vendredi 26 décembre 2014

Une trêve historique: centenaire

Un événement unique dans l'histoire de la guerre. En cette nuit-là de Noël  1914, des soldats ont fraternisé malgré l'horreur. Les guerriers d'un camp sont sortis de leur tranchée et ont chanté Sainte Nuit.  Leurs adversaires ont applaudi puis sont allés leur faire une accolade. C'était une parenthèse d'humanité et de fraternité à souligner. Puis ils ont joué au soccer, échangé bière et cigarettes, en oubliant les tranchées pendant quelques heures. Comme quoi le meilleur peut triompher en cette nuit de tendresse et de partage.
 
Le film français Joyeux Noël, de Christian Carion, nous raconte avec éloquence cet épisode de la guerre. Produit en 2005, il est toujours d'intérêt pour revoir ces soldats défiant les ordres de leurs chefs pour fraterniser avec l'adversaire. Un beau message d'espoir pour croire encore en l'avenir de l'humanité.
 
La semaine dernière, des soldats britanniques et allemands ont décidé de rejouer le match de soccer historique de cette trêve. Ils ont célébré ainsi le centenaire de la Grande Guerre. Il est bon de se souvenir que l'amour triomphe de la haine, parfois. La richesse du coeur invite, à certaines occasions, les petits, les sans-voix, les pauvres, les isolés, ceux qui n'ont rien, à saisir l'invitation de ceux qui essaient de faire le bien autour d'eux et prennent les moyens d'aider les autres.
 
La joie de Noël est magique.  Encore aujourd'hui.
 
(Source: Le Devoir)

samedi 20 décembre 2014

L'économie verte par les déchets organiques

Le nouveau Centre de valorisation des matières organiques (CVMO) à Saint-Hyacinthe a été inauguré le 25 novembre dernier. Le Comité des citoyens et citoyennes pour la protection de l'environnement maskoutain (CCCPEM)  lève un chapeau de fierté pour cette nouvelle entreprise dans la voie du XXIe siècle.
 
Alors qu'il y a à peine 20 ans, le conseil municipal refusait de municipaliser la gestion des déchets, un long chemin a été parcouru. Depuis 2007, une collecte à trois voies a permis de détourner 60 % des matières organiques des décharges.
 
Maintenant avec la biométhanisation, la facture pour gérer les déchets diminue et du gaz naturel est produit. Depuis septembre, deux entreprises de récupération transportent des résidus solides organiques provenant des épiceries, entre autres, vers le CVMO. Depuis décembre, les matières organiques des 23 municipalités de la Régie intermunicipale d'Acton et des Maskoutains sont acheminées aussi vers le CVMO.
 
Des broyeurs-séparateurs retirent les emballages et impuretés des matières traitées et une purée en résulte. Puis la biométhanisation opère. Le méthane, soit le gaz naturel, devient le résultat de cette décomposition de matière organique. La ville prévoit ainsi alimenter une cinquantaine de ses véhicules avec son propre gaz naturel et même chauffer ses installations de la station d'épuration de la rue Girouard. Elle prévoit même signer une entente pour vendre ses surplus au réseau de distribution de Gaz Métro.
 
Ce biogaz est aussi efficace que le gaz d'origine sous-terraine sans entraîner les effets négatifs que les forages ou la fracturation hydraulique causent à l'environnement. Ainsi on pourra envisager que les gros producteurs de carburant fossile produisant des millions de tonnes de gaz à effet de serre dommageable à notre climat  pourront voir surgir des petites entreprises qui prennent le pas vers la révolution industrielle du nouveau siècle, un peu plus sensible aux demandes répétées des citoyens  pour une écologie plus verte.
 
Il est prévu aussi que cette technique permettra   de générer 100 000 tonnes de digestat qui, après maturation de 30 jours au CVMO, fournira près de 30 000 tonnes d'un terreau commercialisable. Des développements se poursuivent.
 
Jeremy Rifkin  a déjà prédit que la troisième révolution industrielle sera construite à partir des énerges vertes produites à petites échelles. Saint-Hyacinthe nous fournit un exemple à suivre. Un nouveau départ dont on souligne la pertinence.
 
(Source: Le Courrier de Saint-Hyacinthe, lettre de Gérard Montpetit et article de Benoit Lapierre, éditions du 27 novembre et 4 décembre 2014)

La semaine verte: changements

Auparavant correspondante en Asie, l'animatrice actuelle Catherine Mercier  à l'émission La semaine verte à la télévision publique partira en janvier prochain pour un congé de maternité. La terre de chez nous, dans l'édition du 17 décembre, nous annonce que la journaliste France Beaudoin relèvera le défi de poursuivre l'animation de  cette émission reliée au secteur agro-alimentaire jusqu'en septembre 2015.
 
Cette émission est suivie par environ 600 000 téléspectateurs, selon le coordonnateur Stéphane Gravel que le journaliste Yvon Laprade a interrogé.
 
Nous connaissons tous le fait que d'importantes réductions de journalistes s'abattent sur les émissions présentement. L'article nous apprend aussi que l'émission quotidienne Bien dans son assiette à la radio publique vient de perdre trois journalistes d'excellente qualité suite aux compressions du gouvernement Harper. Les effectifs sont réduits et pourtant l'animatrice Sophie-Andrée Blondin continue de fournir une émission très écoutée et de grande qualité avec si peu que les trois journalistes actuels qui restent au poste.
 
On continue à renseigner les auditeurs sur le monde agro-alimentaire, les nouveautés, les débats, les enjeux importants de ce secteur d'activité. On continue à nous parler des gens qui s'intéressent à ce secteur, y travaillent  et s'appliquent surtout à fournir les aliments pour combler les attentes des gens d'ici en produits d'ici. Les fromages, les viandes, les fruits et légumes, les nouveaux produits du terroir à faire connaître, on s'intéresse à de nombreux sujets qu'on gagne à savoir mieux reconnaître dans notre économie actuelle.
 
 

jeudi 18 décembre 2014

Couillard et Arcand: gaz de schiste vu différemment

Alors que le premier ministre disait mardi soir à Radio-Canada dans une entrevue avec Céline Galipeau qu' "il n'y a pas grand intérêt à développer cette ressource, uniquement sur le plan économique et financier. De toute façon, l'acceptabilité sociale n'est pas là". Il était d'accord avec les risques importants soulignés dans le rapport du BAPE et l'absence de consensus social autour de l'exploitation du gaz de schiste au Québec.
 
Les risques pour l'environnement  en particulier sur la qualité des eaux de surface et des eaux souterraines, sur les aires protégées et les milieux humides, la fragmentation des milieux forestiers"  sont relevés dans le rapport publié lundi dernier.
.
Aussi  le BAPE explique que l'exploitation ne serait pas rentable pour l'industrie pour les 25 prochaines années. Mais le ministre des Ressources naturelles a ajouté hier que cet avis du premier ministre n'était que pour l'instant et "on ne sait jamais ce qui peut arriver."
 
Évidemment les gens d'affaires ont répondu rapidement au rapport du BAPE et ont rédigé un communiqué pour que Québec ne ferme pas le dossier complètement malgré le rapport défavorable du BAPE. Un représentant de l'industrie québécoise estime que l'industrie gazière a investi plus de 250 millions dans l'exploration jusqu'à maintenant.
 
L'économie ne serait pas la force du BAPE et les cosignataires du communiqué demande de faire évaluer en profondeur le potentiel économique par d'autres spécialistes. On se souvient que plus de 125  mémoires ont été déposés et analysés par le BAPE.
 
Le rapport souligne aussi que seulement deux des six entreprises qui ont été actives dans l'exploration gazière de 2006 à 2010 avaient un siège social au Québec. Les autres gazières intéressées ont leur siège social à Calgary ou à l'extérieur du Canada. Les profits qui demeureraient au Québec seraient faibles car il est estimé que 25 % des entreprises travaillant dans cette filière seraient de propriété québécoise.  
 
Mais les lobbyistes travaillent avec beaucoup d'énergie, il faut en demeurer conscients.
 
(Source: Le Devoir)

Le maire Serge Péloquin erre

Le maire de Sorel-Tracy et administrateur de la société qui organise la construction du parc éolien Pierre-de-Saurel, monsieur Serge Péloquin, commentait, dans l'édition Les 2 Rives  du 16 décembre, que le BAPE n'avait pas à analyser la portée financière du projet éolien. Pourtant, il n'a qu'à relire le mandat que le BAPE avait reçu et la mission qui est décrite au début du rapport pour se rendre compte qu'il fait erreur.
 
Le BAPE "a pour mission d'éclairer la prise de décision gouvernemetale dans une perspective de développement durable, lequel englobe les aspects écologique, social et économique". Ainsi les pages 35 à 42 du rapport du BAPE exposent les informations sur la rentabilité économique du projet. Ces pages ne sont pas inutiles pour comprendre la globalité des risques de ce projet éolien. Il ne faut pas confondre l'aspect écologique avec l'aspect environnemental. Ce dernier englobe plus que l'analyse écologique de la faune, flore, etc., il inclut aussi l'aspect social et économique. Rappelons-le pour les lecteurs du journal qui n'a pas relevé cet aspect dans son article. L'aspect social, de son côté, est celui qui discute de l'acceptabilité sociale et du référendum souhaitable qui aurait été pertinent avant de s'engager dans un tel projet communautaire.  Le rapport en discute aussi longuement.
 
Serait-on étonné si nos taxes augmentaient à cause de ce projet éolien controversé ? Le rapport nous rappelle que cette possibilité existe. Les municipalités pourraient recevoir une facture au lieu de recevoir des revenus. À la page 38 du rapport, on peut lire: "Cependant, lors de l'audience publique, le promoteur a indiqué qu'' "il y aurait une facturation qui pourrait être faite aux municipalités si jamais il n'y avait pas d'argent une année donnée et que le fonds de prévoyance était à zéro" (M. Denis Boisvert, DT2, p.95). Quelle surprise ! Nous sommes pourtant déjà bien avertis par le promoteur lui-même, si on lit attentivement.
 
Le projet vient d'être réévalué et son coût vient de monter de 1,9 million de dollars pour atteindre 68,9 M $. Alors, par conséquence, sa rentabilité vient de baisser d'autant car le vent ne souffle pas davantage quand les coûts augmentent... le vent se fout bien des dépenses encourues...
 
Le contribuable doit maintenir sa vigilance et recevoir les informations les plus transparentes possibles. Chaque contribuable pourrait  en subir des impacts sur les impôts fonciers futurs qu'on lui réclamera.
 
 

mardi 16 décembre 2014

TVA Rivière-du-Loup: un journaliste blâmé

Le reporter Stéphane Tremblay a été blâmé par le Conseil de presse du Québec (CPQ). Une plainte a été déposée par les parents d'un enfant suicidé en novembre 2013. Le reporter et son caméraman "avaient insisté pour obtenir une entrevue avec eux alors qu'ils étaient en état de choc, moins d'une heure après le suicide de leur fils". Ils auraient "forcé le domicile ...pour arracher des confidences à la caméra".
 
La plainte a été retenue pour "manque de respect et le journaliste blâmé pour abus de pouvoir". La compassion et  la sensibilité à la souffrance lors d'un drame humain formait l'essentiel de la plainte.
 
D'autres plaintes ont toutefois été rejetées. Ainsi la plainte contre Benoit Dutrisac qui avait dit, dans une émission du 2 mai dernier, des 400 personnes mortes dans un tremblement de terre en Afghanistan: "Souhaitons que ce ne soit que des talibans".  Le jury reconnaît que ces propos sont fondés sur "un motif discriminatoire" sans y voir un encouragement à la haine". Comme le Canada a été en guerre dans ce pays, le jury ajoute qu'il serait étonnant que ces paroles changent l'opinion des Québécois à l'endroit des talibans.
 
Le CPQ rend publiques ces décisions. On peut les lire sur le site conseildepresse.qc.ca. Aussi  les journalistes sont tenus de respecter leur obligation d'équilibrer les points de vue dans le débat social, sinon ils sont susceptibles d'être jugés lorsqu'il y a plainte auprès du CPQ.
 
(Source: Le Devoir, du 16 décembre)
 
 
 

Vulgariser la science ou promouvoir l'entrepreneuriat

Alors que les décideurs gouvernementaux ont changé d'idée dimanche et annulé leur annonce de la semaine précédente de couper les vivres au fonctionnement des organismes de culture scientifique, plusieurs jeunes pourront ainsi continuer d'être stimulés par la science dès leur jeune âge. Au lieu de suivre leur première idée de prendre ce million de dollars d'aide à la vulgarisation de la science  afin de "mieux l'utiliser et se tourner vers le développement de la culture d'innovation en entreprise" et "favoriser l'embauche de jeunes diplômés", ils ont finalement décidé de "préserver la mission de ces organisations qui travaillent dans le domaine de la culture scientifique et qui apportent une contribution importante au développement économique".
 
La formation d'un citoyen informé et participant à la société nécessite pourtant un minimum de culture scientifique. Mais il est reconnu qu'il est plus facile de gouverner les personnes incultes et soumises.  Les dictatures et les pays totalitaires savent bien cela.
 
Être rigoureux dans nos décisions et dans nos réflexions exige de comprendre qu'il faut des faits pour avancer des conclusions. Sans cela, les perceptions et les opinions prennent une place immodérée. La vulgarisation et les communicateurs scientifiques  permettent de sortir des superstitions et croyances en des mythes ou autres rumeurs urbaines. Parce qu'on a vu telle chose à la télévision ou sur internet ne suffit pas pour prétendre quelque chose. Une indépendance de pensée bien formée  est nécessaire pour décider et être libre d'influences parfois tordues.
 
Les faits, on les connaît mieux si on prend le temps de s'informer et si on porte un intérêt envers la rigueur intellectuelle . Sinon on peut dire n'importe quoi et nos pensées seront non fondées et difficles à défendre. On pourrait penser: puisque que telle action servira mon intérêt, je prétends que cette même action servira la communauté entière, sans tenter de savoir la valeur que les autres octroie à cette  même action.
 
La rigueur scientifique devrait être plus répandue afin d'éviter que l'intérêt privé se confonde avec l'intérêt collectif. L'intérêt personnel ou l'intérêt communautaire, lequel serait favorisé ? Cette pensée devrait  précéder toute décision qui a un impact sur la collectivité.
 
Augmenter le désir de vouloir mieux connaître les faits au lieu des impressions non fondées demeure une conséquence  d'une culture scientifique développée. Les parents peuvent participer à ce développement  chez leur jeune, tout comme les enseignants. De nombreux outils sont disponibles. Il s'agit d'en avoir le désir et la volonté. Une société mieux informée des faits réels pourra collaborer avantageusement à son développement selon ses valeurs propres par une analyse plus rigoureuse des divers angles et nuances disponibles.

(Source: Le Devoir , lundi 15 décembre)

Victoire pour les comités de citoyens

Notre région s'était mobilisée dès 2009 contre le développement de l'industrie des gaz de schiste dans les basses-terres du Saint-Laurent. Le BAPE a publié son rapport hier et constate que le Québec serait exposé à de sérieux risques pour la santé des citoyens, l'environnement et même l'économie. Les bénéfices ne sont pas démontrés et l'acceptabilité sociale est trop faible.
 
Dominic Champagne, cinéaste et metteur en scène réputé, publie ce matin une lettre dans Le Devoir  où il se réjouit de cette victoire collective due au travail colossal et bénévole de plusieurs comités de citoyens durant quatre intenses années. Il souligne la victoire de la conscience collective, de la société civile, de l'éveil démocratique et de l'exigence écologique du BAPE.
 
Il répète qu'il est important de croire en notre droit de refuser ce qui va à l'encontre de l'intérêt public. La population devra continuer d'exiger un plan crédible de transition vers des modèles énergétiques qui enrichiront la collectivité et la qualité de la vie.
 
"L'ampleur des impacts potentiels associés aux activités de l'industrie du gaz de schiste dans un milieu aussi peuplé et aussi sensible que les basses-terres du Saint-Laurent " pose un problème majeur. Les impacts suivants sont relevés: "détérioration de la qualité de l'air, augmentation du bruit, de la circulation routière et de la pollution lumineuse, diminution de la valeur des propriétés situées à proximité des plateformes de forage, impacts sur les paysages, risques d'accidents technologiques, impacts sociaux et impacts sur la santé.
 
Rappelons-nous que lors de la soirée d'information d'octobre 2012 tenue au centre communautaire, plusieurs citoyens robertois avaient saisi les dangers de cette industrie suite à la conférence de Jacques Tétreault, actuel porte-parole du Regroupement Vigilance Hydrocarbures Québec. Ils avaient signé un formulaire de refus de recevoir cette industrie dans nos terres  par l'entremise de la campagne Vous n'entrerez pas chez nous.
 
Nos décideurs locaux, à part un conseiller municipal engagé au début de la formation du comité local et ayant démissionné quelques mois plus tard, n'ont pas compris l'ampleur des impacts décrits dans ce rapport d'hier ou ont craint de s'engager ou étaient mal informés ou étaient influencés par d'autres orientations.
 
Le rapport souligne le  manque de transparence des gazières et la perte de confiance envers les autorités gouvernementales. Les libéraux ont accordé la quasi-totalité des permis d'exploration entre 2006 et 2010 dans la vallée du Saint-Laurent. Avant d'évaluer les conséquences environnementales, 31 puits ont été forés dont 20 fuient encore, laissant échapper du méthane, un gaz à effet de serre très puissant. Les puits abandonnés entraînent, en plus, des coûts de "passif environnemental".  Sommes-nous prêts de l'assumer ?
 
Actuellement, l'industrie du gaz de schiste serait non rentable pour le Québec. Le BAPE analyse que les "prix du gaz naturel actuels et projetés, les redevances et les autres avantages financiers  perçus par le Québec seraient insuffisants pour compenser les coûts et les externalités pour la société et l'environnement ou pour assurer la rentabilité de l'industrie".
 
Dominic Champagne remercie tout ceux et celles qui ont poussé à la roue, avec angoisse et détermination. Ce rapport nous montre qu'une population qui s'engage et revendique le bien commun peut parfois être entendue. Réjouissons-nous de ce petit pas pour améliorer la démocratie participative.
 
(Source: Le Devoir d'aujourd'hui sous les plumes d'Alexandre Shields et de Dominic Champagne)

lundi 15 décembre 2014

Immoral, même si légal

L'an dernier, une étude de l'Institut Fraser mettait Bombardier au second rang, après Pratt ET Whitney Canada, parmi les 25 entreprises ayant été le plus soutenues par les largesses financières fédérales avec plus d'un milliard de dollars entre 1961 et 2012.
 
Nous apprenons que Bombardier a choisi de transférer des centaines de millions de dollars au Luxembourg pour épargner des paiements d'impôt au Québec et au Canada. En passant par ce petit pays européen de 500 000 habitants, avec des mécanismes complexes de déplacements de fonds et un accord conclu avec ce pays, Bombardier prive les gouvernements d'ici des impôts dus sur des revenus de 500 millions.  Des firmes d'experts-comptables sont complices de cette optimisation fiscale légale mais immorale, selon l'éditorial du Devoir de ce matin.
 
L'éditorialiste Jean-Robert Sansfaçon relève que c'est un mal de ce siècle. Des centaines de multinationales cherchent à éviter l'impôt et utilisent de telles adresses, case postale pratique pour protéger la compétitivité des géants.
 
N'est-il pas malsain que certains petits pays privent les gouvernements voisins de revenus légitimes ? Les gouvernements savent, sont complices de ces manoeuvres et continuent d'aider ces quémandeurs de fonds publics tout en acceptant d'être privés de revenus fiscaux toujours déclarés insuffisants.
 
L'Europe et les États-Unis ont récemment décidé de lutter contre l'évasion fiscale. Il serait nécessaire que tous les gouvernements luttent ensemble, incluant le Canada, pour que ce soit efficace. Les contribuables sont de mieux en mieux informés et n'apprécient pas que les riches mendiants empochent les générosités de l'État et que les inégalités s'accroissent au pays. L'OCDE a conclu en décembre que "jamais en 30 ans le fossé entre riches et pauvres n'a été aussi prononcé dans la plupart des pays" membres   de cette Organisation de coopération et de développement économiques.
 
Les bienfaits de la croissance ne se redistribuent pas automatiquement vers les couches les plus modestes de notre société. Ce rapport souligne le fait que redistribuer n'est pas un frein à la croissance. L'OCDE ajoute que " les politiques qui contribuent à en enrayer le développement ou à inverser la tendance feront les sociétés les plus riches, en plus de les rendre moins injustes. " De plus "les pouvoirs publics doivent se préoccuper plus généralement du sort des 40 % les plus défavorisés"  et non pas seulement des pauvres ou des 10 % des gens au bas de l'échelle, car la croissance le commande.
 
Les dépenses sociales ont diminué au Canada depuis 2009, nous apprend l'OCDE. Tout comme en Allemagne, en Islande, en Irlande et au Royaume-Uni, des baisses importantes de redistribution de la richesse apparaissent  ici. Ceci démontre que  le slogan des néolibéralistes clamant que la richesse des géants est nécessaire pour une bonne redistribution et l'enrichissement collectif de tous les citoyens ne tient pas la route puisque les inégalités augmentent et les injustices continuent.
 
Il ne faut pas croire tout ce qu'on nous raconte. Les géants économiques recherchent toujours davantage de profits et utilisent tous les moyens légaux pour y arriver. Si les moyens sont injustes, les législateurs ont la responsabilité d'établir des règles nouvelles pour rétablir une meilleure justice. La paix a besoin de  la justice pour s'harmoniser.

(Source: Le Devoir)


La cyberdépendance et la pauvreté relationnelle

Deux jeunes sur trois seraient cyberdépendants. Un adolescent canadien de 15 à 18 ans aurait des pensées suicidaires. Un jeune  américain sur trois prend un médicament.  Chacun rivé à son écran, les relations interpersonnelles réelles deviennent plus rares. Alors un nouveau jeu est arrivé pour mettre en contact des jeunes des pays riches en carence relationnelle avec des jeunes des pays pauvres sur le site: www.parrainez.org.
 
Le pauvre parrainera le riche, contrairement aux habituels dons  humanitaires sollicités par plusieurs organisations, dont on fait une caricature en présentant une vision trop souvent simpliste du monde. Ironiquement, des vidéos de fiction montrent des jeunes dominés par leur désir de jouer sur à leurs jeux d'écran ou obsédés par un environnement aseptisé et permettent aux jeunes riches de prendre contact avec une autre réalité en échangeant avec des familles du Vietnam ou de la Côte d'Ivoire.
 
Le site permet aussi d'évaluer le niveau de pauvreté relationnelle avec les voisins, les aînés, les étrangers, les personnes présentant des différences. Le désir du concepteur Julien Boisvert est de favoriser une discussion sur ces relations devenues principalement virtuelles au risque d'entraîner des détresses psychologiques. Au Québec, 8 % des enfants dînent seuls et le tiers d'entre eux n'apprécie pas ce repas. N'est-ce pas normal que le repas soit un moment de partage ?
 
Des jumelages, surtout entre jeunes de 16 à 21 ans, apprécient l'ironie de ce jeu, selon son concepteur. Découvrir, qu'ailleurs la vie est différente, ouvre les horizons et permet souvent des échanges constructifs. Briser les cloisons diminue les souffrances de plusieurs jeunes, qui sont en abondance matérielle en même temps qu'en pauvreté relationnelle.
 
L'être et l'avoir, un vieux concept qui a fait le sujet d'un film qu'il faudrait revoir. Un enseignant dévoué nous démontrait l'importance de l'être au milieu de ses jeunes élèves qui ont découvert ainsi de belles richesses pour vivre plus heureux.

Famille réunie pour Noël à Québec

On sait que la guerre fait de lourds dommages dans la République démocratique du Congo. Mais une lueur d'espoir apparaît dans les yeux de l'un de ses orphelins. Eunnick Josué Kakudgi avait fui son pays et est arrivé au Québec à 15 ans. Aujourd'hui formé comme plâtrier, il a trouvé du travail à Québec. Ses parents ont été brûlés vifs en 2001. Certains membres de sa famille sont vivants et ont survécu dans la brousse. D'autres sont morts ou tués.
 
Mais Andrée Juneau du Service d'accueil des réfugiés du Québec a appuyé ses démarches pour favoriser une réunion familiale. Avant Nöel, il pourra accueillir sa soeur de 16 ans et son frère de 17 ans. Il se prépare en trouvant bottes et vêtements chauds pour les recevoir. Un long chemin d'embûches et de démarches pour permettre à ces trois frères et soeurs de se retrouver. Aujourd'hui âgé de 31 ans, il vivra son plus beau Noël depuis très longtemps.
 
À cause d'un conflit meurtrier qui a ravagé l'Afrique, les affrontements entre l'armée et des milices soutenues par les pays voisins, des millions de personnes ont été massacrées mais les médias nous informent que très peu de ce qui se passe là-bas. Peu d'enjeu économique probablement pour notre pays. Nos décideurs favorisent d'abord la démocratie dans les pays où les intérêts financiers sont importants.
 
Mais malgré les douleurs de la guerre, un petit espoir d'un monde meilleur renaîtra dans le coeur de ces trois personnes. Quand nous rencontrons des nouveaux arrivants, sommes-nous sensibles à leur douleur humaine présente ou passée? Pouvons-nous encourager par notre sourire et notre appui ces déplacés qui n'ont pas la vie facile ni ici ni dans leur région d'origine ?
 
Noël, c'est l'amour, nous fêterons l'anniversaire de naissance de celui qui est venu nous parler d'amour, qui a été rejeté et persécuté puis est revenu témoigner de cet amour. Espérons que plusieurs autres familles seront réunies en ce temps de réjouissances et pourront échanger leurs voeux de bonheur tout comme ces réfugiés qui ont tant lutté pour obtenir cette réunion difficile mais combien souhaitée.
 
(Source: article d'Isabelle Porter dans Le Devoir d'aujourd'hui)

jeudi 11 décembre 2014

Risque majeur pour franchir les cours d'eau

L'intégrité du pipeline Énergie Est pourrait être menacée car le sol est instable, selon une étude de la firme Golder Associates. En traversant le Québec, ce pipeline rencontrerait  plus de 30 cours d'eau dans des environnements où on a relevé des risques de glissements de terrain. Certaines rivières sont majeures et d'autres servent à l'alimentation en eau potable. Ce pipeline d'un mètre de diamètre permet de faire circuler 764 barils par minute, 24 heures par jour pour un total de 400 millions de barils annuellement. Sécuriser la qualité de l'eau demeure un enjeu important dans ce projet.
 
TransCanada n'a pas précisé combien il faudrait de temps pour arrêter le débit de pétrole brut albertain s'il y avait une fuite dans un tel contexte avec un si important débit. Il faut savoir que 27 lobbyistes sont inscrits au registre, de la part de TransCanada,  pour discuter avec le gouvernement et faire valoir sa position.
 
Une autre étude de la firme Entec a conclu que ce projet constituerait une première mondiale "à haut risque". Elle estime aussi qu'il serait "techniquement infaisable"   de traverser les rivières Etchemin et Outaouais. La rivière Etchemin se jette dans le Saint-Laurent à Lévis. La Ville de Lévis a désigné cet endroit avec un risque majeur de glissement de terrain. Le fleuve devient alors menacé.
 
À la mi-novembre, le ministre David Heurtel exigeait un dépôt d'un "avis de projet" par TransCanada. Cet avis de projet  était essentiel pour commencer le travail menant à l'étude devant être réalisée par le Bureau d'audiences sur l'environnement (BAPE). Comme ce dépôt n'est pas encore rendu, le gouvernement du Québec ne peut démarrer l'évaluation environnementale promise pour la partie québécoise de cet oléoduc.
 
Pourtant le porte-parole de  TransCanada veut s'assurer de la "sécurité" du projet. Les  citoyens aussi s'attendent à ce que la sécurité soit solidement documentée et démontrée.
 
(Source: l'article d'Alexandre Shields dans Le Devoir  de ce matin)

lundi 8 décembre 2014

Quand écrire à la main ne sera plus enseigné

Comme le fait d'écrire de sa plus belle écriture deviendra désuet, recevoir ou envoyer une lettre manuscrite deviendra un fait rarissime d'ici quelques années. En effet, dès 2016, on enseignera la dactylographie en remplacement  des cours d'écriture en Finlande. Leur Office national de l'éducation considère qu'écrire au clavier est plus utile.
 
Pour conserver l'avantage traditionnel de l'écriture  comme le développement de la motricité fine et les fonctionnalités du cerveau qui s'y rapportent, on songe à remplacer cet apprentissage traditionnel par des leçons d'art plastique et de dessin. Ce sera un bouleversement culturel, à tout le moins. Les nostalgiques de la calligraphie, certains linguistes sont mécontents. On parle même d'errances éducatives.
 
À part pour prendre quelques notes en vitesse ou transmettre des cartes postales de voyage, il semble que l'écriture traditionnelle est de moins en moins utile. Pourtant pour plusieurs personnes, recevoir un message écrit à la main prend encore un sens de respect et d'élégance.
 
On a bien entendu ces derniers jours l'importance de l'élégance et du respect lors de la disparition d'un héros sportif reconnu de tous. Des valeurs qui persistent encore et que la majorité sait encore reconnaître. Mais ne se souvient-on pas que les cartes de remerciements sont auss passées d'une écriture manuscrite à l'écriture imprimée et tout le monde s'y est habitué.
 
À quel moment ce mouvement passera-t-il de ce côté-ci de l'Atlantique ? Déjà dans 45 États américains, on n'enseigne déjà que les caractères d'imprimerie. Il y a si peu de temps, nous étions si fiers quand notre enfant savait écrire son nom en écriture cursive. Que de félicitations il recevait alors. Un passé que nos mémoires nostalgiques nous rappellera inutilement.
 
 (Source: article d'Olivier Perrin dans Le Devoir d'aujourd'hui)

mardi 2 décembre 2014

Embauche de personnel sans sexisme

La préposée à la surveillance  et à l'entretien du chalet des loisirs et de la patinoire a été choisie pour la saison hivernale 2014-2015 et présentée à la séance mensuelle de décembre. Il s'agit de madame Catherine Roux-Boucher, belle-fille de monsieur Clément Gagnon, lui-même représentant des citoyens au comité consultatif en agriculture  (CCA) de la MRC de Pierre-de-Saurel.
 
On avait prévu l'embauche de deux préposés lors de l'offre d'emploi publiée dans Mon Patelin de novembre car les heures de service risquaient d'être nombreuses certaines semaines. Toutefois, la personne choisie remplira seule toute la tâche en fournissant ses services pour toutes les heures de travail requises.
 
Elle est autorisée à acheter et vendre des aliments et des breuvages comme travailleuse autonome pendant son travail de surveillance et d'entretien.
 
Elle est autorisée à susciter la collaboration des patineurs pour gratter la surface de la patinoire en les motivant à apporter leur contribution volontaire.
 
Concernant l'offre d'emploi de l'animation au service de garde après l'école, c'est un jeune homme (Jérémie Lussier de Sorel-Tracy)  qui a obtenu le poste. Il a déjà cumulé l'expérience d'animer le camp d'été, d'être entraîneur au soccer et d'avoir été résident de Saint-Robert .
 
Il est intéressant de remarquer que le poste habituellement occupé par un homme sera tenu par une jeune femme et le poste habituellement occupé par une femme sera tenu par un jeune homme. L'égalité des chances bien affirmée.

La présentation du budget 2015

Une assemblée spéciale était tenue hier soir, à 19 h, pour présenter le budget de notre municipalité pour l'année à venir. Une période de questions suit cette présentation normalement et les élus sont disponibles pour y répondre. Pour les personnes absentes lors de la présentation, normalement, un résumé chiffré est présenté dans Mon patelin dans les premiers mois de l'année suivante.
 
Toutefois Mon Patelin qui a été distribué en fin de semaine dernière ne soulignait pas cette assemblée spéciale de présentation du budget. Seulement la séance régulière de 19 h 30 y était annoncée. La loi n'obligerait que l'affichage extérieur sur 2 tableaux, l'un est à l'extérieur du bureau municipal et l'autre à l'église paroissiale.
 
Pourtant il serait tellement facile d'informer tous les contribuables par le journal Mon Patelin de décembre. Ce journal  est l'unique organe municipal de communication qui est distribué à tous les ménages de notre territoire. On y a fourni des informations pour des activités prévues en février 2015 mais on omet de fournir l'information sur la séance de la présentation du budget  tenue ce 1er décembre concernant les orientations  envisagées pour l'année à venir.
 
Il me semble que cette omission d'informer largement et facilement les contribuables ne favorise pas la fluidité des informations et n'augmentera pas la confiance en des relations de transparence facilitées par nos  décideurs.
 
 

Prendre sa retraite sans hypothèque

Il semble que cet objectif devient plus difficile à réaliser maintenant. Ainsi 20 % des propriétaires songent à utiliser la valeur de leur maison pour compléter leur revenu de retraite. Un récent sondage de la Banque Manuvie du Canada tenu en septembre dernier souligne qu'il est difficile de réduire l'endettement pendant la préparation à la retraite. Pourtant 81 % des personnes interrogées souhaitent rembourser leurs dettes avant la retraite. Mais malheureusement seulement la moitié d'entre eux jugent que ce sera réalisable.
 
Un autre sondage (ING Direct)  révèle que 31 % des répondants retraités sont retournés au travail car ils avaient sous-estimé le coût de la vie d'un retraité. Les baby-boomers choisiront de vendre des biens qu'ils n'utilisent pas (44 %) , d'autres vendront leur maison (32 %) et d'autres opteront pour louer une portion de leur maison (19 %) selon un autre sondage (l'Institut Info-Patrimoine BMO).
 
Plusieurs personnes, même parvenues à l'âge de la retraite, estiment qu'ils devront continuer de travailler pour parvenir à rembourser leurs dettes. Même dans le segment des 65 ans et plus, cette catégorie de canadiens continuent d'augmenter leur endettement d'environ 9 % annuellement en moyenne. L'austérité proposée par les décideurs ne fera que croître ces tendances.
 
Rare information encourageante dans cet article: le groupe des 26-45 ans présente le taux d'augmentation de la dette le plus faible.
 
(Source: Le Devoir, d'aujourd'hui, sous la plume de Gérard Bérubé)

L'entretien de la route verte: Québec abolit le programme

Québec partageait à parts égales avec les municipalités l'entretien de ce réseau cyclable panquébécois sécuritaire de 5 358 kilomètres relié aux provinces et États limitrophes. Depuis 2001, ce programme provincial assurait une uniformité à son entretien. La piste cyclable La Sauvagine de notre région bénéficiait de ce programme et subira l'impact de ce retrait de programme.
 
Bénéfique à la santé de ceux qui l'empruntent régulièrement et à la vitalité économique de notre région, la piste cyclable deviendra-t-elle moins attrayante en l'absence de ces sommes provenant de Québec ? La MRC Pierre-de-Saurel pourra-t-elle suppléer entièrement  à ce manque imprévu de ressources financières ?
 
À la séance publique d'hier soir, les élus ont décidé de faire une demande au ministère des affaires municipales et de l'occupation du territoire (MAMOT) de reconsidérer leur décision et d'envisager  le rétablissement du volet 4 du programme Véloce II.
 
Depuis près de 20 ans, ce réseau s'est développé et est maintenant reconnu parmi les grandes véloroutes internationales par la société National Geographic. Un avantage touristique de notre région  risque d'être affaibli car on ne pourra développer son prolongement prochainement, tel qu'il était prévu antérieurement.
 
La MRC aura-t-elle la capacité de maintenir la conservation et l'entretien de cet attrait régional ? Nous l'espérons.

De la coriandre robertoise à New York et Boston

En parcourant La Terre de chez nous en région-Montérégie  de l'édition du 22 octobre dernier, on apprend que l'entreprise robertoise de fines herbes  dirigée par Alain Beaudin et Isabelle Palardy exporte avec succès chez les voisins américains. Leurs fines herbes plaisent même aux californiens. Depuis 15 ans propriétaires de leur ferme robertoise de 10 hectares, leur entreprise occupe maintenant le 4e rang au Québec pour l'importance de sa production.
 
La mère d'Alain était productrice laitière à Sherringon et Isabelle est la fille d'un producteur maraîcher de Saint-Damase. Elle-même horticultrice de métier, elle rêvait de vivre sur une terre agricole et d'y fonder une famille.  Marie-France et Amélie sont venues réaliser un rêve et maintenant elles aident aussi à l'entreprise familiale.
 
Ils deviennent fournisseurs au Marché central de Montréal, aux marchés publics d'Atwater et de Jean-Talon ainsi qu'à des grossistes. Dès 2003-2004, l'entreprise se classait en 1ere position pour la grosseur de sa production. Ils ont ensuite choisi d'augmenter leur qualité de vie au lieu d'augmenter leur production. L'article de la journaliste Annie Bourque relève leur respect de l'environnement dès leur première année d'exploitation en investissant 55 000 $ dans une haie brise-vent.
 
Leur  projet sur le chantier est de préparer un produit prêt-à-manger mettant en vedette les fines herbes qu'ils cultivent. Aussi ils songent à transformer leurs produits en enzymes pour des besoins pharmaceutiques. Parvenu à l'âge mature de 50 ans, ce producteur réfléchit déjà à préparer ses filles pour prendre la relève.

Un nouvel entrepôt a été construit en 2014 au coût de 120 000 $ et servira à entreposer la machinerie agricole, entre autres fonctions. On investit graduellement.  L'oseille, l'origan, la citronnelle, le basilic, l'aneth et la coriandre continueront probablement de les tenir bien occupés en  2015.
 
Une entreprise agricole familiale robertoise à succès. Soulignons-le. Soyons fiers de leur succès.