lundi 27 janvier 2020

Barclays: sortir des énergies fossiles

Un groupe d'actionnaires de la banque britannique veut pousser la banque à cesser le financement des énergies fossiles. Une résolution sera présentée en ce sens en mai lors de leur prochaine assemblée générale, compte tenu de l'urgence climatique.

Onze investisseurs institutionnels et plus d'une centaine d'investisseurs individuels veulent que l'une des plus grandes banques européennes arrête progressivement de financer les entreprises du secteur de l'énergie qui ne respecte pas les objectifs de l'Accord de Paris sur le climat.

Ces investisseurs professionnels gèrent au total des dizaines de milliards de livres et comprennent des fonds de pension de collectivités locales, l'Église méthodiste ou encore les Jésuites de Grande-Bretagne.

Depuis la signature des accords de Paris en décembre 2015, Barclays a financé les énergies fossiles, entre autres  le charbon considéré comme l'énergie la plus polluante de la planète, pour  85 milliards de dollars.

Les changements climatiques entraînent des risques pour la stabilité financière mondiale. Le fonds activiste TCI britannique a menacé des multinationales comme Airbus, de faire obstruction aux conseils d'administration des entreprises qui n'agissent pas suffisamment pour réduire leurs émissions de GES.

Un début de prise de conscience du monde financier. Et chez nous?

(Source: Le Devoir, édition du 9 janvier 2020)

lundi 13 janvier 2020

Élargir l'aide médicale à mourir:donner son point de vue d'ici le 27 janvier

Nous avons deux semaines pour donner notre point de vue sur l'élargissement de l'aide médicale à mourir. Hélène Buzzetti, correspondante du Devoir à Ottawa nous apprend cela ce matin. Un court questionnaire a été mis en ligne et doit être répondu avant le 27 janvier. Il demande si des mesures de protection additionnelles devraient être aménagées quand, même si la personne n'est pas en fin de vie, elle demande la mort.

Les suggestions d'Ottawa: obliger le médecin traitant à discuter de la demande avec la famille du patient; exiger un avis d'un troisième expert médical; évaluer psychologiquement d'abord le malade; réfléchir durant plus de 10 jours entre le moment de la demande de mort et son administration.

Plus loin que les exigences du tribunal demandant la modification de la loi, Ottawa interroge aussi les canadiens sur les directives anticipées. Aujourd'hui commence une consultation sur deux scénarios. Si le malade se voit refuser sa demande d'aide à mourir, et que, pendant les 10 jours de réflexion, il perd sa capacité de consentir, "un médecin ou un infirmier praticien devrait-il pouvoir fournir l'aide médicale à mourir à une personne dans ces circonstances?"  L'autre scénario: quelqu'un reçoit un diagnostic qui "affectera leur aptitude mentale et mettra en jeu leur capacité décisionnelle, comme la maladie d'Alzheimer" et qu'un document indique que cette personne souhaite qu'on lui donne la mort dans le futur dans de telles circonstances, le personnel médical devrait-il passer aux actes de donner la mort même s'il sait qu'à ce moment-là, le malade ne pourra plus confirmer son souhait ?

Ce sujet vous intéresse. Donnez votre opinion lors de ce sondage du gouvernement fédéral.



mardi 7 janvier 2020

Des débats environnementaux en 2020 au Québec

Selon le Devoir d'aujourd'hui, Alexandre Schields nous présente les cinq dossiers qu'il surveillera pour nous  en 2020. Alors que le gouvernement s'est engagé en 2010 à protéger au moins 17 % de son territoire naturel terrestre et 10 % de ses milieux marins, d'ici la fin de 2020, il reste du travail à faire. Actuellement, 10,68 % des milieux terrestres et 1,9 % des milieux marins sont protégés.

Alors que le projet de gaz naturel liquéfié Énergie Saguenay de GNL Québec serait le plus grand projet industriel de notre histoire, l'entreprise doit compléter son étude d'impact en vue de l'évaluation environnementale du gouvernement fédéral. Au Canada, ce projet générera près de 8 000 000 de tonnes de GES par année. Des scientifiques et des économistes informent le gouvernement qu'il serait mieux de renoncer à ce projet.

Les projets d'expansion portuaire, à Contrecoeur et à Beauport, sont en cours d'évaluation environnementale fédérale.  Ottawa a promis 300 millions de dollars de fonds publics. Le futur port de Contrecoeur nécessite 750 millions d'investissements et permettra à 1,1 million de conteneurs de transiter chaque année. Il faudra draguer 750 000 mètres cubes de sédiments du Saint-Laurent avant de pouvoir y construire un quai de plus de 650 mètres. En plus, quelque 1200 camions circuleront chaque jour dans ce territoire pour transporter les conteneurs.

Une dizaine d'entreprises, la majorité à l'extérieur du Québec, détiennent 13 000 km carrés de permis d'exploration dans le sud de la province, entre Québec et Montréal. En février, Questerre Energy d'Alberta rencontrera le gouvernement du Québec pour décider des prochaines étapes dans leur démarche devant les tribunaux. Le directeur du lobby pétrolier et gazier du Québec, Michael Binnion, veut démontrer qu'il serait bénéfique de développer le potentiel gazier québécois, mais il a besoins pour cela de l'"acceptabilité sociale". Pourtant le Québec a déjà interdit, par sa législation, les forages avec fracturation dans la vallée du Saint-Laurent pour explorer le gaz de schiste.

Des jeunes québécois de moins de 35 ans, Environnement jeunesse, ont lancé une action en justice en 2018 contre le gouvernement fédéral en les accusant de violer les droits fondamentaux des jeunes générations par l'adoption d'un plan de lutte inadéquat contre les changements climatiques. La cour supérieure a rejeté leur requête. Portée en appel, la décision reviendra en cour en 2020.  Toutefois, rappelons que la Cour suprême des Pays-Bas a ordonné en décembre 2018 au gouvernement de réduire ses GES du pays, au nom de la protection des citoyens contre les effets des changements climatiques.

samedi 4 janvier 2020