samedi 20 décembre 2014

L'économie verte par les déchets organiques

Le nouveau Centre de valorisation des matières organiques (CVMO) à Saint-Hyacinthe a été inauguré le 25 novembre dernier. Le Comité des citoyens et citoyennes pour la protection de l'environnement maskoutain (CCCPEM)  lève un chapeau de fierté pour cette nouvelle entreprise dans la voie du XXIe siècle.
 
Alors qu'il y a à peine 20 ans, le conseil municipal refusait de municipaliser la gestion des déchets, un long chemin a été parcouru. Depuis 2007, une collecte à trois voies a permis de détourner 60 % des matières organiques des décharges.
 
Maintenant avec la biométhanisation, la facture pour gérer les déchets diminue et du gaz naturel est produit. Depuis septembre, deux entreprises de récupération transportent des résidus solides organiques provenant des épiceries, entre autres, vers le CVMO. Depuis décembre, les matières organiques des 23 municipalités de la Régie intermunicipale d'Acton et des Maskoutains sont acheminées aussi vers le CVMO.
 
Des broyeurs-séparateurs retirent les emballages et impuretés des matières traitées et une purée en résulte. Puis la biométhanisation opère. Le méthane, soit le gaz naturel, devient le résultat de cette décomposition de matière organique. La ville prévoit ainsi alimenter une cinquantaine de ses véhicules avec son propre gaz naturel et même chauffer ses installations de la station d'épuration de la rue Girouard. Elle prévoit même signer une entente pour vendre ses surplus au réseau de distribution de Gaz Métro.
 
Ce biogaz est aussi efficace que le gaz d'origine sous-terraine sans entraîner les effets négatifs que les forages ou la fracturation hydraulique causent à l'environnement. Ainsi on pourra envisager que les gros producteurs de carburant fossile produisant des millions de tonnes de gaz à effet de serre dommageable à notre climat  pourront voir surgir des petites entreprises qui prennent le pas vers la révolution industrielle du nouveau siècle, un peu plus sensible aux demandes répétées des citoyens  pour une écologie plus verte.
 
Il est prévu aussi que cette technique permettra   de générer 100 000 tonnes de digestat qui, après maturation de 30 jours au CVMO, fournira près de 30 000 tonnes d'un terreau commercialisable. Des développements se poursuivent.
 
Jeremy Rifkin  a déjà prédit que la troisième révolution industrielle sera construite à partir des énerges vertes produites à petites échelles. Saint-Hyacinthe nous fournit un exemple à suivre. Un nouveau départ dont on souligne la pertinence.
 
(Source: Le Courrier de Saint-Hyacinthe, lettre de Gérard Montpetit et article de Benoit Lapierre, éditions du 27 novembre et 4 décembre 2014)

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