vendredi 28 novembre 2014

Le vendredi fou ou l'austérité

Alors qu'une partie de la population s'affole dans les magasins pour profiter de quelques rabais annoncés et augmenter ainsi leur endettement pour certains, des décideurs ont pensé que la simplicité sera volontaire ou non mais elle sera.
 
L'économiste Pierre Forin a aussi sonné l'alarme. Il craint que notre belle province devienne en récession. En Europe, l'austérité a été utilisée et a pourtant nuit à la relance économique selon le FMI. Moins de travail, moins d'argent, moins de consommation, moins d'emplois, moins d'État et plus de privé. Josée Blanchette nous fait réfléchir ce matin dans son article du Devoir.
 
L'austérité pour atteindre le déficit zéro. Pourtant elle nous informe que l'impôt des entreprises a diminué de 35 % à 15 % depuis 1981.  Les paradis fiscaux ont augmenté de 1500 % depuis 20 ans. Au Canada, 170 milliards en 2013 ont échappé au fisc, soit 50 % des transactions. C'est important. L'austérité fait serrer la ceinture aux gens ordinaires qui n'ont pas les moyens d'éluder l'impôt par des stratagèmes légaux accessibles aux plus forts.
 
Une volonté politique est encore absente pour éliminer ces gâteries du système. Les intouchables menaceront de quitter, on continuera à les privilégier. Lise Payette, dans son billet de ce matin, souligne qu'on leur vend encore l'électricité moins cher qu'au citoyen payeur de tazes, on leur construit des routes et des chemins de fer pour aller chercher nos richesses naturelles et on leur offre le Saint-Laurent gratuitement pour transporter le pétrole de l'Alberta sans imposer un "péage" comme sur le point Champlain à venir. "
 
La colère prendra la rue demain. Des citoyens vont dire qu'assez c'est assez. Pourtant ce sont des décideurs qui avaient bâti ce qu'on tente maintenant de remplacer. L'équilibre est difficle à trouver. L'intérêt privé et l'intérêt collectif, la mesure de la solidarité ou le profit le plus rapide possible pendant qu'il est disponible. Serions-nous des producteurs de pauvreté, d'inégalités sociales et d'exclusion ? Notre engagement se situe courageusement ou non. Notre conscience nous parle-t-elle encore ?
 
 

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