mardi 12 novembre 2019

Les mensonges qui nous gouvernent

Qui se soucie maintenant de la vérité ? "Notre époque est marquée par le recul sans précédent d'un des principaux héritages des Lumières: la vérité en tant que pilier moral et politique" écrivait la sociologue Eva Illouz. "Si le mensonge est si répandu aujourd'hui dans l'espace public, c'est parce qu'il est désormais impuni et, plus inquiétant, parce qu'il semble souvent rapporter gros, "explique-t-elle. Nous avons fini par nous désintéresser de la notion même de vérité. La démultiplication des médias, le culte de l'émotion et de la subjectivité, la survalorisation de l'individu au détriment du groupe, les théories du complot...nous ont persuadés qu'il existe plusieurs vérités et que, s'il y en a bien une qui mérite d'être contestée, c'est celle du pouvoir.

Cette semaine, la Commission européenne dénonce les efforts insuffisants en matière de lutte contre la désinformation. Les réseaux sociaux ne résoudront rien tout seuls. Chacun de nous devons nous mobiliser. "Notre capacité à penser est un prérequis essentiel à la démocratie. Sous toutes ses formes la tyrannie a toujours misé sur notre négligence, notre apathie ou notre stupidité pour écraser la vérité", souligne mme Illoux. Accepterons-nous de changer les choses et d'exiger la vérité comme gouvernance ? Serons-nous négligents, apathiques ou stupides et laisserons-nous la vérité être écrasée ?

(Source: Courrier international, no 1513 du 31 octobre au 6 novembre 2019)

samedi 2 novembre 2019

65 minutes chaque semaine, et vous ?

Les Espagnols passent 65 minutes chaque semaine à chercher des objets perdus. Soit cinq mille heures de leur vie, en moyenne. Quel temps difficile à rattraper!  

Une étude est relayée par le journal espagnol La Vanguardia. Sans grande surprise, les stylos, les téléphones et les clefs sont le plus souvent inscrits dans le palmarès de la vaste étude menée par Ikea et l'institut Sigma Dos sur le sujet.

La responsable Ikea des études a dit que: "plus étonnant, la force de la dimension affective associée à la perte d'un objet: lorsque nous perdons quelque chose, nos relations avec autrui s'en ressentent: la moitié des personnes interrogées reconnaissent s'être disputées avec un proche à cause de la perte d'un objet."

(Source: le Courrier international, édition du 3 au 9 octobre 2019)

samedi 28 septembre 2019

J'ai marché hier et je voterai le 21 octobre, et vous ?

Vendredi, le 58e vendredi de grève pour le climat initié par la jeune Suédoise Greta Thunberg, j'ai marché avec d'autres citoyens (nes) de notre attachante région soreloise dans la bonne humeur et la mobilisation citoyenne, avec l'espoir que les dirigeants agissent enfin. Partout dans le monde, hier, plus de 4 millions de personnes marchaient pour la cause environnementale.

Mais les élections aussi sont un autre moment pour parler en démocratie. Les 18-38 ans seront 33 % des électeurs potentiels sur 10 millions de personnes canadiennes. On dit qu'ils sont apolitiques mais ils ne cessent de dire leur engagement concret, vendredi après vendredi.  Entre 2011 et 2015, le taux de participation des jeunes de 18-24 ans est passé de 38,8 % à 57,1 % aux élections fédérales. Tout un saut dans un état de conscience sociale bien éveillée. 

Pour les  Canadiens de 18-34 ans, un récent sondage Léger-Le Devoir a montré cette semaine que l'environnement semble le premier facteur d'influence du vote de 22 % d'entre eux. L'économie est un facteur d'influence pour 35 % des répondants. Au Québec, c'est l'inverse: 34 % ont la question climatique contre 24 % qui ont la question économique comme influenceur premier de leur vote.

Les engagements des partis politiques pourront-ils se réconcilier avec les attentes des jeunes électeurs canadiens?  Outre les belles promesses, les jeunes souhaitent mesurer la sincérité et la capacité de passer aux actes chez les dirigeants qui tentent si souvent le jeu de la grande séduction en paroles, paroles, paroles.

(Source: éditorial de Marie-André Chouinard dans Le Devoir d'aujourd'hui.)

jeudi 26 septembre 2019

L'économie est plus efficace si les prix sont justes (J. Hansen)

L'engagement volontaire des États ne parviendra pas à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), selon le climatologue américain James Hansen. Il faudrait plutôt imposer une tarification qui reflète les coûts réels des énergies fossiles pour la société, et mettre un terme aux industries des sables bitumineux. 

Hansen a été l'un des premiers à faire émerger le débat sur l'urgence climatique dans les années 1980. Il critique sévèrement la façon dont la communauté internationale a choisi de s'attaquer à la réduction des  GES dans le cadre de l'Accord de Paris. Les vœux pieux actuels des engagements volontaires de près de 200 pays ne permettront pas de limiter les émissions, selon lui.

Le coût du pétrole et du gaz naturel pour les consommateurs ne reflètent pas leur coût réel. Les sources d'énergie fossile continueront d'être utilisées tant qu'elles seront les énergies les moins chères. Le prix des énergies fossiles devrait d'abord inclure leur véritable coût, soit le coût de la pollution et le coût des conséquences des bouleversements climatiques.

Encore maintenant, ces énergies fossiles fournissent plus de 80 % de la production énergétique mondiale. Si les pays mettaient en place une tarification générale et honnête qui reflète leur utilisation du pétrole, du gaz et du charbon, ce serait la première étape, explique le climatologue Hansen.

Le Canada fait mieux déjà que les États-Unis. Mais il devrait inclure, en outre, le coût pour la société dans le prix des énergies fossiles; fait de manière juste, en redistribuant des sommes pour les plus démunis et la classe moyenne.

En juin dernier, le directeur parlementaire canadien du budget disait que le prix devait atteindre au moins 102 $ la tonne en 2030. François Delorme, professeur à l'Université de Sherbrooke, estime qu'une taxe plancher de 150 $ dès 2020 serait le montant nécessaire pour entraîner un changement de comportement et enclencher une décroissance dans les émissions de GES au Canada. 

Hansen a milité contre la construction du pipeline américain Keystone XL et estime que la poursuite de l'exploitation des ressources pétrolières des sables bitumineux n'a aucun sens pour le Canada et pour le monde entier. Quand on commencera à inclure des prix justes, les énergies les plus carbo-intensives seront non concurrentielles, assure-t-il.

L'Association canadienne des producteurs pétroliers prévoit une croissance continue de la production de l'or noir. En 2040, la production quotidienne du Canada avoisinerait les 6 millions de baril dont 4,5 millions de barils provenant des sables bitumineux. Les réserves canadiennes, les troisièmes au monde, sont évaluées à 173 milliards de barils.

(Source: l'article d'Alexandre Shields, dans Le Devoir, d'aujourd'hui.)

mercredi 25 septembre 2019

Journée du refus de l'échec scolaire

Aujourd'hui, une initiative du Regroupement des organismes communautaires de lutte contre le décrochage (ROCLD) en collaboration avec l'Association de la Fondation étudiante pour la ville (France) innove et tient une "Journée du refus de l'échec scolaire", ce mercredi.  Au Québec, c'est utopique mais ailleurs c'est déjà une réalité.

Au Québec, 35 % des élèves sortent sans diplôme en fin du secondaire. Depuis plus de trente ans, beaucoup de recherche et d'expérimentation a pourtant été tentée.  Notre système scolaire néolibéral veut produire la main-d'oeuvre nécessaire à la marche de l'économie et veut fournir un gagne-pain au plus grand nombre d'individus possible.  Pourtant certains pays comme la Corée du Sud, Israël, la Lituanie et la Finlande ont des taux de diplomation de plus de 90 % régulièrement. En Finlande, en 2014, les taux de décrochage étaient de 1 % au primaire, de 5 % au secondaire et de 3 % aux études supérieures.

Un facteur important de ce taux de rétention est l'école fondamentale qui met le même curriculum de formation générale à tous les enfants de la 1ere à la 9e année inclusivement. Dans le simple but que chacun accède au rang de citoyen à part entière. Jusqu'à 16 ans, ils obtiennent une formation de base qui n'est pas ordonnée à l'obtention d'un emploi. En outre, dans la Scandinavie, la culture sociopolitique établit un partage de la richesse collective et l'égalité des chances comme valeurs établies.

"L'utopie est à l'horizon. Je fais deux pas en avant, elle s'éloigne de deux pas. Je fais dix pas en avant, elle s'éloigne de dix pas. Aussi loin que je puisse marcher, je ne l'atteindrai jamais. Alors à quoi sert l'utopie ? A faire avancer." réfléchissait Eduardo Galeano.

(Source: article d'Antoine Baby, sociologue et professeur émérite de l'U de Laval, Le Devoir, 25 septembre)

mardi 24 septembre 2019

Une commission parlementaire se penche sur les pesticides

J'ai écouté ce lundi la première journée de cette commission parlementaire sur le poste de télévision au canal de l'Assemblée Nationale. Intéressantes questions des députés, réponses pas toujours très intéressantes par les participants. Mais pourquoi ne pas appliquer le principe de précaution comme en Europe avant d'utiliser ou de mettre en marché des pesticides nouveaux dans le domaine de l'agriculture. Les chercheurs de l'Institut de la recherche scientifique (INRS) ont préparé un mémoire en ce sens sur l'impact des pesticides dans l'environnement au Québec. 

Pour l'atrazine, l'Union européenne a appliqué le principe de précaution depuis près de 15 ans pour en bannir l'utilisation. La commission parlementaire se continue jusqu'au 26 septembre. Elle examinera les conséquences des pesticides sur la santé publique et l'environnement, sur les solutions de remplacement disponibles à venir dans le secteur de l'agriculture et de l'alimentation. On se souvient du lanceur d'alerte, l'agronome Louis Robert, qui avait été congédié par le ministère de l'Agriculture après avoir révélé l'ingérence de l'industrie privée dans les recherches sur les pesticides. Au début d'août, M. Robert a repris son poste. 

Québec solidaire rappelle aux élus qui siègent à la commission de "ne pas céder à la pression du lobby des pesticides".  Le mémoire de l'INRS sera présenté demain à la commission. L'herbicide, l'atrazine, sera porté par une attention particulière ainsi que les néonicotinoïdes, les pesticides réputés tueurs d'abeilles.  Les chercheurs de l'INRS ont mesuré un petit échantillon des effets sur la santé humaine et environnementale des pesticides.

Leur mémoire conclut que certains pesticides utilisés au Québec ont plusieurs effets toxiques chez les animaux vertébrés et sur les humains. L'usage de certains pesticides peut entraîner des conséquences plusieurs années après leur utilisation. Leur utilisation fréquente entraîne des perturbations endocriniennes et cause une féminisation des organes reproducteurs mâles chez la majorité des vertébrés. L'atrazine rend les amphibiens plus vulnérables aux infections parasitaires. 

Chez l'humain, les néonicotinoïdes peuvent aussi être reliés à des cas de cancers du sein et de l'ovaire et perturbent les hormones liées au développement intra-utérin de l'enfant. Comme dirait la jeune suédoise Greta, en avons-nous que pour la rentabilité sans se soucier de la santé publique ?

(Source: le Devoir,  artiche du Leila Jolin-Dahel dans l'édition du 23 septembre)

mercredi 21 août 2019

Doublure en 30 ans: l'obésité abdominale

Au Québec, 2,3 millions d'adultes souffrent d'obésité abdominale, deux fois plus qu'en 1990. L'évolution du tour de taille au Québec a fait l'objet d'une première étude de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).  Les conditions associées uniquement aux personnes obèses ou en surpoids sont les risques de maladies cardiaques, d'hypertension ou du diabète de type 2.

Peu importe le poids, le tour de taille moyen a augmenté de 6 centimètres chez les hommes et de 10,5 cm chez les femmes, sur près de 40 ans. De nombreuses études considèrent le tour de taille comme un facteur plus prédictif que le seul indice de masse corporelle (IMC) qui était utilisé depuis longtemps.

Le tissu adipeux autour de l'abdomen, même chez les individus de poids normal, est un risque d'infarctus aussi élevé que pour les gens obèses, selon le Dr Benoît Arsenault, professeur agrégé à la faculté de médecine de l'Université Laval et chercheur à l'Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ).

Une recherche au CHU Sainte-Justine auprès de 630 jeunes patients de 8 à 10 ans de poids normal démontre, par ailleurs, qu'ils sont aussi  atteints de cette forme d'obésité atypique. Parmi eux, ceux nés d'un parent obèse, 50 à 60 % de ceux affichant un seul des facteurs de risque associé au diabète avaient un tour de taille excessif. Pour les enfants cumulant deux facteurs de risque, c'était le cas de 80 % d'entre eux.

L'obésité abdominale découle de multiples facteurs: l'alimentation, la génétique, la sédentarité et divers facteurs environnementaux, explique l'endocrinologue et pédiatre Mélanie Henderson. Les résultats de ses études ont été publiés dans Pediatric Diabetes.

(Source: Le Devoir, du 20 et 21 août)


lundi 19 août 2019

Les océans sont en hausse

Entre 1993 et 2017, la fonte des glaciers de montagne a été responsable d'environ 20 % de la hausse de 7,5 cm des océans.  Depuis 1930, la ville de  Hofn d'Islande, a vu sa terre soulevée par la fonte des glaciers. Paradoxal, le glacier patrimonial Vatnajohull maigrit et quand sa masse diminue, la croûte terrestre rebondit. La terre s'est soulevée de 50 cm. Le port devient impraticable pour les plus grands navires et les tuyaux d'égouts se tordent, écrit Alexis Riopel, ce matin dans Le Devoir.

Les Islandais sont inquiets de l'impact des changements climatiques. Ils aiment beaucoup leurs glaciers, depuis longtemps. En juin, le parc national islandais du Vatnajökull a été inscrit à la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Ce site  permet de retrouver une cohabitation entre volcans et glaciers. 

Toutefois, d'ici la fin du siècle, il est prévu qu'entre 33 et 60 % du volume total de ces glaciers disparaîtra.  Même les glaciers canadiens de nos parcs nationaux pourraient perdre plus de 70 % de leur volume, même si les émissions de gaz à effet de serre étaient fortement réduites.

Pour souligner ce péril, dimanche, des affiches "tirer le frein d'urgence" étaient lisibles en Islande  lors de la cérémonie soulignant la disparition de l'Okjokull.

"Ne tuons pas la beauté du monde", on le dit depuis longtemps ici aussi.


vendredi 9 août 2019

Nos forêts produisent plus de dioxyde de carbone

Le rapport du GIEC nous informait que la déforestation cause une importante fraction des émissions de gaz à effet de serre. Même si le phénomène est presque absent au Canada, ici ce sont les incendies et les maladies qui ravagent les forêts.  Nous avons du mal à contrôler les incendies et les insectes qui causent de plus en plus de dommages à cause des changements climatiques, selon Évelyne Thiffault, professeur de foresterie à l'Université Laval.

Quand ils poussent, les arbres emmagasinent le carbone. Quand ils décomposent, ils libèrent le carbone. Une forêt qu'on laisse repousser a un impact presque nul sur les émissions de GES, à long terme.

Depuis 2002, à cause des incendies et des insectes ravageurs, les forêts canadiennes sont globalement émettrices de carbone. En 2016, les émissions totales canadiennes de carbone étaient d'environ 700 mégatonnes, les forêts canadiennes en ont libéré 78 mégatonnes, soit plus de 11 %. 

Le GIEC nous informe aussi que la surface des milieux humides a diminué de 70 % par rapport à 1970. Il faut arrêter de détruire les milieux humides, même s'il y en a beaucoup dans le nord de notre pays. C'est dans ces milieux que la matière organique s'accumule siècle après siècle pour former de grands réservoirs de carbone, comme une éponge salvatrice. 

Pourtant dans le sud de notre pays, un grand nombre des tourbières ont été vidées, et l'espace qu'elles occupaient a été transformé. Le problème des changements climatiques s'aggrave si on perd, brûle ou draine ces milieux humides. L'équivalent du tiers du carbone de l'atmosphère serait contenu dans ces tourbières nécessaires à cet effet d'éponge.

(Source: article de Alexis Riopel, dans Le Devoir,  d'aujourd'hui)

jeudi 8 août 2019

Le roitelet du village, comme écrivait Lise Payette, abuse-t-il ?

Apprécierait-il qu'un concitoyen utilise son terrain privé pour faire la promotion de ses propres activités commerciales personnelles ? Je pense que non.

Apprécierait-il qu'un concitoyen ne respecte pas les articles d'une entente bilatérale ni la signature qu'il a faite au bas d'une convention acceptée par les deux parties, sans en aviser l'autre partie ? Je pense que non.

Accepterait-il qu'un concitoyen circule dans une zone limitée à 50 km/heure sans respecter cette limite pour mieux faire profiter ses propres activités commerciales personnelles de courte durée ? Je pense que non.

Accepterait-il qu'un concitoyen fasse de la publicité trompeuse en annonçant un invité reconnu et rassembleur lors de ses activités commerciales personnelles au lieu de publier le nom véritable de celui qui célèbrera l'événement ? Je pense que non.

Accepterait-il qu'un concitoyen hausse sa rémunération de plus de 30 % durant l'an courant alors que ce dernier utiliserait les installations publiques communautaires durant neuf années sans aucune augmentation de sa participation financière, comme si l'inflation pouvait être lue avec deux poids, deux mesures ? Je pense que non.

Accepterait-il qu'une entente établie, avec un ancien conseil administratif qui a été changé, entre deux parties soit modifiée unilatéralement par l'une des parties sans discussion avec l'autre partie ? Je pense que non.

Si vous pensez reconnaître ce roitelet, je ne vous le fais pas dire ni nommer. Mais il faut réfléchir aux abus de pouvoir potentiels qu'un tel individu pourrait continuer de se permettre si personne n'est informé. Il faut dénoncer les abus de pouvoir et les conflits d'intérêts pour conserver notre démocratie.

Alors qu'un journaliste sorelois avait comparé ce roitelet avec le Gilles Vaillancourt de Laval, faut-il tout permettre à ces personnages même s'ils sont bien appréciés par ceux qui profitent des privilèges qu'il leur octroie ? Je pense que non.

samedi 3 août 2019

La population croît au Québec selon l'ISQ

La Presse Canadienne nous annonce, par l'entremise du Devoir, que nous étions 8,4 millions d'habitants au Québec en 2018. En 2030, nous devrions être 9 millions. Un bond est prévu à près de 10 millions en 2066.  L'Institut de la statistique du Québec  (ISQ) a fait de telles projections pour dans près de 50 ans. La croissance de la population sera ralentie mais il n'y aurait pas de déclin de sa population totale. 

À compter de 2030, l'augmentation de la population serait due à l'immigration car le nombre de décès devrait alors surpasser le nombre des naissances. Le rapport démographique le plus récent de jeudi dernier scrute les naissances, les décès et l'immigration pour établir ces chiffres. 

mardi 16 juillet 2019

Le vol de données chez Desjardins: demeurer client

Il faut demeurer client chez Desjardins si le client veut être automatiquement protégé en cas de vol d'identité. Ce matin, un article de Guillaume Bourgault-Côté nous informe que la protection étendue est établie, sans limite de temps,  dorénavant, pour tous les membres de Desjardins, victimes de la fuite de données ou non, et cela aussi longtemps que le membre restera client de l'institution.

Cette offre est gratuite et vient en complément des services de surveillance de la firme privée Equifax. Cette société donne le service d'alertage sur les opérations frauduleuses. Desjardins n'a pas ce service dans son système interne. Il faut continuer de s'inscrire à Equifax, selon le chef de la direction de Desjardins.

Trois axes au plan a été dévoilé hier. La protection sans plafond des actifs détenus chez Desjardins est déjà connue, toute opération non autorisée sera remboursée. S'ajoute une "assistance restauration en cas de vol d'identité", et un "accompagnement personnalisé effectué par des avocats", un réel accompagnement, a affirmé Guy Cormier, le chef de la direction de Desjardins.

Une page complète de publicité dans le journal Le Devoir de ce matin annonce aussi que dans le cadre de la restauration d'identité, un remboursement pouvant aller jusqu'à 50 000 $ pour des frais engagés tels que les frais de notaire et d'avocat, et autres dépenses peuvent être réclamés.


vendredi 5 juillet 2019

Le glyphosate est banni en Autriche

Le 2 juillet, le Parlement autrichien a interdit totalement le glyphosate sur le territoire du pays. L'Autriche est le premier pays de l'Union européenne (UE) à bannir cet herbide par le "principe de précaution". Il a aussi approuvé d'autres mesures de protection de l'environnement ce jour-là: au plus tard en  2021, les sacs en plastique seront bannis sur l'ensemble du territoire national et l'interdiction de privatiser les ressources en eau va être inscrite dans la Constitution. "La propriété publique de l'approvisionnement en eau potable est dans l'intérêt du bien-être et de la santé de la population" sera inscrite dans la loi fondamentale du pays.

En Autriche, 24 % de la surface agricole est utilisée pour l'agriculture biologique, la part la plus élevée des pays de l'UE. L'organisation Greenpeace a salué ce vote "historique" et a appelé l'exécutif européen à le respecter. 

Depuis 2015, cet herbicide est classé "probablement cancérigène" par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Depuis que le brevet détenu par Monsanto est tombé dans le domaine public en 2000, plusieurs marques utilisent le glyphosate. Le plus connu, le Roundup, appartient à la société allemande de la chimie Bayer. 

Santé Canada a pourtant renouvelé l'autorisation de cet herbicide en 2017 jusqu'en 2032. Après avoir reçu des avis d'opposition, l'organisme réglementaire fédéral a examiné à nouveau la certification et est arrivé aux mêmes conclusions en janvier 2019.

Deux fois condamné aux États-Unis, Monsanto a été jugé par des jurys populaires en août 2018 et en mars 2019 à San Francisco. Cet herbicide a été considéré responsable des cancers de deux personnes. Monsanto n'avait pas pris les mesures nécessaires pour avertir les utilisateurs des risques potentiels.

(Source: article de Sophie Makris, à Vienne, de l'Agence France-Presse, dans Le Devoir du 3 juillet)

Deux gazières veulent relancer les projets dans la vallée du Saint-Laurent

Depuis 10 ans, des entreprises veulent promouvoir des projets dans le gaz de schiste. Les citoyens des municipalités de la vallée du Saint-Laurent se sont mobilisés depuis 2008 et leur ont dit: Vous n'entrerez pas chez nous en signant des pétitions qui ont été déposées à l'Assemblée nationale. En vertu de la réglementation actuelle, il est interdit au Québec de réaliser des forages avec fracturation dans le schiste, soit la formation géologique des basses terres du Saint-Laurent qui présentaient un potentiel en gaz de schiste.

Les entreprises Questerre et Utica viennent d'inscrire de nouveaux lobbyistes au registre québécois pour amener le gouvernement à adopter "une technologie propre appliquée à la production gazière fondée sur l'hydroélectricité, qui est à faible intensité de gaz à effet de serre, de rejets liquides, à faible niveau de décibels et d'utilisation d'eau potable".

Michael Binnion, président de l'Association de l'énergie du Québec, le nouveau nom de l'Association pétrolière et gazière du Québec, disait récemment que Questerre, dont il est le président, étudiait "de nouvelles technologies" d'exploitation gazière. Cette entreprise albertaine n'a pas répondu au journaliste Alexandre Shields quand ce dernier lui demandait si elle avait l'intention de réaliser un ou des forages avec fracturation.

Demain, l'entreprise Utica Resources convie les citoyens à une journée portes ouvertes pour présenter son projet de développement dans la région de Saint-Janvier-de-Joly, au sud-ouest de Québec.  Elle veut y lancer un projet de "réservoir de gaz naturel conventionnel". Elle a aussi inscrit trois lobbyistes-conseils récemment au registre québécois en plus des trois qu'elle avait déjà inscrit auparavant. Ils ont un mandat de démarcher "auprès des ministères afin d'obtenir l'ensemble des autorisations requises pour un projet éventuel de forage exploratoire dans les basses terres du Saint-Laurent".

Les groupes écologistes et les comités de citoyens du Regroupement Vigilance Hydrocarbures Québec, dont je suis la responsable bénévole des finances depuis 2013, dénoncent ces projets. Ils s'opposent aux "manoeuvres" des entreprises gazières, "qui persistent à vouloir développer la filière gazière malgré l'urgence climatique".

(Source: Le Devoir, vendredi 5 juillet)

mercredi 3 juillet 2019

Une loi "antifessée"

La France, le 56e état après le Kosovo, 40 après la Suède, a définitivement adopté une loi interdisant la fessée et toutes les autres formes de "violences éducatives ordinaires" hier. Les châtiments corporels sont totalement prohibés selon l' "Initiative  mondiale pour mettre un terme à tous les châtiments  corporels sur les enfants", une organisation non gouvernementale ayant son siège social à Londres. 

Dès 1979, la Suède avait légiféré sur ce sujet.  Lors des mariages, on lit cet article que "l'autorité parentale s'exerce sans violences physiques ou psychologiques". La portée demeure toutefois symbolique car elle ne prévoit pas de nouvelles sanctions pénales.

Au Québec, où en sommes-nous ? J'entends encore de nombreuses violences psychologiques envers les enfants. Les violences physiques sont plus cachées et demeurent souvent des secrets de famille.. .mais il est encore bien facile d'en observer quand l'impatience et la fatigue inhibent l'entendement des adultes qui oublient alors leur responsabilité parentale et sociale.

Hélas, il y a encore beaucoup de sensibilisation à propager. La France nous servira-t-elle de modèle ?

(Source: l'Agence France-Presse, dans Le Devoir de ce matin)

mardi 25 juin 2019

La meilleure eau potable au monde, l'esker abitibien

Le gouvernement vient de publier un "avis de projet" dans le cadre du processus d'évaluation de l'exploitation de la mine à ciel ouvert Authier. La mine produira du lithium et 78,2 millions de tonnes de stériles et résidus miniers. Une moyenne de 5,5 millions de tonnes par année durant les 14 ans d'exploitation de la mine. L'exploitation de cette mine générera près de 80 millions de tonnes de résidus miniers stockés à quelques dizaines de mètres d'un esker d'une exceptionnelle qualité.

L'esker Saint-Mathieu-Berry a obtenu le titre de "meilleure eau potable au monde" et la proximité de cette mine a réussi à faire naître une controverse. Benoit Charrette, ministre de l'Environnement du Québec a mandaté le BAPE pour examiner le projet.

La fosse de la mine atteindrait 1000 mètres par 600 mètres, d'une profondeur de 200 mètres et serait située à moins de 100 mètres des limites de cet esker réputé. Quand l'exploitation du gisement sera terminée, les résidus resteront sur place. Le directeur du développement durable de la minière évalue que l'emplacement actuel est le meilleur choix. Il assure qu'il n'y a aucun impact possible sur l'esker, selon l'article de ce matin d'Alexandre Shiels, dans Le Devoir.

L'avis de projet prévoit que 2600 tonnes de minerai seront extraites quotidiennement. Le directeur estime que c'est "un très beau projet pour la communauté...un projet de développement durable. La minière Sayona est contrôlée par des intérêts financiers australiens. Les citoyens de La Motte en Abitibi s'inquiètent. La protection de l'eau et la fragilité de ce milieu naturel les amènent à s'interroger, selon le Comité citoyen pour la protection de l'esker.

Les australiens vivent loin de l'Abitibi, l'argent n'a pas d'odeur, lit-on souvent, d'ailleurs.

lundi 24 juin 2019

Salut collectif

"Je pense que le réchauffement climatique est une catastrophe de grande envergure. Je pense qu'au Québec comme ailleurs la croissance des inégalités est une chose dramatique. La stagnation des salaires des gens depuis 40 ans est grave. Les coupes qu'on s'apprête à faire partout, le démantèlement
auquel on assiste: tout ça fait qu'on devrait être beaucoup plus révoltés et indignés que nous ne le sommes. Malgré ce qu'on voudrait parfois nous inciter à croire, une démocratie ce n'est pas un régime de spectateurs. C'est une organisation politique de citoyens qui se tiennent informés, qui se parlent et qui agissent ensemble. Notre salut collectif passe par l'action collective. Je le répète: on devrait être beaucoup plus révoltés et indignés que nous ne le sommes."

(Texte de Normand Baillargeon, proclamé sur le récent disque de Richard Séguin sur les pas de Thoreau, Retour à Walden)

Quel magnifique opus de Séguin inspiré par l'œuvre de Henri David Thoreau, avec de nombreux partenaires dont Jorane, Élage Diouf, Normand D'Amour et des musiciens aussi inspirés que lui-même. Quel beau cadeau à offrir durant cet été pour ceux qui ne l'ont pas encore acquis.

mercredi 15 mai 2019

Le sociologue émérite Guy Rocher explique les atouts du projet de loi sur la laïcité

Hier en commission parlementaire, M. Rocher, l'intellectuel de 95 ans, a expliqué que le projet de loi sur la laïcité était un minimum pour mettre l'école publique québécoise à l'abri d'une "reconfessionnalisation". Lors de l'interview de l'animatrice Anne-Marie Dussault à 24/60 à Radio-Canada il a ajouté qu'il préfèrerait même que la loi s'applique aussi aux Centres de la petite enfance et aux écoles privées subventionnées.

Il a précisé  en commission parlementaire que "si une religion se veut plus visible, les autres ne sont pas obligées d'accepter cela. La société n'est pas obligée d'accepter cela. C'est le problème de la religion d'être visible". Cet artisan de la Révolution tranquille, cet ancien membre de la Commission Parent (1961-1966), indique aussi que "nous avons évolué vers un système d'institutions publiques neutres où justement nous préconisons l'égalité entre toutes les religions, l'égalité de traitement. Il se trouve que la religion qui est visible, c'est l'islam. Il y a 40 ans, la religion qui était visible, c'était le catholicisme (…). Il est bien possible que les Témoins de Jéhovah tout à coup surgissent, que des évangélistes s'affirment plus tard."

Le projet de loi actuel est fait pour le futur, disait-il, personne ne connaît le portrait religieux qui sera celui du futur. En réponse à son confrère Gérard Bouchard, il insiste qu'"il faut pratiquer ce qu'on appelle le principe de précaution."

Selon la Fédération québécoise des municipalités (FQM), les interdictions qui sont contenues dans ce projet de loi sont "justes et raisonnables". La FQM est favorable au projet de loi controversé.

(Source: Le Devoir d'aujourd'hui.) 

Les clochers de l'église en dentelles de bois colorés de Farnham menacés

L'abbé Benoît Côté, curé jusqu'en octobre 2018 de l'Unité des pèlerins composée des paroisses de Saint-Ours, Sainte-Victoire, Saint-Robert, Sain-Aimé et Saint-Marcel, rencontre de lourdes tâches dans l'église de Saint-Romuald de Farnham. Les clochers sont ravagés et menacent de s'effondrer, titrait l'article de VJean-François Nadeau dans la chronique Patrimoine dans Le Devoir d'aujourd'hui.

Malgré que cette église soit un immeuble cité comme bien patrimonial par la municipalité en 2007 pour son importance et sa beauté et qu'elle fasse partie d'un groupe restreint de cinq bâtiments religieux de la MRC dont la valeur est jugée exceptionnelle selon une étude réalisée par la firme Patri-Arch et qu'elle figure au Répertoire du patrimoine culturel du Québec, sa tour-clocher la plus haute a besoin d'amour…, elle  s'incline dangereusement vers l'église.

Il est question de sacrifier les deux tours-clochers pour les remplacer par des toits plats. car il manque d'argent pour restaurer cette église patrimoniale. Hier, une rencontre avait lieu entre les diverses personnes responsables concernées.

Au départ, il était prévu que les travaux commencent en mai, selon l'abbé Côté. La première étape était la descente de la flèche abîmée par des firmes spécialisées pour la sécuriser et la restaurer sur un socle de béton au coût estimé de 610 000 $, dont 70 % serait assumée par le Conseil du patrimoine religieux.

Cette église avait été bâtie selon des plans de 1902 de l'architecte Ovide Turgeon, inaugurée en décembre 2005, les clochers avait été bénis en décembre 1907. Elle avait été décorée par l'artiste Ozias Leduc en 1910. Le 6 juillet 2014, mon mari et moi étions allés assister à une conférence de Pierre Lambert expliquant les importantes peintures du peintre Leduc et avions pu acquérir son livre Ozias Leduc, Le peintre en quête de beauté, paru à l'automne 2013.

Déjà en 2003, un rapport d'inventaire indiquait que de l'eau s'infiltrait dans la maçonnerie des clochers. Les travaux de consolidation d'il y a déjà quelques années ont été réalisés trop tard.  Aussi bien auparavant, en 1940, les clochers et l'extérieur de l'église avaient subi une "réfection".

Dommage que la complexité des travaux et les coûts élevés risquent de détruire le point de gravité visuel et "le plan paysager" selon Martin Dubois, de Patri-Arch. 

Et les paroissiens, que décideront-ils ? Ce sera à suivre.

lundi 13 mai 2019

Compost humain

Voudra-t-on  faire pousser un arbre ou un parterre de fleurs après notre mort ? C'est maintenant possible. C'est ce qui est autorisé depuis le 24 avril dans l'État de Washington, dans l'extrême nord-ouest des États-Unis. En effet "les habitants de Seattle pourront bientôt composter autre chose que leurs détritus et restes alimentaires", la loi SB5001 autorise à transformer le cors d'un défunt en compost. Cet état est pionnier dans ce type de manière de disposer d'un corps de défunt.

En 2013, une entreprise a mis au point un processus de décomposition qui "ne requiert qu'un huitième de l'énergie utilisée pour une crémation et permet d'économiser une tonne de dioxyde de carbone par personne".

Après un mois, un corps pourra ainsi servir à faire pousser des plantes. Assez déstabilisant, n'est-ce pas ? 

(Source: Courrier international, no 1487, du 2 au 8 mai 2019)

vendredi 10 mai 2019

"Divulguer pour protéger", résume le député Marissal

Vincent Marissal, député de Rosemont, pilote le projet de loi déposé hier pour renforcer la protection des lanceurs d'alerte. Dans la suite de l'affaire Louis Robert, l'agronome congédié par le ministère de l'Agriculture pour avoir dénoncé l'ingérence des industries privées dans la recherche sur les pesticides.

Hier, la commission parlementaire sur les pesticides a commencé ses travaux à Québec pour prendre mieux conscience du "pouvoir qu'exercent certaines industries sur l'agriculture et leur impact présumé néfaste sur la santé et l'environnement." Le plan de travail prévoit une trentaine d'intervenants invités à témoigner. Des ministères, des mémoires seront déposés, des invitations seront lancés bientôt, a confirmé le député péquiste de Bonaventure, Sylvain Roy.  Il est à l'origine de ce mandat sur les effets des pesticides sur la santé.

Il espère que les élus du gouvernement, majoritaires à la commission, ne mettront pas de pression pour orienter les travaux ou même de les neutraliser.  Cette commission devra aide à "prendre conscience" de l'impact du modèle agricole actuel et le "pouvoir de certaines industries sur notre agriculture, son impact présumément néfaste sur la santé et l'environnement."

Le projet de loi vise à permettre à un lanceur d'alerte de s'adresser à un média plutôt que d'être obligé de s'adresser à la police pour effectuer une divulgation publique. Le congédiement de l'agronome Robert lance un message à tous les autres fonctionnaires de l'Environnement ou d'un autre ministère de ce qui peut arriver comme dangereuse conséquence s'ils détiennent des informations devant être divulguées à la population afin de la protéger.

(Source: article de Patrice Bergeron de la Presse canadienne dans Le Devoir de ce matin.)

jeudi 14 mars 2019

Les jeunes conscients du bouleversement climatique

Notre MRC n'a pas su renouveler sa façon d'acheter ses véhicules. En 2017, leur conseil des maires a préféré acquérir un véhicule à essence au lieu d'en faire un choix écologique, l'achat d'un véhicule de l'avenir.  Le prétexte, a-t-on entendu, lors de leur prise de décision en séance mensuelle publique, les concessionnaires de la région n'offraient pas suffisamment de modèles disponibles.

Demain, au moins 60 000 étudiants prendront la rue par solidarité au mouvement de grève international lancé par la jeune suédoise de 16 ans l'été dernier. Elle a demandé, à la suite des discours de la Conférence de  l'ONU sur le climat (COP24) en Pologne, que les décideurs politiques et économiques prennent pleinement conscience de l'ampleur de la crise représentée par le réchauffement climatique.

Ignorés et trahis par leurs aînés, des leaders impliqués dans ce mouvement ont écrit le 1er mars dans le quotidien britannique The Guardian, que "notre génération a grandi avec la crise climatique et nous devrons vivre avec cette crise pour le reste de notre vie. Malgré cela, la plupart d'entre nous ne sont pas inclus dans les prises de décisions locales  et globales. Nous sommes l'avenir sans voix de l'humanité", ont-ils souligné.

Environnement jeunesse estime que c'est un Momentum au Québec en faveur de la lutte contre les changements climatiques. Autour du Pacte pour la transition énergétique (l'avez-vous signé ?), la Déclaration d'urgence climatique appuyée par plusieurs municipalités et le mouvement La planète s'invite au Parlement. Les jeunes se sentent inspirés. Ils veulent réagir. La question n'est pas traitée à la hauteur de l'urgence d'aujourd'hui.

La pertinence d'autoriser le projet Énergie Saguenay qui libérera 7 tonnes d'émissions de gaz à effet de serre, il faut y penser.

Et nos municipalités locales, quels gestes posent-elles ? Réasphalter, élargir les voies de circulation routière permettant de circuler plus vite, négliger les trottoirs, les routes glacées…

Que fait-on ? Il est vrai que si personne n'assiste aux réunions publiques des conseils municipaux, les élus n'auront rien à prouver, la population semble si peu éveillée à ces considérations qui semblent si loin de son quotidien. Attend-on encore de frapper le mur pour saisir l'urgence ?

Etre proactif disait une ancienne conseillère municipale, ce ne semble pas le cas maintenant dans notre localité.

(Source: Alexandre Shields dans Le Devoir, du 11 mars )

vendredi 8 mars 2019

Le coeur des vapoteurs

Sans contenir les nombreuses substances cancérigènes retrouvées dans les cigarettes, des experts de santé publique se questionnent tout de même sur les conséquences des produits contenus dans les cartouches liquides chauffées à haute température des cigarettes électroniques.

Des chercheurs américains ont examiné les questionnaires d'environ 100 000 personnes  en 2014, 2016 et 2017 et ont remarqué que le taux de crise cardiaque était de 34 % supérieur chez les vapoteurs. Ceci en corrigeant par les facteurs de risque de l'âge, du sexe, de l'indice de masse corporelle, du cholestérol, de la tension artérielle et de l'historique de tabagisme.

La hausse était de 25 % pour les maladies artérielles et de 55 % pour l'anxiété et la dépression chez les vapoteurs. Toutefois, les risques sont encore plus élevés si on compare les fumeurs de tabac et les non-fumeurs de tabac.

Une étude d'observation qui ne prouve rien. Mais d'autres études sont prévues sur des vapoteurs de longue durée. Cette étude américaine n'établit pas de cause à effet mais les autorités médicales des États-Unis sont inquiètes des données de cette grande étude. Dans les écoles secondaires américaines, le nombre d'élèves vapoteurs a augmenté de 78 % entre 2017 et 2018.

(Source: article de Agence France-Presse publié dans Le Devoir de ce matin)

lundi 18 février 2019

Pauvres piétons: la rue Aggée-Pelletier si glacée

La rue qu'emprunte les élèves de l'école primaire ou les aînés qui vont au bureau de la Fabrique ou à l'église  est totalement glacée. Pourquoi un tel oubli des besoins des piétons ? 

La mobilité à Saint-Robert semble une mobilité de voitures automobiles ou de véhicules VUS. La mobilité, mesdames et messieurs les décideurs, doit aussi être adaptée pour les piétons. Il semble que ce ne soit pas une priorité. 

Les trottoirs demeurent une réserve importante de dépôt de neige, les accotements sont en glace sur plus d'un mètre de largeur. Les piétons doivent marcher dans la rue, sans grande assurance de sécurité. Les enfants et les aînés sont désavantagés quand passe un véhicule, assuré d'être maître de la route si bien entretenue dans son centre. De plus,t si peu d'automobilistes respectent les limites de vitesse affichées.

Les piétons ne bénéficient pas de représentant, ni de lobbyiste. Leur parole n'est pas forte ni audible jusqu'aux oreilles des élus, semble-t-il.

Pourtant, il existe des fonds quand la visite s'en vient à la fête hivernale, Le dégagement des voies s'améliore. Mais en un autre temps, on oublie le principe de précaution.


samedi 16 février 2019

Le gaz naturel: une fausse bonne idée

Entre 2016 et 1990, les émissions de gaz à effet de serre (GES) ont diminué d'à peine 10 mégatonnes (Mt) au Québec. Il faut réduire nos GES à 17 Mt/an d'ici 2050. Il faudra réduire nos GES d'un volume récurrent 6 fois  plus important pour atteindre la cible, non pas un faible et insuffisant 10 Mt en 26 ans. 

La récente Politique énergétique 2030 du Québec (PEQ2030) parle d'un nouveau pacte énergétique et elle donne à Énergir (anciennement Gaz Métro) le mandat de développer un vaste chantier d'approvisionnement en gaz naturel en élargissant l'offre du réseau de distribution actuel. Elle parle d'énergie de transition alors que les approvisionnements gaziers sont majoritairement d'origine fossile. L'impact climatique d'une molécule de méthane qui se perd dans la chaîne d'approvisionnement est plusieurs dizaines de fois celui d'une molécule de dioxine de carbone produite pendant la combustion du méthane.

GNL Québec s.e.c., une usine de gaz naturel liquéfié, veut s'installer au Saguenay. Énergie Saguenay veut liquéfier du gaz naturel venant des réservoirs géologiques de l'ouest  dans une quantité deux fois plus importante que la consommation québécoise de gaz naturel en 2016. Ensuite il faudra le charger sur un quai maritime sur le Saguenay dans le but de l'acheminer vers l'international. 

Pourquoi investir dans le gaz naturel, ne serait-il pas plus intéressant d'investir dans des structures de décarbonisation de notre économie, dans des allocations de ressources  s'intéressant à la mise en valeur des gisements d'efficacité énergétique et des nouvelles énergies renouvelables présentes ici ?

Demeurer dépendant du gaz naturel nous entraînera dans une impasse en 2030. Il faudra reconvertir notre ressource à nouveau avant 2050.  Penser en cercles fermés selon les promoteurs qui s'avancent, le Québec se retrouvera un contre-exemple international car il n'aura pas su gérer, planifier, et lutter efficacement contre les changements climatiques.

(Source: des membres du Collectif scientifique sur la question du gaz de schiste et des enjeux énergétique au Québec, article publié le 14 février dans Le Devoir).

lundi 11 février 2019

Saint-Exupéry et l'homme moderne

Louis Cornellier écrivait un intéressant article dans Le Devoir du 4 février dernier. En 1943, Antoine de Saint-Exupéry a 43 ans et se bat, il utilise le droit de risquer sa vie pour son pays occupé. Il est un héros. Toutefois, il est inquiet et écrit pourtant en juillet 1943: " je ne puis supporter l'idée de verser des générations d'enfants français dans le ventre du Moloch allemand".

Voilà pourquoi il se bat. Son inquiétude vient de loin, car même si la guerre sera gagnée, cette idée ne l'apaise pas. "Quand la question allemande sera enfin réglée, tous les problèmes véritables commenceront à se poser". Et selon lui, ces problèmes, ce problème, au fond, car il n'y en a qu'un vrai, c'est "celui du sens de l'homme, et il n'est point proposé de réponse et j'ai l'impression de marcher vers les temps les plus noirs du monde".

Saint-Ex écrit que "l'homme moderne souffre d'un vide spirituel, qui ne peut qu'engendrer son désespoir, même en temps de paix. Je suis triste pour ma génération qui est vide de toute substance humaine. Qui, n'ayant connu que le bar, les mathématiques et les Bugatti comme forme de vie spirituelle, se trouve aujourd'hui dans une action strictement grégaire qui n'a plus aucune couleur".

Sa foi, il la place dans une "vie de l'esprit plus haute encore que la vie de l'intelligence" dans un souci de la civilisation conçue comme un "bien invisible puisqu'elle porte non sur des choses, mais sur les invisibles liens qui les nouent l'une à l'autre, ainsi et non autrement". Selon Saint-Ex, vivre sans inquiétude spirituelle et sans nostalgie, c'est vivre en robot et en imbécile.

C'est pourquoi j'ai tant de plaisir à suivre des cours en théologie et en philosophie à distance avec l'Université Laval.  Comme Saint-Ex,  je pense que le monde "a tant besoin d'un dieu, il faudrait faire pleuvoir sur eux quelque chose qui ressemble à un chant grégorien".

(Source: article inspiré par l'essai du philosophe et politicien François-Xavier Bellamy)

dimanche 3 février 2019

Les scientifiques sont-ils muselés au MAPAQ ? Les lobbies travestissent-ils la recherche ?

Alors qu'un agronome avec 32 ans d'expérience, Monsieur Louis Robert,  lance un cri d'alarme sur l'ingérence du privé dans la recherche publique sur les pesticides, le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ), André Lamontagne, décide de le congédier le 24 janvier dernier. "C'est ma décision, alors je suis très à l'aise avec ma décision", clame le ministre. Cet agronome a pourtant  voulu être loyal envers la protection de la santé des Québécois plus qu'à la protection des intérêts des entreprises privées.

Déjà en mars 2018, Radio-Canada avait une dizaine de témoignages qui révélaient une crise dans la recherche publique en agronomie. Le Centre de recherche sur les grains (CÉROM) est une institution publique. Une partie de ses travaux vise à réduire l'utilisation des pesticides nuisant à l'environnement.

Le CÉROM reçoit 68 % de son financement du ministère de l'Agriculture.  Le MAPAQ n'a pas le droit de vote au conseil d'administration. Son représentant est un invité qui peut fournir des conseils.
Dans une note interne du MAPAQ adressée à une sous-ministre adjointe, le CÉROM avait écrit qu'il était "contrôlé par des intérêts incompatibles avec l'intérêt public", et ce, déjà en mars 2018. La note fait aussi état de "tentatives d'intimidation de la direction sur les chercheurs et d'ingérence de quelques membres du CA, et notamment de son président, dans la diffusion et l'interprétation des résultats des projets de recherche".

Plusieurs rapports démontrent, ici et en Europe, que les néonicotinoïdes sont toxiques sur les pollinisateurs. Mais le président des Producteurs de grains du Québec (11 000 producteurs en 2018), écrivait "qu'il n'y a pas de risque à utiliser les néonicotinoïdes quand c'est fait en fonction de ce qui est indiqué sur l'étiquette".

La porte-parole du ministère, d'autre part, rappelait que "dans le cadre des programmes du MAPAQ, la diffusion des résultats des projets de recherche est exigée". Mais deux études réalisées au CÉROM, transmises au ministère en février et juin 2017 n'avaient toujours pas été publiées en mars 2018, selon Radio-Canada. Le CÉROM est financée en grande partie par l'État mais semble contrôlé par des intérêts privés.

Il faut se rappeler que le ministre de l'Agriculture de cette époque ne se gênait pas pour dire que "Monsanto est plus puissante que le gouvernement". Les agronomes qui conseillent les agriculteurs sont en majorité des salariés des compagnies qui vendent des pesticides. N'est-ce pas troublant ?

"Les lanceurs d'alerte sont essentiels à la démocratie", selon le président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ), Stéphane Giroux. Le rapport de la commission Charbonneau recommandait pourtant qu'on protège les lanceurs d'alerte qui décident de parler aux journalistes pour mettre en lumière des situations inquiétantes. "Une chasse aux sorcières", selon la FPJQ.

(Source: Radio-Canada articles de Thomas Gerbet du 5 mars 2018 et du 30 janvier 2019 et articles du Devoir de Améli Pineda et Guillaume Bourgault-Côté du 31 janvier 2019 et l'éditorial de Robert Dutrisac du 1er février 2019) 




mardi 29 janvier 2019

Démographie décroissante dans notre MRC

De 2011 à 2016, il n'y a pas eu de croissance de la démographie dans la MRC Pierre-DeSaurel, selon l'Institut de la statistique du Québec. Et même qu'elle est la seule des 15 MRC en Montérégie à ne pas obtenir de croissance pendant cette période.

Alors que la MRC de Vaudreuil-Soulanges connaissait une hausse de 13,4 % de sa population en cinq ans, celle d'Acton de 1 %, celle de Roussillon de 1,7 %, celle des Maskoutains de 8,7 %, celle de Pierre-de Saurel a connu une variation négative passant de 51 244 personnes en 2011 à 51 216 personnes en 2016. 

La moyenne d'âge de notre MRC est de 47 ans et demeure la plus élevée parmi les MRC. Toutes les MRC de la Montérégie ont connu une croissance du nombre de travailleurs en 2015 mais celle de notre MRC est plus lente, surtout chez les hommes, le ralentissement de la croissance est notable.

L'écart de salaires entre les hommes et les femmes est plus élevé dans notre MRC qu'ailleurs en Montérégie. Les femmes gagnent en moyenne 35 % de moins que les hommes. Notre MRC représente 4 % de la population en Montérégie.

Ces données nous laissent un goût amer sur notre développement. Il faudra probablement remettre un accent plus prononcé sur la persévérance scolaire afin de permettre un développement vers les nouvelles carrières nécessitant une meilleure culture générale et vers des carrières vertes pour affronter les nouveaux changements professionnels à l'heure où les progrès de l'intelligence artificielle pourront remplacer les emplois aux tâches répétitives facilement reproduites par des équipements robotisés.

La différence viendra dans le développement des fonctions imaginatives et cognitives. Seule l'éducation peut faciliter ces apprentissages. À quand le discours de la course aux études ? 

(Source: les données proviennent d'un article de Sarah-Eve Charland  d'octobre 2017)

lundi 28 janvier 2019

L'électeur a-t-il signé cela par son vote ? 33,2 % de croissance du salaire du maire payé par ces électeurs...

La démocratie, directe ou indirecte, est le gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple. Le peuple est appelé à voter sur les décisions à prendre ou à choisir des représentants qui vont prendre ces décisions en son nom. L'électeur votant doit pourtant comprendre les enjeux en lice pour prendre une décision éclairée lors de son vote. 

Mais surchargé par les exigences de la vie, le citoyen se résigne à voter pour le programme le plus vendable. Nos élections démocratiques dégénèrent en des concours de popularité entre les candidats, peu importe la réalité. 

Le pauvre électeur vote avec résignation non pas sur le fond mais sur la forme. Ensuite l'élu se sent les mains libres. Par des sophismes, il explique que l'électeur a voté pour cela, comme Trudeau qui paie un pipeline avec notre argent de contribuable.

L'électeur robertois  de novembre 2017  savait-il que son maire allait lui-même augmenter son salaire de 33,2 % dès que la loi le permettrait ? Cette augmentation est la plus élevée de toute la MRC Pierre-de-Saurel. En plus des salaires versés comme préfet de cette même MRC en plus des allocations pour siéger sur certains comités. 

Quels critères ont conduit à cette  décision ? Le coût de la vie n'en commandait pas tant. Le conseil n'avait pas annoncé clairement aux contribuables une hausse si importante. C'est pourtant l'argent de ses électeurs qui paiera cette augmentation. 

Les résultats de notre maire ont-ils été si remarquables ? A-t-il augmenté la population de sa municipalité, a-t-il augmenté la valeur foncière de sa municipalité ? A-t-il relevé ou s'apprête-t-il à relever de nouveaux défis ? Selon Danielle Pilette, professeur en gestion municipale à l'UQAM, il faut voir ce que le maire  a fait croître pour que le contribuable ait  le droit de se poser des questions.

Peut-on considérer que notre maire peut justifier cette forte augmentation de son salaire car il a atteint des résultats considérables ? Chaque contribuable peut porter son jugement personnel.

(Source: articles de Louise Grégoire-Racicot, Julie Lambert du journal Les 2 Rives et la libre opinion de Viken Aprahamian  du Devoir de ce matin) 

dimanche 27 janvier 2019

Aurons-nous ici un printemps climatique ?

Au Québec, on n'en parle pas encore. Alors que plus de 260 000 personnes ont signé le Pacte pour la transition, l'organisation souhaite faire adopter le projet de loi anti-déficit climatique déjà présenté au gouvernement Legault le 18 décembre dernier.

Le mouvement La Planète s'invite au parlement prévoit une grande grève en faveur du climat, la EarthStrike, le 27 septembre prochain.

Le groupe Extinction Rebellion Québec organise une réunion informative à Montréal bientôt et propose la Semaine internationale de la rébellion du 15 au 21 avril.

Les Français trouvent que les mesures nécessaires ne sont pas encore prises, les chefs d'État ne se sont même pas déplacés à la COP 24, malgré un appel lancé par l'ancien ministre de l'Écologie Nicolas Hulot.

Le réchauffement entre maintenant dans une phase clé porteuse de grands bouleversements. Et en même temps, les émissions de gaz à effet de serre repartent à la hausse.

Nombre d'ONG répondent qu'il ne reste que les poursuites judiciaires et la rue! En France, des groupes collectifs de citoyens se constituent dans 100 villes pour préparer ce printemps climatique. 

Les assemblées citoyennes sont nécessaires maintenant pour des formes nouvelles de la démocratie, estime Romain Slitine, professeur à Sciences Po Paris. Ces assemblées citoyennes permettront de dialoguer, de gérer la complexité, les contradictions apparentes et d'avance, souligne le professeur.

En Grande-Bretagne, le mouvement Extinction Rebellion propose de la désobéissance civile non violente. En octobre, des universitaires ont pris pour modèle la lutte pour les droits civiques américains et des activistes se sont collés à des grilles d'administration.

Que décideront nos élus au Québec ? Que décideront les citoyens informés et les autres ?

(Source: article de Catherine Hours à Paris, Agence France-Presse publié dans Le Devoir du 27 janvier)

lundi 7 janvier 2019

Un crime largement impuni, selon rapport de l'ONU

Le rapport publié aujourd'hui à Vienne compilant des données jusqu'à 2016 déplore que la traite d'êtres humains reste largement impunie à travers le monde. Il faudrait renforcer la coopération internationale pour poursuivre les réseaux criminels, selon cette publication.

Les pays avec des conflits armés sont plus nombreux que jamais au cours des trente dernières années. De ces conflits, la défaillance des autorités, les populations forcées de se déplacer, les structures familiales éclatées, l'économie précaire sont toutes des situations qui renforcent le risque de traite d'humains. Ces traites sont à 59 % à des fins d'exploitation sexuelle, la plus courante, en 2016.

En Irak, la minorité yézidie est victime par ses milliers de filles et de femmes asservies par le groupe État islamique. L'une d'elles a reçu le prix Nobel de la paix en 2018, Nadia Murad, car elle a milité remarquablement en faveur des victimes.

La deuxième forme de traite est le travail forcé pour 33 % des victimes, surtout en Afrique subsaharienne et au Moyen-Orient. Aussi une centaine de cas de trafic d'organes a été signalé entre 2014-2017.

Les femmes composent  70 % des victimes et 23 % des victimes  sont des mineures. Près de 25 000 victimes ont été recensées en 2016, 10 000 de plus qu'en 2011. La recension est plus efficace ces dernières années et pourraient expliquer cette augmentation.

(Source: article de l'agence France-Presse à Vienne, selon Le Devoir  de ce matin.)

dimanche 6 janvier 2019

Mieux traiter l'ostéoporose: découvertes

La Presse Canadienne nous apprend que des travaux génétiques récents sur l'ostéoporose ont permis à des chercheurs de Montréal d'ouvrir une nouvelle voie pour de meilleurs médicaments et traitements pour cette maladie. Près d'une femme sur trois au Canada subira une fracture liée à cette maladie.

Pour le moment, peu de traitements ou des médicaments hors de prix ou présentant des effets secondaires désagréables sont disponibles. La diminution progressive de la solidité des os laisse souvent des risques élevés de fracture lors d'une chute ou autrement. 

Les nouveaux résultats de recherche sont importants car ils participeront à trouver des traitements et des médicaments plus intéressants et à déterminer les personnes qui risquent d'être touchées par cette fâcheuse maladie.

(Source: Le Devoir de ce Week-end)

vendredi 4 janvier 2019

Notre quartier

Sommes-nous tenter de demeurer dans le quartier de l'Égoïsme, sur la rue de Confort située juste à côté de la rue Tranquille ? Peut-être faudrait-il déménager sur la rue du Dévouement, où il y a d'autres maisons à vendre ? Mais cette rue est voisine de la rue du Pardon… et ce n'est pas facile d'y vivre! Il y a aussi tout près la rue du Don. Là, tous les terrains sont en vente et pas cher! Pour un tel déménagement on ne peut pas demande de compagnie de camion, parce que un tel déménagement ne peut s'effectuer que par Ciel Transport …

Source: Bernard St-Onge, Raille ou Déraille

jeudi 3 janvier 2019

Le travail invisible progresse dans le monde

Le travail invisible se compose surtout des travaux de ménagère, des tâches de proches aidantes, de la charge mentale des femmes autochtones militant pour leur peuple, des nouvelles immigrantes qui installent leur famille dans nos régions, de la charge mentale de l'éducation des enfants, du travail domestique mal protégé, toutes des tâches peu payées ou pas du tout payées, majoritairement effectuées par des femmes. Leur tâche est tellement essentielle qu'elle passe sous le radar.

Non comptabilisées, ces tâches n'en sont pas moins des stabilisateurs de la société. Elles sont en augmentation car les patrons désirent le profit à tout prix et le travail humain au plus bas coût possible. Une logique qui gouverne tout le système économique capitaliste et qui s'accentue avec la mondialisation du capital.

Et l'invisibilité du travail s'étend au-delà de l'espace domestique. Possiblement que les femmes sont réticentes à se définir comme ménagères  alors qu'elles occupent un emploi salarié. Cela freine même le militantisme, selon le dernier opus dirigé par mesdames Camille Robert et Louise Toupin, Travail invisible. Portrait d'une lutte féministe inachevée. 

À partir de statistiques gouvernementales, 91 % des femmes consacraient 3,7 heures par jour à des activités domestiques contre 2,5 heures par jour pour 79 % des hommes, en 2010. Pour la majorité des personnes de 65 ans et plus à domicile, soit 86 %, en 2015, on note que 70 % des soins personnels et des services donnés aux personnes âgées le sont généralement par des femmes.

Dans ce dossier des proches aidants, les auteures suggèrent l'établissement d'un dispositif d'évaluation des besoins des personnes aidées ainsi qu'un mécanisme de consentement à prendre soin d'un proche. De plus, il serait pertinent que les services publics de soutien à domicile soient augmentés, ainsi que des mesures financières adéquates facilitant ce lourd travail invisible.

(Source: article de Caroline Montpetit, dans Le Devoir  de ce matin)


mercredi 2 janvier 2019

Savons-nous protéger le patrimoine, cette richesse collective ?

Récemment, nous avons entendu parler de patrimoine culturel dans les médias. La démolition d'immeubles patrimoniaux nous démontre bien que nous sommes en retard dans notre prise de conscience populaire. Quelle vision entretenons-nous de notre passé ?

L'aménagement du territoire, notre espace commun, peut être habité à la hauteur de nos aspirations collectives. Uniformiser  nos milieux de vie n'est-il pas un signe de notre appauvrissement culturel ? L'individu l'emporterait-il sur le collectif ?

Chaque peuple cherche à valoriser les traces particulières de son évolution, les repères de son cheminement culturel.  Quand la surconsommation et la banalisation détrônent la place de la culture, notre collectivité se sent déracinée. Le patrimoine est pourtant une matérialisation de notre identité culturelle distincte. 

Les anciens immeubles, nos paysages laissent des traces de notre singularité.  Nos maisons traditionnelles sont  aussi uniques au monde. Nous lèverons-nous pour empêcher le développement contraire à nos intérêts ?

Espérons qu'en 2019, nous découvrirons le potentiel de notre patrimoine. Ainsi nous pourrons nous permettre de prendre conscience de notre histoire dans une perspective qui favorise l'humanisme au populisme, la culture à l'ignorance et le bois au vinyle, comme l'écrivait Charles-Breton-Demeule dans l'édition du 31 décembre du Devoir.