dimanche 25 décembre 2016

Nous avons contribué au vaccin contre un virus épeurant et mortel

Il aura fallu 14 ans entre la mise au point du vaccin et les résultats finaux des essais qui ont confirmé vendredi ses effets positifs, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Parce que le virus Ebola n'était pas un problème au Canada avant 2014, l'argent a pris beaucoup de temps avant d'être investi pour fournir finalement un vaccin avec une efficacité à 100 % selon ces derniers résultats. Quel cadeau à la veille de Noël pour la santé mondiale.
 
Ce vaccin anti-Ebola a été développé en partie au Canada. Sous l'égide de l'Agence de la santé publique du Canada, le scientifique Gary Kobinger rattaché à l'Université Laval a dirigé le Laboratoire national de microbiologie de Winnipeg où le vaccin a été développé.
 
Ce virus est considéré ici  comme sujet au bioterrorisme. Un programme de la Défense nationale a servi pour produire un lot clinique, selon cet ancien dirigeant du labo de Winnipeg.
 
Le modèle de développement de vaccins pourrait changer dorénavant. Financer les études en amont en période de "paix" et accélérer les processus quand on est dans une épidémie,serait un modèle légué par Ebola, selon Joanne Liu, présidente internationale de Médecins sans frontières (MSF). 
 
(Source: Le Devoir de ce week-end de Noël, dans un article de Guillaume Bourgault-Côté)

lundi 19 décembre 2016

Le méthane menace la planète: 28 fois plus grave

Un gaz à effet de serre encore plus nocif que le dioxyde de carbone, le méthane, augmente de manière inquiétante depuis dix ans. La lutte contre le réchauffement climatique est compromise, selon les chercheurs qui ont coordonné un bilan mondial conduit par plus de 80 scientifiques de 15 pays.
 
La concentration de méthane a augmenté 10 fois plus rapidement entre 2006 et 2016 que durant la décennie précédente. En 2015 dans l'accord de Paris, l'objectif de la communauté internationale était de contenir le réchauffement sous deux degrés.
 
Le méthane contribue pour environ 20 % au réchauffement en cours.  Le méthane est 28 fois plus "réchauffant" que le dioxyde de carbonne, ce dernier étant  issu des énergies fossiles principalement et représente 70 % des gaz à effet de serre.
 
Le méthane est plus diffus et provient des zones humides, des formations géologiques. 36 % des émissions de méthane viennent de l'agriculture et du traitement des déchets. 24 autres % viennent des activités humaines. 21 % des émanations de méthane sont dues à l'exploitation du charbon, du pétrole et du gaz: de l'extraction au réseau de distribution. Les fuites de méthane sont très fréquentes.
 
En dégelant, les sols gelés des hautes latitudes, le pergélisol, dégage aussi du méthane. Des solutions apparaissent. Méthaniser les fermes, modifier les protocoles d'irrigation des rizières, faire la chasse aux fuites.
 
 
Vivement, l'innovation et la recherche et le développement dans des ressources renouvelables.
 
(Source: un article de Catherine Hours, dans le Devoir du 12 décembre)

mardi 29 novembre 2016

Sylvain Rochon travaille pour nous

Beaucoup de citoyens de notre circonsription ne savent pas quel travail réalise notre député provincial à Québec. À quoi sert son travail?, m'a-t-on dit récemment. J'aimerais attirer l'attention de chacun pour porter une écoute attentive à l'analyse du projet de loi 106 sur les hydrocarbures, notre député Rochon y est très actif. Il n'est pas un "yes man", il veut voter, comme parlementaire, sur un projet de loi qu'il peut comprendre et expliquer à sa population.Le projet de loi 106 doit être éclairci.
 
Il pose des questions très pertinentes au ministre Arcand des ressources naturelles et souvent les réponses aux questions du député ne sont pas toujours disponibles. Vous verrez plus tard, se fait-il répondre par le ministre et la sous-ministre, lors de la publication future des règlements, une centaine au moins, ce qu'on proposera réellement  et la manière qu'on le fera. Le ministre demande qu'on lui fasse confiance, à lui et à ses conseillers.
 
Les élus à qui on fait confiance aveuglément se sentent souvent à l'abri de la critique,  à l'abri des consultations citoyennes et deviennent facilement des roitelets. La pensée du roitelet devient souveraine, incontestable. La démocratie est-elle encore reconnue au Québec ?
 
La population servira de cobaye dans le développement des hydrocarbures et subirait potentiellement des conséquences désastreuses sur la qualité de l'eau potable dans les années futures. Les experts en environnement s'inquiètent. Les citoyens s'inquiètent aussi.
 
Dimanche dernier, à Donnacona, lors d'une assemblée générale du Regroupement vigilance hydrocarbures Québec (RVHQ), des citoyens ont manifesté leur solidarité avec les citoyens du Dakota du Nord qui refusent le passage d'un pipeline sur leur territoire. Le Journal de Québec en a fait un reportage et Radio-Canada Première aussi.
 
Le 9 décembre, à la fin de la session, imposera-t-on un bâillon ?
 
S'informer, c'est s'engager.


vendredi 18 novembre 2016

Si voter, c'était acheter

Nous sommes habitués de dire qu'acheter c'est voter. Acheter localement, choisir des produits équitables, c'est une manière de prendre position politiquement.  C'est bien connu.
 
Mais si voter était aussi une manière d'acheter. Si la politique est un marché où des politiciens se vendent à des électeurs.  L'économiste Joseph Schumpeter nous expose étonnamment que lorsque nous votons, nous nous comportons comme lorsque nous achetons. L'électeur-consommateur peut parfois faire des choix insensés mettant même la planète en péril.
 
Le marketing politique considère habituellement que le candidat vend des idées à l'électorat. Mais l'électeur moyen achète souvent plutôt un politicien plus qu'un ensemble d'idées qui pourraient changer sa vie. Le politicien se contente souvent de vendre de l'espoir comme la vendeuse de cosmétiques vend un rêve de beauté et de bien-être.
 
Le marché néolibéral pense transformer l'intérêt égoïste en bien collectif. L'enrichissement du 1 % leur permettrait ensuite de faire une répartition par un partage bienveillant avec les autres 99 %. Créer la richesse pour pouvoir la répartir, entend-on souvent.  Si notre consommation diminuait, une malheureuse décroissance économique pourrait survenir par la suite. Le marché favorise davantage  l'insouciance.
 
Une application littérale d'une technique de marketing politique est le populisme. Il s'agit de concevoir un produit susceptible de plaire à un public cible prêt à l'acheter. On ne veut plus vendre une idée, on tente plutôt de concevoir une idée que l'électorat veut acheter. On tente de montrer l'intérêt du peuple principalement, sans favoriser l'intérêt des élites. Comme un publicitaire, le populiste demeure dans les limites de la légalité tout en repoussant les limites socialement acceptables.
 
Ainsi les Américains ont acheté un candidat même si la majorité du reste du monde en est dégoûté, écrit le professeur de marketing de l'UQAC, Damien Hallegatte, dans la libre opinion publiée dans Le Devoir d'aujourd'hui. Trump a su se différencier très nettement des autres concurrents. Il devient attrayant. L'électeur a fait le choix de Trump et cela lui  "a permis d'exercer ses pouvoirs fondamentaux d'essayer un nouveau produit, de changer de fournisseur et de goûter la différence, note le professeur Hallegatte. Tout comme l'acheteur-consommateur choisit un produit en se dissolvant dans l'amoralité du marché.
 
Tant que l'électeur se contente de ce type de choix au lieu de choisir les idées, l'amoralité risque de continuer dans nos marchés politiques.
 
S'informer, se questionner, c'est s'engager.

jeudi 17 novembre 2016

La littérature pour bien diriger

"Tout citoyen devrait avoir un fond littéraire important, surtout le citoyen qui souhaite exercer le pouvoir"  selon Yann Martel. L'auteur d'Histoire de Pi aime partager son amour de la lecture. C'est le temps du Salon du livre montréalais. La visite de cet auteur saskatchewanais était attendue. On se souvient qu'il a envoyé une centaine de livres à Stephen Harper entre 2007 et 2010. Quand le journaliste Fabien Deglise lui demande quel livre serait pertinent pour Justin Trudeau, il suggère  Iliade d'Homère. Alors que ce monde baigne dans la violence, la tension et l'incertitude, le célèbre texte trois fois millénaire rappelant les guerres est aussi empreint d'humanité profonde, qui promet des lendemains meilleurs, explique-t-il.
 
Les femmes qui souffrent, la peur de l'autre, la trahison, cette fiction permet au lecteur d'augmenter notre potention empathique. Pouvoir s'imaginer dans la peau de l'autre est aussi une bonne composante d'un leadership appréciable. Mettre en perspective, saisir des nuances dans les gris entre le noir et le blanc, relativiser le pire permet de s'ouvrir sur l'humanité même durant des périodes angoissantes.
 
La montée du populisme des dirigeants, les tensions dans le monde nous entraîne-t-il vers une vision myope ?  Pourtant l'humanité a survécu à la peste, aux guerres mondiales. L'humanité a su se relever et continuer d'avancer.
 
Le monde de la littérature permet aussi d'aider à voir le verre à moitié plein pour remplir notre verre d'espoir, quelle belle idée de Yann Martel.
 
Lire devient une urgence de notre temps.
 
(Article de Fabien Deglise dans Le Devoir d'aujourd'hui)
 

vendredi 4 novembre 2016

Promouvoir l'ignorance pour vendre son produit

Comment appelle-t-on l'étude des pratiques qui font la promotion du manque de connaissances ?  Des études nombreuses qui affirment que l'action de fumer n'augmente pas le cancer du poumon. On connaît tous de ces phrases insensées qui contredisent les études scientifiques reconnues.
 
Cela s'appelle de l'agnotologie.  Ce mot vient de agnosis, signifiant ne pas savoir, et logos, discours. Un néologisme créé par l'historien de la science Robert N. Proctor. L'art de la tromperie et du mensonge.  Lors de la récente conférence annuelle de l'APGQ (Association pétrolière et gazière du Québec), leur communiqué annonçait que l'approche étape par étape doit permettre d'enfoncer tout doucement le suppositoire des hydrocarbures dans le dos des Québécois. "L'emphase que met notre industrie envers la compétitivité vise à ce que les personnes, les entreprises d'ici et la planète bénéficient d'une production locale au Québec."
 
Le projet de loi 106 du gouvernement Couillard est au service de ce déni de réalité.  Tellement favorable à l'industrie pétrolière que l'on croirait que c'est un lobbyiste de l'industrie qui l'a rédigé, écrit Gérard Montpetit, membre du Comité des citoyens et citoyennes pour la protection de l'environnement maskoutain.
 
Mais les citoyens aussi s'informent, ils prennent le temps de lire, d'écouter les scientifiques avec attention et deviennent progressivement contre l'extraction des hydrocarbures. Un sondage révélait mercredi que 65 % des Québécois se disent contre l'extraction des hydrocarbures. "Ils sont 88 % à refuser que le Québec vende des licences aux entreprises pétrolières ou gazières qui leur donnent un droit d'accès aux propriétés des Québécois, voire de les exproprier."
 
Mettre les intérêts de l'APGQ avant les intérêts des citoyens, dans la promotion du projet de loi 106 est une vérité qui devient une très mauvaise nouvelle pour notre pays, notre planète, notre maison commune, dirait le pape François.
 
Source: Libre opinion de Gérard Montpetit,  citoyen engagé, membre d'un comité de citoyen du RVHQ (Regroupement Vigilance Hydrocarbures Québec

dimanche 30 octobre 2016

Les tricheurs ont encore une journée pour faire amende honorable

Le 1er novembre est la date limite pour participer au programme de remboursement volontaire (PRV). Les entreprises fautives soupçonnées d'avoir bénéficié de la collusion ou de la corruption qui souhaitent rester dans l'ombre peuvent ainsi payer volontairement depuis  novembre 2015. Le PRV vise à récupérer les sommes versées en trop par des organismes publics dans le cadre de contrats octroyés depuis 1996.

Elles peuvent négocier le règlement mais doivent payer au moins 10 % de plus que la somme versée en trop pour couvrir les frais d'opération du programme PRV.

Tous les contrats d'administration québécoise sont concernés, pas seulement le secteur de la construction. Ce PRV dépasse donc le cadre de la commission Chharbonneau.

Après le 1er novembre 2016, le gouvernement du Québec et les organismes publics qui se croient lésés auront cinq ans pour poursuivre les entreprises et les individus soupçonnés. Si reconnu coupable, l'entreprise ou l'individu devra rendre la somme perçue en trop, les intérêts accumulés depuis la conclusion du contrat public en plus d'un 20 % de la somme perçue en trop.

Si l'offre de remboursement concerne une municipalité, elle devra l'approuver ou faire une contre-proposition. L'analyse du dossier et la négociation est suivie par une recommandation par l'ex-juge en chef de la Cour supérieure du Québec, l'administrateur du PRV, François Rolland. La ministre de la Justice, Stéphanie Vallée peut accepter ou non la proposition recommandée.

Toutefois, les tricheurs n'achètent pas l'immunité. Quel que soit le règlement intervenu dans le cadre du PRV, les procès en matière criminuelle devant les tribunaux demeurent.

Plusieurs sociétés de génie-conseil ont dévoilé publiquement leur participation au PRV: Cima+, SNC-Lavalin, Construction Frank Catania, le groupe Dessau, Roche, WSP, Construction DJL, Construction IREBEC, etc. D'autres se sont inscrits de manière confidentielle. Leur nombre ne sera connu qu'à la fin des procédures.

Montréal veut récupérer 16,5 millions de l'entreprise de construction Sintra. L'ex-président de Sintra avait admis en avril 2014 qu'il avait participé à un système collusionnaire de partage de contrats devant la commission Charbonneau. Laval espère récupérer jusqu'à 100 millions de dollars.

L'association Bitume Québec se plaignait le 2 septembre dernier en lançant un énorme cri d'alarme. Leur industrie est en crise et leur président, Joe Masi craignait que des dizaines d'entreprises soient en péril et près de décider de mettre la clef sous la porte.

Les payeurs de taxes ont-ils beaucoup de sympathie pour cette industrie qui a été longuement interrogée pendant la commission Charbonneau ?

(Source: Le Devoir du 4 septembre et du 6 octobre 2016)

mercredi 26 octobre 2016

Richard Langelier explique le projet de loi sur les hydrocarbures PL106

La sécurité juridique des citoyens est menacée. "L'aboutissement, c'est le résultat de la tendance" a déjà souligné le docteur en droit et sociologue qui visitait notre MRC Pierre-de-Saurel hier soir, monsieur Langelier. Il est reconnu pour travailler bénévolement, au moins depuis six ans,  pour informer les citoyens sur les risques de détérioration de la qualité de notre eau potable. Il agit  au sein du Regroupement Vigilance Hydrocarbures Québec (RVHQ) et est un agent très actif avec le collectif scientifique qui analyse la tendance que favorisent les autorités gouvernementales.
 
Il est facile de retrouver une synthèse de son analyse publiée en juin dernier sur le projet de loi PL 106 actuellement analysée par les élus à l'Assemblée nationale. Il est présent sur Youtube ou sur le site du RVHQ  dont la conférence a été filmée par des professionnels lors de son allocution à l'UQAM. Plus aucune raison pour justifier notre ignorance sur le sujet des volontés gouvernementales à propos du développement des hydrocarbures au Québec.
 
Comment agir en fonction des cibles de réduction des gaz à effet de serre (GES) fournies par le premier ministre Couillard à son retour de Paris lors du COP 21 en décembre dernier tout en voulant développer nos hydrocarbures fossiles non conventionnels, qui ne peuvent être pompés directement du sous-sol comme dans l'Arabie Saoudite? Le développement québécois devra donc être obtenu par fracturation ou par complétion des roches qui emprisonnent les hydrocarbures. Cinq milles puits prévus à Anticosti, le brûlage du méthane s'échappant des puits pétroliers, selon les pratiques établies par autorégulation par l'industrie elle-même, soit les normes albertaines et texanes, ces réalités inquiètent.
 
L'État abandonne ses droits de protéger la population, même si le sous-sol, au-dessous du premier mètre appartient à l'État. Mais il a bradé à 0,10 $/l'hectare la majorité de notre territoire aux sociétés gazières, pétrolières et minières à des amis ou à d'anciens employés de l'État maintenant convertis en actionnaires et gestionnaires  d'entreprises à la recherche des hydrocarbures fossiles.
 
Dès qu'un permis est émis pour rechercher, exploiter ou stocker des hydrocarbures, un droit réel immobilier distinct est enregistré et peut être consulté par tout notaire. La valeur des propriétés pourra être bouleversée pendant plusieurs années.
 
Les sociétés auront le droit d'entrer sur tout terrain sous licence. Si refus du propriétaire, un juge founira une injonction pour y entrer. Et si le sous-sol promet une rentabilité, le PL 106 permettra une expropriation. Ainsi  le droit d'accès des pétrolières et gazières est prépondérant au droit du propriétaire de conserver son terrain.
 
Les pouvoirs de l'État sont remis à l'entreprise privée. L'État devient un conseil d'administration de l'entreprise privée. L'État abandonne l'intérêt public. L'autorégulation de l'industrie a déjà produit 47 décès à Lac-Mégantic en 2013.
 
Une centaine de décisions du PL106 sera fournie par règlement, plus tard. C'est une usurpation des pouvoirs parlementaires au profit de ceux du Conseil des ministres. Danger...
 
(Source: conférence de Richard Langelier)


jeudi 20 octobre 2016

Semaine des bibliothèques publiques

Cette semaine, les bibliothèques du Québec deviennent visibles pour leur 18e semaine de festivités.  Le journal local "Le Patelin" ne souligne pas de festivités chez nous. Il existe une Association des bibliothèques publiques du Québec qui regroupe des bibliothèques autonomes des villes de 5 000 habitants et plus.
 
La bibliothèque municipale de Saint-Robert ne peut donc pas en faire partie car sa population est moins de 2 000 habitants. En mars 2013, les élus de Saint-Robert ont décidé que notre bibliothèque municipale ne serait plus membre du réseau des bibliothèques publiques de la Montérégie. Depuis ce temps, aucun rapport publié sur l'utilisation de ses services, sur le nombre d'abonnés, le nombre de prêts, quel type de document est le plus souvent emprunté, etc. Ces renseignements étaient publiés dans l'ère précédente.
 
Auparavant, depuis près de 25 ans, notre bibliothèque  bénéficiait d'échanges entre les bibliothèques du réseau montérégien. Ce service permettait d'échanger près de 800 livres et documents quelques fois durant l'année. Ainsi en plus de notre collection de documents acquise avec nos fonds annuellement budgetés, les utilisateurs accédaient à plus de 3 200 livres et documents qui provenaient des autres bibliothèques publiques de la Montérégie.
 
Des services de bibliothèque numérique  par des prêts de livres numériques étaient aussi accessibles à cette époque. Non publicisé, tout comme l'accès aux livres-disques pour les personnes à basse vision, car les responsables d'alors ne voulaient pas encourager ces services pourtant accessibles par ce réseau montérégien.
 
Souvent reconnu comme un service de loisirs au même titre que l'entretien des patinoires, les bibliothèques profitent de cette semaine pour parler de leur mission d'éducation, d'alphabétisation, d'information et de culture. Tout comme le prône le manifeste de l'UNESCO sur les bibliothèques publiques.
 
Serait-ce une solution parmi d'autres pour diminuer notre taux de 53 % d'analphabètes fonctionnels ? Une bibliothèque qui joue son rôle pleinement au sein de sa communauté.
 
(Inspiré de la chronique de Catherine Lalonde dans son "Importante gratuité" du Devoir)
 
 


vendredi 2 septembre 2016

Moins de bombes

Avant-hier, Textron, le dernier fabricant américain de bombes à sous-munitions (celles qui se transforment en mines antipersonnelles) a arrêté sa production. Les organisations de défense des droits de l'Homme tentent d'éliminer ces armes depuis longtemps. Un nouveau succès pour elles.
 
Difficiles à exporter, bannies par plusieurs pays, les livraisons américaines  à l'Arabie  saoudite suspendues depuis mai, ces bombes à mines antipersonnelles qui n'ont pas explosées sont susceptibles de se déclencher au moindre contact et deviennent donc meurtrières pour les civils pendant de nombreuses années.
 
Ces bombes contiennent des mini-bombes, par centaines, qui se répandaient sur un vaste périmètre, et n'explosent pas toujours immédiatement. Ce type d'armement est interdit depuis la convention internationale d'Oslo de 2008. Mais encore une quinzaine de pays continuent d'en produire. La Chine, la Russie et Israël font partie de ces producteurs de bombes à sous-munitions. Des ONG continuent de dénoncer l'utilisation de ces armes par les Saoudiens au Yémen.
 
Au moins, les productions américaines ont cessé.
(Source: Le Devoir, d'aujourd'hui )
 

mardi 16 août 2016

La commission débute ses travaux: PL106

Le projet de loi sur les hydrocarbures sera étudié cette semaine en commission parlementaire et on peut la suivre, en direct,  à la télévision au canal de l'Assemblée nationale du Québec. C'est la commission de l'agriculture, pêcheries, énergie et ressources naturelles.  Mais déjà plusieurs municipalités dénoncent le préjugé favorable du gouvernement Couillard envers l'exploitation des énergies fossiles. Est-ce la meilleure manière de lutter contre les changements climatiques ?
 
Un comité composé d'élus et de juristes a préparé une résolution d'opposition à ce projet de loi. Notons que ce projet est le premier sur les hydrocarbures dans l'histoire québécoises. Les municipalités ont reçu ce texte de la résolution d'opposition. Cette résolution déplore le retrait des compétences municipales sur les prélèvements d'eau effectués dans le cadre de l'exploration et de l'exploitation de pétrole et de gaz.
 
Les MRC verront leurs schémas d'aménagement et leur règlement de zonage ou de lotissement subordonnés à cette loi sur les hydrocarbures.  Les municipalités ne seront pas consultées, elles seront simplement informées des travaux d'exploitation et de production d'énergies fossiles.
 
Les législateurs prévoient, pour les entreprises, des droits importants. Informer le propriétaire du terrain  et la municipalité dans les 30 jours leur semblent acceptables à la suite de l'inscription du permis d'exploration au registre public.
 
Si le propriétaire du terrain privé ne s'entend pas avec l'entreprise et refuse un accord, l'entreprise peut  l'exproprier. Tout comme la Loi sur les mines du Québec le permet depuis la fin du XIX e siècle.
 
Plusieurs municipalités prennent conscience que l'acceptabilité sociale n'est pas acquise.
 
(Source: Le Devoir d'aujourd'hui)

dimanche 7 août 2016

Un espace de réflexion horizontal plein d'idées

Pour la première fois, le FSM s'animera dans un pays riche. Il y a de l'espoir. Pour changer le système, qui de mieux qu'un pays du G8 ? Si la population se mobilise à Montréal pour demander des initiatives concrètes en consommation plus responsable et en énergies propres, pour une économie sociale et solidaire, pour l'abolition des paradis fiscaux, les politiciens entendront, un jour, cette convergence civile qui avance.
 
Les simples citoyens sentent l'urgence d'agir. Il est temps que l'économie redevienne au service des gens et non plus qu'au service du capital. La contestation des étudiants au printemps 2012 a remis au jour la démocratie participative, horizontale, décentralisée.
 
Partout, les menaces continuent sur notre monde. La crise environnementale, les inégalités mondiales, les guerres permanentes, l'armement militaire et nucléaire. La lutte vers la justice continue avec constance et enthousiasme au fil des rencontres citoyennes. Par le partage avec d'autres citoyens du monde venus à notre rencontre, par l'échange des idées pour améliorer la société, un réseau mondial se consolide.
 
"David est certes petit, mais il est quand même fort" disait Anne-Céline Guyon, porte-parole de Stop Oléoduc, à la journaliste Hélène Roulot-Ganzman dans l'édition du Devoir d'hier.  Les gens qui s'opposent au développement des hydrocarbures demandent que cesse notre dépendance aux énergies fossiles. La conception d'une transition énergétique n'apparaît pas dans cette voie de produire ici d'autres gaz et pétrole de schiste. Le regroupement Vigilance Hydrocarbures du Québec (RVHQ) étudie et informe les citoyens de plus de 130 municipalités. Depuis 2007, des bénévoles parcourent le Québec pour conscientiser les citoyens des enjeux énergétiques. Par son site web, le RVHQ fournit beaucoup d'information pour sensibiliser la population.  Rendons-nous-y pour découvrir le travail accompli depuis la campagne: "vous n'entrerez pas chez-nous".
 
Les multinationales veulent faire de plus en plus d'argent sans se soucier de comment sera redistribué cet argent aux populations locales.  Les citoyens devront se mobiliser pour faire valoir leurs intérêts. Pourtant, des solutions de rechange existent pour cesser de détruire notre planète. 
 
(Source: cahier spécial sur le FSM du Devoir de ce week-end)

mercredi 3 août 2016

Des organismes écrivent une lettre au premier ministre Couillard

Le gouvernement ouvre la porte au développement de la filière polluante des hydrocarbures  avec son projet de loi 106 déposé le 7 juin dernier. Tout un contraste avec une volonté exprimée à Paris lors du COP 21 de diminuer les gaz à effet de serre et de participer activement à la réduction du réchauffement climatique d'ici et d'ailleurs
 
Une cinquantaine de groupes de citoyens et environnementaux demandent de retirer le projet de loi sur les hydrocarbures du document intitulé Loi concernant la mise en oeuvre de la Politique énergétique 2030 et modifiant diverses dispositions législatives. Ce projet de loi 106 permet aux entreprises titulaires de licences des droits d'accès et d'expropriation qui passeront avant les droits des citoyens qui sont propriétaires de la surface du sol. Notre sous-sol leur appartiendrait totalement et les privilèges leur seront grandement accordés.
 
Les schémas d'aménagement, les règlements de zonage, les règles des municipalités sur les puisements d'eau seront subordonnés aux volontés des entreprises pétrolières et gazières. Le Front commum pour la transition énergétique estime que le chapitre sur les hycrocarbures est à contre-courant du mouvement mondial actuel. Tirer profit de projets d'exploitation pétrolière et gazière est illusoire et utopique quand le coût de production est plus du double du prix du marché.
 
Le moratoire sur le gaz de schiste et sur la fracturation hydraulique, que plusieurs citoyens pensaient être un souhait de notre gouvernement suite à la campagne des citoyens de la Vallée du Saint-Laurent: "Vous n'entrerez pas chez nous", n'est pas prêt d'apparaître quand on découvre ce projet de loi 106 qui semble composé pour plaire aux multinationales.
 
Du 16 au 19 août, en plein été, sans trop de présence des médias et de citoyens attentifs, ce projet de loi 106 sera l'objet de consultations en commission parlementaire. Le ministre Arcand explique, à RDI Economie, un projet de loi qui diffère souvent du texte qu'on peut lire sur leur site. Comme si ses connaissances du projet étaient bien partielles ou comme s'il souhaitait nous tromper. Mais de nombreux citoyens sont informés et considèrent que l'eau et la santé sont plus importants que l'enrichissement rapide de quelques actionnaires.
 
S'informer, c'est s'engager. Même Pétrolia retarde ses forages en Anticosti. Les fonds nécessaires ne sont pas encore débloqués.
 
(Source: Le Devoir)

mercredi 27 juillet 2016

On investit dans le fer pendant le dumping d'acier chinois

Alors que la Chine fait du dumping d'acier sur les marchés internationaux, qu'elle écoule sa production excédentaire sur les marchés à un prix inférieur à son prix coûtant, l'Association canadienne des producteurs d'acier n'apprécie pas. La valeur de l'acier, alliage de fer et de carbone, diminue depuis deux ans, passant de 100 $ à 55 $. Mais c'est pas grave que le cours du fer soit bas, Québec a décidé d'y investir 175 millions à Schefferville.
 
Le ministre Arcand est confiant. Le Plan Nord réussira. Le port de Sept-Îles sera utile.  Les actifs ferroviaires et portuaires du secteur Pointe-Noire que la Société du Plan Nord vient d'acheter de Cliffs Natural Ressources pour près de 67 millions de dollars servira. Un premier chargement de 16 000 tonnes de minerai de fer est arrivé à Pointe-Noire et sera expédié en septembre.
 
Le risque est important en ces temps difficiles pour cette industrie mondiale. La demande est faible, la volatilité des fluctuations des taux de change est iportante et la surcapacité de production mondiale de l'industrie de l'acier est reconnue. Ce projet de mine de fer à enfournement direct  de Tata Steel Minerals Canada, estimé à 1,5 milliard, fera passer la production de deux à 6 millions de tonnes de minerai de fer par année, d'ici 2020.
 
"Le gouvernement prend un risque" selon un associé du cabinet de services-conseils MNP et spécialiste du secteur minier. Mais le gouvernement, c'est l'argent de nos impôts et taxes qu'il investit à risque dans cette mine de minerai de fer détenue majoritairement  par une société indienne.
 
(Source: Le Devoir d'aujourd'hui)

Encore plus de 200 000 litres de pétrole déversés

L'équivalent de deux wagons-citernes ont été déversés dans la rivière Saskatchewan Nord mercredi dernier. La pétrolière Husky Energy a attendu 14 heures avant d'avertir le gouvernement provincial de Régina que son oléoduc avait une fuite. Les citoyens de deux municipalités (49 000 habitants) ne puisent plus leur eau dans la rivière. D'autres commununautés devront faire bouillir leur eau pendant des semaines, voire des mois. Le nettoyage est compliqué car le pétrole a plongé sous la surface de l'eau.
 
Prince Albert a fermé son usine de traitement des eaux lundi. Pour conserver les eaux, plusieurs interdictions d'arroser ont été adoptées.  Husky Energy a coupé la circulation d'hydrocarbures et installe des barrages pour limiter les dégâts. Seulement la moitié du volume de pétrole déversé serait recueillie jusqu'à maintenant.
 
Le premier ministre propétrole de cette province, Brad Wall, ne comprenait pas, il y a peu de temps, que la Communauté métropolitaine de Montréal refusait de laisser le pipeline d'Energie Est passer sur son territoire.
 
Ce déversement en Saskatchewan devrait faire réfléchir le gouvernement Couillard et ses ministres Arcand et Heurtel qui continuent de subventionner les sociétés pétrolières et gazières pour explorer les ressources d'hydrocarbures dans nos sous-sols québécois.
 
Les citoyens informés n'appuient pas cette menace au Québec. Le récent projet de loi québécois 106 est inquiétant. Il semble rédigé pour répondre aux demandes des sociétés pétrolières et gazières.  Il retirerait les droits de sécurité juridique aux citoyens et aux municipalités.
 
La loi permettrait de quadriller notre territoire de pipelines qui raccorderaient les gaz de schiste et le pétrole de schiste de nos sous-sols, soutirés en fractionnant la roche profonde pour recueillir les hydrocarbures des fissures  naturelles ou créées par leurs liquides injectés. Sans que nous puissions leur dire que "chez nous, c'est chez nous".  Ils auront le droit de nous exproprier selon leur volonté mercantile. Le sous-sol, un bien commun de l'Etat, a été bradé pour quelques 10 sous l'hectare à des petites sociétés contrôlées  souvent par des amis du pouvoir. Leur droit de s'enrichir, pour les 1 %, passe avant notre droit de bénéficier d'une eau potable de qualité. Comme si l'or noir au service du 1 % de la population vaut plus que l'eau potable  nécessaire à la vie de tous.
 
(Source: Le Devoir d'hier et d'aujourd'hui)
 
 
 


lundi 25 juillet 2016

On retirera les vieux wagons 6 mois plus tôt que prévu

Les vieux wagons-citernes DOT-111 qui transportent le pétrole brut sur les chemins de fer canadiens seront retirés six mois plus tôt, soit dès le 1er novembre prochain. On se souvient qu'ils avaient été peu résistants aux impacts lors de la tragédie de Lac-Mégantic. En 2015, 146 000 chargements de pétrole brut ont circulé sur les voies ferrées canadiennes. L'industrie était réticente à effectuer ce changement à cause des coûts importants de remplacement. 
 
Les nouveaux TC-117 sont faits d'un acier plus épais et ont des boucliers protecteurs et une couche de protection thermique. Ils pourront mieux résister à une perforation, selon le ministre fédéral des transports, Marc Garneau.
 
Les citoyens de la municipalité de Lac-Mégantic s'impatientent. Ils veulent une voie de contournement pour éviter que le chemin de fer ne continue de traverser leur ville. Une étude préliminaire propose une voie de contournement de 12 kilomètres, au coût de 115 millions. Une autre étape de l'étude évaluera les impacts environnementaux et identifiera les propriétaires qui pourraient être expropriés.
 
Source: Le Devoir du 25 juillet  
 
 


mardi 19 juillet 2016

Les intérêts de 10,5 milliards

Au Québec, les revenus annuels sont d'environ 102 milliards. Plus de 10 % de ce revenu est consacré à payer les intérêts sur la dette. Le Québec est la province la plus endettée du Canada. Malgré l'équilbre budgétaire du gouvernement, la dette continue d'augmenter parce que les investissements en infrastructures sont financés avec de l'argent emprunté.
 
La dette nette de 185 milliards devrait commencer à diminuer cette année. L'excédent qui est additionné au Fonds des générations dépassera les nouveaux emprunts annuels. Le ratio de la dette relativement au produit intérieur brut diminuera aussi même s'il restera supérieur à celui de l'Ontario. L'Ontario a choisi de reporter le retour à l'équilibre budgétaire à l'année 2018.  Prévoit-on mieux en Ontario ?
 
En comprimant les dépenses et en augmentant les revenus, le gouvernement Couillard a dégagé un excédent de 3,3 milliards l'an dernier. Il n'avait pourtant budgeté qu'un excédent de 1,5 milliard. Ce zèle  est de la mauvaise gestion, selon Jean-Robert Sansfaçon, éditorialiste du Devoir. Les services publics pour la santé, l'éducation, l'administration de la justice ou la protection de l'environnement ont diminué et les citoyens ont été choqués ainsi que les employés de l'État.
 
Ces décisions nuisent à la croissance, à l'emploi et à la qualité des services rendus aux Québécois, ajoute le journaliste. Gérer c'est aussi prévoir. Pour donner le meilleur d'eux-mêmes, les êtres humains ont besoin de plus qu'un emploi. Ils ont aussi le besoin de savoir qu'ils auront les moyens de faire plus et mieux le lendemain, précise-t-il. Ce qui n'est pas le cas au Québec, conclut-t-il.

jeudi 7 juillet 2016

Les forages dans l'île Anticosti

Ce projet de forage par fracturation sera-t-il utile pour notre province ? Plus 30 millions de litres d'eau dans les rivières de l'île seraient prélevés pour fracturer les trois premiers puits. L'autorisation de Québec a été donnée lundi. Les rivières à saumon atlantique à faible débit, Jupiter et Sainte-Marie, seront-elles bien protégées par ces prélèvements de 1000 camions-citernes?
 
Les eaux usées seront traitées par un procédé scientifique, lequel est encore inconnu. Puis elles seront rejetées dans le golfe Saint-Laurent. Québec est actionnaire d'Hydrocarbures Anticosti. Québec injectera 57,7 millions de dollars dans cette aventure exploratoire, sans possibilité de se retirer. Les partenaires privés peuvent se retirer à tout moment.  
 
Le maire d'Anticosti, le préfet de la MRC de la Minganie, les Innus, les environnementalistes ne se sentent pas inspirés par ce projet.
 
Si l'industrie s'implante sur l'île, 4200 puits seront forés sur une période de 50 ans. Une centaine par année. Pour extraire du gaz de schiste. C'est honteux.
 
Sylvain Archambault, biologiste de la Société pour la nature et les parcs, nous rappelle que le gouvernement Couillard aurait dû solliciter l'expertise fédérale avant d'autoriser ces prélèvements. Car l'habitat du saumon est protégé en vertu des dispositions portant sur la protection de l'habitat du poisson de la Loi sur les pêches du gouvernement fédéral.
 
(Le Devoir du 5 juillet)

vendredi 24 juin 2016

"La salle de Gilles Salvas est louée pour la fête des Hells Angels"

Radio-Canada nous apprend ce matin que près de 150 motards et sympathisants ont fêté hier soir dans une salle qui appartiendrait à notre maire. A Trois-Rivières, un rassemblement pour fêter le 25e anniversaire du chapitre des Hells en Mauricie s'est déroulé, en présence de forces policières. Certains fêtards venaient même de l'Ontario.
 
Quand notre maire a été interrogé pour savoir s'il connaissait qui avait loué sa salle, il a répondu qu'il ne le savait pas, c'était une femme qui avait loué la salle. Pourtant, c'était tout de même notre maire qui recevra l'argent de la location perçu des Hells.
 
L'exemplarité des comportements de notre maire sera-t-elle mise en doute par ses électeurs?

mardi 14 juin 2016

Une conférence de Léo-Paul Lauzon, toujours pertinent et le film "Demain"

Qui ne se souvient pas du professeur Léo-Paul Lauzon ? Dimanche dernier, dans le cadre de la journée de l'assemblée générale du Regroupement Vigilance Hydrocarbures Québec à Bécancour, nous avons eu la chance de l'entendre encore une fois. Il nous permet de mieux décoder le discours des affairistes qui nous demandent continuellement de nous serrer la ceinture. Il nous explique la fausse vieille rengaine: pour sortir du trou, il nous faut créer de la richesse, de l'emploi et des retombées économiques.
 
Alors que les entreprises, en excluant les banques, détenaient 575 milliards dans leur coffre en 2012, elles détenaient 700 milliards en décembre 2015. Alors la crise  financière de 2008, ce n'était pas pour eux. Alors la crise n'était-elle que pour les pauvres travailleurs ? On reconnaît maintenant les inégalités économiques, la concentration de la richesse dans les coffres des entreprises et la montée du néolibéralisme.
 
Le taux d'imposition fédéral était de 28 % en 2000 pour les entreprises. Il a diminué à 15 % en 2015. Alors qu'on sait que chaque point de pourcentage de diminution de cet impôt prive le trésor public de 2 milliards de dollars annuellement. Ainsi le fédéral se serait privé de 26 milliards de dollars volontairement pour plaire aux riches entrepreneurs et leur lobbyisme. Les États-Unis demandent un impôt fédéral de 33 % qu'Obama vient de monter à 34 %. Les entreprises préférent encore demeurer ici plutôt que de s'installer aux États-Unis. Ne craignons pas leur exode rapide si facilement malgré les menaces entendues par certains craintifs.
 
La recherche et le développement demeure la meilleure façon d'enrichir une nation par ses innovations. Pourtant elle est peu développée, peu contrôlée ici, c'est plutôt l'ère du bar ouvert. Les entrepreneurs préfèrent conserver l'argent dans les coffres pour mieux verser les dividences aux actionnaires plutôt qu'investir dans la recherche. Et le Québec continue à subventionner avec des tarifs priviégiés d'électricité les sociétés étrangères qui s'installent ici. Les gouvernements seraient-ils asservis aux puissants et aux riches ?
 
Pour voir une nouvelle façon d'envisager le progrès à petite ou grande échelle, certains citoyens s'y sont investis. Le film "Demain"  à l'affiche sur la rive-sud présentement m'a permis d'observer, dans une dizaine de pays, comment des "personnes ordinaires " peuvent faire des choses extraordinaires.
 
Il faut le voir pour être encouragé d'agir et ne pas désespérer de la situation de notre planète.
 
 
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dimanche 15 mai 2016

La justice sociale selon George Sand

George Sand, tout comme Simone Monet-Chartrand, ont été des femmes d'idées, de convictions et de coeur. Elles ont milité pacifiquement pour le maintien des mesures sociales, pour un meilleur filet de sécurité sociale. Tant au Québec qu'au Canada,  les mesures sociales sont aussi fragiles que perfectibles et régulièrement remises en question. La complaisance de l'État permet encore qu'une poignée de privilégiés accapare un pourcentage scandaleux de nos richesses. Un modèle de société plus juste demeure le travail de toutes les personnes qui ne supportent pas ces injustices, autant maintenant qu'au XIXe siècle. 

Selon ces femmes, c'est par l'éducation et la persuasion qu'une réforme importante s'imposera pour établir plus de justice sociale. Dénoncer la collusion, dénoncer la corruption, critiquer autant l'individualisme absolu que le socialisme absolu, tel un engagement qui s'enrichit au fil des lectures et des rencontres. 

Les pensions de vieillesse fédérales sont venues en 1927. L'assurance-chômage est apparu en 1940. Les allocations familiales sont créées en 1944. Le salaire minimum, la fréquentation scolaire et les mères nécessiteuses n'ont été des préoccupations qu'en 1937 au Québec. Même à la suite de combats soutenus, quelques acquis précieux demeurent encore en danger quand on veut équilibrer les finances publiques.

Les paradis fiscaux fleurissent encore légalement, les très hauts revenus sont relativement peu imposés ainsi que les profits des entreprises. Les services offerts aux jeunes en difficulté, aux chômeurs, aux aînés, aux malades, aux assistés sociaux demeurent souvent compromis. Les écoles, les services de garde, les collèges et universités ne reçoivent pas les ressources nécessaires à leur développement.

Toutefois, ces femmes nous invitent encore aujourd'hui à continuer de faire confiance en la constante progression des hommes et des choses.

(Source: article de Renée Joyal, juriste et professeur à l'UQAM, dans Le Devoir)

lundi 9 mai 2016

L'UPA s'oppose à l'oléoduc qui traverserait les terres agricoles

Pour la première fois, l'Union des producteurs agricoles  (UPA) prend officiellement position contre un projet énergétique. Après la Communauté métropolitaine de Montréal, des villes, des écologistes, des groupes de citoyens, l'organisation syndicale agricole pense que la protection de l'environnement nécessite de décarboniser notre économie et que le projet d'Énergie Est ne permet pas un développement du Québec.
 
Son président, Marcel Groleau, fait valoir que le Québec ne peut prendre des engagements de réduire les gaz à effet de serre (GES) et investir dans une économie verte tout en tolérant un projet de pipeline qui passe dans des milieux agricoles en culture ou boisés. Seulement  2 % du territoire du Québec est agricole. Le tracé de l'oléoduc prévoit passer dans les terres agricoles dans une proportion de 75 %.
 
En cas d'incident, les fuites ou les déversements pourraient contaminés les sols et les nappes phréatiques. L'oléoduc enfoui sous terre aura plus d'un mètre de diamètre. Les membres de l'UPA craignent une telle catastrophe.
 
(Source: Patrice Bergeron dans Le Devoir)
 
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mercredi 4 mai 2016

Vincent Bolduc nous visitera en juillet avec le Fou du roi de Tout le monde en parle

Hier, le comité de l'organisation du tournage de l'émission "La petite séduction" nous a présenté quelques -uns des artisans de l'émission qui se prépare déjà depuis un moment. Ce comité robertois est composé de Gilles Salvas, Nathalie Lussier, Vickie Larouche, Sabine Thibault et Mario Villeneuve. Le tournage aura lieu les 6, 7 et 8 juillet au coeur de notre village, beau temps ou mauvais temps. Le scénariste, le réalisateur, l'assistante-réalisatrice et la recherchiste sont venus rencontrer la population pour nous expliquer l'importance que les citoyens participants  soient ponctuels, nombreux et discrets sur l'ébauche du scénario présenté hier. 

La 11e saison de l'émission est  déjà commencée. Le village de Saint-Robert sera présenté lors de la 216e émission à toute la francophonie canadienne, lors de la dernière émission de la saison 2016. Depuis 2005, Dany Turcotte fait découvrir nos village et leurs habitants avec des invités aimés du public.

Quelques jours avant le tournage, des feuillets avec l'horaire des tournages seront disponibles et informeront des endroits de tournage. La municipalité  recevra ces feuillets d'information et l'accès aux informations sera ainsi facilité. La collaboration des gens du milieu et une forte participation des bénévoles et des figurants permettront de démontrer à Vincent Bolduc tout l'attachement envers notre municipalité. 

Le 6 juillet, deux équipes viendront tourner des images de notre village et prépareront la présentation visuelle de l'aspect touristique. Ce sera un bon temps de nettoyer les espaces publics et privés Ne serait-ce pas le temps de songer à mieux embellir nos propriétés par des fleurs en abondance? En mai, c'est le temps de penser aux  fleurs qui enjoliveront le paysage lors de leur abondante floraison estivale.

Partager l'enthousiasme de l'embellissement, ce sera déjà une conséquence durable du tournage de cette émission.




dimanche 1 mai 2016

Le 1er mai

Maintenant les revendications économiques et sociales prennent le dessus sur la lutte des classes. Aujourd'hui, un peu partout dans le monde, des manifestants marchent pour tenter de construire un monde de demain un peu plus équitable et plus juste. Les conditions de travail peuvent et doivent être améliorées. Il n'est pas normal de travailler à temps plein et d'être maintenu dans la pauvreté.
 
Aujourd'hui le salaire minimun augmente de 0,20 $ et passe à 10,75 $. Ce salaire n'est pas un salaire viable mais un salaire de maintien dans la pauvreté. Environ 230 000 personnes sont dans cette situation, soit 6 % des travailleurs québécois, selon l'Institut de la statistique du Québec (ISQ).
 
Alors que 15 % des  travailleurs occupent des emplois à bas salaire, cette proportion monte à 25 % chez les travailleuses. Un emploi à bas salaire est un salaire inférieur aux deux tiers du taux horaire médian, soit 735 000 personnes au Québec. Depuis 1997, ces travailleurs sont passés de 24 % à 20 % selon l'ISQ.
 
On commence à parler du bénéfice d'augmenter le salaire à 15 $/heure. Le patronat explique qu'il y aura plus de chômage si le taux horaire monte. Pourtant en Colombie-Britannique, l'expérience a été tentée d'augmenter le salaire minimum de plus de 25 %. La première année, 4 000 emplois ont disparu. Mais dès que les travailleurs se sont mis à dépenser leur nouveau salaire, l'économie a bénéficié de cet argent réinjecté. Les gens payés à 15 $/heure ne se rendront pas dépenser en Europe mais dépenseront localement et régionalement. L'économie tournera mieux et ces travailleurs pourront accéder à un meilleur niveau de vie et bénéficieront d'un salaire viable.

mardi 12 avril 2016

Les recommandations du rapport Charbonneau ne s'empoussiéreront pas

L'enquête remplissait 1740 pages. La Commission Charbonneau a fait 60 recommandations en novembre dernier. Aujourd'hui un comité public de suivi a vu le jour. Leur mission: surveiller si les recommandations sont vraiment appliquées. D'anciens enquêteurs ou recherchistes de la Commission et des experts indépendants et non partisans sont assez intéressés aux travaux de la commission pour vouloir observer l'état d'avancement de la mise en place de ces recommandations.
 
Gilles Ouimet, ancien député libéral et ex-bâtonnier du Québec, Peter Trent, maire de Westmont, Martine Valois, universitaire du droit à l'Université de Montréal (U de Mtl), Denis Saint-Martin, de science politique de l'U de Mtl, Luc Bégin, du département de philosophie et éthique de l'Université Laval, Peter Dent, président de la section canadienne de l'ONG Transparency International et l'avocat  et auteur Paul St-Pierre Plamondon sont toutes des personnes membres de ce comité auquel la Ligue d'action civique donnera une aide organisationnelle.
 
Ce comité pourra "maintenir la pression et s'assurer que le gouvernement va bien étudier les recommandations," explique Madame Valois. Le comité de suivi regardera avec une objectivité, un sens critique et indépendant ce que Québec appliquera réellement, pense Gilles Ouimet.  La ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, soutenait récemment qu'une quinzaine des 60 recommandations était déjà en oeuvre. On s'y penchera pour en connaître les faits observables.
 
Sinon, en quoi les recommandations seront-elles utiles ?
 
(Source: Le Devoir)

jeudi 7 avril 2016

Tout est légal, parole de banquier

Ce titre coiffait l'article de François Desjardins dans Le Devoir de ce matin.  L'assemblée annuelle des actionnaires de la Banque Royale se tenait hier. Des questions des actionnaires portaient évidemment sur les récents Panama Papers qui font jaser dans les chaumières depuis dimanche dernier.
 
La Banque Royale aurait fait affaire avec les avocats panaméens pour créer 370 sociétés pour des clients, selon les révélations du consortium journalistique international portant sur l'usage de paradis fiscaux. Le président de la Banque Royale, David McKay a répondu à une question d'actionnaire:  "L'évation fiscale est illégale. Nous avons des politiques et des procédures en place pour la détecter et l'empêcher.
 
" Mais un autre actionnaire a affirmé que "la question dépasse l'aspect légal, je pense qu'il y a une question morale aussi. " Le président dit qu'il n'y a "rien qui indique que la Banque a fait quoi que ce soit d'illégal...il n'y a aucune accusation d'illégalité."  Le genre de discours qu'on entend de plus en plus souvent. Immoral mais tout de même légal.
 
Willlie Gagnon, du Mouvement d'éducation et de défense des actionnaires (MEDAC) a pris le temps de leur dire: "Pourquoi vous n'arrêtez pas ? Si vous ne faisiez pas ça, vous ne seriez pas dans les articles.  Ça parait mal, ce n'est pas intéressant, et sur le plan politique, c'est assez catastrophique."
 
Le président actuel travaille à la Banque Royale depuis 1988. Le monde bancaire traverse une semaine remplie de plusieurs controverses. L'agence fédérale spécialisée dans la surveillance du blanchiment d'argent vient de donner une amende de 1,1 million à une banque. Elle avait omis de déclarer une transaction douteuse. La banque fautive n'a pas été nommée. Mais une telle amende fera-t-elle craindre les géants bancaires ?
 

dimanche 3 avril 2016

Mon Patelin a besoin d'un correcteur

Je ne comprends pas que notre journal municipal de Saint-Robert. Mon Patelin, respecte si peu les règles élémentaires de la langue française. En si peu de texte à écrire pour communiquer mensuellement avec les contribuables robertois, une feuille, on réussit à y retracer au moins 18 erreurs dans la récente édition d'avril. Alors qu'on y lisait récemment que le conseil municipal encourage la persévérance scolaire, il faudrait peut-être montrer l'exemple à ses jeunes lecteurs encore actifs dans leur apprentissage scolaire.
 
Le complice Desjardins qui participe à la distribution de ce journal est-il conscient à quoi il est associé ?   À chaque édition mensuelle, ce manque de respect de la langue française me consterne pour un tel outil de  communication officielle de notre municipalité. N'y a-t-il pas quelqu'un, au sein de  notre administration municipale, ou un logiciel correcteur de la langue française, qui pourrait réviser les textes utilisés pour la communication officielle avec les contribuables  ? Souvenons-nous que le budget attribué à l'administration municipale a augmenté de plus de 38 % en 2016 relativement au budget 2015 pour cette seule rubrique.
 
Transmettre une image plus soignée des communications serait une autre façon d'améliorer la fierté  d'habiter notre municipalité. Ne trouvons-nous pas ?
 
La rédaction des procès-verbaux qu'on retrouve facilement aussi sur le site web officiel de la municipalité mériterait  aussi un soin approprié de la langue française. Une autre souhaitable  manière de manifester du respect envers les citoyens auquels la municipalité s'adresse dans ces communications.
 
L'image d'une municipalité ne se retrouve non seulement dans la beauté de ses paysages et dans l'entretien de ses espaces publics. La qualité des communications fait aussi partie de l'image d'une collectivité.
 
 

jeudi 31 mars 2016

La recherche scientifique redevient prioritaire au fédéral

Une bonne nouvelle. La ministre fédérale des Sciences, Kirsty Duncan, affirme que la recherche fondamentale et les changements climatiques seront une priorité pour le gouvernement Trudeau. Une révision du soutien financier à la science et à l'innovation permettra  dorénavant de soutenir la recherche  plus efficacement.
 
Aussi, les agences de financement retrouveront leur indépendance. Elles ne seront plus conditionnées à délaisser certains secteurs ou à orienter leurs travaux vers des applications commerciales au détriment de la recherche fondamentale. Un changement réel de la politique des dix dernières années conservatrices fédérales.
 
Le secteur de recherche sur le changement climatique sera aidé. On créera  deux chaires d'excellence en recherche du Canada sur les technologies propres et durables d'une valeur de 10 millions chacune sur sept ans.
 
La ministre Duncan connaît bien le secteur. Elle a enseigné la météorologie, la climatologie et les changements climatiques à l'université ontarienne de Windsor. De plus, elle détient un doctorat en géographie. Elle encourage les jeunes à s'orienter  vers les carrières scientifiques. Un bon début pour contrer l'ignorance.
 
Source: Pauline Gravel, Le Devoir)


samedi 26 mars 2016

Pourquoi le monde existe ?

"La science a pour but de nous expliquer comment le monde fonctionne, et la foi, elle, de nous expliquer pourquoi le monde existe " voilà un message de Mgr Christian Lépine, archevêque de Montréal en ce temps pascal. Les beaux jours du printemps arrivent et la nature se réveille doucement, les bourgeons des arbres gonflent, les chocolats et la cabane à sucre nous appellent, voilà ce à quoi pensent la majorité des personnes en ce temps de renaissance.
 
Mais pour les catholiques, Pâques est d'abord une fête religieuse, la plus importante de la liturgie. Elle symbolise le noeud de l'espérance chrétienne. Sans la résurrection, l'espérance ne serait pas la même.  Souvenons-nous que le pape François prêche souvent l'espérance en l'humanité. Il a une vision d'ensemble de l'écologie et sait que la personne n'est pas séparée de l'environnement. Nous vivons tous dans une "maison commune", notre planète est si petite que nous cohabitons presqu'ensemble. L'humanité veut survivre. Le pasteur de Rome, le pape François, sait dialoguer entre la foi et la science. Le pouvons-nous aussi, en observant mieux son modèle d'humanité et de dignité ? Tentons tout de même, au meilleur de notre capacité.

mercredi 23 mars 2016

Le budget fédéral permet-il d'exercer un leadership environnemental ?

Une dizaine d'années de gouvernement fédéral conservateur s'est achevée dans le domaine de l'environnement. Avec 2,9 milliards de dollars sur cinq ans, le budget d'hier favorisera-t-il la lutte "contre les changements climatiques et la pollution de l'air" conduisant à la "croissance propre "? 
 
Le gouvernement Trudeau avait promis d'exercer un "leadership" international.  Élaborer un cadre de lutte contre les bouleversements climatiques, aider le Canada à respecter ses "obligations internationales" et stimuler la recherche dans le domaine climatique sont des actions annoncées.
 
Pour réduire l'intensité des émissions de gaz à effet de serre de la filière gazière et pétrolière, le budget d'hier prévoit une part de 50 millions afin de "permettre au secteur de continuer à contribuer à la prospérité canadienne".
 
Le gouvernement Trudeau complètera sa réforme des subventions aux énergies fossiles d'ici 2025.  Le budget propose 129,5 millions sur cinq ans pour l'adaptation des communautés nordiques au sein de sept ministères.
 
130 millions est prévu, sur cinq ans, pour mettre en place des technologies propres et créer des emplois verts.  62,5 millions pour améliorer l'accès aux carburants de remplacement comme les recharges à véhicules électriques.
 
Les milieux marins et les eaux douces bénéficieront d'un montant de 197,1 millions pour y faire de la recherche. Leur protection sera améliorée  par une enveloppe de 81,3 millions, sur cinq ans afin de désigner de nouvelles zones de protection marine.
 
Trois milliards suffiront-ils pour développer un cadre de lutte contre les changements climatiques et aider l'environnement ?
 
(Source: Alexandre Shields, Le Devoir)

dimanche 20 mars 2016

Le toit de la maison coule mais on choisit de payer l'hypothèque plus vite

Ce midi, Chantal Hébert m'a fait sourire lors de son commentaire sur le 3e budget provincial du gouvernement Couillard, présenté jeudi, lors de son passage à l'émission "Les coulisses du pouvoir."  Avec leur décision de rembourser la dette avec le surplus attendu de 2 milliards de dollars en mars 2017, au lieu de réinvestir dans les services publics de l'éducation et de la santé, la journaliste Hébert a comparé cette décision à la décision d'un propriétaire de maison qui préfère mettre ses épargnes annuelles en remboursement de sa dette hypothécaire au lieu de réparer le toit de la maison qui coule. Une manière de vulgariser une image politique pour la rendre accessible à tous. J'ai apprécié cette simplification.
 
Le toit coule parce qu'après les privations des deux dernières années, il faut faire du rattrapage. Les modestes mesures de diminution de 50 $ ou 25 $ de la contribution santé ne permettront pas aux particuliers de faire réparer leur toit. Alors que durant leur campagne électorale, on promettait de partager les surplus budgétaires moitié-moitié entre le remboursement de la dette et le réinvestissement dans les programmes d'éducation et de santé, constamment si importants pour la population. On a déjà oublié  cette promesse.
 
Ils ont entendu les parents s'inquiéter de devoir payer des frais de garde additionnels, non estimables facilement, lors de la production des déclarations de revenus de ce printemps-ci. 30 000 familles bénéficieront d'une consolation par une diminution rétroactive que Québec calculera cet été sur ces frais de garde pour les deuxième et troisième enfant de la famille. Ces derniers paieront moitié prix et Québec les remboursera.
 
Comme le fédéral avait accepté de déduire ces montants payés à Québec, et que ces montants diminueront rétroactivement, Ottawa réclamera cet été une portion de la consolation provinciale. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, hein ?
 
 
 

L'eau contaminée à Flint: "racisme environnemental"

Depuis avril 2014, la ville de Flint au Michigan avait décidé d'économiser en utilisant la rivière locale pour son réseau de distribution d'eau. Cette rivière est polluée et acide. Son eau est corrosive, ronge les tuyaux en plomb et a exposé la population à une catastrophe sanitaire.
 
Cette ancienne ville industrielle de 100 000 habitants dont 57 % sont noirs rencontre la pauvreté pour une grande proportion d'entre eux. Une commission parlementaire à Washington a été convoquée et le gouverneur du Michigan et l'Agence de protection de l'environnement (EPA) doivent maintenant s'expliquer. Le 17 mars, ils ont été questionnés et profondément embarrassés. Le gouverneur maintenait qu'il avait appris que l'eau était dangereuse qu'en octobre 2015. Diverses démissions ont été conseillées parce qu'ils étaient "à côté de la plaque".
 
Certains pensent que l'exposition disproportionnée des Noirs à cette eau polluée est un "racisme environnemental". Les infrastructures qui se dégradent dans les zones urbaines deviennent inquiétantes. Mais leur coût de remplacement semble si grand !
 
Le Québec, contrairement à la Colombie-Britannique et aux États-Unis qui ont refusé le projet d'oléoduc albertain transportant le pétrole des sables bitumineux pour exportation, devrait accepter, sans s'inquiéter, de laisser couler et traverser le Québec par 1,1 million de barils par jour dans l'oléoduc Énergie Est. À suivre les audiences du  BAPE terminées vendredi à Lévis, pour sa première partie, où les citoyens ont posé de nombreuses questions, le promoteur d'Énergie Est a aussi semblé souvent  embarrassé et ne savait pas toujours apporter des réponses pertinentes aux questions.  Les mémoires sont maintenant à l'étape de l'écriture et en avril, le BAPE les entendra et les analysera. L'acceptabilité sociale sera-t-elle démontrée, telle que souhaitée par le vice-président du promoteur, Louis Bergeron ?
 
Les déversements potentiels deviendront-ils des drames moins importants car situés dans le territoire québécois ? Un autre "racisme environnemental " peut-être ?
 
(Source: Le Devoir)

mercredi 16 mars 2016

Du pétrole du Dakota du Nord exporté par le pipeline traversant le Québec

Depuis 2014, TransCanada fait des études de faisabilité pour, en 2020, transporter et exporter du pétrole de schiste exploité aux États-Unis. Elle veut construire un pipeline pouvant transporter 300 000 barils par jour, le Upland Pipeline.  Ce tuyau de plus de 400 kilomètres de longueur reliera le Dakota du Nord au pipeline canadien Énergie Est.  À partir de la Saskatchewan ou du Manitoba, le pipeline transportant le pétrole de schiste américain rejoindrait le pipeline canadien et  faciliterait ainsi le transport du brut américain vers l'Europe et l'Inde.
 
Le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) étudie présentement le projet Énergie Est de TransCanada. On peut en voir le déroulement en direct ou en différé sur le web. Le vice-président d'Énergie Est pour le Québec, Louis Bergeron, y a précisé la volonté de ce projet la semaine dernière. Le pétrole dont on parle ici contient "une forte proportion" de composés chimiques considérés comme très toxiques, selon les scientifiques.
 
Ce type de pétrole provenant de la formation géologique de Bakken est  du même genre que celui que le convoi pétrolier transportait vers la raffinerie d'Irving, au Nouveau-Brunswick et qui a causé la catastrophe en juillet 2013 à Lac-Mégantic. Ce pétrole a des impacts importants sur la faune aquatique.
 
Ce pipeline américain est évalué à 600 millions de dollars. Si on utilisait autant de moyens pour rechercher et développer des énergies non fossiles mais durables et renouvelables, l'avenir de notre planète se porterait mieux.

(Source: Le Devoir)

mardi 8 mars 2016

Malgré le refus de se conformer à la loi, TransCanada poursuit

Le ministre Heurtel a confirmé que TransCanada a le droit de continuer des "travaux préliminaires" avec des canons à air pour réaliser des "relevés sismiques" dans le fleuve Saint-Laurent entre la rive nord et la rive sud du fleuve, près de Québec. La même technique controversée que celle que TransCanada avait utilisée à Cacouna en 2014 en plein coeur de la pouponnière des bélugas. L'amende minimale prévue par la loi, de 5 000 $, avait alors été imposée par le ministère de l'Environnement. 
 
Des "charges explosives" sont aussi autorisées pour faire des relevés sismiques dans un "marécage riverain"  et le débroussaillage d'une bande de végétation de 375 mètres carrés est aussi accepté pour continuer leur travail en vue de la construction en 2018 du pipeline de plus d'un mètre de diamètre pouvant transporter chaque jour 1,1 million de barils de pétrole brut.
 
En contrepartie, TransCanada devra vérifier si les poissons meurent dans le secteur et en avertir le ministère de la Faune s'il y a lieu. Une autre belle mesure d'autorégulation ! Une zone tampon de 20 mètres entre les relevés sismiques et la réserve naturelle des Battures-de-Saint-Augustin-de-Desmaures devra aussi être respectée. Cette réserve en bordure du fleuve, entre Cap-Rouge et Neuville, de plusieurs kilomètres, est composée de marais et d'herbiers reconnus protégés. Plus de 200 espèces d'oiseaux, des plantes considérées menacées selon les lois provinciales et fédérales et des espèces de vertébrés se retrouvent dans ces battures.
 
Ces autorisations ont été données le 23 octobre et précisaient que les travaux se terminaient avant la fin novembre 2015. TransCanada a demandé un report et le ministère a permis le report, le 29 février 2016. Dorénavant, les travaux pourront être réalisés en septembre et novembre 2016. Cette décision d'autoriser le report a été donnée la veille du dépôt d'une demande d'injonction du ministre Heurtel pour tenter de forcer TransCanada à respecter la Loi sur la qualité de l'environnement.  Paradoxal de récompenser l'illégalité...
 
"Des explosifs enfouis"  serviront aux relevés sismiques, en dehos du littoral, à Sainte-Geneviève-de-Batiscan, sur une distance de 780 mètres, dont 250 mètres dans le littoral de la rivière Batiscan "pour la conception de la méthode de traversée de l'oléoduc dans la rivière."
 
Pour les travaux dans la rivière des Outaouais, TransCanada attend un autre certificat d'autorisation.
 
(Source: Le Devoir)
 
 
 
 


vendredi 26 février 2016

Se soustraire aux lois québécoises

Le gouvernement du Québec renonce à faire respecter ses propres lois. En changeant le processus de plainte dans les hôpitaux au printemps 2015, le ministère de la Santé a contrevenu à sa propre loi. Le Protecteur du citoyen a émis  un avis à ce sujet. Plutôt que de revoir sa manière d'agir pour suivre le chemin de la légalité, le ministère songe à modifier la loi pour qu'elle s'adapte à sa nouvelle vision.
 
Avant avril 2015, avant la loi 10, un patient pouvait porter plainte dans un établissement de santé en s'adressant à un commissaire aux plaintes jouissant d'une totale indépendance. Dorénavant, avec la fusion des établissements, devenus des centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS), certains ont un commissariat aux plaintes avec un commissaire et un adjoint pour le territoire du CISSS. Ils peuvent être entourés de conseillers pour les représenter et prendre les plaintes des patients dans certains établissements.
 
Dénoncée par le Comité des usagers des Sommets, dans les Laurentides, et par l'avocat Jean-Pierre Ménard, cette situation compromet le droit des usagers car les conseillers sont des employés de l'établissement et n'ont pas l'indépendance requise, ni l'immunité, ni la non-contraignabilité nécessaire pour remplir leur travail. Le Protecteur du citoyen a fait enquête. Cette manière d'agir va à l'encontre de la Loi sur les services de santé et les services sociaux.
 
Malgré les avertissements au ministère, il a décidé de passer outre. Il pourrait modifier la Loi pour que la confidentialité des informations obtenues soit assurée.
 
Au lieu de respecter la loi, le ministère préfère la contourner ou la changer. Un modèle très dangereux selon Me Ménard. Une insensibilité aux chiens de garde. Il faudra que la population devienne consciente que dans les frais accessoires, les soins à domicile, et maintenant les plaintes des patients, on évalue mal les impacts sur les droits des patients.
 
(Source: Le Devoir)

mercredi 24 février 2016

Consulter des contenus thématiques à R.-C.

Demain une nouvelle plateforme radiophonique Radio Plus sera dévoilée. Selon Stéphane Bergeron dans Le Devoir de ce matin, les longs formats thématiques et la consultation à la carte des émissions ainsi que des archives impressionnantes de Radio-Canada, réalisées depuis 1930, seront accessibles par cette nouvelle chaîne numérique.  De plus des livres audio, des captations de spectacles, des conférences et des séries documentaires deviendront aussi accessibles.
 
Depuis six ans, nous nous sommes habitués à Tou.tv pour voir ou revoir des émissions de télévision en rattrapage. Maintenant la consultation sera élargie par cette nouvelle plateforme. La banque de captations musicales est la plus importante au Canada et nous y aurons un accès facile, pour tous les amateurs de musique.  Ainsi les amateurs de science ou de sport, par exemple, trouveront des contenus regroupés selon leurs thèmes d'intérêt.
 
La technologie permet d'élargir nos connaissances dans des champs d'intérêt nouveaux ou plus familiers. Une bonne manière de transmettre l'histoire et la tradition des manières d'observer des enjeux qui ont accompagné notre quotidien depuis 1930. Radio-Canada participe ainsi à diminuer l'ignorance. N'est-elle pas souvent une cause des peurs ataviques ou plus récentes ?

lundi 22 février 2016

Prédication de la paresse chrétienne

Depuis longtemps, le travail est une valeur dans la tradition catholique. La paresse est méprisée comme un péché capital.  Le fondateur de l'Opus Déi pensait que l'homme était né pour travailler comme les oiseaux pour voler. Un exégète de l'Université Laval, François Nault, un professeur dont j'ai suivi un cours durant mes études en théologie, affirme plutôt  que la paresse est une vertu chrétienne. Il vient de publier L'Évangile de la paresse.
 
Durant une année sabbatique, il écrit un livre valorisant la paresse comme art de vivre, comme philosophie. Il travaille tellement qu'il doit faire beaucoup d'effort pour se convertir à cette oisiveté. Pourtant avec humour, le professeur Nault explique que notre malheur c'est de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre.
 
Jésus avait fait vagabonds des pêcheurs. Il avait félicité les travailleurs de la onzième heure. Il avait approuvé la contemplation de Marie supérieure à l'activité de Marthe. Il avait dormi pendant un voyage sur la mer agitée. Il avance sur un âne lors de son triomphe à Jérusalem. Toutefois le professeur Nault veut que la paresse soit bien utilisée.
 
La paresse est un temps pour le repos studieux. Un temps pour penser. Non pas un temps pour se divertir bêtement et s'agiter inutilement.  La paresse libère un temps pour la contemplation. Le journaliste Louis Cornellier remarque que Nault s'amuse en nous démontrant que tout ce qu'on peut faire dire aux Écritures est incroyable.
 
Le sommeil, la sieste et l'oisiveté permettraient de cesser de  tourner en rond inutilement, et nous ouvriraient la route pour atteindre la vertu.
 
"L'esprit joyeux dans le présent détestera de se soucier de l'avenir." (Horace)
 


mardi 16 février 2016

La parole des organismes de bienfaisance libérée

Les problèmes sociaux sont bien connus des groupes communautaires et des organismes de bienfaisance qui recueillent des fonds privés et publics pour leur mission sociale, environnementale ou sanitaire. Et si faire un don était aussi un acte d'engagement et un acte politique ?
 
Le sociologue Jean-Marc Fontan de l'UQAM propose de libérer la parole politique des organismes de bienfaisance et autres philanthropes au pays. En contact avec les personnes en difficulté, marginalisées, ils sont capables de parler de ce qu'ils rencontrent dans leur quotidien  en s'investissant auprès de gens si souvent peu entendus. Ils cherchent à enrayer la pauvreté, les inégalités sociales, l'exclusion, les atteintes portées à l'environnement. Leur engagement est autant un geste d'altruisme caricatif qu'un geste politique.
 
Au cours des dernières années, les groupes qui dénonçaient certains comportements  et dont leur discours déplaisait aux élus voyaient parfois leur financement réduit ou coupé pour des raisons d'idéologie différente.  L'autocensure s'est installée peu à peu. Pourtant il serait profitable d'entendre des voies diversifiées. La censure n'appporte pas toujours des ajustements appropriés pour bien faire avancer le bien collectif.
 
Rappelons-nous que l'État finance une partie des dons en accordant des crédits fiscaux. Le sociologue Fontan réclame un dialogue nécessaire entre le gouvernement, la société civile et la philanthropie. Sommes-nous prêts à accepter cette transparence ?
 
Source: Le Devoir

dimanche 14 février 2016

Lire pour rêver un monde meilleur

Le comédien Raphaël Grenier-Benoît, qui joue Oli dans la télésérie Les Parent, est le porte-parole du 10e Salon du livre jeunesse de Longueuil. Il veut créer "une dépendance positive, la plus belle dépendance qui soit." Pendant ses études primaires, il lisait un livre aux deux jours. Depuis septembre dernier, il est étudiant en droit.
 
Simon Boulerice est l'invité d'honneur. Il y fera la lecture de "Florence et Léon"  aux enfants de trois à huit ans. Le salon veut développer des lecteurs et non pas des liseurs. Daniel Pennac différencie les deux groupes: le liseur peut lire et comprendre un texte alors que le lecteur aime lire et en tire un plaisir. Un monde de découvertes dans cette fête du livre de trois jours.
 
Invitation au voyage, au développement de la créativité, de la sensibilité, de l'altruisme. La portée sociale du livre, en plus du plaisir. Le comédien devient un défenseur enthousiaste de la littérature jeunesse. Défendons-nous la lecture auprès des nôtres avec un tel esprit ?
 
(Source: Le Devoir)

David Heurtel contrevient à sa propre Loi sur la qualité de l'environnement

Une première depuis la création du BAPE (plus de 35 ans), la Loi sur la qualité de l'environnement  n'oblige plus TransCanada à se soumettre à une évaluation complète de son projet de pipeline Énergie Est. L'avocat Jean Baril, spécialisé en droit de l'environnement et professeur de droit à l'UQAM, estime que le processus d'évaluation environnementale devrait s'appliquer au Québec pour ce pipeline. En vertu d'un Règlement inscrit dans cette loi, "la construction d'un oléoduc d'une longueur de plus de 2 km dans une nouvelle emprise" est "obligatoirement"  assujettie à la procédure d'évaluation et d'examen des impacts sur l'environnement. Le ministre Heurtel ne peut pas modifier le règlement accepté antérieurement par le Conseil des ministres.
 
Cette évaluation réglementaire devrait commencer avec le dépôt d'un avis de projet au ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC).  Ensuite le ministre aurait donné une "directive" précisant les éléments qui doivent faire partie de l' "étude d'impact"  que TransCanada lui transmettrait pour son projet de pipeline. Cette étude, une fois complétée à la satisfaction du ministère, aurait permis le début du processus du BAPE. Mais ces étapes seront contournées.
 
Le dépôt de cet avis demandé depuis novembre 2014, TransCanada refuse encore de le déposer  au ministère. Et le gouvernement baisse les bras. Il  permet ainsi une économie de 136 640 $ à la pétrolière, en juin 2015. Retiré de son assujettissement légal, Heurtel permet au BAPE de se pencher sur un dossier soumis par le ministre de l'Environnement.
 
TransCanada se soumet plutôt à un "processus volontaire " d'évaluation environnementale. Quel excellent travail des 23 lobbyistes ayant le mandat de représentation "afin d'établir un cadre de processus volontaires de consultation publique et d'autorisations adaptés à ce projet."
 
Le BAPE n'aura aucune étude en main précisément sur les impacts du projet au Québec. Long de 625 km au Québec, traversant 830 cours d'eau et le territoire de plusieurs municipalités et zones agricoles, cet oléoduc transportera pourtant  plus de 1 million de barils de pétrole des sables bitumineux chaque jour dès 2021.
 
Les audiences publiques débuteront donc le 7 mars, avec la présentation du projet par TransCanada.  14 séances sont prévues. Le rappport du BAPE doit être remis au plus tard en novembre prochain au ministre Heurtel.

Nature Québec pense maintenant que cet outil de consultation camoufle la complaisance  envers un projet de 15,7 milliards, déjà  rejeté par la CMM, qui met à risque, entre autres, la sécurité de l'eau potable.

(Source: entrevue de Me Baril avec M. Desautels, ce matin à Radio-Canada et Le Devoir.

Promouvoir la formation professionnelle

Le deuxième Salon de la formation professionnelle organisé par la CSDM a rassemblé près de 5 500 jeunes et adultes les 9, 10 et 11 février derniers.  Un ancien inspecteur en aérospatiale chez Pratt & Witney et maintenant professeur à l'École des métiers de l'aérospatiale de Montréal expliquait à une douzaine de jeunes intéressés chacune des étapes de l'assemblage d'un moteur aérosatial. Le but: redorer le blason des formations professionnelles.
 
Sous la pression des pairs et des parents, les formations en horticulture, en aérospatiale, en ébénisterie, en tourisme ou en coiffure sont trop souvent encore examinées avec des préjugés. Des plombiers, des électriciens sont valorisés car leur métier est connu et devenu nécessaire pour beaucoup d'entre nous. Ces métiers, pourtant respectés, ne suscitent pourtant pas toujours l'enthousiasme des parents qui préfèrent souvent  que leur enfant poursuive ses études dans des champs universitaires, même si ceux-ci ne les passionnent pas.
 
L'an passé, 3000 visiteurs se sont rendus à ce Salon alors que 900 étaient attendus. Un Salon pour défaire les préjugés.
 
(Source: Le Devoir

mardi 9 février 2016

La CMM n'est pas Vancouver

Alors que les 82 maires de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) ont soulevé un tollé en décidant de s'oppposer au projet d'Énergie Est, Vancouver vient de s'opposer au projet de pipeline d'exportation Trans Mountain et aucune levée de boucliers visible Pourquoi deux poids, deux mesures ?
 
Après deux ans d'évaluation du projet d'expansion du transport de pétrole brut de la pétrolière Kinder Morgan, Vancouver a demandé à l'Office national de l'énergie (ONE) de "ne pas recommander l'approbation du projet" au gouvernement Trudeau. Le projet permettrait d'augmenter la capacité de transport de 300 000 à 890 000 bails chaque jour. Projet pourtant nettement moins ambitieux que celui d'Énergie Est.
 
Plusieurs arguments soulevés concernent les risques liés à un déversement de pétrole des sables bitumineux qui traverserait les cours d'eau. Les risques seraient assumés par les autorités municipales et les citoyens alors que les retombées économiques ne font pas le poids. Aussi la nécessité de lutter contre les changements climatiques demanderait de plafonner et diminuer la production des sables bitumineux et non pas de l'augmenter.
 
Le pipeline Energie Est ne remplacera pas les trains pour transporter le pétrole. Comment peut-on penser faire circuler 1570 wagons de pétrole chaque jour vers le Nouveau-Brunswick par le réseau ferroviaire du Québec ? Et en plus ramener chaque jour autant de wagons vers l'Alberta. Énergie Est n'est pas une solution pour éliminer le transport par train du pétrole albertain. Ce projet vise surtout à faciliter la croissance de la production albertaine, ce qui est contraire à la volonté développée à Paris lors du COP 21.
 
(Source: Le Devoir)

mercredi 3 février 2016

La surveillance adéquate des oléoducs: 1 fois sur 2

Un rapport fédéral nous révèle que l'Office national de l'énergie (ONE) ne vérifie pas  que les conditions imposées aux projets de pipelines sont respectées ni ne fait  le suivi si les normes de l'ONE le sont aussi. Pour approuver les projets, des conditions sont exigées par l'ONE, souvent pour assurer la sécurité des Canadiens et la protection de l'environnement.
 
Une cinquantaine de projets ont été examinés. La moitié n'a pas de suivi complet pour voir si les conditions à remplir demandées par l'ONE ont été respectées par les promoteurs.
 
Et quand l'ONE décèle des problèmes à corriger par les pétrolières responsables de près de 73 000 km de pipelines, la moitié des dossiers n'avaient pas fourni à l'ONE la preuve que les contraventions aux règles avaient été corrigées, explique le rapport annuel de la commissaire Julie Gelfand, déposé le 26 janvier dernier.
 
Peut-on encore faire confiance à l'ONE pour bien évaluer l'empreinte environnementale des projets de pipelines, alors qu' Énergie Est ne réussit pas à convaincre les 82 maires de la région métropolitaine de Montréal qui s'inquiète de ce pipeline qui traverserait 830 cours d'eau ?
 
(Source: Le Devoir)

Des millions pour relancer le Plan Nord

En janvier, le gouvernement Couillard a annoncé son intention d'investir jusqu'à 68 millions de dollars pour acheter les terrains, les équipements et les droits liés aux opérations ferroviaires, d'entreposage, de bouletage et de transbordement, soit les actifs de la minière en faillite Cliffs Natural Resources, à Sept-Îles. Lundi, la Cour supérieure a accepté l'offre de Québec. Ceci pourrait stimuler l'essor d'une partie importante du territoire du Plan Nord, selon le ministre responsable du Plan Nord, Pierre Arcand. Ainsi les infrastructures donnant accès au port de Sept-Îles serviront au développement de la région.
 
Le géant indien Tata a inscrit trois lobbyistes au registre québécois afin de faire valoir des demandes liées à l'accès aux infrastructures portuaires. Tata Steel Minerals Canada veut développer un important projet de mine de fer situé à Schefferville. Québec a l'intention d'investir dans le projet de Tata Steel.
 
En 2013, Cliffs avait déversé plus de 5000 litres de mazout dans les eaux du golfe du Saint-Laurent et  450 000 litres avaient fui d'un de leur réservoir. Ce site contaminé sera décontaminé avec quels fonds ?
 
Le Plan Nord n'a pas séduit les Italiens lors de la récente visite de P. Couillard à Milan. La recherche d'investisseurs continue.
 
(Source: Le Devoir)

Instaurer le revenu minimum garanti

Le ministre François Blais quitte le ministère de l'Éducation et retrouve le ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale. Il réfléchira à l'instauration du revenu minimum garanti, comme Philippe Couillard lui a confié la tâche. Quand il était universitaire, il signait en 2005 (avec l'économiste Jean-Yves Duclos, aujourd'hui ministre fédéral de la Famille, des Enfants et du Développement social) une étude sur un régime d'allocation universelle qu'il considérait "réaliste du point de vue budgétaire".
 
Déjà  Michel Chartrand avait proposé un tel revenu minimum garanti. Mais sera-t-il l'équivalant de l'aide de dernier recours (BS) ou sera-t-il plus généreux ?  Les autres aides aux personnes les plus démunies seraient retirées. Plus de prestations pour enfants, plus de prestations d'assurance-emploi, d'invalidité, disparition du salaire minimum ? Qu'est-ce qui sera retiré ? Sera-t-il équivalant au seuil de faible revenu (24 000 $ avant impôt en 2014?
 
Ce revenu minimum garanti serait versé aux plus pauvres autant qu'aux plus riches ? Évidemment les dépenses pour administrer les nombreux programmes actuels diminueraient. Un seul chèque au lieu de plusieurs chèques. Les emplois des fonctionnaires qui administrent ces différentes aides seraient perdus.
 
Le ministre Blais a  six mois pour examiner les avantages et les inconvénients de cette allocation universelle. Entre-temps le salaire minimum sera haussé à 10,75 $ à compter du 1er mai.

Des ONBL trichent pour séduire les donateurs

Des organismes à but non lucratif (OBNL) gonflent le pourcentage des dons consacrés à leur mission  pour attirer davantage les donateurs. Qiu Chen, de l'Université d'Ottawa, a mené des recherches sur ce problème de gouvernance. Les ONBL doivent déclarer les dépenses administratives et les dépenses consacrées à la raison d'être de l'organisme à chaque année. Plus la proportion des dépenses administratives est faible, plus les donateurs sont généreux car ils considèrent que la mission première de l'organisation occupe une plus grande proportion des coûts. Les dons reçus servent beaucoup plus à faire le bien qu'à payer l'administration, concluent-ils.
 
Les administrateurs fermeraient les yeux sur des pratiques douteuses. Ils acceptent que des dépenses administratives soient comptabilisées comme des sommes consacrées à la raison première de l'organisme. Ce laxisme compromet le rôle important des administrateurs comme surveillants des dirigeants. En voulant aider les dirigeants à impressionner les donateurs, ils acceptent de tricher.
 
Une plus grande transparence dans la déclaration des dépenses devrait devenir la norme d' une divulgation financière publique, croit la chercheure, et  renforcerait la surveillance des administrateurs qui craignent que les donateurs découvrent le stratagème.
 
Michel Nadeau, le directeur général de l'Institut sur la gouvernance,  pense aussi que la reddition des comptes est actuellement insuffisante. Pour conserver la crédibilité et la confiance des donateurs, la transparence devra être augmentée. Il souhaite que la liste des membres du conseil d'administration avec leur description, le rapport d'activités de l'organisme et les états financiers devraient être disponibles pour tous. Les donateurs pourraient alors se faire une meilleure idée des organismes à encourager par leur don.
 
(Source: Le Devoir)