dimanche 25 décembre 2016

Nous avons contribué au vaccin contre un virus épeurant et mortel

Il aura fallu 14 ans entre la mise au point du vaccin et les résultats finaux des essais qui ont confirmé vendredi ses effets positifs, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Parce que le virus Ebola n'était pas un problème au Canada avant 2014, l'argent a pris beaucoup de temps avant d'être investi pour fournir finalement un vaccin avec une efficacité à 100 % selon ces derniers résultats. Quel cadeau à la veille de Noël pour la santé mondiale.
 
Ce vaccin anti-Ebola a été développé en partie au Canada. Sous l'égide de l'Agence de la santé publique du Canada, le scientifique Gary Kobinger rattaché à l'Université Laval a dirigé le Laboratoire national de microbiologie de Winnipeg où le vaccin a été développé.
 
Ce virus est considéré ici  comme sujet au bioterrorisme. Un programme de la Défense nationale a servi pour produire un lot clinique, selon cet ancien dirigeant du labo de Winnipeg.
 
Le modèle de développement de vaccins pourrait changer dorénavant. Financer les études en amont en période de "paix" et accélérer les processus quand on est dans une épidémie,serait un modèle légué par Ebola, selon Joanne Liu, présidente internationale de Médecins sans frontières (MSF). 
 
(Source: Le Devoir de ce week-end de Noël, dans un article de Guillaume Bourgault-Côté)

lundi 19 décembre 2016

Le méthane menace la planète: 28 fois plus grave

Un gaz à effet de serre encore plus nocif que le dioxyde de carbone, le méthane, augmente de manière inquiétante depuis dix ans. La lutte contre le réchauffement climatique est compromise, selon les chercheurs qui ont coordonné un bilan mondial conduit par plus de 80 scientifiques de 15 pays.
 
La concentration de méthane a augmenté 10 fois plus rapidement entre 2006 et 2016 que durant la décennie précédente. En 2015 dans l'accord de Paris, l'objectif de la communauté internationale était de contenir le réchauffement sous deux degrés.
 
Le méthane contribue pour environ 20 % au réchauffement en cours.  Le méthane est 28 fois plus "réchauffant" que le dioxyde de carbonne, ce dernier étant  issu des énergies fossiles principalement et représente 70 % des gaz à effet de serre.
 
Le méthane est plus diffus et provient des zones humides, des formations géologiques. 36 % des émissions de méthane viennent de l'agriculture et du traitement des déchets. 24 autres % viennent des activités humaines. 21 % des émanations de méthane sont dues à l'exploitation du charbon, du pétrole et du gaz: de l'extraction au réseau de distribution. Les fuites de méthane sont très fréquentes.
 
En dégelant, les sols gelés des hautes latitudes, le pergélisol, dégage aussi du méthane. Des solutions apparaissent. Méthaniser les fermes, modifier les protocoles d'irrigation des rizières, faire la chasse aux fuites.
 
 
Vivement, l'innovation et la recherche et le développement dans des ressources renouvelables.
 
(Source: un article de Catherine Hours, dans le Devoir du 12 décembre)