jeudi 27 février 2020

Y a-t-il de l'eau dans le gaz ?

Aujourd'hui, le chroniqueur Michel David, dans Le Devoir, nous informe des changements de vision de notre premier ministre François Legault avec le temps qui passe. Le projet GNL Québec méritait de remplacer le charbon européen et asiatique par le gaz naturel canadien pour sauver la planète.

Les opposants à ce projet lui semblaient des dogmatistes même si les scientifiques doutaient que ce projet permette de réduire les émissions de GES car on oubliait que la fracturation du gaz provenant de l'Alberta, acheminé jusqu'au Saguenay et liquéfié au Saguenay émettait aussi des émissions liées à l'exploitation albertaine.

Mardi, le 25 février, François Legault devenait moins affirmatif et moins convaincu. Il trouve maintenant que le financement de ce projet GNL Québec est loin d'être assuré. Les investisseurs commencent à douter de la rentabilité de ces investissements dans les énergies fossiles.

Et son acceptabilité sociale, un obstacle pour la construction du pipeline de 750 km souhaité par le premier ministre albertain, Jason Kenney ?

Le gazoduc de GNL Québec traverserait le territoire des Autochtones qui n'ont pas encore donné leur consentement. "Les mêmes causes produisent souvent les mêmes effets", écrit Michel David. Une convergence commence à voir le jour entre les réclamations des Autochtones et celles des défenseurs de l'environnement.

Tech Frontier en Alberta a abandonné son projet pétrolier. TransCanada a renoncé au pipeline Énergie Est.  Pourtant Couillard et son gouvernement pensait que c'était des projets qui favoriseraient notre économie. 

Trudeau est soulagé probablement de voir Tech Frontier se dissoudre à cause de la non-rentabilité prévue et enfin examinée de plus près. Quand les investisseurs se retirent, que les profits attendus sont moins probables, c'est drôle comme le projet devient moins porteur  pour la diminution des émissions de GES mondiales.

L'étude d'impact de GNL Québec reconnaît maintenant que le passage des navires méthaniers dans le parc marin du Saguenay comporte un risque pour les bélugas; même si le promoteur affirmait le contraire il n'y a pas si longtemps.

Même si l'Alberta a besoin de continuer sa recherche de pétrole dans les sables bitumineux pour son économie provinciale, le Québec peut très bien se passer d'un tel projet qui lui rendrait la tâche bien difficile d'atteindre ses objectifs de réduction d'émissions de GES.

(Source: Le Devoir, d'aujourd'hui)

Les luttes féministes

Le 8 mars, un documentaire important de Rébecca Déraspe sera présenté à Savoir média (l'ancien Canal Savoir). La série documentaire "50 ans d'avancées des femmes, de la commission Bird à MeToo sera accessible. Une série de table ronde, sous le titre "Féministes à table", six épisodes qui s'intéressent à plusieurs combats menés par les femmes du Québec dans plusieurs domaines: le travail, la famille, le corps, la sexualité.

Depuis la commission Bird de décembre 1970, présidée par Florence Bird, qui déposait 167 recommandations pour mieux assurer les droits des femmes dans la société canadienne, que reste-t-il à faire ?

(Source: article de Caroline Montpetit, Le Devoir,  d'aujourd'hui)