jeudi 18 décembre 2014

Le maire Serge Péloquin erre

Le maire de Sorel-Tracy et administrateur de la société qui organise la construction du parc éolien Pierre-de-Saurel, monsieur Serge Péloquin, commentait, dans l'édition Les 2 Rives  du 16 décembre, que le BAPE n'avait pas à analyser la portée financière du projet éolien. Pourtant, il n'a qu'à relire le mandat que le BAPE avait reçu et la mission qui est décrite au début du rapport pour se rendre compte qu'il fait erreur.
 
Le BAPE "a pour mission d'éclairer la prise de décision gouvernemetale dans une perspective de développement durable, lequel englobe les aspects écologique, social et économique". Ainsi les pages 35 à 42 du rapport du BAPE exposent les informations sur la rentabilité économique du projet. Ces pages ne sont pas inutiles pour comprendre la globalité des risques de ce projet éolien. Il ne faut pas confondre l'aspect écologique avec l'aspect environnemental. Ce dernier englobe plus que l'analyse écologique de la faune, flore, etc., il inclut aussi l'aspect social et économique. Rappelons-le pour les lecteurs du journal qui n'a pas relevé cet aspect dans son article. L'aspect social, de son côté, est celui qui discute de l'acceptabilité sociale et du référendum souhaitable qui aurait été pertinent avant de s'engager dans un tel projet communautaire.  Le rapport en discute aussi longuement.
 
Serait-on étonné si nos taxes augmentaient à cause de ce projet éolien controversé ? Le rapport nous rappelle que cette possibilité existe. Les municipalités pourraient recevoir une facture au lieu de recevoir des revenus. À la page 38 du rapport, on peut lire: "Cependant, lors de l'audience publique, le promoteur a indiqué qu'' "il y aurait une facturation qui pourrait être faite aux municipalités si jamais il n'y avait pas d'argent une année donnée et que le fonds de prévoyance était à zéro" (M. Denis Boisvert, DT2, p.95). Quelle surprise ! Nous sommes pourtant déjà bien avertis par le promoteur lui-même, si on lit attentivement.
 
Le projet vient d'être réévalué et son coût vient de monter de 1,9 million de dollars pour atteindre 68,9 M $. Alors, par conséquence, sa rentabilité vient de baisser d'autant car le vent ne souffle pas davantage quand les coûts augmentent... le vent se fout bien des dépenses encourues...
 
Le contribuable doit maintenir sa vigilance et recevoir les informations les plus transparentes possibles. Chaque contribuable pourrait  en subir des impacts sur les impôts fonciers futurs qu'on lui réclamera.
 
 

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