mercredi 20 janvier 2021

300 millions de barils de brut transporté en moins

Cet après-midi, Joe Biden, après son investiture comme président des États-Unis,  a rejeté le projet du pipeline de 2000 kilomètres qui devait exporter le pétrole albertain jusqu'aux raffineries du Texas, Keystone XL. Ce pétrole qu'il considère "très polluant", extrait des sables bitumineux canadiens, débattu depuis plus de 12 ans, ne permettra pas à l'entreprise TC Energy (antérieurement TransCanada) de transporter annuellement 300 millions de barils de pétrole brut.

Le gouvernement provincial albertain s'y était engagé financièrement pour 7,5 milliards de dollars. Le ministre des Ressources naturelles, Seamus O'Regan affirmait que ce pipeline "cadrait avec le plan de lutte contre les changements climatiques du Canada". Toutefois, un rapport de la Régie de l'énergie du Canada, publié en novembre, constatait qu'"une intensification" des politiques climatiques au Canada et ailleurs dans le monde réduirait les besoins en transport de pétrole vers les marchés d'exportation dans le contexte du respect de l'Accord de Paris de 2015.

Plusieurs projets pétroliers ont été abandonné dont Frontier de Teck Resources, en février 2020. Il aurait permis d'extraire 95 millions de barils de pétrole annuellement. Malgré tout, les émissions de gaz à effet de serre ne reculent pas encore dans notre pays. Entre 1990 et 2018, les émissions des sables bitumineux ont augmenté de 456 %, atteignant 84 millions de tonnes en 2018, soit l'équivalent de 35 millions de voitures à essence.

Le lobby du gouvernement Trudeau n'a pas réussi à faire changer d'idée l'ambitieuse politique climatique du nouveau président américain.

Et nous, que fait-on pour diminuer notre empreinte écologique dans notre vie quotidienne ?

(Source: article d'Alexandre Shields, du 19 janvier dans Le Devoir.


mardi 19 janvier 2021

Un premier "réfugié climatique" en France

Souffrant d'une maladie respiratoire, prenant en compte la pollution de son pays d'origine, le 18 décembre dernier, la cour administrative d'appel de Bordeaux a cité l'argument du climat pour justifier sa  décision d'octroyer le statut d'"étranger malade" à un Bangladais arrivé sur le territoire français depuis 2011.

Son avocat Ludovic Rivière avait déjà entendu le refus de sa première demande d'asile politique et il a fait une demande de titre de séjour pour raison médicale. Depuis 2015, il était titulaire d'un titre de séjour temporaire en qualité d'"étranger malade" car il ne peut obtenir un traitement adéquat dans son pays et risque la mort en cas de retour au Bangladesh.

Il vit à Toulouse et y travaille. Il est intégré économiquement. Mais la préfecture lui intime de quitter le territoire malgré le fait que le Direction régionale en charge de l'emploi avait donné un avis favorable à reconduire son titre de séjour.

Comme la notion de réfugié climatique n'existe pas dans le droit français, le Bangladais n'en est pas un à proprement parler. Mais c'est la première fois qu'un jugement prend en compte le critère climatique, parmi d'autres, explique son avocat.

Des mouvements de population grandissent avec l'intensification des changements climatiques. Le Québec devra gérer éventuellement  l'afflux de migrants sur son territoire. Déjà les personnes issues des Premières Nations se déplacent vers des villes du sud du pays en raison des changements climatiques.

Toutefois les changements climatiques ne sont pas un motif de persécution comme l'entend le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Un réfugié est une personne "craignant avec raison d'être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut, ou du fait de sa crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays", selon la Convention relative au statut de réfugiés, dite Convention de Genève, adoptée en 1951.

Actuellement aucun outil juridique ne protège les droits de ces individus pris dans des situations d'injustice et de non-respect de leurs droits fondamentaux. Vanessa Cournoyer-Cyr, consultante en développement régional et en communication, soulève cet inéquation entre la Convention de Genève et la situation des migrants climatiques comme un enjeu de taille.

(Source: article de Luc Lenoir, Le Figaro du 8 janvier et Le Devoir du 19 janvier)


Un maire, ça sert à quoi à Saint-Robert ?

Un maire d'une petite municipalité rurale devrait privilégier les services de proximité à ses citoyens. Quand un service coûte peu de ressources, pourquoi le fermer ? Les usagers étaient peu nombreux. Bien oui, on en avait diminué d'abord le service en sortant notre bibliothèque municipale du réseau des bibliothèques publiques de la Montérégie. Les quelque 800 livres qui enrichissaient l'offre des rayons trois ou quatre fois par année par rotation entre les bibliothèques publiques, soit plus de 3 000 offres de lecture annuellement ont disparu avec l'abandon de ce service public, depuis plus de 6 ans. Ce service abandonné savait pourtant devancer la tendance des besoins des usagers.

Une offre virtuelle de lecture, de la musique, des journaux de partout accessibles virtuellement, des magazines en grand nombre, des échanges sur demande avec toutes les ressources disponibles dans les autres bibliothèques du réseau, qui pouvaient répondre aux désirs des usagers les plus exigeants, on a coupé ce service pour économiser. Une épargne de moins  de 4,50 $ par habitant annuellement. On se retrouve avec un service de lecture peu renouvelée, des heures de service restreintes progressivement jusqu'à une unique plage d'ouverture du service  par quinze jours. On veut tuer un désir de lire, on ne peut s'y prendre de meilleure manière.

Le conseil municipal divisé à égalité (3 conseillers en faveur dont la fille unique du maire conseillère à cette époque et 3 conseillers contre), le maire a tranché en faveur d'un pharaonnique projet. il a été préféré de construire un centre multi-fonctionnel  au coût de près d'un million de dollars en ajoutant un toit et des murs à une patinoire extérieure asphaltée, un grand éléphant blanc, froid, qui ne permet pas les rencontres fraternelles bi-hebdomadaires que permettait le service à la bibliothèque.

La bibliothèque aurait pu être développée en y ajoutant un café comme certaines autres le font. En demeurant membre du réseau des bibliothèques publiques de la Montérégie. En offrant un espace inter-générationnel continu invitant des personnes-ressources à venir partager leur coup de coeur littéraire ou des volontés de construire des liens entre les citoyens. L'église, autrefois, permettait de créer ces liens communautaires. Maintenant qu'elle est peu fréquentée, il fallait plutôt laisser une porte ouverte, au lieu de la fermer, pour améliorer le sentiment d'appartenance entre les membres de notre communauté. Déjà une étude publiée démontrait qu'à Saint-Robert le sentiment d'appartenance était faible. Il s'affaiblit encore davantage.

Mais c'est pas grave, dit notre maire, le service est disponible à Sorel-Tracy, pour accéder à une bibliothèque. Alors si c'est un bon raisonnement, la patinoire aussi est accessible à Sorel-Tracy, et les restaurants, et les stations-service d'essence, et les lieux de rassemblement fleuris, et les services aux adolescents, etc. Il nous reste le service fédéral des postes et l'église paroissiale comme services communautaires à Saint-Robert. Comme services de proximité, on peut toujours se rendre à Sorel-Tracy, qui dit mieux. On a rafraîchi les routes d'asphalte, on ramasse les rebuts, on publie Mon Patelin mensuellement en y répétant souvent les mêmes informations sans refléter les décisions importantes prises lors des séances du conseil municipal tenues à huis clos, pandémie oblige. 

Ce n'est pas tous les citoyens qui bénéficient d'une connexion internet. Combien en sont privés ? En connaît-on le nombre ? Il est désolant que la transparence des décisions municipales ne soit pas mieux favorisée. 

samedi 16 janvier 2021

Un bel avenir pour l'asclépiade

L'asclépiade devient un isolant remarquable pour les mitaines en plus d'être une nourriture vitale pour les papillons monarques. La société Lasclay a décidé de confectionner 1000 paires de mitaines l'automne dernier et toutes ont été vendues. 

Cette plante aux fleurs mauves se reproduit le long des fossé ruraux, dans les lieux non cultivés, et depuis plus de 20 ans, connaît une nouvelle vie. La disparition de près de 90 % des monarques a incité plusieurs amoureux de la nature sensibles à la biodiversité à cultiver l'asclépiade.

Sa fibre, la dite  soie d'Amérique, est encore plus appréciée que le duvet, elle est résistance à l'eau, légère, chaude, imputrescible; elle devient une matière première précieuse québécoise. Un isolant végétal préférable au synthétique, une réelle énergie renouvelable. 

Nous devrons démocratiser la culture de l'asclépiade. Saint-Robert a beaucoup de place le long des fossés. Pourquoi ne pas en favoriser la croissance ? Ce pourrait être une activité encouragée par la municipalité et en même temps la beauté s'implanterait le long de nos routes et prendrait peut-être la place de l'herbe à poux si propice à propager les malaises pulmonaires.

Un mouvement citoyen souhaitable pourrait faire une différence dans cette culture comme dans beaucoup d'autres domaines. Si on s'y mettait...

Il n'y a pas que l'asphaltage des rues et le ramassage des rebuts pour faire une municipalité qui encourage un profond sentiment d'appartenance à nos bâtiments, nos paysages, nos moeurs et notre fraternité.

(Source: article de Sophie Grenier-Héroux dans Le Devoir du 15 janvier)

mardi 12 janvier 2021

Comment protéger un poisson menacé et construire le port de conteneurs de Contrecoeur

Jeudi dernier, le Centre québécois du droit de l'environnement déposait une requête pour lancer une action en justice afin de forcer le gouvernement Trudeau à agir pour le chevalier cuivré.  Si le port industriel de Contrecoeur se construit, des pans entiers de l'habitat essentiel du poisson seraient détruits.

Selon la Loi sur les espèces en péril (LEP), Ottawa aurait dû prendre un arrêté ministériel pour protéger "l'habitat essentiel" de l'espèce au plus tard 180 jours après que cet habitat a été désigné, soit au plus tard le 17 décembre 2012. Cet arrêté interdirait complètement de détruire des "éléments" de cet habitat, établi par les scientifiques fédéraux. Si le gouvernement fédéral respectait la LEP, le projet du port de Contrecoeur ne pourrait pas être autorisé dans sa forme actuelle.

Le seul endroit dans le monde où existe ce poisson est ce tronçon du fleuve Saint-Laurent situé en amont du lac Saint-Pierre. Depuis 2018, le gouvernement a affirmé trois fois qu'un arrêté ministériel sera adopté pour mieux protéger le chevalier cuivré.

Un nouveau quai de béton de 675 mètres de longueur à construire qui détruirait des herbiers nécessaires à l'alimentation du poisson. Il faudra  aussi draguer au moins 750 000 mètres cubes de sédiments du fleuve sur une superficie estimée à 150 000 mètres carrés (environ 20 terrains de soccer).

En décembre 2019, le gouvernement Trudeau a pourtant promis 300 millions de dollars pour le projet d'expansion du Port de Montréal à Contrecoeur, alors que l'étude environnementale n'était pas complétée.

Le transit maritime et le transbordement d'un million de conteneurs chaque année, le va-et-vient de 1200 camions-remorques chaque jour n'auraient pas d'effets environnementaux "négatifs importants" selon les conclusions de l'Agence d'évaluation d'impact du Canada dans son rapport provisoire déposé en novembre 2020.

Mais l'arrêté ministériel devant interdire de détruire l'habitat essentiel n'a pas encore été publié. Le retard serait-il à mettre sur la faute de la Covid-19 comme tant d'autres retards ?

(Source: article d'Alexandre Shields dans Le Devoir d'aujourd'hui)

lundi 11 janvier 2021

Une loi fondamentale: lire devient essentiel.

La loi civile naît du fait que chaque citoyen doit être dans une parfaite indépendance de tous les autres. C'est la force de l'État qui fait la liberté de ses membres. Mais la loi la plus importante est dans les coeurs des citoyens. Quand les autres lois vieillissent, s'éteignent, c'est la véritable constitution de l'État qui prend tous les jours de nouvelles forces. Elle conserve un peuple dans l'esprit de son institution, et substitue insensiblement la force de l'habitude à celle de l'autorité.

Ce sont des moeurs, des coutumes, et surtout de l'opinion de laquelle dépend le succès de toutes les autres lois. Les moeurs, plus lentes à naître, forment enfin l'inébranlable clef. Mais où peut-on se former pour savoir lire cette clef ?

Les bibliothèques municipales deviennent un espace essentiel selon le gouvernement Legault. Pour lire, pour pouvoir étudier dans le calme, pour faire des recherches sur internet, la bibliothèque est jugée essentielle, même durant le récent reconfinement de la 2e vague de la pandémie.

Les bibliothécaires veulent, tout en gardant les mesures sanitaires, permettre à chacun d'aller dans les rayons, feuilleter des livres, choisir des documents ou encore travailler sur un ordinateur. Ils veulent mêmee améliorer la qualité de leur service, et "ça nous rend heureux" a répondu l'une d'elles, à la journaliste Catherine Lalonde, dans son article d'aujourd'hui.

Je me demande combien de municipalités ont fermé leur bibliothèque municipale dans une résolution adoptée par le conseil municipal. Renoncer à donner des chances égales à tous, à fournir un lieu de rencontre où l'art, le savoir, le divertissement et le sentiment d'appartenance peuvent aider les citoyens à se sentir partie prenante de sa communauté.

Quand il n'y a plus de place de rencontre, plus de place publique, chacun devient un individu, seul, dont la communauté ne peut plus sentir son besoin de partager et de se dire.

(Le Devoir d'aujourd'hui et Du contrat social de Jean-Jacques Rousseau. 1762)


vendredi 8 janvier 2021

Il est temps d'agir

La saison des ouragans dans l'Atlantique Nord: un record de 30 tempêtes, dont 13 avec le statut d'ouragan en 2020. En 2005, le record précédent,: 28 tempêtes dont 15 ouragans. Les 6 sinistres les plus coûteux se sont produits aux États-Unis. Laura, en août, avec des vents de 240 km/h, a causé 13 milliards de dollars de pertes, dont 10 milliards étaient assurés.

En Europe, les pertes globales se sont élevées à 12 milliards de dollars, dont 3,6 milliards assurées. Des centaines de maisons, ponts et routes ont été détruits sur les côtes méditéranéennes du sud de la France et de l'Italie, à cause de fortes pluies l'automne dernier.

Des incendies de forêt au Colorado et en Californie ont brûlé des superficies quatre fois plus grandes que la moyenne des années 2015 à 2019, faisant quelque 47 victimes.

En Chine, les inondations ont causé 17 milliards de dollars de dommages pendant les pluies de la mousson d'été. Seulement 2 % étaient assurées.

En 2020, les dégâts sont atteints 210 milliards de dollars, contre 166 milliards en 2019, selon le géant allemand de la réassurance Munich Re. Ces catastrophes sont responsables de quelque 8200 morts dans le monde.

La communauté mondiale s'était fixée en décembre 2015, à Paris, de maintenair le réchauffement climatique bien en dessous de 2 degrés Celsius. De janvier à novembre 2020, les températures moyennes mondiales étaient d'environ 1,2 degré Celsicu plus élevés que les niveaux préindustriels (1880-1900), le directeur Torsten Jeworrek du réassureur allemand.

(Source: Agence France-Presse à Francfort dans Le Devoir d'aujourd'hui)

mardi 5 janvier 2021

Marcher améliore l'humeur

Arpenter les rues jour après jour permet de calmer le désir de voyage et de se retrouver en plein milieu du monde, selon Helen Barrett, qui prône une vie moins sédentaire. Londonnienne, fatiguée des écrans, elle a marché en 2020. Elle a trouvé cet exercice libérateur. La science le confirme. Les études le confirment et les bénéfices vont très loin, déclare un psychologue qui étudie les apports de la marche urbaine. 

"La marche augmente l'afflux de sang au cerveau, ce qui présente tout un tas d'effets positifs sur la cognition: créativité, résolution de problèmes, libération des émotions. Elle permet de s'ouvrir, de s'autoriser à partager des choses," écrit Sam Cooley, psychologue. "Les effets positifs n'ont pour beaucoup rien à voir avec le lieu, il s'agit de changements physiologiques provoqués par le mouvement."

La marche peut atténuer la fatigue mentale et améliorer la concentration en passant du temps dans le monde naturel. L'anxiété diminue, la santé mentale s'améliore, la confiance augmente, explique Cooley. Les études ont démontré que certaines personnes se sont mises à faire du bénévolat et à mieux s'intégrer dans la société par ce simple exercice de marcher, de regarder, d'observer son environnement visuel, sonore et olfactif.

Le médecin généraliste Nick Summerton nous suggère d'accélérer le rythme. "Si on marche plus vite, on se porte mieux. Nous disons aux gens que la Faucheuse fait environ 3 km/h. Si vous pouvez marcher plus vite, elle est moins susceptible de vous attraper". Comique...

Simple, satisfaisante, la marche serait la meilleure des évasions.

(Source: Courrier international, édition du 26 novembre 2020)

dimanche 3 janvier 2021

L'idéal politique

L'idéal politique doit reposer sur des idéaux politiques relatifs à la vie des individus, et la finalité du politique devrait être de rendre leur vie aussi bonne que possible. Le problème du politique est d'organiser les relations qu'entretiennent les êtres humains de telle manière que chacun d'eux puisse, au cours de sa vie, avoir la plus grande quantité possible de ce qui est bon.

Mais il faut se demander: qu'est-ce qui est bon dans la vie d'un individu? On ne veut pas d'une uniformité qui rendrait tous les êtres humains semblables. On ne veut pas décider d'un modèle  dont on s'efforcerait de rapprocher tous et chacun. 

Un mauvais enseignant voudra imposer son opinion et faire en sorte que tous ses élèves donnent tous la même réponse sur un sujet dont on peut débattre. La personne en position d'autorité recherche cette uniformité chez ses subordonnées afin que leurs gestes soient faciles à prédire et jamais embarrassants. Ainsi, cette personne est portée à réprimer l'individualité et l'initiative quand c'est possible et se bat contre elles quand elle ne le peut pas.

On ne doit pas viser le même idéal pour tous, chacun a son idéal propre. Chacun a la possibilité de se développer vers quelque chose de bien ou de mal, chacun porte en soi le meilleur et le pire.

ll y a des biens dont la possession est individuelle et des biens qui peuvent être partagés en commun. Les biens matériels en général sont du premier type et cela vaut pour la plus grande part de la vie économique dans notre monde. La pulsion de possession incite à vouloir acquérir ou conserver ces biens qui ne peuvent être partagés.

Tous les biens relatifs aux choses de l'esprit ou de la pensée permettent d'être partagés avec les autres. La quantité à partager devient infinie. Si ils augmentent en un lieu, cela tend à en produire partout. La pulsion créatrice ou constructive incite à vouloir rendre disponibles les biens pour lesquels n'existent ni ce caractère privé ni cette possession individuelle.

Aurons-nous plus de pulsion de possession ou plus de pulsion créatrice pour l'année 2021 ?

(Source: Idéaux politiques de Bertrand Russell)

samedi 2 janvier 2021

Aucune raison économique pour que l'éducation ne soit pas accessible à tous gratuitement.

Pour rendre l'éducation supérieure plus abordable, c'est très facile: en le faisant, écrit Noam Chomsky dans Requiem pour le rêve américain. Quand on évalue la réussite scolaire, la Finlande arrive presqu'en tête de tous les classements. Combien paient-ils pour aller à l'université ? Rien.

L'Allemagne, un autre pays riche avec un système éducatif performant. Combien paient-ils pour aller à l'université?  Pratiquement rien.

Au Mexique, les salaires sont très bas, le pays est pauvre, et le système d'éducation est assez bon, écrit Chomsky. Combient paient-ils pour cela? Rien.

Les raisons pour que l'éducation ne soit pas accessible gratuitement à tous, ce sont des raisons sociales et politiques, écrit l'auteur. L'économie se porterait mieux si davantage de personnes avaient la possibilité de faire des études et de contribuer à la société. L'éducation supérieure peut offrir beaucoup plus à notre société.

Après avoir complété récemment, à l'Université Laval, un certificat en théologie, un autre en philosophie, je poursuis présentement un certificat en gérontologie. La population vieillit au Québec, pour mieux comprendre les défis qui nous attendent collectivement, je considère qu'il est important de mieux saisir le savoir que les experts ont découvert au cours des dernières années. Ces études me permettent d'ouvir de nouveaux horizons sur l'avenir qui nous attend tous, avec ou sans pandémie.



vendredi 1 janvier 2021

Le fédéral ne prend pas les mesures nécessaires pour atteindre ses objectifs

Pourra-t-on atteindre la "carboneutralité" d'ici 2050 comme le pays devrait le permettre ? Nous avons haussé nos émissions de gaz à effet de serre (GES) entre 2016 et 2018.  Le secteur du transport compte pour le quart du bilan du pays. L'industrie des énergies fossiles dépasse le poids du transport et émet deux fois plus de GES qu'en 1990. La production de GES a augmenté de 170 % au Canada durant cette période, selon les documents fédéraux.

Annoncer des objectifs sans prendre les mesures nécessaires ne permet pas d'atteindre les cibles prévues. Le gouvernement Trudeau promettait de réviser la cible de Stephen Harper pour 2030. Depuis 5 ans, les libéraux n'ont pas encore modifié cette cible.

Malgré que les groupes environnementaux répètent de réduire les GES, le gouvernement encourage les appuis:

  • abolition du processus d'évaluation environnementale jusqu'ici en vigueur au large de Terre-Neuve pour les forages en mer
  • en accord avec le début de la construction de tronçons du pipeline Keystone XL au Canada
  • autorisation de remplacer le pipeline Ligne 3 d'Enbridge
  • poursuite des travaux d'expansion de Trans Mountain
Ces trois oléoducs pourront transporter 2,48 millions de barils de pétrole des sables bitumineux chaque jour. Est-ce ainsi qu'on améliorera le sort de notre terre ?

Que fait-on, à Saint-Robert, pour améliorer le climat climatique ? Je ne retrace pas d'informations à ce sujet dans les procès-verbaux mensuels du conseil municipal.

(Source: Qu'attendre de 2021, article d'Alexandre Shields dans Le Devoir du 31 décembre)