lundi 30 juin 2014

Robert Bouthillier et les passeurs de la chanson de tradition orale

Participante au stage offert par le festival Chants de Vielles, j'y ai rencontré des personnes sympathiques provenant tant de l'Europe que des États-Unis. Venues partager leur expérience de chanter, d'écouter et d'expérimenter des esthétiques nouvelles provenant de textes et de mélodies portés jusqu'à nos oreilles par ces passeurs, ces personnes désirent que cet héritage se transmette.
 
On nous propose diverses sources sonores, tant de l'Acadie que de la Bretagne. Des chansons collectées, tant des années 1950 que des années 1970 ou tout récemment, monsieur Bouthillier nous apporte, de sa Normandie actuelle,  des enregistrements sonores et visuels avec la générosité de nous faire connaître une part de son répertoire de chansons.
 
Des chansons de Portneuf, de Baie-Sainte-Catherine, de Tracadie, de Gloucester, de Northumberland, de Côtes-d'Armor ou d' Ille-et-Vilaine de Bretagne, toutes provenaient de passeurs désireux de transmettre ce qu'ils avaient eux-mêmes appris de leurs parents, dès leur jeune âge souvent.  De ces chansons longtemps oubliées au fond de leur mémoire, des collecteurs attentifs et passionnés ont su les recueillir  avant qu'elles ne disparaissent avec leur départ. Robert Bouthiliier fait partie de cette équipe de collecteurs passionnés. Dès la jeune vingtaine, à l'Université Laval, il parcourt les régions de l'Acadie à la recherche de ces trésors oraux qui ne peuvent disparaître ainsi, faute de notation écrite ou enregistrée.
 
Ainsi, il nous a apporté, en plus de ses connaissances élargies dans le domaine du chant de tradition orale, un embryon d'analyse de la dentelle et de l'ornementation des artisans chanteurs de notre francophonie ancestrale. Un début de pistes d'exploration qui nous permettra de développer une nouvelle sensibilité d'écoute, tant de notes ornées, souvent différemment d'un couplet à l'autre. Un ouvrage paru en mai 2014 arrive avec ses bagages. Gisèle Gallais -Vous jeunes gens qui désirez entendre- Répertoire d'une chanteuse de Haute-Bretagne, un ouvrage auquel il a collaboré, avec un DVD accompagnateur éloquent et chantant. Un cadeau paru aux Presses universitaires de Rennes.
 
Il a aussi permis à sa classe de chanteurs en herbe de répéter avec les participants de la classe de violon. S'entendre avec la maître de stage des violons, Lisa Ornstein, sur une tonalité, un sommaire d'arrangement, quelques répétitions. Un beau défi pour tous et un plaisir partagé.
 
J'ai maintenant accès à un matériel musical nouveau pour moi, mais tricentenaire pour d'autres. Merci grandement au maître de stage si généreux, le passeur Robert Bouthillier,  de nous communiquer une petite part de sa fabuleuse passion pour les grandes traditions, souvent si méconnues des musiciens de tradition d'apprentissage classique des grandes écoles.
 
Longue vie à ce festival Chants de Vielles. Découvertes et passions en musique traditionnelle assurées.

Keith Jarret: génial pianiste improvisateur à la Maison symphonique

Samedi dernier, j'ai voulu découvrir ce musicien, né en 1945, qui propose un concert intense où sa concentration remarquable est totale. On dit qu'il ne supporte pas les irritants. Ainsi aucune arrivée retardataire d'un spectateur n'était tolérée. Le présentateur du Festival de Jazz de Montréal a averti le public que la soirée était enregistrée et, qu'en un si beau soir d'été, il espérait n'entendre aucun toussottement, ni sonnerie, ni aucun autre bruit provenant du public qui serait susceptible de déranger cet intense musicien.
 
Le public est prêt à le suivre dans ce monde musical imprévisible, lui, seul, sur la scène avec le piano dans un simple et grand cercle de lumière,  Totalement présent, entièrement lié au piano, il fait corps avec lui et la musique  jaillit. Le piano m'est apparu comme une extension de ses mains et de son corps, un seul corps réuni.
 
Souvent, propulsé par les ressorts de ses jambes, il se levait pour mieux faire corps avec la musique, utilisait ses pieds comme instrument de percussion, chantonnait et criait comme pour permettre à son inspiration de sortir de partout. Ses mains, oui, mais son clavier ne semblait plus suffire à transmettre toute son idée musicale débordante.
 
Pianiste depuis l'âge de trois ans, descendant d'immigrants écossais et hongrois, né en Pennsylvanie, il donnait déjà un récital de ses compositions personnelles dès l'âge de 17 ans. Il était déjà venu jouer à Montréal à la Place des Nations où mon mari avait eu la chance de l'entendre dans sa jeunesse, aussi à la salle Claude-Champagne d'Outremont, et à d'autres occasions. La plus récente proposition semble être sa prestation, en trio, à la salle Wilfrid-Pelletier en 2010.
 
Pianiste, saxophoniste, flûtiste, percussionniste, organiste, claveciniste, guitariste et compositeur, tout cela dans un seul homme. Une belle brochette de talents musicaux, n'est-ce pas ? Un orchestre potentiel de clones. Probablement que ces nombreuses connaissances instrumentales sont les raisons qui le poussent à compléter la sonorité du piano avec tout son corps. Un instrument lui apparaît peut-être incomplet pour nous révéler ce qu'il porte en lui à un moment donné de son inspiration. C'est comme cela que j'ai ressenti ces merveilleuses envolées, samedi dernier.
 
Durant les années 1970, pendant une vingtaine d'années, il donnait aussi des concerts de musique classique et de musique contemporaine. De Bach à Chostakovitch. Samedi, on pouvait percevoir son ostinato caractéristique dans quelques pièces improvisées, construites sur cette base reconnaissable.
 
Probablement que cette soirée mémorable paraîtra sur disque, nous a-t-on dit. Il a aussi eu la générosité de donner plusieurs rappels. Je pense qu'il a ressenti le profond respect que le public lui vouait en ce chaud samedi soir d'été montréalais.
 
 

mercredi 25 juin 2014

La 10e édition du festival Chants de Vielles

Les 27, 28 et 29 juin, à Saint-Antoine-sur-Richelieu, nous soulignons l'arrivée de l'été avec le festival qui revient encore une fois. Cet événement unique en Amérique permet de découvrir des répertoires et des styles de diverses souches soit québécoise, bretonne, irlandaise, écossaise, et bien plus.
 
Les musiques traditionnelles, les chansons folk nous seront présentées par des grands noms tels que Michel Rivard, Nicolas Pellerin, le breton Érik Marchand (dont parlait la radio de radio-canada en fin de semaine dernière), le trio Patrick Bouffard, l'irlandais Karan Casey, Cillian et Niall Vallelly, le quintette  The Outside Track , Gaétane Breton, Mélanie Demers et Liette Remon, et plusieurs autres artistes invités.
 
Je participerai au stage, les 26 et 27 juin, de découverte, expérimentation et interprétation de chants issus de collectage avec monsieur Robert Bouthillier qui connaît bien les chansons d'ici, d'Acadie et de Bretagne, où il a vécu pendant 18 ans. J'y découvrirai des sonorités inédites par le travail d'un répertoire inconnu jusqu'à maintenant.
 
Les soirées de jeudi et vendredi  sont des activités grand public. Vendredi dès 21 hres, une assemblée de chanteurs-euses présente la Nuit du chant. Le samedi 28 juin, se tiendront divers ateliers tant en matinée (11 hres) qu'en après-midi (15h30). Le dimanche 29 juin, dès 9h30 et jusqu'en soirée, se dérouleront diverses activités très variées où il sera possible de rencontrer de nombreux chanteurs et musiciens.


jeudi 19 juin 2014

Le mémoire que j'ai présenté hier au BAPE sur le parc éolien Pierre-de-Saurel

 
Mémoire
 
Concernant le
PROJET PARC ÉOLIEN PIERRE-DE-SAUREL
 
 
Par
Liette Parent-Leduc
Saint-Robert
 
 
Présenté à Madame Anne-Lyne Boutin, coordonnatrice
BUREAU D’AUDIENCES PUBLIQUES SUR L’ENVIRONNEMENT
 
 
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Je suis née à Saint-Robert dans le rang Saint-Thomas et suis maintenant résidente au centre du village de Saint-Robert. Je m’intéresse à la res publica  depuis longtemps. Je m’informe à travers les médias locaux, régionaux, nationaux et internationaux. Je participe, le plus souvent possible, aux rencontres d’information formelles soit physiquement soit par la voie de l’internet. Je m’intéresse à ce projet d’abord parce qu’il concerne l’environnement de mon milieu de vie quotidien et aussi parce qu’il aura un impact, s’il se développait, sur les finances publiques régionales et nationales. Et comme le précisait votre affiche invitante  à l’avant de la scène, lors de la première partie de votre intervention à Yamaska : Notre participation est essentielle.
La  préoccupation environnementale m’interpelle. Un ciel robertois souvent choisi par d’innombrables oiseaux migrateurs au printemps, un milieu agricole reconnu par son exceptionnelle qualité, un paysage enchanteur pour le regard admiratif de ses habitants, une qualité de vie exemplaire pour sa tranquillité champêtre pour le peu de bruit qui s’en dégage, un patrimoine défriché par mes ancêtres qui mérite respect et traitement judicieux; tout cela m’invite à rédiger ce texte aujourd’hui.
Comment affirmer la légitimité de ce projet ? Le 20 mai dernier, lors d’une rencontre du BAPE à Yamaska,  à une question de monsieur Yanick Caisse, résident de Sorel-Tracy, «  Qui sont les instigateurs de ce projet ?, le directeur général de la MRC Pierre-de-Saurel, monsieur Denis Boisvert,  ne peut nommer les personnes  responsables, vaguement, ce seraient deux maires de notre MRC qui en ont discuté avec les neuf autres maires et ont répondu à l’appel d’offres d’Hydro-Québec. Au départ, ce serait, explique-t-il, l’ajout d’un volet entrepreneurial dans la Loi sur les compétences municipales édictée originalement le 1er janvier 2006.  À la section II sur l’énergie  du chapitre III sur les compétences exclusives d’une municipalité régionale de comté, on peut lire : Toute municipalité régionale de comté peut constituer, avec une entreprise du secteur privé, une société en commandite pour produire l’électricité au moyen de l’énergie éolienne ou d’une centrale hydroélectrique. Dans le but de diversifier les revenus de la MRC, le conseil des élus a d’abord proposé une centrale hydroélectrique à Saint-Ours sur la rivière Richelieu, nous révèle-t-on ce soir-là. L’analyse de ce projet s’est avérée comme projet non rentable et a été tablettée (sic). Cet échec a fait place à une étude de préfaisabilité de la MRC pour l’énergie éolienne  et Hydro-Québec paierait 0,095 $ le kilowatt selon les discussions de 2008.  Si le prix était haussé au-delà de 0,11 $, la MRC irait de l’avant et continuerait les analyses. Au printemps 2009, le nouveau tarif de 0,125 $ est annoncé et la démarche est enclenchée.  La proposition de ce projet 100 % communautaire remporte le maximum de points à ce sujet et seul, de ce genre entièrement communautaire, l’autorisation est accordée pour poursuivre dans cette voie de politique énergétique.
Toutefois, les citoyens de la MRC Pierre-de-Saurel sont informés par des séances d’information ponctuelles,  proches de soirées positivistes de propagande, pour obtenir l’appui des conseils municipaux des 12 municipalités constituantes de notre MRC. Les manufacturiers de Gaspésie pour certaines composantes, des fournisseurs allemands pour d’autres, des représentants  de diverses firmes de consultants, tous sont unanimes à regarder les aspects positifs de cette nouvelle source potentielle de revenus à partir de la livraison d’énergie, dès le 1er décembre 2015.
Mais, plus tard dans la soirée du 20 mai dernier, monsieur David Forcier, aussi résident du rang Saint-Thomas, à proximité d’une éolienne planifiée sur les terres face à son domicile,  veut savoir si les éoliennes seront vertes, recyclées lors de leur démantèlement prévu en 2035-2036?  L’équipe des promoteurs répond que le coût du démantèlement a été calculé avec une estimation sécuritaire, car on prévoit un coût d’élimination sans recyclage, par enfouissement. Première réflexion environnementale tronquée.
Quand madame Martine Champagne, résidente aussi du rang Saint-Thomas, s’informe s’il y a une autre option que le démantèlement après les 20 ans d’usage, on lui répond que dans le contexte réglementaire actuel, on s’en tient à l’appel d’offres seulement et aucune offre de renouvellement n’est prévue actuellement. Le démantèlement au coût prévu de 8 000 000 $ ferait partie des budgets annoncés.
Monsieur Maurice Séguin de Saint-David, municipalité à proximité de celle d’Yamaska, s’interroge  sur les raisons de ne pas avoir tenu de référendum sur l’intérêt et l’acceptation de la population des trois municipalités concernées, Saint-Robert, Saint-Aimé et Yamaska . On nous répond que les maires connaissent bien leur milieu respectif et n’ont pas jugé opportun de faire un tel référendum. Les maires (ou maire suppléant) des 3 municipalités concernées confirment alors qu’aucun citoyen n’avait manifesté de contestation à ce sujet. Que tout le monde sont (sic) en accord avec ce projet  (madame Liebert, mairesse de Saint-Aimé) et que, pour monsieur Salvas, maire de Saint-Robert, c’est unanime, à la municipalité de Saint-Robert, pour le gain économique ». Il y aurait déjà 2,5 millions $ investis, un nouveau mât de 100 mètres sera installé en mi-août 2014 au coût de 300 000 $, et ce,  avant même que le BAPE n’ait rédigé son rapport suite aux présentes audiences publiques.
Toutefois, un coûteux droit de retrait de l’une ou l’autre des municipalités locales de la MRC Pierre-de-Saurel, expliqué par monsieur Denis Boisvert ce 21 mai dernier, en relation à  ce  projet éolien, a été établi par  un règlement adopté en janvier  2013 par le  conseil de la MRC. Ce règlement  ne facilite plus les discussions divergentes entre les élus et leurs concitoyens respectifs.
Les prévisions optimistes fournies, ces 20 et 21 mai derniers, sont celles basées sur les opérations des 5 premières années. Un bénéfice est attendu de près de 17 % des revenus bruts Mais les mécanismes des éoliennes vieillissent mal sous nos climats extrêmes. Les garanties des fabricants sont très souvent de 5 ans. Les frais d’entretien seront probablement croissants avec l’usage. Alors les bénéfices se transformeront-ils en perte nette ?
Ce projet fait  monter de plus en plus de questions et d’inquiétudes sur les bénéfices potentiels déterminés avant même de connaître toutes les réponses aux questions posées les 20 et 21 mai devant le BAPE à Yamaska.
Les suivis sur la faune qui pourrait être affectée par ce projet d’éoliennes seront faits selon les événements qui surviendront. On nous assure qu’il y aura un suivi environnemental mais on précise difficilement combien de personnes y seront mobilisées, à quelle cadence seront recueillies  les dépouilles d’oiseaux au pied des éoliennes, … Un suivi nous est assuré sur le contrôle des règles, sur les activités conformes aux autorisations fournies par les gouvernements et ministères, sur les travaux,  selon les valeurs des individus, des groupes et des collectivités. Mais des détails imprécis persistent sur les suivis qui seront effectués afin de diminuer l’impact sur la vie de la faune et des humains et sur l’environnement sonore ou visuel des résidents du secteur touché.
On annonçait le 23 avril dernier, à Yamaska, devant monsieur Alexandre Tardif, un conseiller en communication du BAPE, qu’une halte d’observation avec stationnement serait aménagée pour permettre aux touristes d’observer les éoliennes en marche. Monsieur Jacques Cartier, résident de Saint-Aimé et conjoint de la mairesse, interroge et  s’inquiète si les chemins à vocation agricole seront encombrés par des touristes impatients et perturbateurs des activités agricoles habituelles.
 Le 21 mai encore, la confirmation d’une telle halte et stationnement était devenu imprécise et s’enfonçait dans les incertitudes.
La commission sur les enjeux énergétiques du Québec a reconnu en février dernier que le développement des éoliennes  en surplus dépassait largement nos besoins,  pour les vingt prochaines années. Le coût d’achat de la production des éoliennes dépasse largement (3 à 4 fois) le prix que cette nouvelle énergie pourra être revendue. Cette perte sera assumée par la hausse actuelle, depuis avril, et future des tarifs d’électricité de tous les usagers résidentiels d’Hydro-Québec. Est-il légitime de faire payer par la population québécoise entière une externalité du projet d’éoliennes de notre MRC pour diversifier ses revenus, tout en tenant compte de l’acceptabilité sociale nouvellement connue inférieure aux informations véhiculées antérieurement et aux risques environnementaux pour la faune et à la diminution de 12 hectares de superficie agricole exceptionnelle.
L’échéancier présenté le 23 avril exposait l’étape des plans et devis dès l’été 2014, le début de la construction en automne 2014 alors que le rapport du BAPE peut être remis 4 mois après les présentes audiences et que le décret gouvernemental peut être émis 2 mois après le rapport du BAPE. Le temps n’est pas compressible.  Un retard dans la production prévue à partir du 1er décembre 2015 entraînerait des pénalités de l’ordre potentiel de millions de $. Le financement n’est pas encore ficelé en date du 21 mai. Les investisseurs sauront rapidement que le temps presse et que la négociation est urgente.  Le pouvoir de négociation sera affaibli d’autant pour les promoteurs de ce projet et la MRC. Demeurent encore de nombreuses incertitudes, nombreuses interrogations non concluantes, nombreuses inquiétudes sur les impacts sur la santé des animaux, oiseaux et humains de la zone rapprochée des éoliennes.
Et si la rentabilité n’était pas au rendez-vous selon les prévisions des spécialistes consultés, qui paiera la note ? Évidemment, 100 % communautaire, impact de 100 % sur l’ensemble des contribuables ? Et les décideurs,  les promoteurs et les propriétaires des terres agricoles accueillant les éoliennes ne perdraient rien (n’ayant pas investi personnellement de leurs propres ressources financières)  pour leurs décisions prises sans la consultation appropriée et souhaitable des mêmes contribuables potentiellement payeurs ?
Un projet non essentiel pour notre région, ni pour les besoins énergétiques de la population québécoise pour un avantage aussi risqué pour la faune, l’agriculture, la qualité de vie des résidents à proximité de l’installation du parc éolien ?  Le jeu en vaut-il la chandelle ?
Pour ces divers éléments, je recommande, monsieur le commissaire, de ne pas autoriser ce projet éolien de la MRC Pierre-de-Saurel tant que les besoins énergétiques du Québec n’en démontreront pas l’apport positif pour tous les contribuables de notre belle province.   Aussi je propose plutôt d’augmenter les capacités de recherche et développement de technologies mieux adaptées à nos conditions climatiques, fabriquées au Québec, par de la main-d’œuvre qualifiée et québécoise plutôt qu’encourager des entreprises qui conçoivent leurs produits en Allemagne.
En terminant, j’aimerais porter à votre attention, monsieur le commissaire,  les résultats d’enquête  portant sur des observations cliniques sur la santé des humains et des animaux menées par Claude-Henri Chouard, de l’Académie Française, Godefridus Petrus Van de Berg et Nina Pierpont qu’on peut retrouver sur le site www.eoliennesatoutprix.be/default.cfm?source=sante. On y retrouve des informations non encore exprimées à cette commission.

Les symptômes de troubles de sommeil et du repos, de céphalées, de trémulations (agitation involontaire), d’acouphènes semblent découler de l’effet stroboscopique et troublent la santé des humains. Chez le bétail,  les chevaux et les chiens, très sensibles à leur environnement, on semble détecter des états anxieux, une diminution de la productivité laitière, des comportements hostiles et agressifs.
Leurs études , selon ce document, attestent  toutes que les nuisances sonores produites par les éoliennes sont réelles et soulèvent des effets néfastes sur la santé. Même des bruits assez discrets et non uniformes deviennent obsédants et insupportables car ils sont rythmés (semblable au supplice de la goutte d’eau obsédante). Ils ont à l’usure des personnes même éloignées du parc éolien et entraîneraient une anxiété permanente, selon des témoignages de témoins et de médecins selon les conditions climatiques de la période observée, même à une distance de 1 609 mètres (un mille).
En  octobre 2005, à l’initiative d’une association d’acousticiens (INCE Europe), une première conférence scientifique sur le bruit des éoliennes a été tenue. On parle alors de « traumatisme sonore chronique » connu depuis longtemps. Selon l’Organisation mondiale de la santé, le sommeil est perturbé si le bruit ambiant dépasse 35 dB, et c’est ici  le cas selon les données fournies par les promoteurs lors de la séance du 23 avril dernier devant la commission.
Au Danemark, le gouvernement a même arrêté  l’installation de nouvelles éoliennes terrestres, à cause des risques pour la santé.  On termine le document en soulignant que les niveaux sonores ne doivent pas dépasser de plus de 5 dB le jour et 3 dB la nuit pour un niveau de bruit ambiant supérieur à 30 dB.  Même si le niveau sonore ne dépasse pas la loi, on remarque que le bruit des éoliennes est clairement dérangeant et désagréable et peut avoir des effets psychologiques et gâcher la vie des gens.
Je vous remets le document ici, monsieur le commissaire.


             
 
 
 
 
 
 
 
 


Les derniers mémoires présentés concernant le parc éolien Pierre-de-Saurel

Pour une deuxième journée, le commissaire Louis Dériger a entendu les mémoires des citoyens ou organisations qui ont préparé un mémoire et qui sont venus le présenter à la salle Léo-Théroux d'Yamaska.
 
D'abord la mairesse suppléante d'Yamaska, madame Diane de Tonnancourt, a présenté le mémoire préparé par le conseil municipal de sa municipalité (évidemment monsieur le maire Joyal qui devrait accueillir des éoliennes sur ses terres n'a pas participé à son élaboration). Elle a souligné que ce projet respectait les règles de la démocratie et que leur conseil avait eu le souci de transmettre les informations pertinentes à la population. Elle a relevé qu'étant donné que la MRC est le maître-d'oeuvre du projet, cela leur apparaît être un atout. Elle a suggéré quelques modifications d'emplacement de quatre éoliennes afin de diminuer les effets négatifs sur la santé des citoyens. Elle a aussi demandé que les fils soient enfouis à 1,6 m de profondeur pour éviter d'endommager le câblage souterrain et les drains agricoles. Le mémoire suggère aussi d'implanter le plus vite possible le comité de suivi afin de rassurer davantage la population. Les entrées financières attendues par les redevances représenteraient  environ la valeur des taxes de 70 nouvelles maisons évaluées à  150 000 $, soit 10 % environ des taxes foncières perçues, a-t-elle précisé lors de la section de correction de faits à la fin de l'audience publique.
 
Monsieur Maurice Séguin de Saint-David est venu présenter son mémoire soulignant qu'il avait acquis en 1993 une maison pour son paysage serein. Ancien vérificateur interne à la société Bell, il n'est pas rassuré par l'installation d'éoliennes de 147 m de hauteur. Il a souligné la frustration engendrée par des séances d'information proches de la propagande et l'absence de consultation par référendum de la population concernée. Le risque lui apparaît trop élevé en relation avec les bénéficies potentiels.
 
La mairesse de Saint-Aimé est aussi venue présenter un mémoire au nom du conseil municipal. Elle a observé une très bonne acceptabilité sociale dans son milieu. Elle inscrit un refus que la halte touristique soit rapprochée du projet du parc éolien car cette situation aurait un impact sur les chemins exclusifs aux activités agricoles. Le mémoire demande que l'enfouissement des fils soit d'au moins 1,5 m de profondeur et rappelle que dans le dossier de la société Kruger à Saint-Rémi, la CPTAQ (commission de protection du territoire agricole du Québec) avait exigé que les fondations soient à 1,6 m car les drains agricoles étaient enfouis à cette profondeur. Elle ajoute que, lors du démantèlement, le ciment soit retiré jusqu'à une profondeur de 1,5 m de profondeur pour rétablir l'agriculture sur le site de l'éolienne démantelée. Elle souhaite que le comité de suivi se mette en place maintenant et mette les municipalités au courant des données recueillies. Afin de dégager le croisement des chemins, le mémoire du conseil de Saint-Aimé propose de déplacer le poste de raccordement à proximité du boisé existant. Madame Liebert se lève et s'approche du commissaire pour lui appporter le plan de cette modification. Cette modification permettrait de diminuer l'impact sur les terres agricoles. Elle explique qu'elle n'est pas très renseignée sur ce sujet mais qu'elle est interpellée par ce lieu de raccordement.
 
Puis c'est le moment de présenter mon propre mémoire que je fournirai dans un prochain billet.
 
Puis monsieur Robert Dumont, spécialiste à la retraite des services de météo, résident de Sorel-Tracy, présente son mémoire en expliquant que l'emplacement choisi pour ce parc éolien n'est pas adéquat. Il rappelle que les promoteurs ont abusé de l'ignorance de notre MRC en promettant des revenus mirobolants car surestimés. Il réprouve la désolante improvisation, les sommes englouties de plus de 2 500 000 $ jusqu'a maintenant et le ton méprisant des maires. Pour le bien de la communauté, il souhaite un échec retentissant de ce projet éolien.
 
Monsieur Henri Tousignant, résident de Saint-Ours et ancien député fédéral de la région du Témiscamingue, présente ensuite son mémoire. Il explique le désintérêt des contribuables par leurs préoccupations à gagner leur vie et, que le soir, la besogne se poursuivait pour leurs affaires personnelles élémentaires, ainsi leur temps libre permet peu le développement de l'attrait pour la chose publique. Il rappelle que lorsqu'il avait interrogé le préfet précédent,  la réponse était: "Je ne peux vous répondre mais on sait que cela va marcher." Il a comparé les promoteurs à des vendeurs d'appareils électro-ménagers et leur vente sous pression. Il rappelle aussi l'intérêt des spécialistes promoteurs dans ce projet. Il s'inquiète de la diminution de la valeur de revente des propriétés à proximité du parc éolien. Il voit du mercantilisme démodé dans toute cette affaire. Il pense que les Québécois partagent d'autres valeurs et n'acceptent plus la bêtise. Ces nuisances lui apparaissent inacceptables. Il souhaite que le commissaire de l'audience publique, monsieur Dériger, jette un oeil sur comment le projet est né et comment son développement s'est déroulé. Pour lui, on n'achète pas de l'énergie quand on est déjà en surplus de production.
 
Puis monsieur Gilles Bellerose, de Sorel-Tracy, condamne ce projet plutôt néolibéral qui fait obstacle à la justice et qui fait l'affaire de quelques personnes au détriment de la collectivité et de la démocratie. Pourquoi vendre cette énergie éolienne à Hydro-Québec à plus de 0,125 $ le kw, alors que normalement le coût de production moyen est de 0,10 $ et qu'on le paie actuellement 0,0557 $ ? Il rappelle que René Lévesque et Jean Lesage avaient nationalisé l'électricité au début des années 60 pour que le prix de vente soit arrimé avec le coût de production et non pas avec les aléas du marché. Il ne voit pas suffisamment de transparence dans les informations véhiculées par les promoteurs.  Le silence des élus de la MRC est assourdissant aux audiences du BAPE, à part les personnes directement concernées. Où sont les conseillers municipaux des 12 villes constituant la MRC Pierre-de-Saurel ou les maires des villes autres que ceux des villes hôtesses des éoliennes ?
 
Pour la période de l'audience publique concernant la correction des faits, monsieur Fernand Gignac est venu corriger l'information que monsieur le maire G. Salvas avait dite la veille, lors de la présentation du mémoire du conseil municipal de Saint-Robert, à propos que les éoliennes étaient situées à 1,5 km des résidences. La publicité dans les journaux locaux payée par l'organisation du projet éolien précisait que les résidences étaient situées à partir de 700 m de l'installation prévue des éoliennes. La page publicitaire a été déposée à la coordonnatrice de la Commission du BAPE.
 
Madame Champagne est venue préciser que 7 signatures de résidents de Saint-David faisaient partie des signatures de refus remises à la Commission.
 
Le porte-parole des promoteurs, l'ingénieur Marcel Fafard est venu rectifier certaines informations qui avaient été mal comprises et a ajouté certaines précisions sur le projet.
 
Le directeur général de la MRC, monsieur Denis Boisvert, est venu préciser aussi certaines informations au sujet des mémoires entendus.
 
Monsieur Robert Dumont  est revenu confirmer qu'il n'y a aucun corridor de vent ni près ni loin d'ici, selon lui.
 
À la fin de la séance de la présentation des mémoires et de la période de correction de faits, monsieur Dériger a fait son discours terminal et a précisé que son rapport serait remis au ministre le ou avant le 19 septembre prochain. Il a aussi souligné son appréciation de la participation des citoyens.
 
Le ministre dispose de deux mois pour le rendre public. Le conseil des ministres établira ensuite s'il autorise ou non la suite et l'établissement du parc .éolien Pierre-de-Saurel.
 
Nous attendons la suite des choses. Nous continuerons de suivre les informations dans nos journaux locaux et régionaux.
 
 


mercredi 18 juin 2014

Première soirée de l'audition des mémoires sur projet du parc éolien

Hier soir, neuf mémoires ont été reçus par le commissaire Louis Dériger relativement au projet du parc éolien Pierre-de-Saurel. Le maire de Saint-Robert a débuté la soirée en présentant le mémoire découlant de l'opinion unanime du conseil de la municipalité de Saint-Robert. Il relevait le caractère acceptable du projet notamment par son respect de la vocation agricole du territoire selon la réglementation édictée par le conseil de la municipalité. Il a réitéré qu'il n'avait pas de suggestions pour améliorer le projet.Il a confirmé que  l'état des routes, si endommagées par le transport lors de la période de construction, sera réparé par les promoteurs. Il a expliqué que les camions circuleront sur le rang Saint-Thomas aussi,  pour mieux répartir le trafic routier sur cinq entrées de chemin accessibles.
 
Puis un citoyen d'Yamaska est venu exprimer son désir que le Québec revoit les projets éoliens et les freinent car les surplus d'énergie relevés par Thierry Vandal d'Hydro-Québec nous informent de la non-nécessité d'accroître la production électrique actuellement.
 
Monsieur Jacques Lévesque du rang Saint-Thomas de Saint-Robert est venu présenter son mémoire mettant l'accent sur la non-acceptabilité sociale des résidents du rang Saint-Thomas en y joignant une liste de signatures recueillies démontrant bien l'absence de consensus dans son voisinage, plus de 79 % des personnes rencontrées ont signé leur désir du refus du projet proposé.
 
Madame Martine Champagne, résidente aussi du rang Saint-Thomas, a expliqué son désir de poursuivre une vie paisible au sein d'un environnement faunique qui ne mérite pas un tel bouleversement dans leurs habitudes de vie. Elle a aussi remis au commissaire une pétition de plus de 100 signatures de personnes exprimant leur désaccord face à ce projet éolien.
 
Monsieur David Forcier, aussi du rang Saint-Thomas, 23 ans, a présenté des photos récentes démontrant que les éoliennes sont prévues dans un corridor migratoire de milliers d'oiseaux et perturberaient leur mode de déplacement. Il a aussi présenté un éloquent graphique démontrant la hauteur relative des éoliennes avec des bâtiments reconnus pour leur hauteur dans nos paysages visuels québécois, telle que le château Frontenac, la centrale thermique de Sorel-Tracy, les installations olympiques, etc
 
Monsieur Rosaire Lemay, connaisseur reconnu  des oies blanches par son implication depuis très longtemps à Baie-du-Febvre, par ses souvenirs photographiques et par son travail au sein du développement touristique de sa région accueillante aux oiseaux migrateurs près de 6 semaines, chaque année au printemps.
 
Puis Serge Péloquin, maire de Sorel-Tracy, est venu à titre de préfet suppléant de la MRC Pierre-de-Saurel présenter le mémoire de la MRC dans son aspect légal, entrepreneurial, communautaire et d'optimisation financière.
 
Des représentants de l'UPA de la Montérégie, son président et une conseillère en aménagement, sont venus présenter 20 recommandations pour affecter le moins de surface possible agricole et prôner la protection du sol arable. Ils suggèrent une analyse d'impact sur les activités agricoles pendant au moins sept ans par un suivi agronomique. 
 
Finalement madame Line Dionne est venue présenter un exposé oral qui soulignait son désir de conserver la faune ailée dans son paysage visuel présent à Saint-David, près de la rivière Yamaska.
 
Pour rectifier des faits, le commissaire a permis aux maires de Saint-Aimé et de Saint-Robert d'exprimer des correctifs aux propos entendus précédemment.
 
La soirée s'est terminée vers 22 heures. La suite aujourd'hui, à partir de 13h30. 

lundi 16 juin 2014

Des agriculteurs robertois qui se démarquent: Paul Caplette et Serge Saint-Onge

Alors que les haies brise-vent sont utilisées depuis plus de 100 ans au Danemark, dans l'Ouest canadien, depuis près de 120 ans,  au Québec, on reconnaît leur utilité depuis plus de 70 ans. Afin d'éviter l'érosion des terres, d'augmenter la qualité de l'eau et de diminuer la sédimentation, le ministère provincial MAPAQ et la coordonnatrice à la gestion des cours d'eau à la MRC Pierre-de-Saurel, madame Marie-Hélène Trudel, ont encouragé les producteurs agricoles de notre région à planter des arbres en en offrant gracieusement aux courageux hommes qui plantaient des arbres.
 
La plantation étant à faire durant la période des semailles, malgré leur grand intérêt, plusieurs agriculteurs se sont retrouvés dans l'obligation de refuser l'offre d'arbres de la MRC car la main-d'oeuvre était trop peu disponible en ce temps de travail  très actif, au  printemps. Toutefois, pendant que son frère Pierre faisait l'ensemencement des terres, Paul a consacré beaucoup de son précieux temps à planter plus de  mille arbustes sur un demi-kilomètre de sa terre robertoise avec l'aide de six autres personnes.
 
En stabilisant ainsi les bordures des cours d'eau, le sol glisse moins facilement dans l'eau et se maintient mieux en place par l'enracinement des arbres car leurs racines grandissent et s'installent progressivement en profondeur. Dans d'autres cas, la haie brise-vent permet de diminuer les odeurs désagréables provenant des bâtiments de ferme, d'empêcher les vents forts de faire des dommages destructeurs ou même de réduire les coûts de chauffage des bâtiments de fermes. En plus,  la biodiversité augmente par l'arrivée de nouvelles espèces d'oiseaux, d'insectes prédateurs, des chevreuils, des renards et aussi des ratons laveurs, a-t-il raconté à la journaliste Annie Bourque.
 
Madame Trudel est fière de ces leaders et espère que leur exemple  pourra encourager d'autres producteurs à suivre leur initiative. Monsieur Caplette prévoit  même continuer ce genre de plantation semblablement durant les  dix prochaines années étant donné que ces terres longent près de 18 kilomètres de bandes riveraines.
 
Déjà un  autre robertois, monsieur Alain Beaudin, producteur de fines herbes, avait entrepris une telle démarche dès 1999. Il avait planté des conifères et des chênes sur ses terres et avait déboursé  55 000 $ pour leur implantation et leur entretien. Il a considéré que c'était une démarche tout de même rentable, nous rapporte la journaliste.
 
Monsieur Saint-Onge a aussi planté plus de 400 arbustes, cette année, provenant de la MRC. Il a su, lui aussi, reconnaître le bénéficie que de telles plantation de haies brise-vent pouvaient apporter à ses productions maraîchères.
 
Nous félicitons ces robertois qui sont conscients que l'environnement, la nature à protéger et l'économie peuvent faire bon ménage. Les robertois savent faire et nous en sommes fiers.
 
(Source: édition du 13 juin de Sorel-Tracy Magazine)
 
 
 
 
 
 

mercredi 11 juin 2014

Rénover avec l'aide de Québec jusqu'au 31 octobre prochain

Avec ÉcoRénov, depuis le 7 octobre dernier, il est possible d'améliorer les systèmes de chauffage, de climatisation, de ventilation, etc. tout en bénéficiant d'une aide gouvernementale. Mais les travaux devront être réalisés avant le 31 octobre 2014. Donc il reste un peu plus de 4,5 mois pour faire de telles rénovations et ainsi se prévaloir de ce crédit d'impôt. Toutes les factures pertinentes  considérées comme dépenses admissibles, si elles dépassent 2 500 $, permettront d'obtenir une aide fiscale de 20 % pour la valeur excédentaire de ce montant.
 
Ce crédit d'impôt pour le particulier pourra atteindre un maximum de  10 000 $, s'il y avait des dépenses de 52 500 $ ou plus par habitation admissible. Ainsi une nouvelle possibilité pour améliorer nos habitations s'offre temporairement aux particuliers contribuables québécois.

lundi 9 juin 2014

Mozart et Rossini: à venir à l'opéra du MET près de chez nous

Samedi dernier, sur un écran régional d'ici, j'ai pu assister à un spectacle époustouflant. Dans un travail de Franco Zeffirelli, un opéra de Giacomo Puccini, j'ai vu la rediffusion de La bohème sur grand écran et sonorisation de haute définition. Un conte sans âge d'un jeune et  tragique amour entre Mimi et Rodolfo. Sur les toits de Paris, dans une pauvreté extrême d'un poète et d'une brodeuse de fleurs en tissus, un amour qui se développe sous nos yeux, avec une bande d'amis insouciants et jeunes,  et qui se termine par une fatale maladie pulmonaire emportant la bien-aimée vers l'ailleurs. Des duos d'amour, des soli d'amour.
 
Une musique mélodiquement accrocheuse, un orchestre bien dirigé, un cinéma accessible à tous dans une oeuvre facile à comprendre. L'amour, l'amour, toujours l'amour. Pas de grandes analyses, pas de mythes gréco-romains, pas de philosophie complexe, non, que de bons sentiments faciles à saisir pour tout spectateur mélomane. Nous avons ri souvent, et à de nombreuses séquences,  en nous rappelant nos premières amours de jeunesse toute spontanée et remplie de naïveté bienfaisante.
 
Il y aura d'autres spectacles de telle rediffusion du Metropolitan Opera newyorkais pour terminer l'année 2013-2014. Ainsi Cosi fan tutte de Mozart sera présenté le 21 juin à 12h et La Cenerentola sera présenté le 5 juillet prochain à la même heure.

samedi 7 juin 2014

L'écocentre: du boul. Poliquin prévu vers le secteur Tracy ?

L'écocentre, attendu depuis assez longtemps, qui devait s'établir du côté du secteur Sorel, près du centre de détention actuel, face au terminus d'autobus, pourrait être établi plutôt du côté du secteur Tracy. Notre maire, à la dernière séance publique du conseil municipal robertois, a révélé qu'il y aurait une offre secrète, non encore négociée, qui pourrait entraîner une épargne d'environ 1 000 000 $ pour l'établissement de ce nouveau centre régional qui améliorerait la santé environnementale de notre milieu.
 
Évidemment les citoyens de Saint-Robert, Saint-Aimé, Massueville, Saint-David et Yamaska pourraient trouver que c'est un peu plus loin pour aller porter leurs articles à l'écocentre, a-t-il précisé, mais ces quelques kilomètres supplémentaires seraient légers dans la balance relativement aux avantages causés par l'économie attendue.
 
On en apprend des choses en assistant aux séances publiques du conseil municipal.
 
Toutefois, nous avons aussi appris que les séances publiques pour expliquer les nouveaux règlements qui, auparavant étaient annoncées dans les journaux régionaux par un avis public, ne le sont plus nécessairement. Il nous faudra se déplacer pour aller lire ces avis dans la vitrine extérieure du bureau municipal. Il y en aurait aussi une copie fixée sur le babillard extérieur de l'église qui disparaît presqu'aussitôt épinglé. Mais la directrice générale nous a expliqué que sa responsabilité n'était que de la poser sur le babillard et non pas de s'assurer que le message soit disponible un certain temps.
 
Le Patelin n'est pas tenu non plus d'informer la population robertoise de ces soirées d'information sur les nouveaux règlements, souvent offertes à 19h15, juste avant la séance ordinaire mensuelle. Procédure expéditive mais qui tend à augmenter l'opacité de la gestion municipale.

jeudi 5 juin 2014

L'emprunt temporaire dans les 6 chiffres pour le toit et chalet robertois

À la période des questions des citoyens lors de la dernière séance publique du conseil d'administration de juin, j'ai demandé si l'emprunt temporaire était réglé puisque les encaissements du premier versement des taxes municipalités, par les contribuables, avaient été reçus et qu'on nous avait dit, l'automne dernier, qu'avec cette réception d'argent, la gestion financière rigoureuse pourrait probablement mettre fin à cet emprunt temporaire.
 
Eh bien, surprise, l'emprunt perdure car la subvention provinciale n'est pas encore arrivée. Pourtant il y avait une somme de 138 000 $ déjà reçue du gouvernement provincial en juin 2013 qui dormait dans le coffre-fort, nous précisait notre maire lors de la journée d'information du 17 juin 2013. Il semble que ce n'était pas suffisant, même avec les 800 000 $ de surplus accumulé annoncé ce jour-là. Rappelons-nous qu'au classement d'octobre 2013 dans le Palmarès des municipalités  présenté par le Centre sur la productivité et la prospérité -HEC Montréal pour l'exercice financier 2011, notre situation municipale était misérable.
 
Pour un projet qui devait n'avoir aucun emprunt lors des informations fournies en octobre 2009, il y a eu quelques modifications.
 
Aussi nous apprenions, ce même lundi. 2 juin, qu'il y a eu quelques travaux supplémentaires non prévus qui s'ajoutent au coût prévu initialement soit des avenants pour 31 100,81 $ pour trois avenants. Mais les élus sont satisfaits, cela ne dépasserait pas les 3 % normaux pour de tels travaux.  Pourtant, nous avions été informés qu'il y avait un 15 % pour les imprévus qui avaient été prévus sur le contrat initial.
 
Mais on nous assure que tout va bien. Le montant de l'emprunt n'a pas été révélé sauf qu'il est dans les 6 chiffres...nous explique-t-on en ricanant. Le maire n'avait pas idée du montant mais la directrice générale a fourni l'information avec une certaine opacité. Six chiffres, donc entre 100 0000 $ et 1 000 000 $, un grand écart potentiel.
 
Les informations transparentes et claires, on attendra.
 

dimanche 1 juin 2014

Effata: thème choisi par Christian Beaulieu

Lors de la journée de ressourcement offerte par l'abbé Christian Beaulieu à l'église Saint-Pierre de Sorel-Tracy hier, il nous a été facile de comprendre le sens qu'il donnait au thème choisi."Ouvre grand ton coeur", ouvrons-nous à ce que l'Esprit veut nous dire pour accueillir de nouvelles grâces. Il nous explique que, quand nous vivons un désarroi, un certain creux de vague, c'est souvent un renouveau qui se prépare. Une petite mort à une vieille habitude pour accueilir une nouvelle vie pour mieux accomplir notre mission ici-bas.
 
Quand la pêche est stérile d'un côté de notre barque, probablement qu'il est temps de jeter le filet de l'autre côté de la barque, probablement qu'il est temps de traverser sur l'autre rive avec confiance sans peur du changement qui s'annonce.
 
Sans faire une conférence savante, nous prévient-il,  l'abbé Christian nous aide à chercher les étoiles au-dedans de nous, à retrouver le meilleur de soi dans l'intimité de notre coeur. Par la présence généreuse de trois prêtres, le sacrement de la réconciliation  a ainsi été offert à une cinquantaine de personnes réunies en cette belle journée ensoleillée. Puis l'eucharistie a été célébrée pour terminer cette enrichissante journée de réflexion.
 
La mission de chacun est souvent de faire une bienveillante  différence dans la vie de l'autre, un regard  de tendresse, une main tendue, un sourire accueillant. C'est si simple d'être un disciple vivant dans l'aujourd'hui de nos vies.

Journées de l'abeille, les 30 et 31 mai et 1er juin

"S'il n'y avait plus d'abeilles, 90 % des récoltes de pommes seraient perdues" explique Carole Hupé, apicultrice québécoise dans l'édition du 28 mai de la Terre de chez nous. Parce que les abeilles ne font pas que polliniser, elles sont essentielles à l'agriculture et ainsi, aussi à notre alimentation. Elles permettent de produire 35 % de la nourriture mondiale, ajoute madame Hupé. Les maladies et les parasites qui les attaquent  entraînent la mort des abeilles et il est important que notre population soit sensibilisée à leur rôle et aux conséquences de leur diminution dans notre environnement.
 
En assemblée publique du conseil d'administration de notre municipalité du 6 mai 2013, nos élus ont résolu de ne pas donner suite à la demande de la Saskatchewan de souligner cette 4e édition de la Journée de l'abeille  du 29 mai 2013. Monsieur le maire nous a alors dit: "on est pas pour, on est pas contre. Il n'y aura pas de suivi de notre part.
 
Une sensibilisation de la population à l'importance du travail des  abeilles mérite pourtant l'attention de nos élus autant que des agriculteurs. Un souci  de conduite   exemplaire devrait aussi  faire partie des engagements moraux de nos décideurs. Des leaders dans une municipalité avec une vocation agricole doivent aussi collaborer à cette sensibilisation citoyenne.