mardi 23 juin 2020

Pourquoi il ne faut pas sauver les industries polluantes ?

Nous avons une occasion en or de repenser notre économie et s'organiser pour qu'elle soit au service de l'humanité. Il faudrait créer de nouveaux emplois dans d'autres secteurs et ne pas réanimer la période post-covid-19 en la façonnant comme l'avant-pandémie.

Le chroniqueur et militant écologiste George Mongiot de la Grande-Bretagne pense que cette directive de laisser mourir les industries polluantes s'applique surtout au secteur pétrolier, aérien et automobile. L'État pourrait soutenir uniquement les secteurs capables d'assurer la survie de l'humanité et de tous les êtres vivants.

Permettre de se reconvertir dans des technologies propres ou racheter les industries polluantes, ou laisser tout simplement la main invisible du marché décider seule. Laisser ces entreprises polluantes faire faillite et mourir de leur belle mort. Une idée !

Lors de la crise de 2008, on avait organisé la relance afin que les richesses restent entre les mains des grandes fortunes. Plusieurs semblent vouloir répéter cette erreur. Si on réglementait davantage les industries polluantes, les industries propres auraient plus de chances de prospérer. Les entreprises dépendent actuellement grandement de l'argent public. La survie de nombreux secteurs dépend de l'aide de l'État.  Les profits demeurent privatisés mais les risques sont nationalisés depuis si longtemps.

Il nous faudra persuader le gouvernement d'agir pour le bien commun plutôt que dans l'intérêt des entreprises et des milliardaires. Il y a un défi démocratique permanent: couper les liens entre la classe politique et les secteurs économiques.

L'État devra investir massivement dans les énergies vertes, dans la réduction des dépenses d'énergie, par une meilleure isolation des habitations et l'amélioration du chauffage et de l'éclairage. La pandémie nous permet de mettre en évidence la nécessité d'une meilleure conception des quartiers. L'espace ne pourrait-il pas être aussi réservé aux personnes et non seulement aux voitures. 

Les besoins de sécurité sanitaire nous ont démontré qu'une économie libérale sans investissements publics ne peut apporter les solutions au bien-être de l'humanité. Il nous faudra un pacte écologique, un plan de survie pour les prochaines générations. Offrir des revenus à tous, partager les richesses et éviter la catastrophe, sans toujours désirer une croissance économique perpétuelle. N'est-il pas plus important de sauver des personnes plutôt que de sauver des entreprises. Il nous faut sauver la planète, pas ceux qui la détruisent. Nous avons une deuxième chance, il ne faudrait pas la rater.

(Source: article de George Monbiot, publié le 29 avril dans The Guardian, de Londres et traduit dans le Courrier internationale de l'édition du 28 mai au 3 juin.)

Le manque d'eau

La vice-première ministre du Québec, madame Guilbault, nous exhorte à ne pas faire de feu dans ce temps de sécheresse généralisée. Même pas pour fêter la fête nationale des Québécois.  Le manque d'eau n'afflige pas seulement les Québécois.

Le Soudan, l'Égype et l'Éthiopie se disputent les eaux du Nil. On se prépare à une "guerre de l'eau". Le célèbre défenseur des droits humains et spécialiste de l'eau, Ahmed Al-Mufti, a claqué la porte de la délégation soudanaise qui était en train de négocier avec l'Égypte et l'Éthiopie l'accès aux eaux du Nil.

Il dénonce la décision de l'Éthiopie de construire le grand barrage de la Renaissance (Gerd), sur le Nil Bleu, qui s'étire du lac Tana , en Éthiopie, jusqu'à sa rencontre au nord avec le Nil Blanc, à Khartoum, au Soudan.

L'Égypte voit ce grand barrage comme un risque de priver ses 100 millions d'habitants de l'eau dont ils ont besoin pour survivre.  Le Nil Bleu montre l'urgence climatique dans toute son horreur. Les agriculteurs ont besoin du fleuve pour arroser leurs cultures. Ils ont été forcés à investir dans une pompe au gasoil pour irriguer.

Les saisons sèches vont s'allonger. D'ici à 2040, 35 % des personnes vivant dans les pays du bassin du Nil pourraient être concernées par les pénuries d'eau, 80 millions de personnes n'auraient pas suffisamment d'eau pour vivre, estiment deux scientifiques, Ethan Coffel et Justin Mankin.

Serons-nous prêts à accueillir les réfugiés du manque d'eau dans ces coins d'Afrique ?

(Source: article de Ruth Michaelson, publié le 23 avril dans The Guardian, de Londres, traduit dans le Courrier International de l'édition du 4 au 10 juin)



lundi 22 juin 2020

Des actes inciviques à l'église

Ces soir, je vais arroser les deux pots fleuris dans le parterre du terrain de l'église paroissiale à mon retour de Longueuil en début de soirée, comme à l'habitude. Comme bénévole, j'avais décoré de plantes et fleurs ces pots de ciment et j'arrosais depuis leur plantation ces fleurs pour l'embellissement de notre environnement collectif.

Quelle déception de voir que des actes inciviques ont été perpétrés par des vandales qui ont déterré et jeté tout à l'envers le contenu d'un pot fleuri près du parvis de l'église et retiré le couvre-sol protecteur de sécheresse de l'autre pot près de l'entrée latérale et du tombeau de l'abbé Rivard.

Il y a des personnes qui ont peur de la beauté. Les fleurs qui croissent avec l'été aident pourtant à l'embellissement de notre municipalité. Il est vrai que notre village n'est pas un exemple de beauté végétale.

Dans le parc municipal Aggée-Pelletier, lorsque des arbustes meurent, ils ne sont pas remplacés par de nouveaux arbustes en santé. Depuis plusieurs années, on laisse périr les arbustes et quand totalement morts, on les retire. Mais pourquoi ne pas remplacer ces arbustes par de nouveaux plants plus vigoureux  et mieux entretenus? 

Patrice Michaud, le compositeur et chanteur-interprète populaire, disait dans une chanson qu'il fallait niveler par la beauté. Saint-Robert ne semble pas enclin à niveler de cette façon poétique.

J'espère qu'un jour la beauté sera un désir si populaire que les actes inciviques ne seront plus perpétrés sur le terrain de l'église paroissiale.

vendredi 19 juin 2020

Olivia et Liam: prénoms favoris en 2019

Depuis six ans, Emma et William étaient bien populaires.  Hier, le palmarès des prénoms les plus populaires en 2019 a été publié par Retraite Québec qui gère l'Allocation famille. Ce palmarès est un exercice vieux de 40 ans.

Olivia a été choisi dans près de 550 naissances féminines en 2019  et Liam a été choisi dans le cas de 695 garçons. Les prénoms composés n'ont plus la cote. L'influence anglophone  dans Liam, Logan ou Noah est reconnue. Le professeur Étienne Guertin-Tardif, professeur de sociologie au cégep,  explique au journaliste Guillaume Lepage du Devoir qu'on n'hérite plus notre prénom d'un proche parent, ni des saints honorés dans l'Église, selon Laurence Charton de l'INRS. 

Les personnalités connues du monde artistique ou sportif influencent souvent le choix des parents. Le prénom est "un des premiers jalons de la construction de l'identité d'une personne", résume la Dre Christine Grou, présidente de l'ordre des psychologues du Québec.

Source: article du Devoir d'aujourd'hui 


jeudi 18 juin 2020

Les femmes sont parmi les dernières déconfinées

Les contrecoups de la crise de la covid-19 affectent de manière disproportionnée les femmes. Plus nombreuses à perdre leur emploi ou plus sujettes à l'épuisement dans les milieux de santé ou plus menacées par la pandémie. Celles qui sont restées avec leurs enfants à la maison ont alourdi leur tâche, télétravail et travaux domestiques.

Tout comme en 2008, pour relancer l'économie, on souhaitait démarrer plus de travaux d'infrastructure et de construction, des secteurs où la main-d'oeuvre est fortement masculine. En 2015, un rapport produit par l'IRIS démontrait que les femmes s'en sortaient perdantes. Les diminutions dans les dépenses publiques touchait les services et les secteurs où les femmes forment la majorité du personnel.

Les quatre  ministres provinciaux responsables de la relance étaient des hommes. Au fédéral, chaque mesure financière est soumise à une "analyse comparative entre les sexes plus" (ACS +) pour déterminer les effets sur les femmes, les groupes minoritaires, les Autochtones et les handicapés. Ainsi la prestatation d'urgence pour étudiants accordait une somme supplémentaire pour les personnes ayant des dépendants. La plupart d'entre elles étaient des femmes.

Les industries dont la main-d'oeuvre est principalement des femmes, comme l'hôtellerie, la restauration, les commerces de détail, la culture, sont les dernières à reprendre leurs activités. Certaines de ces entreprises fermeront simplement ou auront besoin de moins d'employées durant le déconfinement progressif.

Les emplois essentiels en santé, en services sociaux, en services de garde, en éducation, en alimentation, ont été remplis majoritairement par les femmes. Les services du care devront être reconnus comme un maillon économique qui mérite ses investissements et un juste traitement de ses employées. Un travail essentiel, qui a une valeur et un prix. Cette non-reconnaissance est une "inégalité systémique" selon la chercheuse Eve-Lyne Couturier, co-autrice de l'étude du l'IRIS.

(Source: article de Manon Cornellier du Devoir du 14 juin 2020)

Les familles les plus riches ont augmenté leur valeur de 9,2 %

Le patrimoine canadien possédé par les Canadiens les plus riches est plus concentré et  encore entre si peu de mains. 25,6 % de la richesse canadienne, soit environ 3000 milliards de dollars, appartient à
1 % des Canadiens. Si on liquidait leur actif et on remboursait leur passif, les familles canadiennes détiendraient 11 700 milliards. Cinq fois supérieur environ au PIB annuel du Canada.

L'immobilier, 5 800 milliards, est l'actif le plus important et les hypothèques, 1500 milliards, sont les passifs les plus importants. Les familles canadiennes formant le 0,5 % des plus riches détiennent 20,5 % de la richesse totale, 2400 milliards, selon le rapport du Directeur parlementaire du budget (DPB). Une augmentation de 9,2 % relativement à l'évaluation précédente.

Le directeur Yves Giroux était étonné, La personne la plus fortunée évaluait sa richesse à 27 millions. Mais il y a des gens qui sont plus riches que cela, note-t-il. Lors des élections fédérales de l'an dernier, le bureau fédéral a reçu des demandes d'estimation des revenus qui pourraient être générés si on imposait une taxe sur les familles les plus riches.

Le NPD, en septembre dernier, proposait un impôt sur le patrimoine annuel de 1 % sur les fortunes évaluées à plus de 20 millions. Cet impôt pourrait générer près de 70 milliards pendant les 10 prochaines années. Cet impôt, différemment de l'impôt sur le revenu, s'appliquerait à tous les actifs. Cet impôt viserait à réduire les inégalités financières entre les Canadiens.

(Source: article de Dan Healing de la Presse canadienne publié dans Le Devoir d'aujourd'hui.)


mardi 2 juin 2020

Le gaz naturel renouvelable aidé par le FTQ

Un nouveau véhicule d'investissement veut soutenir le développement de projets de gaz naturel renouvelable (GNR). Le fonds de solidarité  FTQ  et Xebec Adsorption (fournisseur de solutions d'énergie propre)  prévoient un investissement de 400 millions de dollars.  Chacun a investi 10 millions dès la création du fonds d'investissement GNR Québec. Ils veulent augmenter la production de gaz naturel renouvelable au Québec.

Le FTQ explique que "le gaz naturel renouvelable peut accélérer la décarbonisation de secteurs tels que le transport, le chauffage domestique et l'industrie, tout en soutenant l'économie circulaire par des activités de gestion des déchets organiques." Le budget 2020-2021 du Québec avait déjà prévu 70 millions pour soutenir la production et la distribution  de GNR jusqu'en 2022.

Depuis mars 2019, une réglementation exige que les distributeurs de gaz naturel livre une quantité minimale de GNR de 1 % en 2020 et de 5 % en 2025.

Les municipalités et le milieu agricole auront alors du capital et l'expertise nécessaire pour développer et exploiter des installations de traitement des déchets organiques. Durant les dix prochaines années, un investissement de 400 millions de dollars permettrait de financer de 12 à 15 projets de gaz naturel renouvelable au Québec.

La phase de construction des centres de production de GNR pourrait induire des investissements de près de 20 milliards, contribuer pour 8 milliards au PIB du Québec, soutenir la création de plus de 88000 emplois et les gouvernements provincial et fédéral pourraient obtenir des revenus de 1,3 milliard en impôts et en taxes, selon une étude réalisée par AviseoConseil, publiée par Energir en  2019.

Quand la production de GNR atteindrait son plein potentiel, le PIB du Québec augmenterait d'environ 1,6 milliard annuellement, ferait travailler 15 000 emplois directs et indirects et les revenus fiscaux atteindraient 256 millions aux gouvernements.

(Source: article de Gérard Bérubé dans Le Devoir d'aujourd'hui)


lundi 1 juin 2020

Journée mondiale des parents

Aujourd'hui c'est la journée mondiale des parents. Les parents deviennent responsables de leur plus grande tâche et de la plus gratifiante aussi. Transmettre l'amour, les valeurs fondamentales auxquelles ils sont attachés, une éducation qui correspond à donner une plus grande liberté de jour en jour à ceux qu'ils chérissent le plus sur terre, voilà une lourde responsabilité, mais combien créatrice de satisfaction et de générosité.

Je souhaite à chaque parent de devenir de plus en plus conscient chaque jour du bien qu'ils peuvent apporter dans la vie de leur famille. Consoler, encourager, pardonner, relever les bons coups, redresser les moins bons comportements en oubliant de les encourager, toutes sortes de petites actions qui paraissent insignifiantes au cœur des jours mais qui à la fin s'ajoutent une à l'autre pour donner une assurance et une espérance dans la vie qui va dans toute la famille.

La famille est un écosystème qui peut aider à se tourner vers des comportements durables, bons pour la nature et permet de laisser à la génération suivante une terre encore vivante et viable.