mardi 25 novembre 2014

Tenir tête contre les oléoducs: Gabriel Nadeau-Dubois donne

Les dons abondent. Le phénomène s'amplifie. La résistance citoyenne s'organise pour manifester sa désapprobation au projet d'oléoduc Énergie Est de TransCanada. L'auteur de Tenir tête, un essai racontant la grève étudiante du printemps 2012,  a gagné dans la catégorie Essai des Prix littéraires du Gouverneur général. Il a remis son prix de  25 000 $ aux organismes environnementaux membres du collectif  "Coule pas chez nous" et a invité, dimanche soir,  les spectateurs de l'émission Tout le monde en parle  à donner pour aider le mouvement.
 
Doublonslamise.org a déjà ramassé plus de 250 000 $. Un signe que la population n'est pas à l'aise avec ce projet qui prévoit traverser 70 cours d'eau incluant le fleuve Saint-Laurent. Du temps bénévole investi depuis plusieurs mois pour sensibiliser les communautés aux risques qui sont reliés à de tels projets, il y en a dans plusieurs régions du Québec actuellement.
 
Un site internet, des pancartes, des documents d'information destinés aux 70 municipalités touchées par ce projet sont déjà en place. Coule pas chez nous obtient ainsi des ressources financières pour discuter et informer ses vis-à vis.
 
Lundi dernier, dans une lettre publiée dans la page Idées du Devoir, Gabriel Nadeau-Dubois explique son geste. Tout comme la jeune poète autochtone Katherena Vermette l'avait fait l'an dernier en utilisant son prix pour défendre l'autodétermination des Premières Nations, il donne. Il  veut dénoncer "la mollesse et l'indécision du gouvernement libéral" dans les dossiers des projets d'oléoducs passant par le Québec. Il trouve que ces projets font peser sur notre environnement des risques démesurés au regard des avantages économiques dérisoires qu'on en retirera. On menace l'intégrité de toute la vallée du Saint-Laurent, le coeur de notre pays réel.
 
Il est convaincu que, main dans la main avec les Premières Nations, on ne doit pas renoncer à demeurer maîtres chez nous. Les savants et scientifiques mettent en garde contre le désastre économique du réchauffement climatique que ce pétrole amplifie. Il refuse d'accepter cette soumission aux gains faciles. Il considère que le pétro-fédéralisme vit dans le déni, l'ignorance délibérée des conséqences de ses actes.
 
Gilles Vigneault dans sa chanson A ceux qui sont de loin  a écrit: Plus ça vient de loin, Plus ç'a d'appétit, Plus c'est en besoin, Moins ça dit merci. On dit: bienvenue! Puis tout leur est dû.  Une réflexion qui fait son chemin.

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