mercredi 26 août 2015

Plus de voitures électriques

Le gouvernement du Québec et le groupe Équiterre invitent, encore cette année, les citoyens à essayer et adopter la voiture électrique.Le 14 août dernier, lors d'une conférence de presse, une annonce de contribution de 90 000 $ à ces Rendez-vous branchés a été faite par Québec. Maintenant au nombre de 7 000 véhicules et de plus de 400 bornes électriques, ces rencontres d'essai et d'explications pertinentes tenteront de convaincre que les coûts de cet achat sont récupérables en trois ans.
 
En Norvège, plus de 12 % des nouveaux véhicules est un véhicule électrique. Un pays avec un climat qui ressemble au nôtre peut nous encourager à adopter ce genre de véhicules plus rapidement.  Le ministre des Transports déposera une politique d'électrification des transports "au cours des prochaines semaines"  selon les propos tenus par le ministre Arcand lors de cette conférence de presse, recueillis par Lia Lévesque et publiés dans Le Devoir  du 16 août.

mardi 18 août 2015

Peu de retombées économiques mais les risques sont réels !

Le projet Énergie Est appporterait des risques bien réels pour l'environnement et la population ontarienne, tout en générant peu de retombées économiques, selon la première évaluation publique indépendante menée par la Commission de l'énergie de l'Ontario (CEO)à la demande du gouvernement ontarien. Le rapport "Donner la parole aux Ontariens sur le projet Énergie Est "  a été publié le 13 août dernier. L'évaluation avait été lancée en novembre 2013. L'absence d'information détaillée "sur les incidences et les plans d'atténuation pour les parcs, réserves et zones de conservation, terres humides ou autres zones écosensibles"  a été constatée. Le dossier présenté par TransCanada ne permet pas de statuer que "le projet respecte les normes techniques les plus élevées qui soient puisque le promoteur n'a pas encore déposé de demande complète" selon l'article du Devoir de vendredi dernier.
 
L'étude du projet au Québec, qui sera menée par le BAPE, n'a pas encore démarré. Le rapport ontarien laisse penser que la rentabilité ne serait probablement pas au rendez-vous pour le Québec, non plus. Le rapport de la CEO a nécessité 15 mois d'études. Quand sera prêt le rapport du BAPE du Québec ?
 
La décision finale concernant ce projet reviendra au gouvernement fédéral. Les trois aspirants au pouvoir en octobre prochain ne s'opposent pas au projet de pipeline Énergie Est.  Les citoyens continueront-ils d'exprimer leur inquiétude ?
 
Entretemps, Shell continue à forer en Alaska et en Arctique. Le gouvernement Harper veut ouvrir le territoire nordique aux compagnies pétrolières. Un rapport interne du gouvernement fédéral du Canada, daté du 23 mai 2014, préparé par Pêches et Océans Canada,  l'avertit toutefois que le Canada n'est pas prêt à faire face à un déversement accidentel de pétrole dans l'Articque ou provenant des gisements en eaux profondes. Des groupes environnementaux américains et canadiens continuent d'insister: les États sont impuissants à réagir à une potentielle marée noire dans l'Arctique, rappelle Alexandre Shields, dans le Devoir  du 12 août dernier.

mardi 11 août 2015

Ensemble 250 municipalités s'affirment

L'union de plus de 250 municipalités du Québec s'exprimant pour la protection de l'eau potable sera enfin entendue. Depuis août 2014, un Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection (RPEP)  a été établi, par les autorités provinciales, déterminant les normes exigées des distances entre les forages ou les opérations de fracturation des pétrolières et des gazières et les sources d'eau potable. Ainsi un minimum de 500 mètres des sources d'eau potable est obligatoire pour un forage, alors qu'une profondeur de 600 mètres est nécessaire pour opérer une fracturation.
 
En date d'hier, 251 municipalités situées dans plus de 64 MRC réclament le droit de déroger à ce règlement. Elles demandent  des normes plus sévères. En vertu de la Loi sur la qualité de l'Environnement, le ministre de l'Environnement peut autoriser une municipalité à adopter une règle distincte.  Un dépôt des requêtes devrait avoir lieu le 20 août prochain. Une rencontre avec le gouvernement Couillard est prévue le 12 septembre.
 
Les risques réels de contamination, par exemple au méthane, ont été démontrés par des études scientifiques. Le Regroupement vigilance hydrocarbures Québec (RVHQ) (dont je suis la responsable bénévole des finances), le juriste Richard Langelier et le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) remettent en question les normes fixées par le gouvernement. Dès décembre 2014, le BAPE insistait sur la nécessité d'"augmenter" la distance entre les aquìfères et les opérations de fracturation. Le BAPE énonçait aussi l'absence de "connaissance" sur la structure et le comportement des couches sédimentaires. Il notait aussi l'importance de réaliser une cartographie "détaillée" des fractures naturelles dans les formations rocheuses.
 
Si les demandes de dérogation étaient acceptées par le ministre Heurtel, des projets d'explorations pétrolière et gazière pourraient être freinés.  Les municipalités demandent une distance minimale de 2 à 10 kilomètres de tout puits artésien ou de surface selon le nombre de personnes desservies par ce puits.
 
La toute première loi encadrant l'industrie des énergies fossiles devrait être présentée, probablement cet automne. La volonté des élus de 251 municipalités  aura été exprimée. Nous verrons ce que décideront les élus provinciaux.
 
(Source: RVHQ et Le Devoir)