jeudi 18 décembre 2014

Couillard et Arcand: gaz de schiste vu différemment

Alors que le premier ministre disait mardi soir à Radio-Canada dans une entrevue avec Céline Galipeau qu' "il n'y a pas grand intérêt à développer cette ressource, uniquement sur le plan économique et financier. De toute façon, l'acceptabilité sociale n'est pas là". Il était d'accord avec les risques importants soulignés dans le rapport du BAPE et l'absence de consensus social autour de l'exploitation du gaz de schiste au Québec.
 
Les risques pour l'environnement  en particulier sur la qualité des eaux de surface et des eaux souterraines, sur les aires protégées et les milieux humides, la fragmentation des milieux forestiers"  sont relevés dans le rapport publié lundi dernier.
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Aussi  le BAPE explique que l'exploitation ne serait pas rentable pour l'industrie pour les 25 prochaines années. Mais le ministre des Ressources naturelles a ajouté hier que cet avis du premier ministre n'était que pour l'instant et "on ne sait jamais ce qui peut arriver."
 
Évidemment les gens d'affaires ont répondu rapidement au rapport du BAPE et ont rédigé un communiqué pour que Québec ne ferme pas le dossier complètement malgré le rapport défavorable du BAPE. Un représentant de l'industrie québécoise estime que l'industrie gazière a investi plus de 250 millions dans l'exploration jusqu'à maintenant.
 
L'économie ne serait pas la force du BAPE et les cosignataires du communiqué demande de faire évaluer en profondeur le potentiel économique par d'autres spécialistes. On se souvient que plus de 125  mémoires ont été déposés et analysés par le BAPE.
 
Le rapport souligne aussi que seulement deux des six entreprises qui ont été actives dans l'exploration gazière de 2006 à 2010 avaient un siège social au Québec. Les autres gazières intéressées ont leur siège social à Calgary ou à l'extérieur du Canada. Les profits qui demeureraient au Québec seraient faibles car il est estimé que 25 % des entreprises travaillant dans cette filière seraient de propriété québécoise.  
 
Mais les lobbyistes travaillent avec beaucoup d'énergie, il faut en demeurer conscients.
 
(Source: Le Devoir)

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