jeudi 28 mai 2015

L'incapacité au travail augmente

Des chercheurs tentent depuis 20 ans de diminuer l'absence au travail causée par des problèmes de santé. L'objectif est de diminuer les coûts de gestion de l'absentéisme au travail. Lors d'un récent collque à l'Acfas, Marie-José Durand, professeure à l'École de réadaptation de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l'Université de Sherbrooke a fait le point.
 
On sait de mieux en mieux comment se comporter avec des maux de dos. Les accidents professionnels provoquant des troubles musculo-squelettiques ont diminué et un progrès a été réalisé dans ce secteur. Des programmes de retour précoce au travail sont maintenant adoptés. Un travail allégé permet souvent de poursuivre leurs activités rapidement car on élimine en partie les obstacles et les contraintes à l'exécution de la tâche. Dans certains cas, le retour au travail est 2,4 fois plus rapide. Un succès obtenu par des recherches et des modèles étudiés depuis 1997 à l'Université de Sherbooke.
 
 
Mais maintenant ce qui devient plus important c'est la recrudescence de l'absentéisme liée aux problèmes de santé mentale. Depuis une dizaine d'années, on diagnostique plus souvent des troubles anxieux et d'adaptation, des dépressions, relève la scientifique. Le travail  plus intense, la précarité de l'emploi et le stress professionnel plus présents, entraînent des problèmes nouveaux.
 
D'autres chercheurs travaillent sur la réinsertion au travail après avoir survécu à un cancer. La recherche continue et Mme Durand  y consacre beaucoup d'énergie.
 
(Source: Le Devoir, article de Réginald Harvey)

Les faits ou le oui-dire

Le scientifique n'aime pas les débats d'opinion et d'émotion. Il veut des faits. Comme dans un tribunal, le juge veut une présentation de faits. Les jurés ont la même information et, à partir d'elle, prennent une décision éclairée. Le scientifique veut apporter des faits et les mettre à la portée des autres. Ainsi chaque décideur pourra réfléchir à ce qui sera le meilleur choix sans devoir faire confiance au oui-dire inacceptable en sciences.
 
Philippe Archambault, professeur à l'Institut des sciences de la mer de l'Université du Québec à Rimouski, a participé à l'un des 135 colloques du 83e Congrès de l'Acfas. "Sommes-nous prêts pour l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures ?" était la question analysée dans son colloque. Spécialiste de la biodiversité, il est préoccupé par l'environnement du golfe et de l'estuaire du Saint-Laurent.  Il encourage une discussion citoyenne, à partir de faits reconnus,  des enjeux socioécologiques.  Un objectif  actuellement pour lui et son équipe. Un processus sain pour  obtenir de vrais débats.
 
Son équipe veut  créer un site Web et donnera accès à l'information disponible validée par des scientifiques. Différents spécialistes résumeront leurs connaissances sur les diverses facettes de la question des hydrocarbures dans le Saint-Laurent. Une vingtaine d'experts ont déjà accepté de collaborer à ce projet. Des enjeux complexes, des décisions rationnelles.  Un bon début pour un processus qui devrait s'élaborer sur trois ans.
 
(Source: Le Devoir,  article de Claude Lafleur)

L'art fait du bien

Souvent l'art est synomyme du plaisir et de la joie. L'art nous accompagne toute notre vie, dès l'enfance et jusqu'au trépas. Chaque personne peut chanter, dessiner, danser, peindre. Pour le simple plaisir de créer et de vivre en action. La joie apparaît par la connexion avec l'autre. Le chef-d'oeuvre n'est pas nécessaire pour rendre heureux.
 
La jeune personne s'exprime facilement par la danse et apprend ainsi à mieux aimer son image corporelle. L'enfant chante, dès qu'il veut charmer ses parents, des comptines puis des chansons. Il dessine de jolies et farfelues formes de toutes les couleurs pour plaire à ses amis et à sa famille.
 
Le processus est plus important que l'oeuvre pour la majorité d'entre nous. Ressentir un bien-être, s'exprimer, s'épanouir, améliore la vie de beaucoup de gens. Il n'est pas nécessaire de comprendre ni d'intellectualiser l'action. Il suffit de miser sur ses bons coups et de progresser. Une prise de pouvoir sur soi-même devient, par l'art, un nouvel outil pour se transformer et se sentir meilleur.
 
Même l'aîné, accompagné, peut se déplacer avec des petits pas dansés. Le mouvement devient plus amusant et la relation entre l'aidant et l'aîné se solidifie dans la confiance. L'art devient alors un outil pour changer la vie. Comme spectateur, auditeur ou acteur.
 
 
(Source: Inter de l'Uqàm)

lundi 25 mai 2015

Le développement du territoire

Dans le cadre du confrès actuel de l'Acfas, on se penchera sur les inégalités sociales et environnementales. Nathalie Lewis, professeur au Département sociétés, territoires et développement, questionne ces inégalités. Elle explique à Pierre Vallée, dans l'édition de la fin de semaine dernière du Devoir, qu'habituellement les groupes environnemtaux protègent l'environnement et les groupes sociaux dénoncent les inégalités sociales. Au lieu de travailler en silo, elle propose donc de travailler ensemble pour une meilleure justice environnementale.
 
Depuis plus de 40 ans, les chercheurs ont constaté que certaines pratiques nuisibles à l'environnement se trouvent surtout dans les secteurs les plus pauvres du territoire. Les populations vivant près des usines polluantes, près des sites d'enfouissement, subissent une inégalité environnementale supplémentaire. Il est difficile de protéger une zone densément habitée. Nathalie Lewis propose de se demander si une action protectrice de l'environnement créera une injustice. Favorise-t-on les gros joueurs de l'industrie et refile-t-on les coûts sociaux et environnementaux à la collectivité qui accueille l'exploitation ?
 
Actuellement, on justifie le modèle courant d'exploitation des ressources naturelles par les emplois créés. Elle constate qu'avec les avancées technologiques, la main-d'oeuvre est de moins en moins sollicitée. La collectivité en retire-t-elle de réels bénéfices ?
 
Elle estime que, pour décider si un projet est souhaitable pour tel territoire et pour la société, les promoteurs devraient faire la preuve que l'exploitation des ressources naturelles favorise davantage la pérennité de la collectivité et de son économie. Tous devraient y trouver un avantage.
 

jeudi 21 mai 2015

Coûteuse illusion

Marc Durand, ingénieur en géologie, qualifie ainsi la rentabilité de l'exploitation de l'ensemble du territoire d'Anticosti. Chaque puits foré, selon ses calculs, coûterait jusqu'à 10 millions de dollars. Cette évaluation est semblable à ce qui existe dans d'autres régions quand les infrastructures ne sont pas encore existantes, comme sur Anticosti. Comme seulement aussi peu que de 1 % à 2 % de la ressource pétrolière serait extraite, il évalue la perte à plusieurs milliards de dollars.
 
Pourtant si l'exploitation du pétrole de schiste est autorisée sur cette île, le gouvernement du Québec a prévu des scénarios de forage. Entre 3 900 et 6 500 puits pourraient être forés pour exploiter les ressources hypothétiques fossiles du sous-sol. La production commerciale démarrerait dès 2020. 150 puis forés annuellement. Sur une période de 56 ans pour le scénario "Moins" et sur une période de plus de 75 ans, pour le scénario "Plus".
 
Aucun gisement pétrolier n'a été découvert sur Anticosti, malgré des décennies de recherche. Selon le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), l'humanité doit se fixer une cible de zéro émissions de gaz à effet de serre en 2100 pour éviter les pires effets des bouleversements climatiques.
 
Le Fonds monétaire international (FMI) estime que les subventions mondiales consacrées au secteur des énergies fossiles atteindront 5300 milliards de dollars en 2015, soit 10 millions par minute. Les bouleversements climatiques augmentent la fréquence et l'ampleur des événements climatiques extrêmes. L'eau potable diminue en quantité et en qualité tout comme les rendements agricoles. La biodiversité recule. Le FMI recommande de déplacer ces sommes allouées pour augmenter les dépenses publiques et faire croître l'économie. Tout à fait le contraire de que nos élus proposent actuellement. La santé et l'éducation subissent des compressions et on verse 210 820 $ à la firme WSP Canada pour prévoir les infrastructures nécessaires pour exploiter le pétrole d'Anticosti, un réseau de pipelines, un port pétrolier, etc.
 
Il y a trente ans on ne connaissait ps le réchauffement climatique. Ce n'est plus le cas. Même la famille Rockfeller ne désire plus investir dans le pétrole, pour des raisons morales, affirme le militant écologiste le plus influent des États-Unis, Bill McKibben.
 
(Source: Le Devoir)

dimanche 17 mai 2015

Le film "L'or du golfe"

Le jeu d'exploiter le pétrole au Québec en vaut-il la chandelle ? L'or du golfe examine trois projets pétroliers. Kevin Parent, chansonnier gaspésien, fait la narration du film. Explorer la structure géologique Old Harry dans le golfe du Saint-Laurent, entre Québec et Terre-Neuve, le pétrolde de schiste sur l'île d'Anticosti et l'exploitation pétrolière en Gaspésie comporte nettement des risques.
 
Le film évalue que les bénéfices sont surévalués et les coûts sont sous-évalués. Le réalisateur Ian Jaquier estime qu'un déversement de pétrole serait désastreux pour l'industrie de la pêche. Et le tourisme ?
 
À Anticosti, le projet risque de détruire l'écosystème d'un joyau naturel unique. Les camions devront transporter une telle quantité d'eau alors que les infrastructures pour permettre ce transport sont encore inexistantes. Le gouvernement serait probablement en conflit d'intérêts car il serait à la fois promoteur et juge, expose le film.
 
La population est divisée.Elle craint une contamination de l'eau potable. La ressource de l'eau vaut-elle la ressource du pétrole ? L'eau est nécessaire à la vie. Le pétrole façonne la géopolitique de la planète. Des conflits territoriaux sont-ils prévisibles ? Les citoyens de petites communautés sont-ils des pions  face aux promoteurs qui ont droit au pétrole caché dans le ventre de la terre ?
 
À Anticosti, c'est le gouvernemenet du Québec qui paie la plus grande part de la facture pour ces travaux d'exploration. Une enveloppe budgétaire de 100 millions de dollars dont 57 % proviennent de Ressources Québec. Le reste provient d'une filiale d'une société française, Maurel et Prom.  Québec a aussi lancé un appel d'offres pour connaître quelles infrastructures seraient nécessaires pour exploiter le pétrole de l'île: des pipelines, des routes, etc. Cette étude  nous coûte 125 000 $ et sera remis le 30 juin au plus tard.
 
L'an prochain, on prévoit utiliser la technique de la fracturation hydraulique pour réaliser les forages. Une technique qui sera tentée pour la première fois au Québec pour l'exploration pétrolière. Hydrocarbures Anticosti est en retard par rapport à son calendrier. Les coûts risque de grimper.
 
Ne serait-il pas temps d'investir dans la recherche et le développement de nouvelles solutions ? Pourquoi cette volonté d'assurer la transition vers le système énergétique sobre en carbone est freiné ? Les énergies vertes deviendront pourtant une nécessité pour contrer les changements climatiques. Pourquoi retarder leur développement ?
 
(Source: Les Affaires et Le Devoir)

mardi 12 mai 2015

"Quand on viole l'état de droit, on viole la démocratie."

Frédéric Bérard, spécialiste du droit constitutionnel, nous rappelle qu'ainsi  "cela devient la loi du plus fort. Et le plus fort, c'est l'État, c'est la police." Il affirme qu'il est rentable politiquement de violer les droits fondamentaux. La population appuie silencieusement la petite dérive autoritaire de la répression et l'État policier se met doucement en place.
 
Lors de manifestations  illégales, les contrevenants ont des conditions de libération, dont celle d'éviter de se trouver dans une manifestation illégale, pour ne pas risquer la prison. Comme la majorité des manifestations sont déclarées illégales, l'avocate Véronique Robert considère que  cela équivaut à nier le droit de manifester. Les casseurs, il est normal de les arrêter. Mais les innocents qui ne font rien de mal, pourquoi ?.
 
Les perturbations sociales du printemps 2015, sous toutes les formes de manifestations, sont réprimées dans un contexte de durcissement, selon Denis Saint-Martin, professeur au Département de science politique de l'Université de Montréal. Perturber l'ordre public et l'État policier doucement s'installe. Cela fait bien l'affaire du pouvoir. Un manifestant arrêté cesse de critiquer et entre dans ses terres. Les gens ont  peur et se taisent. Et le 1 % peut décider ce qui est le mieux, selon ses propres intérêts.
 
La loi C-51, adoptée à Ottawa la semaine passée, donne aussi de nouveaux pouvoirs aux forces de l'ordre. Au nom de la lutte contre le terrorisme, l'autoritarisme s'installe.
 
L'égalité des chances a déjà été  un objectif pourtant. Les pouvoirs publics y croyaient durant les années 1960, 1970 et 1980. Ils ont mis en place des mesures pour y arriver en améliorant l'éducation et la santé. Des moyens reconnus pour permettre de mieux réussir dans la vie et mieux réussir sa vie tout en accélérant la montée des marches de l'échelle sociale.
 
Maintenant, on pense surtout restrictions budgéraires dans les domaines de l'éducation et de la santé. Un paradoxe remarquable. L'utilisateur-payeur s'insère lentement dans les mentalités. On aidera le bien-nanti de peur qu'il aille investir ailleurs ou qu'il vote autrement.
 
Les inégalités sociales inquiètent dorénavant même le Fonds monétaire international, le Forum économique de Davos et l'OCDE.  Les débats publics s'en préoccupent. Un nouveau risque qui pourrait devenir source de graves dégâts dans le monde au cours des prochaines décennies.
 
(Source: Le Devoir)

Chantier sur l'acceptabilité sociale à huis clos

Les projets miniers et énergétiques ont peine à réunir une acceptabilité sociale suffisante et les discussions se poursuivent au Québec. Cet enjeu d'intérêt public continue de questionner les populations.
 
Le gouvernement Couillard a lancé hier, à l'échelle du Québec, une nouvelle démarche "pour désamorcer les différends", entre autres.  Des citoyens et des organismes pourront participer à cette discussion, s'ils s'inscrivent à l'avance. Le ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles (MERN) sélectionnera les "intervenants". 
 
Lundi prochain, cette table de discussion sera à Montréal. D'autres villes suivront. Les villes-hôtesses sont situées dans des régions où des projets d'exploitation de ressources naturelles prévus ou en cours entraînent des interrogations nombreuses au sein de leur population.
 
Les thèmes sont déterminés à l'avance par le MERN.  Les rencontres, même celles avec les citoyens, se dérouleront derrière des portes closes, à l'abri du public et des journalistes.
 
La Fédération professionnelle des journalistes du Québec dénonce cette exclusion. Ils ne pourront pas informer la population "sur ces rencontres publiques, convoquées par un organisme public à l'intention du public et qui discute d'enjeux publics". Cela semble une démarche assez éloignée du souci de transparence vivement recommandé  par le ministre.
 
(Source: Le Devoir)
 
 

lundi 11 mai 2015

Plus de temps passé devant un écran qu'en classe

Depuis 2007, les jeunes Québécois sont plus sédentaires. En moyenne 23 heures par semaine sont passées devant un écran. 20 % des jeunes y sont rivés plus longtemps qu'en classe. Une étude de l'Institut de la santé publique du Québec (INSPQ) constate que, durant leurs temps libres, en cinq ans (2007-2012), la croissance de leur sédentarité est remarquable.  Les filles ont augmenté l'utilisation des écrans de 46 % à près de 60 %.
 
La sédentarité est reliée, chez l'adulte, à l'embonpoint, à l'augmentation du risque de maladies cardiovasculaires et de cancer, confirme une agente de recherche et coauteure de l'étude.
 
Les jeunes qui fréquentent les écrans plus de 15 heures par semaine sont plus nombreux à se considérer en "mauvaise santé".  L'élève québécois passe généralement 25 heures en classe. L'étude constate que 19 % d'entre eux  consacrent 35 heures par semaine à leurs écrans, le double de ceux qui y mettaient autant d'heures, cinq ans plus tôt. Et depuis 2012, les écrans se sont multipliés, alors la tendance est-elle sous-estimée dans cette étude ?
 
Certains jeunes ont même triplé dans la catégorie y passant  45 heures par semaine. Ils sont passés de 3,3 % à 11 %. Cette tendance inquiète les auteurs de l'étude. La Société canadienne de physiologie de l'exercice recommande que la limite devrait être de deux heures d'exposition quotidienne à des écrans.  Les tablettes, les téléphones intelligents et les ordinateurs remplacent la télévision, mais le temps de loisirs des jeunes se passe de plus en plus dans la sédentarité. 
 
Le transport à bicyclette, la marche, les randonnées demeurent des petits pas vers une meilleure santé.  Encourageons et soutenons ces désirs de bouger, quel que soit l'âge du promeneur.

(Source:Isabelle Paré, Le Devoir)

Le droit de manifester devient-t-il interdit ?

La répression policière arrive dorénavant plus tôt. La manifestation du 1er mai à Montréal était encore tranquille et venait à peine de se mettre en marche. Les femmes, enfants, étudiants, aînés ont vu rapidement les bombes de gaz lacrimogène lancées dans l'air dès le point de départ de la marche. Puis du gaz poivre. Puis des coups de matraque.
 
Un premier article de trois, dans Le Devoir, nous relate, sous la plume de Marco Fortier, ce que les personnes présentes ont ressenti et vécu. Stupéfaction, un dérapage, une manifestation pacifique réprimée avec force. Comme s'il devenait interdit de manifester, 84 personnes sont arrêtées. Des spectateurs présents ont filmé certaines scènes.
 
Certaines personnes interrogées ne manifesteront plus contre l'austérité, ni contre les hydrocarbures, mais le simple désir de conserver son droit de manifester deviendra une motivation suffisante.
 
La police gagnera-t-elle la confiance des citoyens du quartier, dans la vie quotidienne  ou inspirera-t-elle plutôt la peur ? Le contexte de la manifestation semble changer les perceptions. Autant pour la force policicière que pour les manifestants.
 
La police a revu ses formations pourtant, apprenait-on le 30 avril par la journaliste Isabelle Porter, du Devoir.  On leur fournira de meilleurs outils pour gérer les moments impliquant un haut niveau de stress. selon un expert-conseil en emploi de la force à l'École nationale de police, Bruno Poulin. La Commission spéciale d'examen sur le printemps 2012 avait remarqué le mépris affiché par des policiers insultant des manifestants, dans son rapport. Elle recommandait que l'École exige des finissants une meilleure conscience de l'importance du droit de manifester dans une société démocratique. La formation améliorée serait en place depuis  les premiers jours de mai.
 
Un nouveau programme de perfectionnement sera aussi offert à l'École pour prévenir l'état de stress post-traumatique. Une dizaine de policiers-cadres s'est engagé volontairement à suivre cette nouvelle formation depuis mai. Les services de police demandaient cette formation tout comme les pompiers et les paramédicaux depuis déjà un long moment. Un tabou en milieu policier persiste: la détresse psychologique nuirait à leur avancement de leur carrière ou insécuriserait les collègues.
 
Gérer des insultes, apprendre à se contrôler dans des situations anxiogènes pourrait améliorer leurs relations avec la population.  Ils ont déjà diminué leur tendance à faire du profilage racial à Montréal, qu'en sera-t-il du profilage politique maintenant ?
 

jeudi 7 mai 2015

Un autre train pétrolier déraille

Hier, un autre train transporteur de pétrole s'est enflammé dans un secteur rural du centre du Dakota du Nord. Depuis avril, cet État  exigeait pourtant des entreprises de réduire la  volatilité du brut de cette formation de Bakken du champ pétrolifère du Dakota du Nord avant qu'il ne transite de nouveau. Ces dernières années, plusieurs incendies étaient survenus en relation avec ce brut volatil de cette région.
 
C'était hier le premier incident depuis ces exigences d'avril. Un village a été évacué.  De nouvelles questions sont soulevées relativement aux nouvelles normes. Sont-elles rigoureusement suivies ousont-elles suffisamment exigeantes et sécuritaires ?
 
Les mêmes questions se posent dans notre région. Des citoyens s'interrogent encore sur la sécurité des trains qui circulent près des zones résidentielles.
 
 

mardi 5 mai 2015

Les états financiers de l'exercice terminé le 31 décembre 2014

Hier soir, les élus ont déposé, entre eux,  le rapport financier annuel vérifié de la municipalité. Les citoyens qui souhaitent maintenant s'informer sur les finances publiques et établir des comparaisons entre les choix des élus lors de la présentation du budget déposé en décembre 2013 pour l'année 2014  et la réalité de cette même année 2014 doivent aller au bureau municial pour en obtenir l'accès et pouvoir y lire le rapport annuel.
 
Par la loi d'accès à l'information et moyennant des frais, le citoyen peut,  toutefois, en obtenir une copie. Mais il n'est nullement accepté par les élus que ce rapport soit diffusé sur le site internet de la municipalité ni dans le patelin, notre journal. Pourtant les sommes des revenus proviennent majoritairement des impôts fonciers prélevés chez les contribuables robertois. Il est probablement d'intérêt public de connaître comment les élus ont choisi de  dépenser, en réalité, les revenus  budgetés d'un peu plus de deux millions de dollars .
 
Le maire publie un sommaire des revenus et dépenses non vérifié au 30 septembre ou au 31 octobre de l'année courant avec son rapport annuel. Un budget est généralement présenté et rendu public au début du mois de décembre pour indiquer les choix adoptés pour l'année suivante. Ce, remarquons-le, sans fournir le budget comparatif de l'année précédente qui en faciliterait cependant la lecture et la compréhension.
 
Mais la réalité financière de notre municipalité, vérifiée par une firme de vérificateurs externes, de l'année terminée le 31 décembre, est déposée après cette vérification, donc , au printemps, soit hier soir. Rendre cette réalité accessible facilement, par un sommaire comparable aux données fournies dans le budget déposé des prévisions envisagées,  à tous les citoyens, par une diffusion sur le site internet municipal ou par le journal municipal, demeure impossible, apprenait-on hier soir  à l'assemblée publique.
 
Pourtant lors d'une séance antérieure, la conseillère municipale Patricia Salvas, avait répondu, lors de la période de questions, qu'un tel rapport vérifié des réalisations de l'année écoulée pourrait être rendu public sommairement et accessible facilement.
 
Pourquoi est-ce si facile de publier le budget des prévisions financières pour l'année à venir et si difficile de publier la réalité financière, vérifiée à l'externe, de l'année écoulée permettant de comparer les prévisions avec la réalité ? La transparence ne serait-elle pas augmentée par une publication facilement accessible. Si la réalité réflète avantageusement les prévisions, pourquoi ne pas la divulguer facilement en publiant le tout ?
 
Une gouvernance transparente facilement accessible à tous les citoyens demeurera un idéal, semble-t-il. Nonobstant l'avis de la conseillère Patricia Salvas présenté antérieurement, la publication, pour tous et facilement accessible par internet,  du rapport financier sommaire annuel vérifié au 31 décembre, ne fait pas partie des volontés exprimées par le conseil municipal. Cette communication, relevant d'une transparence  souhaitable, exigera  plutôt une démarche personnelle de chaque contribuable intéressé.
 
Il est temps que la littératie financière augmente. Il est temps que la formation économique revienne dans les cursus scolaires. Il est temps que plus de citoyens exigent la transparence facilement accessible. La  qualité de la gouvernance pourrait ainsi être mieux reconnue. Quand Saint-Robert figure mal au palmarès des municipalités, parmi les municipalités de même population, comme dans le palmarès publié en 2013 par HEC Montréal,  pour redorer son blason, une publication plus transparente pourrait être avantageuse.
 
Quand on est fier de nos réalisations financières, ne devrait-on pas être aussi fier de le faire connaître facilement, à tous, sur le site web et officiel de la municipalité ?
 

Du nouveau personnel embauché prochainement

Saint-Robert se dotera bientôt d'une ressource humaine en loisirs. En association avec les municipalités de Yamaska, Saint-Gérard et Saint-David, une personne-ressource viendra favoriser le développement des loisirs dans notre municipalité.  Les organisateurs de sports et de loisirs bénévoles deviennent de plus en plus rares dans ces temps où tous semblent engagés dans de nombreuses obligations familiales, professionnelles ou personnelles. Ainsi généralement 40 % du temps de travail de cette nouvelle ressource sera consacré aux besoins en loisirs des robertois.
 
Un bureau sera mis à la disposition de cette personne durant ses heures de service à Saint-Robert. Ses services seront utiles lors des camps de jour de l'été, des carnavals, des festivals et autres activités de loisirs qui demeurent à développer selon les besoins acheminés par les citoyens et les élus.
 
Le personnel saisonnier du camp de jour 2015 a aussi été engagé, soit la monitrice-coordonnatrice, le moniteur et la monitrice qui assureront les loisirs des enfants inscrits à ce camp d'été robertois.
 
 
 
 
 
 

Trop d'excès de vitesse: des dos-d'âne seront installés

Des citoyens sont venus à l'assemblée mensuelle du conseil municipal hier soir pour demander l'utilisation de nouveaux moyens pour diminuer les excès de vitesse dans nos rues robertoises afin de  mieux protéger la sécurité de tous, les enfants, les piétons, les cyclistes en particulier.
 
Un second dos-d'âne sera installé sur la rue Rochefort, à la demande de Sylvain Salvas et des résidents à proximité.  Un premier dos-d'âne, dans le cul-de-sac du chemin Saint-Robert, demandé par les résidents de ce secteur, sera aussi utilisé pour ralentir la vitesse des automobilistes. La présence policière serait plus efficace et plus dissuasive, disaient les demandeurs, mais la rareté de leur passage exige de penser à d'autres moyens d'action.
 
À près de mille dollars l'unité, les membres du conseil municipal ont résolu d'installer de tels obstacles routiers afin de freiner l'ardeur des excès de vitesse et des essais des amateurs de course automobile.
 
La vitesse de 80 km/h autorisée dans les rangs a aussi été discutée par l'assemblée. Certains citoyens favorisent de réduire celle-ci à 70 km/h. Le président de la réunion a expliqué que c'était une politique provinciale qui avait fait passer de 70 à 80 km/h la vitesse permise dans les rangs de campagne. Les villages, la zone scolaire et les culs-de-sac bénéficient toutefois d'une vitesse réduite autorisée.
 
Le sens civique et la courtoisie demeurent aussi à la portée de tous pour juger de la vitesse appropriée sur les routes de notre municipalité. Les règlements ne sauront modifier à eux seuls les comportements déraisonnables en l'absence de sanctions et de présence policière. La modération, ici aussi, est de mise. L'été favorise les déplacements à bicyclette, les marches de santé et les enfants enjoués qui circulent parfois sans avoir encore acquis les règles de prudence élémentaires.