-ils toujours mieux amasser les bonbons fiscaux et la masse des 99 %, les autres, continueront-ils de sentir le couperet ?
 
(Source: Le Devoir,  du 9 et du 12 février)
 
 

mercredi 11 février 2015

Politique d'une société plus ouverte aux aînés

Une première politique des aînés a été adoptée par la MRC Pierre-de-Saurel prévoyant un plan d'action avec plusieurs interventions au cours des prochaines années. Un comité local a été formé à Saint-Robert et un brunch tenu en juin dernier a permis à plusieurs personnes de s'exprimer sur leurs besoins.
 
On apprend que l'âge moyen de notre population robertoises est de 44,7 ans. Notre population serait la deuxième plus jeune de la MRC. Le tiers des personnes âgées de plus de 75 ans habiteraient seules dans leur domicile. Le revenu moyen des aînés serait de 19 302 $.
 
Six axes d'intervention ont été retenus dans le plan d'action régional.
 
La conseillère municipale de Saint-Robert, responsable de ce dossier,  nous a présenté lors de la séance publique de décembre 2014 les axes suivants et les actions prévues pour les aînés robertois: 
 
1. L'administration municipale sera la gardienne de la politique et un bilan sera émis deux fois l'an pour s'assurer du respect des actions. Les services offerts aux aînés seront mieux annoncés. Deux fois l'an, un brunch sera servi au centre communautaire et un organisme sera invité à y présenter ses services, par exemple: la coopérative d'entraide, le transport collectif, etc. Le graphisme et toutes les communications écrites seront ajustés pour les aînés en grossissant les caractères d'imprimerie, par exemple. L'administration municipale demeurera à l'affût des changements pouvant compromettre les services et qui seraient susceptibles d'être menaçants pour notre municipalité.
 
2. L'aménagement du territoire et habitation: la politique s'assurera d'un meilleur accès pour les aînés.
 
3. La sécurité: le lien sera maintenau avec la Sûreté du Québec, trimestriellement. Un appel à réduire la vitesse sur les routes par l'achat d'un modèle mobile de radar est prévu pour 2015 indiquant la vitesse au conducteur distrait. Suivra la mise en place d'une liste de maisons dont les personnes sont disponibles pour secourir les aînés en détresse, à la manière de Parents-Secours, en posant une affiche reconnaissable facilement dans la fenêtre.
 
4. L'environnement: on prévoit un projet pilote avec un travailleur du milieu pour diminuer les risques de maltraitance et de fraudes. Un effort de sensibilisation sera apporté.
 
5. Le transport: un conseiller continuera d'assurer sa présence à quatre rencontres annuelles concernant le transport collectif. Un bottin de covoiturage devrait s'établir pour créer des liens et inventorier les personnes disponibles. En 2016, on prévoit organiser une porte ouverte pour inciter les aînés à utiliser davantage le transport collectif.
 
6. Loisirs, culture et vie communautaire: les élus prévoient l'organisation du service de popote roulante. Une fête annuelle de reconnaissance pour les personnes bénévoles est envisagée.  En 2017, on prévoit des projets pour favoriser les liens intergénérationnels. Afin que le vieillissement demeure une période active de la vie, on s'assurera du maintien des infrastructures adéquates pour les aînés.
 
Les actions de la politique des aînés devront être réelles et visibles. Dès 2015, nous devrions en voir les bienfaits.
 
À la séance publique  de février, une nouvelle précision est ajoutée.
 
Il est prévu que le 22 mars 2015 (a été modifié pour le 29 mars selon le Patelin de mars), se tiendra le premier brunch annuel relativement au premier axe proposé dans la politique des aînés. Les premières réservations bénéficieront d'un accès gratuit, les autres débourseront un montant minime, dit-on.
 
Dans le journal L'Annonceur, du 11 au 24 février 2015, on peut lire que 9 municipalités ont décidé de bonifier la Politique régionale des aînés en adoptant un plan d'action. Saint-Robert et Saint-Aimé ne font pas partie de la liste. Étonnant !

lundi 9 février 2015

L'impôt et la police

Un nouveau pouvoir vient d'être donné à l'Agence du revenu du Canada. En examinant les dossiers des contribuables, l'agence fédérale peut maintenant transmettre à la police toute information prouvant un crime sérieux, comme les activités terroristes, et ce, sans mandat.
 
Alors que les mesures de confidentialité prévues dans la loi empêchaient de transmettre l'information aux forces policières au sujet de possibles crimes, sauf ceux reliés à la fiscalité, le plus récent projet de loi omnibus sur le budget a modifié ces mesures.
 
L'entrée par effraction, le vol de véhicule, l'incendie criminel, la corruption et l'enlèvement deviennent des crimes que tous les employés de l'Agence du revenu obtenant  des informations prouvant un tel crime, dans le cadre de leurs fonctions, pourraient les transmettre à la police. Ce pouvoir est en vigueur depuis juin 2014, de façon intérimaire.
 
L'Agence du revenu analyse les implications que ces nouvelles mesures pourraient avoir sur la vie privée et consultera le commissaire à la vie privée à ce sujet, peut-on lire dans l'article de ce matin de Jimm Bronskill du Devoir.
 
Une vérification fiscale permet souvent d'examiner les relevés bancaires, des documents financiers et pourrait inquiéter les individus vulnérables. La relation entre les employés de l'Agence et les contribuables sera-t-elle plus méfiante ?

samedi 7 février 2015

Comment devenir le meilleur maire du monde ?

Le maire de Calgary a été proclamé "le meilleur maire du monde" cette semaine. Un organisme de Londres, la Fondation des maires urbains, a demandé qui est le meilleur maire  et pourquoi  l'est-il. Les résidants de sa ville ont soutenu leur maire, élu depuis 2010. Il a été réélu aux dernières élections avec plus de 70 % des votes.
 
Sa recette: " Quand j'ai été élu, je n'avais ni scénario ni recette, alors j'ai décidé d'envisager ça de façon simple: être authentique et partager le plus d'info possible." Il est le premier maire musulman des grandes villes d'Amérique du Nord. Il ne s'associe à aucune idéologie: ni à gauche, ni à droite, ni conservateur, ni libéral. Il porte le mauve, "un mélange de bleu et de rouge. L'idée, c'est qu'il y a de la place pour tout le monde".
 
Cette semaine, il s'est allié aux maires des autres grandes villes pour réclamer que le fédéral finance davantage le transport en commun et l'habitation en milieu urbain. Dans sa ville albertaine, déjà 50 % des gens utilisent le transport en commun et 20 % marchent ou utilisent le vélo.
 
Ce jeune maire estime qu'il est temps d'investir dans les transports en commun, le seul choix réaliste face au trafic urbain. Les taux d'intérêt n'ayant jamais été aussi bas, il considère que c'est le temps d'emprunter pour de tels projets structurants. Isabelle Porter du Devoir,  nous souligne que la population de sa ville apprécie son leadership et sa présence constante sur le terrain. Il était de passage au Carnaval de Québec cette semaine.
 
Favorable à la transparence, rassembleur, Naheed Nenshi pourrait être un modèle pour les maires de notre région aussi.  Il aime le partage de l'information, ce qui n'est pas toujours le cas dans notre région. Demander aux maires d'être transparents sur le projet éolien, partager l'information que vous détenez,  par un billet ou autrement, et vous pourriez  recevoir une mise en demeure rapidement vous accusant de tenir des propos mensongers. 
 
Le  maire de Calgary devrait continuer d'expliquer aux autres maires "comment devenir le meilleur maire du monde" et de servir de modèle d'inspiration. "De la place pour tout le monde", cela signifie aussi d'accepter que tous ne pensent pas comme le maire, élu avec parfois moins de 30 % des électeurs inscrits !

vendredi 6 février 2015

Le candidat libéral et l'utilisation de l'église

Il était surprenant de découvrir ces deux derniers jours, au tout début de la campagne électorale provinciale dans notre circonspection de Richelieu, que le candidat pour le parti libéral affiche sa publicité, de très grand format, sur le terrain de l'église paroissiale robertoise. Alors qu'on s'affaire à remplacer la député péquiste démissionnaire, madame Zakaïb, alors qu'on s'interroge sur la place de la laïcité dans les affaires de l'État, alors que l'église paroissiale ne rassemble plus régulièrement qu'une maigre partie des croyants, pourquoi donc s'autorise-t-on à utiliser les lieux de prière pour afficher  sa publicité partisane ?
 
Un manque de respect flagrant de l'utilisation d'un terrain privé sans en obtenir une autorisation préalable peut être, au moins, reconnu ici. De plus une même usurpation avait été relevée lors de la campagne électorale aux élections municipales de 2013 par les militants du candidat à la mairie, Germain Forcier. Quand les candidats d'élection municipaux ou provinciaux comprendront-ils que ce terrain n'est pas disponible à la propagande, peu importe sous quelle forme et pour quelque regroupement qu'il soit ?
 
Il me semble qu'un minimum de sens commun permet de comprendre le fait que l'église paroissiale est un lieu de prière, de culte, de rassemblement de croyants avec le maigre terrain qui l'entoure. Le parti libéral et son candidat local se déshonorent en n'expliquant pas ce principe de base à leurs militants et en affichant un tel manque de respect minimal. Un autre exemple de la laïcité de l'État, volontairement séparé des affaires religieuses, quand cela sert bien les politiciens et un amalgame des politiciens avec la religion quand cela sert encore bien les intérêts des politiciens. La cohérence entre les propos entendus partout et les actions politiques concrètes n'apparaît pas clairement dans la circonstance évoquée ici.
 
Il a fallu la décision et l'action d'un membre bénévole du conseil administratif de la fabrique de notre paroisse pour que cesse cette offense à ce lieu de prière paroissial. Il a fallu l'action de fervents bénévoles pour retirer cette insulte ostensible du terrain de l'église, hier.
 
J'espère que les militants et les électeurs se souviendront qu'un tel geste d'un candidat libéral ou de ses militants est inacceptable. J'espère que les citoyens robertois ne toléreront plus une telle propagande partisane autour du plus important lieu sacré de notre municipalité.
 
 

jeudi 5 février 2015

La réforme scolaire: échec accablant

Malgré le fait d'avoir ajouté 150 heures pour une meilleure réussite en français, le résultat attendu n'est pas au rendez-vous. Une étude menée par des chercheurs de l'Université Laval constate que les garçons, les élèves à risque et les anglophones ont été moins nombreux à être diplômés. La réforme des méthodes pédagogiques n'a pas porté les fruits attendus. L'approche par compétence, la disparition du bulletin chiffré, l'abandon des dictées, les cycles réorganisés, bref, le Renouveau pédagogique n'a pas permis d'améliorer la réussite  des élèves exposés à la réforme comparée à ceux qui n'y ont pas été exposés.
 
Cette réforme découle des états généraux tenus il y a 20 ans qui suggéraient "d'ajuster les programmes et mettre l'accent sur l'essentiel". Implantée par le ministre de l'Éducation François Legault, on a  plutôt "misé sur un changement des méthodes pédagogiques en changeant tout le système", déplore la présidente de la Fédération des syndicats de l'enseignement.
 
Le directeur de la recherche, le professeur Simon Larose, propose "de plutôt regarder quelles sont les méthodes et les façons d'enseigner qui conduisent à la réussite."  Parmi les causes de l'échec, selon ce professeur,  a été noté l'ampleur du changement trop rapide du système et que son application n'a été suivie que par 50 % des écoles . Il aurait été préférable, selon lui, de concentrer les efforts sur les élèves à risque, en augmentant les ressources et un soutien individualisé. Des coûts, certainement. Mieux utilisés ?
 
Cette aventure  de la réforme scolaire a tout de même coûté des dépenses de centaines de millions de dollars. De grandes énergies investies par les enseignants  pour s'adapter à la réforme n'auront pas servi au but recherché. Un gaspillage de fonds publics et un gaspillage de savoir non transmis à la prochaine génération.
 
Malgré que le ministre actuel de l'Éducation, Yves Bolduc, prépare l'établissement de programmes sport-études et des projets manuels pour tenir compte des besoins des garçons, rien n'indique que le savoir essentiel de mieux savoir lire et mieux savoir écrire sera amélioré par ces programmes adaptés aux garçons, toujours moins nombreux à persévérer  dans leurs études au secondaire.
 
L'effort et la persévérance sont  pourtant irremplaçables dans l'acte d'apprendre. La curiosité de l'inconnu encourage le désir de continuer à vouloir apprendre. Ne devrait-on pas développer la curiosité chez nos jeunes et les encourager à poursuivre leur besoin inné de questionner ? Parfois agaçantes et dérangeantes leurs questions, elles bouleversent le confort établi et bien assis de l'adulte. Elles remettent en cause notre propre agir et penser d'adultes et exigent que nous nous remettions nous-mêmes en question. Difficile mais pourtant si nécessaire.
 
Il est remarquable de lire, dans la même édition d'aujourd'hui du Devoir,  une annonce d'une conférence à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain sur La réussite des élèves: au coeur de nos priorités! par le ministre de l'Éducation Yves Bolduc. Comique, non ?

Toujours moins de scientifiques

À l'heure où les informations des experts scientifiques pourraient mieux éclairer les décisions gouvernementales par leurs connaissances et leurs recherches, on réduit leur nombre au nom des compressions nécessitées par l'austérité de notre gouvernement.
 
Le ministère de la Faune éliminera des postes de scientifiques qui s'occupaient de projets relatifs à des espèces en péril, au contrôle de la rage et à la faune aquatique. La moitié des professionnels contractuels oeuvrant pour la Direction générale de l'expertise sur la faune et ses habitats (DGEFH)  perdront leur poste prochainement.
 
En août 2014, le gouvernement Couillard avait déjà annoncé l'abolition de 53 emplois au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP). Ainsi des projets de recherche liés à des espèces menacées ou à l'étude des impacts des changements climatiques ont écopé.
 
Est-ce qu'il deviendrait menaçant de trop connaître de résultats découlant de recherches des experts scientifiques quand les sociétés pétrolières et gazières souhaitent tant que leur développement se poursuive sans obstacle ? L'ignorance du comportement de la faune et de ses habitats maintient la population dans une méconnaissance de la biodiversité du territoire et de sa nécessité.
 
La gouvernance n'ignore pas que ses décisions à courte vue pour équilibrer rapidement les finances publiques nuira  à plusieurs régions du Québec. Le futur plan de gestion du saumon atlantique sera touché par les compressions. Pourtant il devait assurer la pérennité de la pêche sportive, importante activité économique dans plusieurs régions, alors que l'espèce risque de se retrouver en péril.
 
Le suivi de l'état des poissons dans le fleuve Saint-Laurent perdra l'un des deux biologistes qui coordonnaient ce suivi. Son contrat ne sera pas renouvelé.  Alors les déversements d'hydrocarbures pourraient-ils continuer allégrement sans que l'information sur l'état des poissons soit connue des citoyens ?
 
La gestion de la faune devient négligeable, semble-t-il. Pourtant en 2012, 1,6 milliard de dollars de dépenses en activités de pêche et de chasse ont été colligées dans les statistiques. Tout de même un apport économique significatif pour plusieurs régions.
 
 (Source: Le Devoir  d'aujourd'hui)
 

mercredi 4 février 2015

Un déversement d'hydrocarbures: tous les 10 jours

En moyenne tous les dix jours, un déversement d'hydrocarbures survient dans le Saint-Laurent, selon un document de Transports Canada. Les navires ont déjà causé 334 incidents entre février 2002 et novembre 2012. Les navires commerciaux sont responsables de 65 % des déversements au cours de la période analysée. L'hydrocarbure le plus souvent déversé dans notre fleuve est le diesel.
 
Le ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Arcand, a prévu la tenue de la première table d'experts devant conduire à l'élaboration de la future politique énergétique du Québec. Elle sera tenue à Montréal le vendredi 13 février.
 
Une consultation publique suivra en soirée. Les citoyens qui veulent y prendre part devront toutefois s'inscrire à l'avance. Deux autres tables d'experts devraient suivire  d'ici au printemps.
 
 
Aussi les audiences publiques d'oléoduc Énergie Est approchent: les citoyens ont jusqu'au 3 mars pour soumettre une demande de participation. L'Office national de l'énergie (ONE) a mis en ligne hier les détails pour participer aux audiences publiques. Pour soumettre une demande de participation, la personne doit être "directement touchée ou posséder des renseignements pertinents ou une expertise appropriée".
 
Les questions liées à l'exploitation des sables bitumineux en amont et à l'utilisation en aval du pétrole transporté grâce à cet oléoduc ne seront pas étudiées. L'ONE, basée à Calgary,  ouvrira un bureau régional à Montréal avec six personnes: des inspecteurs et des personnes en relations communautaires et en communications. Des résistances vives à ce projet s'installent un peu partout au Québec. Le franchissement des cours d'eau et les situations d'urgence posent problèmes.  L'ONE espère travailler davantage avec les municipalités et ainsi démontrer plus de transparence.
 
(Source: Le Devoir, éditions du 17-18 janvier,  20 janvier et 4 février 2015)