mercredi 23 juillet 2014

Pression pétrolière accrue au Québec

Comme la Ville de South Portland, dans le Maine, interdit le transport du pétrole des sables bitumineux albertains, les sociétés pétrolières comptent sur le Québec pour exporter vers l'Europe. Le Devoir, dans son édition d'aujourd'hui, sous la plume d'Alexandre Schields, nous apprend que le maire Jalbert a adopté un règlement dans une optique de protection de l'environnement pour bloquer définitivement le passage à cet or noir canadien. Ce conseil municipal refuse que le pipeline partant de Montréal n'achemine son flux à South Portland. Ils refusent l'inversion du flux du pipeline construit en 1941 qui transporte normalement du pétrole brut léger du Maine jusqu'au  Suncor montréalais.
 
Les promoteurs de cette exportation ont déjà dépensé 6,5 millions de $ pour préparer ce projet. Le cofondateur d'Équiterre, Steven Guilbeault, pense que c'était la manière la plus facile de sortir le pétrole albertain de l'Amérique du Nord. Ainsi South Portland brouille les plans.
 
Le gouvernement Couillard est favorable au projet TransCanada même avant d'avoir décidé la portée de l'évaluation environnementale à mener au Québec. Harper a approuvé l'inversion du flux dans l'oléoduc 9 B récemment. Le Québec demeure un point de passage névralgique pour le futur pipeline. En vertu des règles fédérales, c'est le gouvernement Harper qui décidera du projet Énergie Est qui transporterait 1,1 million de barils chaque jour vers le Québec, puis vers le Nouveau-Brunswick, dès 2018. Cet gigantesque projet a été présenté à l'Offce national de l'énergie (ONE)  par la société TransCanada (TC).
 
TC s'attend à construire des centaines de kilomètres de pipeline dans notre sol et traverser le fleuve Saint-Laurent aussi. Cacouna accueillerait un terminal maritime d'exportation au coeur de l'estuaire du fleuve. Comme l'ONE dépend des décisions du bureau de monsieur Harper, notre premier ministre du Canada tranchera.
 
En attendant, les gens du Bas-Saint-Laurent s'interrogent avec beaucoup d'autres populations du Québec sur les tentatives séductrices de l'industrie. La mobilisation citoyenne s'organise et parle. Le RVHQ (nouveau regroupement Vigilance hydrocarbures du Québec, anciennement RIGSVSL, regroupement interrégional gaz de schiste de la vallée du Saint-Laurent) informe la population. Leur site internet nous apprend ce qui se trame à travers le Québec, les informations foisonnent et pour quiconque veut être au courant des récentes discussions, il est approprié d'aller le visiter.
 
 

vendredi 18 juillet 2014

1,2 milliards $ en pertes d''HQ et pour l'éolien

Malgré que les pertes dues à tous les moyens de production d'électricité mis en service depuis 2008 s'élèvent a ce gigantesque montant annuellement, selon la Commission sur les enjeux énergétiques, les 130 lobbyistes inscrits au registre du Québec liés à la promotion du développement de l'industrie éolienne applaudissent sûrement le gouvernement et son ministre  de l'Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Arcand, qui s'est déclaré hier en faveur de l'éolien.
 
Pourtant le Québec achète l'énergie éolienne à des prix variant entre .085 et .13 $ le kilowattheure et le revend à la moitié de ce prix, très nettement sous le prix coûtant. Si nous augmentons la production de cette énergie, nous augmentons la perte d'Hydro-Québec. Comme nous sommes en surplus d'électricité pour au moins 12 à 15 ans, pourquoif poursuivre dans la voie de ce développement ?
 
Notre facture d'électricité pour chauffer nos maisons augmentera sans que les décideurs se questionnent sur leur décision de poursuivre dans le sens actuel. Pourtant la Commission sur les enjeux énérgétiques recommandait d'en étudier la pertinence. Évidemment que les joueurs de l'industrie tels que les turbiniers, les manufacturiers de pièces et les développeurs de projets jubilent.
 
Les libéraux ont décidé de former un groupe de travail composé des principaux acteurs de l'industrie pour les conseiller. Arcand explique qu'il faut soigneusement réfléchir à la meilleure façon d'assurer le développement, la compétitivité et la pérennité de cette industrie, selon l'article d'Alexandre Shields, dans le Devoir d'aujourd'hui.
 
La Commission avait  écrit qu'il ne fait aucun doute que le gouvernement du Québec doit immédiatement cesser les nouveaux appels d'offres pour la production d'électricité et qu'il doit annuler les contrats en cours de renouvellement ou alors les renégocier. Le coprésident de cette commision, Normand Mousseau, réitère qu'il n'y a pas présentement de modèle viable dans l'éolien, nous rapporte l'article du journaliste Schields.
 
C'est clair que l'opinion des spécialistes rencontrés lors de cette commission n'est pas entendue par le gouvernement libéral actuel. Les promoteurs du parc éolien Pierre-de-Saurel n'entendent pas, non plus, les recommandations de cette commission. On fonce encore tête baissée, au détriment  d'écouter le simple bon sens.
 
Développer l'éolien pour réduire la rentabilité d'Hydro-Québec et produire des surplus inutiles pour plaire à une industrie qui parle fort. Et peut-être, quand Hydro-Québec sera amoindrie, pouvoir la vendre aux amis qui attendent impatiemment sa privatisation ?

jeudi 17 juillet 2014

Rémunération moyenne réelle stable de 1975 à 2013

Alors que les patrons craignent que la survie de leur entreprise soit menacée lors des hausses du salaire minimum, l'agence fédérale Statistique Canada  nous informe qu'en dollars constants, ce salaire, souvent touché par les jeunes, se situait au même niveau qu'en 1975. Le pouvoir d'achat a été protégé, sans plus, pour ces salariés. Les jeunes employés âgés de 15 à 19 ans gagnent ce salaire minimum dans une proportion de 50 %, les jeunes entre 20 et 24 ans, le touche dans une proportion de 13 %.
 
En 2013, la proportion de la catégorie de salariés au salaire minimun était de 6,7 %, alors qu'ils formaient 5 % des emplois en 1997. Les employés n'ayant pas obtenu leur diplôme d'études secondaires  comptent  20 % d'entre eux  comme employés rémunérés au salaire minimum.
 
Même pour l'ensemble des travailleurs, leur rémunération moyenne est demeurée stable aussi. La syndicalisation a diminué, les emplois dans les services sont plus nombreux qu'auparavant, et cette situation peut expliquer cette stagnation dans les rémunérations, nous apprend Gérard Bérubé dans l'édition du Devoir d'aujourd'hui, le 17 juillet.
 
60 % des employés qui gagnent le salaire minimum travaillaient dans les secteurs du commerce de détail, de l'hébergement et de la restauration, en 2013.
 
Encourageons la persévérance scolaire, une voie d'accès pour éviter ce salaire minimum.
 
 
 
 
 
 
 
 

mardi 15 juillet 2014

Les aires protégées: objectif raté de 12 % d'ici 2015 ?

Selon Patrick Nadeau, directeur général de la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP), le développement minier nuit à la mise en place des mesures de protection auxquelles  le gouvernement provincial s'était engagé.
 
Dans son Rapport 2014 sur l'état des parcs du Canada, la SNAP a mesuré l'écart qui nous sépare de cet objectif. Actuellement 9,11 % de notre territoire est protégé. On devra rajouter  des superficies de plus 48 000  km d'ici décembre 2015. Cinq fois la grandeur du parc de la Mauricie chaque mois d'ici cette date butoir.
 
L'engagement international à respecter sera ensuite de protéger 17 % de ses terres d'ici 2020. Un autre cinq ans pour ajouter, entre 2015 et 2020,  plus de 74 fois la grandeur du même parc. Depuis l'an dernier, monsieur Nadeau ajoute qu'il n'y a pas eu de création de zones substantielles" selon l'article d'Alexandre Shields du Devoir de ce matin.
 
Inquiétude quand on sait que le premier ministre Couillard a promis de donner la priorité aux compagnies forestières.  Je ne sacrifierai pas une seule job dans la forêt pour les cariboux, a-t-il dit pendant sa récente campagne électorale .De plus la présence de titres miniers est un des principaux obstacles à la création de nouvelles aires protégées, explique monsieur Nadeau au journaliste.
 
Le porte-parole de la Coalition Québec meilleure mine, Ugo Lapointe, aussi cinéaste bien connu, explique que le gouvernement peut imposer une durée limitée aux titres miniers. Une entreprise minière peut aussi conserver ses titres d'exploitation pendant qu'on met en réserve provisoirement un territoire donné.
 
Les gestes concrets démontrant la volonté de passer aux actes semblent peu visibles et inquiètent les personnes qui s'intéressent à ce sujet. Conserver une biodiversité nécessite des engagements, des actions, une volonté politique. Nous attendons plus que des paroles et des signatures virtuelles, mais des actes.
 
(Le Devoir, édition du 15 juillet 2014)
 
S'informer, c'est s'engager.

lundi 14 juillet 2014

De l'Isle-aux-Grues à ici: même intérêt pour la vie

En allant faire une court séjour dans son archipel, nous avons découvert leur journal régional de la côte sud, L'Oie Blanche. Quel plaisir de découvrir une photographie d'un groupe de citoyens engagés dans la protection de leur territoire pour leur richesse naturelle. Échangeant lors de réunions virtuelles  depuis quelques temps avec madame Odette Lussier, une femme engagée dans sa communauté, j'aperçois son visage souriant dans ce journal. Le monde est petit, dit-on souvent. Une réalité si souvent vécue dans notre microcosme québécois.
 
Une croisière dans l'archipel nous a permis d'observer des oiseaux et un paysage nouveau. L'île acquise par monsieur Laurent Beaudoin de Bombardier ou telle autre, acquise au bas prix de 4 millions de $ par des entrepreneurs prospères nous apparaissent dans leur vaste espace naturel.  Il y reste encore quelques îles à vendre... dans cet archipel au coeur du Saint-Laurent, près de Montmagny.
 
Nos hôtes, Nicole Ferland et Gilles Tardif, aubergiste et restaurateur des maisons du grand héron de l'Isle-aux-Grues, savent mettre en valeur la beauté de leur coin de pays. Des produits locaux tels que l'esturgeon servi de diverses façons, les fameux fromages Riopelle ou de la  Mi-carême, rappelant leur fête costumée annuelle de la mi-mars ou leur cheddar vieilli de 3 ans   ou le cidre des vergers de Cap Saint-Ignace, leur choix d'aliments est consciemment effectué pour encourager l'économie régionale de proximité.  Apprêtés avec goût et présentés avec un réel souci d'esthétisme, servis avec le sourire invitant du personnel, les menus sains et gourmands sont concoctés avec une attention soignée pour leurs visiteurs.
 
Une auberge avec vue sur les marées et sur la rive sud du Saint-Laurent, deux yourtes et deux tipis, à proximité du restaurant,  pour les visiteurs qui souhaitent un hébergement original et moins conventionnel sont disponibles pour un repos empreint du silence ou du chant des oiseaux, selon l'heure de la journée.
 
Si près d'ici et si différent à la fois. Les marées et les dénivellations, la haute et la basse ville de l'île, qui changent notre regard, si habitué à la constance de notre plat pays robertois.  Quatre fermes importantes, l'agriculture pour les besoins de leur troupeau, une fromagerie reconnue pour leurs excellents produits aux croûtes parfumées d'un lait de vaches nourries au foin de mer, un musée exposant, entre autres,  des souvenirs du peintre Jean-Paul Riopelle qui avait choisi d'y vivre entre 1995 et son décès en 2002, sont de nombreux attraits invitant à la découverte.
 
Une population inférieure à 150 habitants, fière de son île,  laisse toute la place à l'émerveillement devant leur résistance aux hivers rigoureux sans transport facile quand l'hiver se pointe et leur nécessaire esprit de prévoyance. Les écoliers sont transportés chaque jour en avion pour étudier sur la rive sud, tant au primaire qu'au secondaire. Une caisse populaire, un bureau de poste, un dépanneur et un infirmier sont tout de même accessibles en tout temps aux insulaires.
 
Des conversations surgissent avec ces amoureux de la nature qui choisissent 'un genre de vie différent du monde consumériste urbain. Ils prennent du plaisir à regarder le temps s'écouler au rythme des marées ponctuant la venue des arrivées et des départs, des approvisionnements anticipés, des visites de curieux touristes en désir de rencontres et de riches découvertes d'insulaires québécois, si fraternellement proches aussi.
 
 

mercredi 9 juillet 2014

Trois jeunes entrepreneurs agricoles prometteurs d'ici

Dans le magazine internet d'information agricole et rurale de Pierre-de-Saurel, trois jeunes de notre région nous font honneur. De Saint-Robert, Luc Tellier répond aux besoins, depuis 7 ans, des amateurs d'une saine alimentation. Ses micro-pousses biologiques sont distribuées autant à Montréal qu'à Québec. Le marché ontarien s'intéresse à ses produits biologiques reconnus pour leur grande qualité, par les restaurateurs et d'autres clients. Il s'est associé à la Fromagerie Polyethnique robertoise comme distributeur. Tant qu'à se balader sur les autoroutes, pourquoi pas faire d'une pierre, deux coups? Les produits de deux entreprises robertoises se rendent ainsi en même temps aux clients désireux de produits sains. Le restaurant Fougasse sorelois profite de ses produits.
 
De Yamaska, Julien Pagé est éleveur de plus de 4 000 lapins nourris comme des végétariens. Le  lapin est un aliment qui gagne à être consommé plus souvent. Lors du festival de la gibelotte tenue ces jours-ci, il offre son chutney de lapin et ses rillettes. Lors de la prochaine fin de semaine, il y aura une soirée avec la thématique "lapin".
 
De Saint-Ours,Marie-Claude Héroux exploite l'entreprise Champigons Advitam. Elle offre des pleurotes blancs et roses renommés chez les restaurateurs de notre région depuis 7 ans.
 
Des jeunes de 31 à 38 qui promettent de se développer encore pour servir, au meilleur de leur capacité, la population désireure de produits de qualité supérieure.
 
Nous avons aussi notre part comme habitant de notre belle région de les encourager dans leur entreprise agricole florissante.
 
(Source: lemondeagricole.ca)

mardi 8 juillet 2014

De la désinformation sur les audiences du BAPE parc éolien Pierre-de-Saurel

Monsieur le maire Salvas, en présentant son rapport de la MRC mensuel habituel, nous a expliqué  qu'il y avait eu 15 mémoires soumis au BAPE sur le projet de parc éolien communautaire touchant les populations de Saint-Robert, Saint-Aimé et Yamaska, plus particulièrement. De plus, il raconte que 7 ou 8 mémoires étaient défavorables et que 5 ou 6 étaient favorables.
 
Je suggère fortement aux lecteurs de ce billet de se renseigner davantage avant de croire ce qu'on nous donne comme informations à ce sujet. Il y a eu 24 mémoires déposés et disponibles à la lecture de tous. Les mémoires favorables sont celui présenté par la MRC Pierre-de-Saurel, celui de la municipalité de Saint-Robert et celui du Technocentre en écologie industrielle. Tous les autres mémoires présentent des opinions défavorables ou sollicitent des améliorations importantes au projet entraînant des coûts additionnels au projet soumis jusqu'à maintenant.
 
Les mémoires déposés au BAPE ont été préparés  aussi par les personnes ou organismes suivants:
 
Pierre Couture,
Robert Dupont,
Yvon Bibeau,conseiller de la ville Sorel-Tracy
Gilles Jr. Lemieux, ex-conseiller de la même ville
municipalité de Yamaska
municipalité de Saint-Aimé
Yanick Caisse
Robert Dumont
Maurice Séguin
Michel Picher
Fernand Gignac
Fédération de l'UPA de la Montérégie
David Forcier
Henri Tousignant
Martine Champagne
Jan Heinrich
Jacques Lévesque
Claude Charron
Gilles Bellerose 
Rosaire Lemay
et moi-même
 
Ils sont tous faciles à retrouver sur le site http://www.bape.gouv.qc.ca/sections/mandats/eole
 
Monsieur le maire a aussi souligné hier soir que quelques citoyens avaient signé une pétition contre le projet. Il ajoute que ces signataires ont été mal renseignés et qu'ils auraient signé pour ne pas déplaire à la personne qui les a rencontrés. Certains signataires qu'il a rencontrés, suite aux audiences du Bape,  lui auraient même avoué qu'ils s'excusaient d'avoir signé en lui réitérant: Vous faites une belle job.!!!
 
Je souligne ici qu'environ 80 % des résidents du rang Saint-Thomas qui ont été rencontré ont signé cette pétition défavorable au projet qui fut remise au BAPE.

Monsieur le maire nous informe, encore hier soir, que 180 annonces avaient été faites dans les journaux pour informer la population. Je rappelle ici que lors des audiences publiques du BAPE du 21 mai dernier, il précisait plutôt le nombre de 117. Un léger écart de 35 %.
 
Peu d'élus ont été présents aux audiences du BAPE. Aucun conseiller de notre municipalité robertoise n'était présent, à aucune des cinq séances publiques du BAPE. L'intérêt de la res publica ne semble pas bien important en dehors des obligations formelles de leur charge d'élu (e).
 
Nous nous souviendrons. Le temps fourni pour se renseigner est rarement rémunéré pour le citoyen engagé. L'intérêt dans le bien commun est souvent la seule motivation à fournir autant d'efforts de prise de renseignements et de rédaction de mémoires.
 
La transcription des séances publiques préparatoires des 20 et 21 mai sont aussi disponibles sur ce site. En plus des mémoires présentés les 17 et 18 juin devant le commissaire Louis Dériger, on y trouve ceux remis sans présentation orale, tout y est disponible. Les demandes d'information de la commission sont aussi fournies ainsi que les réponses fournies. Une source de renseignements plus fiable provenant du BAPE devient plus informative que les inepties entendues hier.
 
 

lundi 7 juillet 2014

Même l'Allemagne veut interdire la fracturation

Un sujet épineux. La défiance est très forte à l'égard du "fracking" , non anglais de la fracturation hydraulique, écrivait Mathilde Richter dans le Devoir du 5-6 juillet 2014. Le gouvernement allemand songe à interdire l'exploitation du gaz de schiste au moins jusqu'à 2021, car la résistance est forte dans l'opinion publique.
 
La ministre de l'Environnement, Barbara Hendricks, a affirmé vendredi dernier: "Il n'y aura pas en Allemagne de fracturation hydraulique de gaz de schiste à des fins commerciales dans un avenir proche." La pollution causée par les substances chimiques qui seraient enfouies dans la nappe phréatique inquiète la population. Les fissures souterraines infiltrées de ces mélanges chimiques et l'eau pour extraire le gaz captif de la roche-mère posent de nombreuses questions aux environnementalistes.
 
Tout comme au Québec, d'autres nations veulent réduire les risques pour la santé de leur population. L'intérêt manifesté par les citoyens mobilisés dans le RIGSVSL (RVHQ) démontre que l'industrie gazière n'a pas toujours l'approbation des populations des territoires sur lesquels elle désire réaliser ses forages exploratoires et d'exploitation.
 
S'informer, c'est s'engager. 

A la recherche de la Beauté dans l'unité et l'harmonie

L'administrateur du musée des beaux-arts de Mont-Saint-Hilaire, monsieur Pierre Lambert, l'expert de l'exposition commémorative de la naissance d'Ozias Leduc présentée à Mont-Saint-Hilaire en cet été 2014 était le conférencier invité, hier, à l'église Saint-Romuald de Farnham.
 
Auteur du livre Ozias Leduc, Le peintre en quête de beauté, publié en 2013, et magnifiquement illustré de nombreuses photographies en couleur, Pierre Lambert connaît bien l'oeuvre autant que le peintre.  Il nous a présenté quelques oeuvres en nous faisant remarquer plusieurs détails de composition, de nuances, de choix de couleurs, de dessin, de symbolisme, etc.
 
Ozias a décoré plus d'une trentaine d'églises de ses peintures. Les plus renommées sont celles de Mont-Saint-Hilaire, de Shawinigan-Sud,  de la chapelle de l'archevêché de Sherbrooke, de la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours dans le Vieux-Montréal, de la cathédrale de Joliette, entre autres.
 
Le mont Saint-Hilaire l'a aussi inspiré tout au long de sa vie pour réaliser des natures mortes, des scènes de genre, des hommages à la lumière, à la neige et à la nature de son coin de pays qu'il aimait tant arpenter et savourer, lentement.
 
Pomiculteur comme son père dans le rang des Trente de Saint-Hilaire, aujourd'hui nommé chemin Ozias-Leduc, Ozias donnait parfois des conférences sur le symbolisme. Il écrivait: l'art résulte avant tout de la volonté de pénétrer l'ordre de la nature et d'accéder ainsi au Beau, au Bon, au Vrai et à la véritable beauté, c'est-à-dire à Dieu" peut-on lire dans l'ouvrage de Lambert.
 
Son élève et disciple Paul-Émile Borduas travaillait souvent à l'atelier Correlieu de Leduc. Jean-Paul Riopelle était tout autant impressionné par la lenteur du travail de Leduc.
 
Ozias s'intéressait aux minéraux, il trouvait aussi du temps pour écrire dans La Terre de Chez Nous. Il était un homme de réflexion, un honnête homme, écrit Lambert. Il aimait aussi la lecture et la musique. Il se levait et se couchait avec le soleil, sans électricité dans l'atelier, en symbiose avec la nature qu'il appréciait tant.
 
Il s'est aussi engagé dans sa communauté comme marguillier, conseiller municipal, commissaire scolaire. Il a été membre fondateur de la Société d'histoire régionale de Saint-Hyacinthe dont il dessina le blason en 1938, nous apprend aussi l'auteur.
 
Lors de cette conférence à Farnham, nous avons pu échanger quelques mots avec des dames bénévoles de cette communauté. L'une d'entre elles m'a parlé de ses souvenirs affectueux pour le vicaire de cette paroisse, l'abbé Jean Filion, durant 17 ans, et originaire de Saint-Robert, maintenant à la retraite due à une santé plus fragile à l'aube de ses 80 ans.
 
Profitions de l'été pour faire des découvertes artistiques à travers nos régions québécoises.
 
 

jeudi 3 juillet 2014

Sur les traces d'Ozias Leduc pour son 150e anniversaire

L'un des plus grands artistes peintres du Québec fête son 150e anniversaire de naissance cette année. Ses oeuvres remarquables ornent plusieurs églises de notre beau pays. Ainsi l'église Saint-Romuald de Farnham sera ouverte tous les dimanches de l'été de 14  à  16 h, du 6 juillet au 7 septembre inclusivement.
 
Une visite guidée, interactive, accompagnée d'un musicien différent chaque dimanche s'offre à nos ballades dominicales estivales. L'historien et auteur Pierre Lambert prononcera une conférence ce dimanche. Le dimanche suivant, le 13, Marie-Hélène Naud lancera son mémoire majoritairement consacré aux oeuvres de cette église de Farnham. Les livres vendus profiteront à la restauration des toiles. 
 
Plusieurs autres églises sont aussi ouvertes au regard des amateurs d'art qui souhaitent se faire plaisir et améliorer leur connaissance de l'oeuvre d'Ozias Leduc, ce montérégien reconnu . Un site nous permet de suivre les activités de ce 150e anniversaire: http:// oziasleduc.com
 
(Source: le service des communications diocésain de Saint-Hyacinthe)

De l'eau dans le gaz de schiste

Vous vous souvenez de la conférence tenue à Saint-Robert en octobre 2012 pour nous informer des risques encourus par l'industrie lourde qui utilise la fracturation hydraulique pour extraire le gaz de schiste de la roche-mère de notre sous-sol de la vallée du Saint-Laurent. Monsieur Jacques Tétreault avait présenté des photographies éloquentes de ce qui se passait en Pennsylvanie.
 
Dans l'édition du Courrier international du 26 juin au 2 juillet 2014, dans une traduction d'un texte du Los Angeles Times, on nous explique qu'à l'heure où l'Europe veut réduire sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie, la France ne semble pas prête à revenir sur l'interdiction de la fracturation hydraulique.
 
Même si Paris abriterait un énorme trésor de réserves de gaz de schiste, le gouvernement actuel français ne veut rien modifier  et maintient l'interdiction. L'entreprise Total (dont plusieurs de nos politiciens fédéraux possèderaient une part de l'actionnariat) affirme qu'elle possède le savoir-faire nécessaire pour faire les travaux de fracture hydraulique nécessaire pour extraire ce trésor de gaz naturel. Les responsables du secteur de l'énergie ne comprennent pas ce refus d'exploiter une éventuelle source d'énergie.
 
Le gouvernement français a refusé même l'exploration d'éventuels gisements par l'interdiction du forage. Avec la Bulgarie, la France est le seul des 28 pays européens à interdire cette fracturation hydraulique souvent considérée comme menaçante pour la proctection des eaux souterraines et de surface. Certains autres pays européens ont adopté le principe de précaution.
 
L'Angleterre a annoncé qu'il était à fond pour le gaz de schiste. Alors le secteur de l'énergie français investit des millions de dollars dans des pays comme le Royaume-Uni.
 
Chez les écologistes, on nous rappelle que près de 80 % de l'opinion publique est plus opposée au gaz de schiste qu'au nucléaire fournissant la majeure partie (75 %) de l'énergie électrique française. Le porte-parole de France nature environnement, Benoît Hartmann assure que "les inconvénients sont mille fois pires que les avantages". Cette fédération française des associations de protection de la nature explique qu'ici les gens vous le diront: notre terre, c'est notre richesse. "
 
Qui ne se souvient pas de l'image célèbre montrant un homme en Pennsylvanie qui met le feu à l'eau qui coule de son robinet ? Ce documentaire américain Gasland, sorti en 2010, explique que la fracturation hydraulique est responsable de l'importance pollution des nappes phréatiques aux Etats-Unis.
 
La Pologne, seul pays européen abritant de plus grandes réserves que la France en gaz de schiste, est un exemple révélateur. Les estimations gigantesques de départ ont dû être sérieusement révisées à la baisse relativement à l'exploitation des gisements attendus.
 
Monsieur Hartmann reste convaincu que la beauté naturelle de la France, la santé de ses concitoyens et l'avenir de la planète seraient en danger si les géants de l'énergie avaient les coudées franches pour extraire le gaz de schiste, qui demeure malgré ses avantages un combustible fossile contribuant au réchauffement climatique.
 
Ici le Regroupement interrégional des gaz de schiste de la Vallée du Saint-Laurent (RIGSVSL) a continué sa mobilisation suite à la campagne de signatures: Non au gaz de schiste, vous n'entrerez pas chez-nous et la demande de moratoire aux autorités gouvernementales. Plus de 60 000 signatures recueillies plus tard, aucun moratoire n'a été décrété encore.
 
Depuis l'automne, d'autres groupes de mobilisation citoyenne, certains pour la protection contre la marée noire dans le Saint-Laurent, ou encore contre le forage près des résidences en Gaspésie, ou encore contre les oléoducs traversant les terres et les cours d'eau de leur territoire se sont faits entendre haut et fort.
 
Ainsi le RIGSVSL: vient de modifier son nom pour englober plus de situations problématiques qui touchent tout le territoire québécois. Regroupement vigilance hydrocarbures Québec (RVHQ) est désormais sa nouvelle dénomination. Jacques Tétreault en est le porte-parole depuis l'automne dernier. Plusieurs scientifiques et juristes indépendants appuient ce regroupement dévoué à la protection de notre eau et de notre richesse naturelle collective.
 
J'en suis la trésorière bénévole depuis l'automne dernier. Je soutiens qu'il faut protéger l'avenir de notre territoire et la santé des populatioins présentes et futures par des actions et des décisions éclairées selon les connaissances d'aujourd'hui.
 
Des recherches et du développement scientifique sont encore en étude pour trouver des sources d'énergie plus convenables pour le maintien de notre patrimoine. J'encourage, lecteurs et lectrices, à maintenir la vigilance pour contenir les émissions de gaz à effet de serre et leur accroissement débridé.
 
Vous souhaitez demeurer informés à ce sujet, rejoignez le site bien documenté du RIGSVSL ou du RVHQ (le nouveau nom qui sera en ligne prochainement) et vous pourrez suivre les développements des actions de plusieurs personnes engagées bénévolement pour la croissance  et la protection du bien commun.

mardi 1 juillet 2014

Message de fermeté: New York et Saint-Robert dans un même combat

Hier, la Cour d'appel de l'état de New York, la plus haute juridiction de l'état, a jugé que les villes de Dryden et Middlefield peuvent utiliser les règlements de zonage municipaux pour interdire l'industrie lourde à l'intérieur de leur territoire, y compris les opérations pétrolières et gazières.
 
Les habitants pourront maintenant protéger leur droit à l'autodétermination. Les gens choisiront la manière dont leur communauté pourra se développer.  Un groupe déterminé de fonctionnaires et de citoyens a lutté ensemble pour défendre leur mode de vie et leur environnement. Depuis trois ans, l'industrie pétrolière et gazière tentait d'implanter le processus de fracturation et les populations ont répondu: Non.
 
Ainsi plus de 170 municipalités de New York reçoivent un soutien juridique dans l'adoption  de règlements pour protéger les résidents. C'était un droit fondamental des municipalités de règlementer l'utilisation des terres locales depuis leur déclaration d'indépendance. Et la cour vient le confirmer.
 
Depuis 2009, les habitants de Dryden subissaient des pressions pour louer leurs terres pour l'exploitation du gaz par des représentants de sociétés pétrolières et gazières. Ils se sont mieux renseigner sur cette technique de la fracturation qui permet d'extraire le gaz. Leur conseil municipal a modifié, à l'unanimité, son règlement de zonage en 2011. Six semaines plus tard, la société exploratrice milliardaire a poursuivi la ville.
 
Depuis hier, ce jugement de leur Cour d'appel donne maintenant le choix aux municipalités de cet état de décider par eux-mêmes de la manière qu'elles entrevoient leur développement en cohérence avec la volonté de ses citoyens.
 
Saint-Robert a aussi adopté à l'unanimité, le 2 avril 2013, sur proposition du conseiller Gilles Latour et appuyé par le conseiller Joël Pelletier, un règlement, dit de Saint-Bonaventure, pour protéger les eaux de notre municipalité. Ce règlement détermine les distances séparatrices pour protéger les puits artésiens et de surface et régit l'usage et le transport sur les chemins municipaux de produits susceptibles de compromettre la qualité de l'eau, l'environnement ou la santé et le bien-être général des résidents de la municipalité de Saint-Robert.
 
Toutefois notre conseil municipal a refusé de participer au fonds de défense d'un tel règlement, adopté par plus de 60 municipalités québécoises et contesté actuellement par les sociétés gazières et pétrolières opérant dans la péninsule gaspésienne, notamment.
 
 

Les produits à base de DEET, cet insectifuge populaire

Nous décidons d'aller se promener dans la forêt ou dans un boisé rafraîchissant pour permettre à la famille de se détendre et de découvrir la nature dans toutes ses merveilles de flore et de faune. Nous craignons la maladie de Lyme qui se transmet par la piqûre d'une "tique  à chevreuil "infectée.
 
En 2013, 70 personnes ont contracté cette maladie au Québec. Pour mieux nous protéger, nous appliquons ou nous vaporisons sur nos vêtements ou sur notre peau un produit très efficace à base de DEET. Il y a d'autres moyens de se protéger de façon plus sécuritaire.
 
Des moyens simples s'offrent au marcheur: porter des vêtements  de couleur claire, un chapeau, des manches longues et insérer le bas des pantalons dans nos chaussettes, portées dans des chaussures fermées
 
Mais, certaines huiles essentielles se comparent avantageusement aux produits chimiques. L'huile essentielle d'eucalyptus citronné ou l'huile essentielle de citronnelle mêlée aux huiles de cèdre ou d'amande douce ou de lavande peuvent faire une aussi bonne protection. Il suffit d'en faire l'application plus souvent. J'ai expérimenté une telle composition d'huiles essentielles et c'est efficace.
 
Des applications plus fréquentes ne sont qu'un léger inconvénient pour nous permettre de diminuer l'utilisation de cette neurotoxine qui peut avoir des effets à long terme selon la U.S. National Resources Defense Council.

Certains pesticides et les abeilles en péril

Le 25 juin, le Groupe de travail sur les pesticides systémiques a publié les résultats d'une analyse complète de 800 publications sur les néonics révisées par des pairs.  On y apprend qu'un risque élevé de contamination des sols, de la végétation, des eaux souterraines et de surface, des habitats aquatiques et marins peuvent nuire à la santé des abeilles, des papillons, des vers de terre et des oiseaux.
 
Ce groupe international de scientifiques indépendants conclut qu'il existe suffisamment de preuves évidentes des préjudices pour mettre en route des mesures réglementaires. Certains néonics peuvent perturber le système hormonal, affecter le cerveau humain et le système nerveux.
 
L'Europe a imposé un moratoire l'an dernier sur l'usage de trois néonics sur des cultures où butinent les abeilles. Toutefois, l'usage de ces pesticides demeure très répandu au Canada. L'Agence de règlementation de la lutte antiparasitaire  de Santé Canada indique que les néonics utilisés sur les semences de maïs ont contribué aux mortalités d'abeilles observées au Québec et en Ontario.
 
Il faut nous rappeler que ces pollinisatrices sont importantes pour 70 % de nos cultures et pour 35 % de notre production alimentaire. Les pesticides néonicotinoïdes ("néonics") qui servent à traiter les semences de maïs sont directement reliés au péril des abeilles.
 
De plus, une étude québécoise démontre qu'un tel traitement de semences n'augmente pas le rendement de nos cultures agricoles.
 
Se sensibiliser à l'utilisation, à large échelle, de tels produits comportant de tels risques demeure une préoccupation pour tout consommateur avisé.

(Source: Équiterre)