lundi 29 novembre 2021

Une surconsommation dont on n'a pas besoin

 

La frénésie du « Black Friday »!

 

C'est la fin novembre. Pendant que nous nous préparons pour l'hiver, nous sommes inondés par un déluge d'annonces qui nous invitent à faire des emplettes pour le « vendredi fou » (Black Friday). Le vendredi fou, c'est le lendemain de la « Thanksgiving » américaine, fêtée le dernier jeudi du mois de novembre. Mais, au Canada, l'Action de grâces, c'est le deuxième lundi d'octobre. C'est donc une tradition américaine qui a été importée ici! Pourquoi? Pour stimuler une frénésie d'achats autour d'une fête d'un autre pays?

 

Et, de façon plus pointue, pourquoi les commerces créent-ils artificiellement un « événement » pour nous inciter à acheter toutes sortes de « cossins ». De plus, la pub pour les ventes de Noël va occuper tous les écrans durant les prochaines semaines. Enfin, il y aura une autre vente folle; celle du « Boxing Day » du 26 décembre! N'oublions pas qu'un jour, toutes ces « bebelles » d'une utilité parfois douteuse encombreront les dépotoirs!

 

À l'évidence, certaines compagnies ont un intérêt à créer une frénésie autour de leurs produits. Nous avons vu que des acheteurs ont fait du camping pendant 24 heures devant la porte d'une compagnie de téléphones intelligents; ces acheteurs trépignaient d'impatience pour avoir la « gloriole » d'être les premiers à mettre la main sur le modèle dernier cri.

 

Même message dans le domaine automobile. Selon la Pub, si tu as seulement une voiture modèle 2020, tu n'es pas « cool »! Grouille-toi, achète un modèle 2022! Et puis, si tu es un homme, un vrai, tu as absolument besoin du dernier modèle d'un mastodonte mi-auto, mi-camion comme un F-150, un RAM ou un Silverado. Ce genre de véhicule est utile pour un agriculteur ou un entrepreneur en construction, mais pour Monsieur et Madame Tout-le-Monde? Pire, ces poids lourds ne sont pas soumis aux mêmes normes environnementales![1] Ce que je comprends, c'est que le marketing des constructeurs automobiles fait appel à un sens macho toxique.[2]

 

Face à ces appâts des grandes chaînes commerciales, on doit prendre une grande respiration! On se calme! N'oublions jamais qu'un bon vendeur ne vend pas son produit; il vous incite à l'acheter. L'art du bon vendeur réside dans cette nuance.  Tout le tra-la-la autour du vendredi fou et du Boxing Day tourne autour de la création d'une frénésie d'achat chez les consommateurs. Comme dans le titre du livre de l'économiste Pierre-Yves McSween, chaque consommateur doit se poser la question-clé : « En as-tu vraiment besoin? ».[3] Si tu n'en as pas besoin, une aubaine, même avec un rabais de 85 %, c’est toujours trop cher!

 

Pendant ce temps, en Colombie-Britannique, tout le système de transport de ces biens de consommation est anéanti par des inondations monstres qui ont démoli routes et chemins de fer.[4] On commence à vraiment subir le potentiel destructeur des changements climatiques avec ces vagues de chaleur, ces incendies monstres, ces inondations et ces sècheresses.

 

Déjà, en 1972, Dennis Meadows et le Club de Rome remettaient en question la notion que l'on peut avoir une croissance économique infinie sur une planète finie. Par exemple en 1970, le jour du dépassement de la terre (Earth overshoot day) se situait au 30 décembre. Cela voulait dire que le 31 décembre était  une journée vécue « à crédit ». La planète était incapable de produire assez de ressources pour cette 365ième journée de l'année; en conséquence, il fallait hypothéquer l'avenir pour vivre cette dernière journée de l'année 1970. Un demi-siècle plus tard, ce jour du dépassement de la terre se situe au 29 juillet 2021. Et la courbe de la surconsommation s'accélère![5]

 

Les 7,8 milliards d'humains doivent réduire leur rythme de consommation! Comme le préconise l'Agence internationale de l'énergie, il ne faut plus bâtir d'infrastructures d'énergies fossiles qui inciteront à consommer davantage.[6] Sinon « les huissiers » de la planète frapperont à nos portes sous la forme de désastres naturels comme les trombes d'eau qui se sont abattues sur la Colombie-Britannique.

 

Pendant que les Britanno-Colombiens tentent de se sortir de l'impasse, que font les autorités politiques et économiques? Elles exigent que la GRC procède à l'expulsion manu militari des Wet'suwet'en qui s'opposent à la construction du gazoduc Coastal GasLink sur leurs terres![7] Les grands de ce monde n'ont pas réussi à les expulser durant le blocus ferroviaire de l'hiver 2020; ils profitent des inondations pour finir la « job de bras ».[8] Le système économique, axé sur le lobby des énergies fossiles, exige d'écarter de leur chemin ceux qui les empêchent d'avoir les outils pour vendre plus de gaz, un des carburants qui accélèreront les changements climatiques![9]

 

Merde! Quelle vie pour nos petits enfants, alors!

 

Gérard Montpetit

le 26 novembre 2021

 

1] https://www.nationalobserver.com/2018/03/21/opinion/suvs-and-trucks-nullify-car-efficiency-gains

 

2] https://www.nationalobserver.com/2021/11/25/opinion/ads-gas-guzzlers-running-over-climate-goals?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=nov25&utm_source=National+Observer&utm_campaign=cbd7531d97-EMAIL_CAMPAIGN_2021_11_25_02_55&utm_medium=email&utm_term=0_cacd0f141f-cbd7531d97-276800149

 

3] En as-tu vraiment besoin? Par Pierre-Yves McSween, 2018, édition Guy Saint-Jean, 375 pages

 

4] https://www.nationalobserver.com/2021/11/19/news/after-bc-flooding-billion-dollar-questions-canada?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=nov23&utm_source=National+Observer&utm_campaign=c82d1fb2db-EMAIL_CAMPAIGN_2021_11_23_02_44&utm_medium=email&utm_term=0_cacd0f141f-c82d1fb2db-277064766

 

5] https://www.overshootday.org/newsroom/past-earth-overshoot-days/

 

6] https://www.nationalobserver.com/2021/05/18/news/%20stop-coal-oil-gas-investments-international-energy-agency

 

7] https://plus.lapresse.ca/screens/20c4b878-d522-4141-9ed5-6a3294a6a24b__7C___0.html?utm_content=email&utm_source=lpp&utm_medium=referral&utm_campaign=internal+share

 

8]  https://www.nationalobserver.com/2021/11/19/news/heavily-armed-mounties-dismantle-wetsuweten-blockade?utm_source=National+Observer&utm_campaign=d5c06f5a91-EMAIL_CAMPAIGN_2021_11_22_02_32&utm_medium=email&utm_term=0_cacd0f141f-d5c06f5a91-276800149

 

mercredi 24 novembre 2021

La haute vitesse pour tous à Saint-Robert d'ici le 30 septembre, dit le ministre Bélanger, hier à Lévis

D'ici le 30 septembre 2022, tous les foyers québécois seront branchés. Dans 312 jours! Le député Gilles Bélanger, adjoint parlementaire du premier ministre l'a annoncé hier lors du lancement de Éclair III, le troisième volet de son programme visant à étendre l'accès à Internet haute vitesse aux milliers de foyers non encore couverts.

Doté d'un budget de 150 millions de dollars, ce volet compléterait l'Opération haute vitesse du gouvernement Legault. Entre 15 000 et 30 000 foyers seront couverts par ce dernier volet. Fini le sentiment d'être des citoyens et des entreprises de deuxième classe. Jacques Demers, le président de la Fédération québécoise des municipalités, est satisfait de cette concrétisation. "C'était notre principale revendication des dernières années".  Le programme Éclair permet d'octroyer des contrats en quelques jours plutôt que quelques mois.

Ottawa a consacré 500 millions. Québec a investi 1,3 milliard afin d'accélérer le branchement à Internet à haute vitesse. Les deux premiers volets ont été lancés en mars et en juillet et s'ajoutaient à l'initiative Régions branchées. Régions branchées et le volet Éclair I visent 148 000 foyers et représentent plus de 825 millions provenant d'Ottawa et de Québec.

Le volet Éclair II, lancé le 21 juillet dernier, vise 182 000 foyers supplémentaires, un investissement de 95 millions de dollars. L'opération complétée prévoit aussi une mise aux normes des plus vieilles infrastructures de fibre optique. Pour déployer la technologie, le gouvernement Legault privilégie la fibre optique.

Saint-Robert attend toujours. L'entente contractuelle pour réaliser le branchement nécessite que la fabrique de la paroisse de Saint-Robert reçoive un projet d'entente pour céder les servitudes qu'elle possède sur les terrains municipaux convoités par la société par actions Sogetel inc. La notaire choisie par la municipalité et Sogetel inc. n'a pas encore remis ce projet d'entente à la fabrique de la paroisse. Suite à cette entente contractuelle attendue, transmise et acceptée par l'évêché de Saint-Hyacinthe, une représentant de la fabrique, déjà désignée, se rendra signer avec la municipalité le contrat final de cession des servitudes chez la notaire.

(Source: article de Pierre Saint-Arnaud de la Presse canadienne paru dans le Devoir d'aujourd'hui)




dimanche 21 novembre 2021

La raison et la croyance, le savoir et la foi: voir ce film " Une révision" au cinema régional

Étienne enseigne la philosophie au cégep fictif Lafontaine à Montréal. Nacira n'accepte pas la note qu'Étienne lui donne pour sa dissertation. L'échec vient  du fait que la consigne interdisait de recourir à des textes religieux. Pourtant Nacira a cité le Coran: elle avait écrit que la vie présente est une jouissance trompeuse. Elle n'avait pas écrit ce que le prof veut entendre. Pour Étienne, ce n'était pas un élément argumentatif: "nos émotions nous induisent en erreur". Tout doit s'expliquer avec la science. "On est juste de la matière". "Imiter les autres sans réfléchir, c'est être insignifiant". Nacira lui répond: "Des fois je vois Dieu partout, même quand je te regarde".

Le scénario a été écrit par Louis Godbout et Normand Corbeil, anciens professeurs de philosophie eux-mêmes. "On peut être philosophe à moitié et croyant à moitié", estime Louis Godbout, mais les deux rôles principaux sont aussi très proches l'un de l'autre, ils ne font rien à moitié, ni l'un ni l'autre. Étienne est un philosophe spinoziste radical qui croit au travail de la raison et au salut par la raison. Nacira a une foi exigeante, sans être ardente; elle ne veut pas faire semblant de croire. "Ma foi, vous ne la prenez pas au sérieux". Mais  "au-dessus des principes, il y a la joie" (Spinoza), lui rappelle Étienne. Elle se questionne, elle doute, elle cherche un adversaire et un confident, néanmoins aussi à sa hauteur, ajoute le scénariste Godbout. Nacira préfère la confrontation. "J'ai le droit d'avoir des croyances". "La vérité, c'est important, lui aussi, il cherche". "Je voulais le convaincre". Et son père répondra à sa fille Nacira: "On veut que ce soit vrai pour les autres aussi, parce que tu voulais te convaincre toi-même". "Le courage c'est important. Je suis fier de toi, vraiment". La contestation est aussi un appel à l'aide, c'est aussi l'importance de la liberté de conscience.

Deux visions opposées, rigides, néanmoins un dialogue réussit à s'installer, avec tendresse et affection. Patrice Robitaille, le professeur et Nour Belkhiria, l'étudiante, sont des interprètes très crédibles. Ils nous offrent l'illustration du clientélisme qui s'approche de la corruption dans le monde de l'éducation: la réussite garantie à tout prix, un rôle de bienveillance devant les étudiants. L'établissement instrumentalise un discours de la bien-pensance, politiquement correct, une politique de la facilité, la peur d'avoir tort. Même le vieux professeur d'Étienne  (Pierre Curzi) lui dira de se rappeler du devoir moral chez Kant. "Nos motifs sont pas aussi purs qu'on le pense". Étienne profite-t-il de son pouvoir pour vendre son athéisme aux étudiants?", pense la direction. "Il n'a pas à former à la philosophie mais à former par la philosophie". 

"La facilité, c'est ce qui rassemble au fond tous les antagonistes d'Étienne et de Nacira: il y a une différence entre croire, avoir des principes, et croire que l'on croit" selon Louis Godbout. "Il y a une différence entre y croire vraiment et adopter un discours de surface".

"J'ai l'impression que dans l'enseignement, il y a une peur... Les établissements se libèrent de leur imputabilité, et cette frilosité-là donne lieu à des situations qui peuvent être absurdes", note Patrice Robitaille. "C'est tellement une main tendue, un échange. À la fin, les deux personnages ont évolué", ajoute-t-il sous la plume de François Lévesque dans Le Devoir  du 26 octobre.

"Tout ce qui est beau est difficile autant que rare", entend-on à la fin du film. Ainsi en va-t-il de la musique du film composée par Philippe Brault et la musique préférée de la mère décédée depuis cinq ans entendue dans la maison de Nacira, celle de Léonard Cohen.

Un film que j'ai tellement aimé que je le recommande à tous. Un film d'actualité sur la liberté d'expression et la liberté académique, la liberté de pensée.


samedi 20 novembre 2021

L'éco-anxiété monte

Ce phénomène devient de plus en plus un nouvel enjeu pour les professionnels de la santé mentale. L'éco-anxiété est un terme générique qui "regroupe un large éventail d'émotions telles que l'inquiétude, la peur, l'anxiété, la tristesse, la souffrance, l'indignation, la colère, la confusion, la désorientation" selon la Dr Robin Cooper, psychiatre et professeure à l'université de Californie à San Francisco. En septembre, les feux de forêt font rage en Californie, l'ouragan Ida menace le Sud et les inondations touchent New York.  "C'est l'effet des chocs que nous recevons de toutes parts et qui nous submergent".

Un programme en 10 points du Good Grief Network pour lutter contre l'anxiété climatique devient "transformateur" pour l'avocate spécialisée dans les droits humains en matière d'environnement, Sarah Jornsay-Silvergerg. Orientée par un ami, en 2018, vers ce programme, elle l'a immédiatement adopté.

Un Américain sur quatre est "très inquiet" face au dérèglement climatique selon une étude de l'université Yale menée en mars dernier. Sur un an (août 2020-août 2021), une augmentation de 565 % des requêtes sur Google à propos de l'éco-anxiété a été expliquée par Simon Rogers du Google News Lab, reflet d'"une sorte de peur existentielle".

"Le simple fait de rejoindre un groupe et d'avoir un espace sûr pour parler de ses expériences et partager des solutions peut faire beaucoup de bien. On se sent bien moins seul", selon Leslie Davenport, psychothérapeute et conseillère en éco-psychologie dans la région de la baie de San Francisco et à Tacoma, dans l'État de Washington.

(Source: le Courrier international no 1617 du 28 octobre au 3 novembre)

jeudi 18 novembre 2021

Interdiction d'installer un appareil au mazout ou de le remplacer

Dans les nouvelles constructions, au Québec, il sera interdit d'installer un appareil de chauffage au mazout dès le 31 décembre 2021. À compter du 31 décembre 2023, dans les bâtiments existants, seront interdits l'installation d'un appareil au mazout et le remplacement par un appareil de chauffage fonctionnant au moyen d'un combustible fossile.

Les propriétaires qui devront faire la conversion vers une énergie renouvelable pourraient obtenir une aide financière. Actuellement, selon le gouvernement, près de 200 000 ménages québécois possèdent encore un appareil de chauffage au mazout.

Ces informations suivent un règlement édicté par le gouvernement québécois.

(Source: la Presse canadienne, lue dans Le Devoir de ce matin.)

mardi 16 novembre 2021

Piste à rouleaux (pumptrack) à Saint-Robert

Hier soir, lors de l'assemblée régulière de novembre du conseil municipal, Cédric Godin, un jeune, accompagné de ses parents, a présenté une demande pour un projet de pumptrack à Saint-Robert. Une surface de jeux pour les cyclistes, les skate boards, les trottinettes, les BMX, asphaltée avec des bosses, des creux incurvés, des courbes. Plusieurs villes au Québec et ailleurs ont déjà offert ce genre d'activités aux jeunes et aux moins jeunes. À partir de 4 ans, selon des sites web municipaux visionnés.

Waterloo, Bromont, Saint-Jean-sur-Richelieu, Rimouski, l'île-Perrot, Cowansville sont des villes qui ont ajouté cette infrastructure de récréation et de tourisme et ont obtenu de francs succès. Monsieur le maire a répondu que le conseil examinera ce projet l'été prochain. Il faudrait d'abord trouver un terrain, a-t-il dit, voir combien d'utilisateurs potentiels seraient intéressés par cette activité sportive. Cette activité se pratique toujours avec un casque de sécurité. Elle permet les sauts vertigineux ou tout simplement de se déplacer sans pédaler, en pompant avec son corps.

Après avoir prix une photographie avec monsieur le maire, Cédric et ses parents ont quitté la séance publique pour retourner à leur domicile.


vendredi 12 novembre 2021

Dire une chose et faire son contraire

 "Sans un vrai plan d'action, les paroles ne sont que du vent". Alors que le Canada s'est joint à 24 autres pays pour mettre fin au financement international de l'industrie fossile d'ici la fin 2022, cet accord permet de continuer ce type de financement "dans de rares circonstances". Pourquoi une telle porte laissée ouverte ?

Le Canada a aussi rejoint le Global Methane Pledge pour réduire les émissions mondiales de méthane de 30 % d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 2020. Un engagement équivalent avait été pris en 2016. Un report de cinq ans sans aucune mesure politique supplémentaire.

Trudeau a aussi rejoint une alliance constituée de plus de 100 États abritant 85 % des forêts mondiales pour enrayer la déforestation d'ici 2030. On reprend ici les promesses signées par 38 pays en 2014 dans la Déclaration de New York sur les forêts. Déjà on discutait d'une réduction de moitié de la déforestation d'ici 2020 et de la volonté d'y mettre fin d'ici 2030. Une nouvelle décennie de déforestation devenue disponible.

Considérant que le Canada n'a respecté aucun de ses engagements climatiques depuis 1990, il est grand temps que le gouvernement définisse rapidement une feuille de route exhaustive, robuste et crédible. Les gouvernants canadiens ont le devoir de faire beaucoup mieux, et rapidement.

Les pétrolières, premières émettrices de GES au pays, comptent augmenter leur production du tiers d'ici 2030, alors que M. Trudeau nous annonce une baisse des GES  de 40 % à 45 % d'ici là.

Steven Guilbeault, maintenant ministre de l'Environnement, soulignait en 2007 que le problème en est un d'utilisation. 25 % de la population mondiale siphonne 75 % desdites ressources.

David Suzuki avertissait déjà au début du siècle que nous foncions droit dans le mur. Qu'attendons-nous, à Saint-Robert, pour agir pour le mieux-être écologique ? Alors qu'il y avait possibilité, en juillet 2021, en séance du conseil municipal,  de conserver un espace pour l'environnement naturel lors du lotissement de moins de 300 mètres carrés de terrains le long de la route 132 à Saint-Robert, qu'ont décidé les gouvernants de Saint-Robert ? Ah, ce n'était qu'un espace de 96 mètres carrés, ce n'était pas assez important, on fera dérogation et le parc n'existera tout simplement pas. Simple, n'est-ce pas de complaire aux promoteurs de notre développement domicilaire.

(Source: articles de Gaïa Febvre dans l'édition d'hier du Devoir et de Josée Blanchette dans l'édition de ce matin)


lundi 8 novembre 2021

"L'inconfort de l'indifférence"

Quand près de 60 % d'une population demeure tranquillement chez soi, au coin du feu, à savourer son confort individuel, en ces jours de scrutin municipal, il y a de quoi être inconfortable. Saint-Robert votait à 68 % récemment, et hier, moins de 41 % ont fait entendre validement leur voix. Une grande indifférence. Une passivité crasse.

Trop peu d'informations sur les décisions prises au conseil municipal, un journal municipal redondant, trop de désinformation, cynisme, conformisme absolu, conservatisme,  "peu importe mon vote, cela ne fera pas de différence", ainsi "le monument politique de Saint-Robert", selon Louise Grégoire-Racicot des 2 Rives régionales, a été réélu pour un dixième mandat. Moins de 29 % des personnes ayant droit de vote l'ont choisi, pourtant. Mais victoire tout de même et "l'autocratie" continuera.

Lors du porte à porte que j'ai réalisé ces derniers jours, souvent à vélo, 100 kilomètres de plus au compteur, des contribuables m'ont partagé leurs doléances. Trop peu de transition énergétique, trop peu de verdissement, tout à l'asphalte, aux clôtures et  à la musique folklorique, trop de conflits d'intérêts apparents, trop de favoritisme, trop de patronage, si peu pour les adolescents, si peu pour l'entretien des parcs et des trottoirs, si peu d'organismes communautaires, si peu de sentiment d'appartenance, si peu de souci du patrimoine bâti et culturel, si peu de respect des règlements, mais si difficile de déboulonner un  tel "monument politique".

Alors, comme me disait le directeur général en 2006, bientôt la MRC couvrira l'administration de tout le territoire. Et ce serait semblable à la manière actuelle où les conseillers ne s'expriment plus aux séances du conseil, où le maire ne rencontre plus les citoyens sous prétexte de la pandémie, où l'autorité du maire devient l'absolue considération.

Cependant, je remercie toutes les personnes qui ont bravé l'indifférence et qui sont venues faire entendre leur voix. La démocratie est amochée, mais tout n'est pas encore désespérant.

Quand pourrons-nous sortir collectivement de notre indifférence pour le mieux-être de notre communauté future ? Quand chacun aura-t-il le sentiment de pouvoir apporter une différence au sein de l'organisation de son environnement ?

"L'inconfort de l'indifférence" est une expression de Michel Désautels à Tout un matin ce matin à Ici Radio, notre radio publique.


samedi 6 novembre 2021

Votons le 7 novembre 2017

 

C’est demain, le 7 novembre, que tout le Québec retourne aux urnes pour cette fois élire leur prochain maire ou mairesse, conseillers et conseillères pour les 4 prochaines années.

Ne manquez pas l’opportunité d’aller voter aux élections municipales - c’est un moment décisif pour notre qualité de vie, notre santé, celles de l’environnement et l’avenir de nos enfants.

Le saviez-vous? En 2017, moins d’une personne sur deux a voté lors des élections municipales et que dans certaines municipalités, des candidats et candidates ont gagné par moins de 10 votes d’écart?

Pourtant, 82 % de la population exige des actions urgentes contre les changements climatiques et veut protéger l'environnement. Imaginez si tout ce monde allait voter pour des élu(e)s municipaux qui ont l'environnement à cœur! 


Parce qu'en fait, nos villes et villages ont un grand pouvoir décisionnel sur
- le verdissement,
- la mobilité durable,
- la qualité et quantité d’eau potable,
- la protection des terres agricoles et boisés,
- l’aménagement du territoire,
- l'accès à la nature,
- la gestion des matières résiduelles,
- la préparation de nos quartiers face aux événements climatiques extrêmes,
- et bien plus encore!

Cette année, changeons la donne! Mobilisons-nous massivement pour le bien-être et la santé de nos communautés et de l’environnement.

Votons pour des personnes qui comprennent les enjeux environnementaux et qui prendront les bonnes décisions et agirons concrètement et rapidement contre les changements climatiques. Parce que nous n’avons plus de temps à perdre!

Merci de nous aider à faire de ces élections municipales, celles de l’environnement!


Avec espoir,

Marie-Eve Leclerc
Chargée de la mobilisation, Équiterre


À Saint-Robert, le bureau de vote est dans la salle communautaire, à côté de l'église, ouvert entre 9h30 et 20 hres. Soyons nombreux à faire entendre la voix de la démocratie citoyenne  municipale.


vendredi 5 novembre 2021

"À grands pouvoirs correspondent grandes responsabilités"

Nous avons tous et toutes le pouvoir de choisir et de décider, d'une manière façon libre et éclairée. La liberté individuelle suppose deux choses: d'une part, la capacité de juger par soi-même et, d'autre part, le fardeau de la responsabilité.

La liberté de choix représente un pouvoir immense qui s'accompagne d'une responsabilité tout aussi immense, car si l'on se trompe, si l'on juge mal, on en paye les conséquences. C'est sur ces principes élémentaires que repose tout notre système de justice.

Lorsqu'on use de notre liberté, on a donc intérêt à en faire un usage prudent, éclairé et raisonnable car nous devons assumer les conséquences.  Toutefois, pour juger, il faut s'appuyer sur des informations de qualité et sur la vérité.

Les mensonges constituent des fléaux car ils nourrissent très mal le jugement. Il y a des adultes mieux outillés et d'autres moins pour user de la raison.  Grandir dans un contexte défavorable au développement de l'autonomie et de l'esprit critique est un handicap à juger. Peu d'éducation, peu d'instruction, grande fratrie, peu de ressources intellectuelles ou matérielles, tout cela nuit à l'exercice d'un bon jugement et à la croissance de la justice sociale au sein d'une communauté.

Juger et blâmer sans connaître les faits dénotent une mauvaise utilisation de sa raison et pousse parfois certaines personnes à agir bêtement.

Améliorer avec vous, améliorer pour vous.

(Source: article de Marie-France Lanoue, dans l'édition d'hier du Devoir.)

mercredi 3 novembre 2021

L'errance des sources d'information du maire sortant

Les robertois ont reçu un nouveau communiqué du maire sortant, errant encore une fois. Pourquoi parle-t-il de moi au lieu de parler de ses réalisations, de son bilan ? En fait, il est faux de prétendre que j'aurais proposé de faire administrer notre cimetière par la Fabrique de Sorel-Tracy.  Quand la fabrique de la paroisse de Saint-Robert demande annuellement à ses paroissiens d'agir comme administrateur de l'assemblée de la fabrique en se faisant élire à ce poste, monsieur Salvas n'a pas présenté sa candidature et personne ne nous a soumis sa proposition d'en être un membre. Sachant que la responsabilité d'administrer les biens d'une fabrique exige un bénévolat absolu, peu de personnes soumettent leur candidature.

Responsable bénévole de la comptabilité depuis 2013, élue en décembre 2017 comme marguillère et élue présidente de l'assemblée de la fabrique en février 2018, je suis heureuse de collaborer à la préservation de notre église, lieu de culte actuel pour les paroissiens de Saint-Aimé, Massueville et Saint-Robert. J'avais aussi assumé ces responsabilités à la fabrique de la paroisse Immaculée-Conception de Saint-Hubert auparavant. J'ai longtemps collaborer au chant et à la musique des célébrations liturgiques, pendant de nombreuses années, et ce, toujours gratuitement. Tant à Saint-Hubert qu'à Saint-Robert.

De plus, l'administration du cimetière paroissial est faite bénévolement chez nous, à même les ressources humaines et matérielles de notre fabrique paroissiale robertoise. Seul monseigneur Christian Rodembourg, l'évêque de Saint-Hyacinthe, peut autoriser de céder le cimetière à une autre organisation,  elle-même toujours reconnue  par l'évêché lui-même.

 En plus, le maire sortant présente le transport collectif desservant notre population comme un projet. Pourtant, depuis l'été 2013, le transport collectif est disponible pour toute notre communauté et n'est plus réservé aux personnes autorisées selon leur état de santé. J'ai utilisé ce service dès sa première journée de service au sein de notre municipalité. Un service courtois, attentionné et de grande utilité pour toutes les personnes qui désirent assainir notre environnement en n'utilisant pas leur voiture solo.

Cependant, le milieu de vie offert actuellement à Saint-Robert n'offre que trop peu pour les jeunes du niveau secondaire. Il faut agir, c'est pourquoi je promets de verser l'augmentation salariale de plus de 30 % obtenue par le maire sortant, le 1er janvier 2019, au profit d'activités et d'équipements qui plairont aux adolescents, après les avoir consultés. 

D'autre part, le camp de jour d'été offert aux plus jeunes est nettement déficitaire. Il faut aussi aviser que ce sont tous les contribuables robertois qui permettent la tenue du camp de jour estival.

Aussi, les permis pour une nouvelle garderie sont émis par le gouvernement du Québec et ce service n'est pas une responsabilité municipale. Évidemment, tous les robertois sont heureux qu'un nouveau service privé ou public soit implanté au service des besoins des jeunes parents d'ici. Mais ce n'est pas un service proprement municipal. Les services de garde sont subventionnés  par le gouvernement provincial ou assurés par la rétribution parentale. 

Tous les citoyens de Saint-Robert souhaitent le meilleur bien-être au sein de notre communauté. Mais il faut aller plus loin que les bonnes intentions, il faut passer à l'action.

Vous pouvez lire mon programme électoral avec quelques détails sur le site soreltracymagazine, dans la section élections. 

Améliorer avec  vous, améliorer pour vous.

Jusqu'à 80 fois plus réchauffant

La 26e Conférence climatique de l'ONU, à Glasgow, rassemble quelque 120 dirigeants de tous les continents et des milliers de délégués et d'observateurs jusqu'au 12 novembre. Pour une centaine d'entre eux, représentant plus de 40 % des émissions mondiales de méthane, ils se sont engagés à réduire les émissions de ce puissant gaz à effet de serre d'au moins 30 % d'ici 2030, par rapport au niveau de 2020.

Ce gaz est responsable d' "environ 30 %" du réchauffement de la planète depuis la révolution industrielle, selon la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Aussi les signataires engagés dans cette démarche représentent 70 % du PIB mondial, selon Joe Biden.

L'effet de réchauffement du méthane est jusqu'à 80 fois plus grand que le réchauffement par le dioxyde de carbone. C'est le deuxième gaz à effet de serre lié à l'activité humaine. Il est issu principalement de l'élevage, des combustibles fossiles et ses fuites irrémédiables, et des déchets. 

L'engagement pris en Écosse cette semaine équivaut à éliminer les émissions de "tout le secteur des transports" dans le monde, selon Fatih Birol, patron de l'Agence internationale de l'énergie.

De plus, mardi, une centaine de pays abritant 85 % des forêts du monde, ont promis d'enrayer la déforestation d'ici 2030. Un financement public et privé de 23,8 milliards de dollars canadiens leur sera bénéfique sur plusieurs années.

Les forêts sont, avec les océans, les poumons de la planète. Ils absorbent une part importante des milliards de tonnes de gaz à effet de serre libérés dans l'atmosphère annuellement par nos activités humaines. "Il faut protéger notre environnement naturel" soulignait le premier ministre britannique, Boris Johnson, en présentant cet engagement.

Actuellement, les forêts reculent au rythme de 27 terrains de soccer chaque minute. Et le rythne  de déforestation s'accélère d'année en année.  Mais les engagements des dirigeants seront-ils respectés par les actions adéquates mises en place pour y arriver ?

Même le Québec veut réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 37,5 % par rapport à 1990 d'ici 2030. Mais déjà il a raté la cible de réduction de 20 % fixée pour 2020, atteignant plutôt 6 %. Un gros rattrapage à entamer...

Et nous, à Saint-Robert, on loue, pour quelques mois,  un camion à grande consommation d'essence, au coût mensuel de 1 200 $, pour l'exercice des fonctions du travailleur qui apporte de l'aide à monsieur Mario Villeneuve.

(Source: les articles de Patrice Bergeron, Amélie Bottollier, Martine Pauwels en Écosse, dans les éditions des 2 et 3 novembre du Devoir.)

mardi 2 novembre 2021

"Tout le monde debout"

Je me souviens du début d'une séance régulière du conseil municipal, il y a quelques années, et de la phrase du maire sortant qui demandait que toute les personnes présentes soient debout pour se recueillir avant le début de la séance mensuelle. J'avais mon ordinateur personnel sur mes genoux et je ne m'étais pas levée avant son commandement et je suis restée assise même après son commandement.

Certains parlent d'arrogance, mais en sa qualité de père autoproclamé de notre municipalité, le maire sortant estime savoir mieux que quiconque ce qui est bon pour elle. Comme chacun sait une famille n'est pas une démocratie, mais une dictature bienveillante.

Monsieur le maire sortant, tout comme monsieur Legault, a perdu l'habitude d'être contredit. Il a pris l'habitude de gouverner pratiquement sans opposition. Le moindre questionnement, qu'il vienne d'un citoyen ou d'une citoyenne, est interprété comme un manque de solidarité envers la municipalité en péril.

"On n'est pas un pleurnichard simplement parce qu'on demande à un gouvernement de faire preuve d'efficacité et de bon sens".

(Source: chronique de Michel David d'aujourd'hui dans Le Devoir.)

lundi 1 novembre 2021

Saint-Robert, mieux que Montréal

Alors que 12 % des électeurs montréalais sont allés voter par anticipation, les robertois les dépassent. Hier 18 % des électeurs robertois sont venus voter par anticipation pour choisir leur prochain conseil municipal. Ils ont choisi librement de venir faire leur choix et faire entendre leur voix pour déterminer s'ils préfèrent que le maire sortant poursuive sur le chemin qu'il emprunte depuis 32 ans comme magistrat ou s'ils préfèrent un changement vers la transparence et l'intégrité.

L'exemplarité, la probité, la transparence et l'innovation vers un meilleur avenir ou la continuité avec le manque de rigueur intellectuelle et de transparence. Beaucoup de têtes blanches expérimentées mais aussi beaucoup de jeunes ménages sont venus voter hier, en couple, en famille ou en solitaire.

Il y avait une table disponible pour les candidats et les candidates. J'étais la seule présente. Alors a-t-on craint de rencontrer les regards des électeurs, les yeux dans les yeux ? J'ai beaucoup apprécié voir l'intérêt des robertois et des robertoises pour la démocratie municipale. Un réconfort en ces temps où les médias exposent un manque d'implication pour les gouvernements de proximité.

Je félicite tous les électeurs qui ont bravé la pluie et le vent pour venir faire entendre leur volonté de contribuer aux demains de Saint-Robert. La démocratie est vivante à Saint-Robert. Bravo!