samedi 24 avril 2021

Quatre fois la crise de la COVID

Les efforts déployés jusqu'ici par les pays pour diminuer les gaz à effet de serre (GES) nous mèneraient tout de même à un réchauffement de 2 à 6 degrés Celsius, soit plus élevé que l'objectif établi en décembre 2015 à l'accord de Paris.

Le géant de la réassurance Swiss Re a publié jeudi dernier une étude d'une trentaine de pages s'appuyant sur des recherches accumulées.  En collaboration avec l'économiste britannique Nicholas Stern, si les pays n'agissaient pas, le réchauffement planétaire atteindrait 3,2 degrés Celsius en 2050, les pertes économiques pourraient s'élever à 18 % du PIB mondial chaque année.

Les efforts déjà réalisés dirigent les pays vers une économie mondiale possiblement réduite chaque année de 11 % à 14 % de la richesse qu'ils auraient produite sans les changements climatiques, soit 23 000 milliards $US par année.

En comparaison, la crise de la COVID-19 a fait reculer l'économie mondiale de 3,3 % en 2020 et l'économie canadienne de 5,4 %.

Si l'objectif de l'accord de Paris se réalisait, l'impact économique serait réduit à une perte moyenne d'un peu plus de 4 % du PIB mondial chaque année à l'horizon de 2050.

Le réchauffement climatique nous coûtera plus cher que la crise COVID-19...

(Source: article d'Éric Desrosiers dans Le Devoir du 23 avril)