lundi 30 octobre 2017

Le vote par anticipation: 2 fois plus important qu'à Montréal

Avec un taux de participation de plus de 13 %, le vote par anticipation à Saint-Robert a été plus de deux fois plus important que celui de Montréal, en ce 29 octobre. Montréal a obtenu une hausse du taux de participation à 6,54 % en 2017 lors du vote par anticipation. Il était de 5,58 % en 2013.

Lors des dernières élections municipales de 2013, le taux de participation au scrutin montréalais avait été de 43,3 %. Celui de Saint-Robert avait été plus de 64 %. Notre démocratie robertoise est plus vivante que celle de Montréal et que celle de la moyenne québécoise avec un taux de participation moyen de 47 %.

Hier, quelque 900 municipalités aux quatre coins de la province ont tenu un vote par anticipation.  Néanmoins, près de la moitié des municipalités se retrouvent avec une mairesse ou un maire élu par acclamation, elles n'avaient qu'un seul candidat à la mairie.

Que ce serait intéressant de surpasser encore la moyenne québécoise par notre taux de participation lors du scrutin du 5 novembre prochain.

Entre 10h et 20h, réservons un temps pour exprimer notre décision de gouvernance souhaitable, lors du dimanche 5 novembre prochain.

mercredi 25 octobre 2017

Retrouver un aspect communautaire à Saint-Robert

Depuis que nos aînés quittent notre municipalité pour s'approcher des services de santé et des services sociaux de la région centrale de Sorel-Tracy, depuis qu'ils s'installent dans les résidences d'aînés avec services qui leur conviennent mieux, l'aspect communautaire diminue au sein de notre communauté de  Robertois (es). C'est un constat d'une recherche lue à notre bibliothèque portant sur ce sujet dans notre municipalité comparée aux autres de la MRC Pierre-de Saurel.

Le perron d'église ne rassemble plus. Le magasin général n'attire plus avec ses friandises, le dimanche après la messe paroissiale. Comment recréer le sens de notre communauté ? Une fois l'été et une fois l'hiver, les fêtes rassembleuses ne permettent pas de relier réellement les gens entre eux. Le divertissement divertit. Le pain et les jeux ne réussissent pas à combler le cœur humain par une solidarité qui serait bienvenue au sein de notre municipalité. Les café-collation pour discuter avec les électeurs sont rares ici.

Notre démocratie est gérée généralement par consensus. Comme si tout le monde pensait de la même manière chez nous. L'opposition n'ose pas se faire entendre. Le mépris est perceptible ou la réception de mise en demeure de juristes payés par nos impôts fonciers menaçant la liberté d'expression fait peur aux citoyens moins à l'aise dans la communication orale ou parlée. L'intimidation n'est pas qu'une affaire de cour d'école.

Aller écouter les monologues du maire ne rassemble pas non plus les contribuables lors des séances publiques régulières du conseil municipal.  Le Patelin ne transmet pas non plus une transparence ouverte sur des informations dont les citoyens auraient besoin pour mieux comprendre et bien suivre les choix de notre gouvernance décidée seulement  par les élus. Les contribuables ont besoin d'être mieux informés pour mieux juger des actions ou des omissions des élus au cours de l'année. 

Quand je pose des questions lors de séances publiques, je reçois souvent des réponses imprécises ou erronées. Pourquoi la transparence est si difficile ? Est-ce l'incompétence ou l'ignorance qui fournit de telles informations sur les lois qui régissent les municipalités ?

Le projet de loi 106 et ses règlements ont retiré des droits aux municipalités. Le projet de loi 122 et les règlements à venir retirent des droits aux citoyens. Pourquoi notre population en est si peu informée ? Ce sont des lois qui ont un grand impact sur notre gouvernance municipale. Sans une action éclairée des  citoyens, les décisions de nos élus risquent de ne pas répondre aux besoins réels de notre communauté.

Personne n'a plus de temps à donner. Même le maire actuel nous a exprimé sa grande déception, lors de la séance d'octobre. En 2018, la totalité des salaires des élus sera imposable. Seulement les 2/3 étaient imposables auparavant.


Les foyers qui ne reçoivent pas les journaux virtuels locaux comme Sorel-Tracy Magazine, par exemple, sont mal informés. La direction municipale a censuré des textes qui lui sont soumis. Est-il normal que seuls les foyers branchés au web connaissent un peu ce qui se passe dans leur gouvernement de proximité ?

Vouloir être mairesse, ce n'est pas une question de salaires ni de privilèges particuliers. C'est une question de services pour sa collectivité. C'est vouloir démocratiser le pouvoir. C'est une possibilité de relier les gens entre eux. C'est terminer l'ère des maires-rois qui centralisent tous les pouvoirs, selon l'expression du candidat Martin Malo de Sainte-Marcelline-de-Kildare. C'est laisser de la place pour l'expression du citoyen. Contrairement à ce que disait le maire actuel au printemps 2013, il n'est pas dangereux d'entendre des voix qui pensent différemment  des élus. Je pense que c'est dans le dialogue que s'établissent des relations intéressantes pour chacun. Je ne vois pas de danger dans la libre expression respectueuse de l'autre.

J'espère tellement une participation record lors des prochaines élections municipales. Si le statu quo plaît, nous le saurons. Si un nouveau choix de gouvernance plus transparente et plus intègre plaît davantage, nous le saurons aussi. La population choisira. La démocratie s'exprimera. Les élus seront à l'image des choix des électeurs. 

(Inspiré d'un article de Guillaume Bourgault-Côté du Devoir  du week-end dernier.)







mardi 24 octobre 2017

Le temple du livre à Saint-Robert est-il utile ?

Comme candidate à la mairie de Saint-Robert, j'aimerais sensibiliser les personnes qui aiment la lecture et les personnes qui souhaitent un élargissement de la clientèle à notre bibliothèque municipale, qu'il est temps de valoriser ce service public chez nous.

Depuis que les élus ont annulé le lien avec les bibliothèques publiques de la Montérégie, le service n'est plus le même depuis décembre 2013. Malgré la dépôt de la pétition signée par plusieurs citoyens que j'avais initiée en mars 2013, les élus ont interrompu ce service culturel de si haute qualité. Les nombreux accès offerts par notre association avec le réseau public d'alors pendant presque 25 ans nous permettaient de s'abreuver à de nombreuses ressources par les services Web de ce vaste réseau. Des livres en ligne, des revues, de la musique, des magazines, des journaux, tellement d'information et de plaisir nous étaient alors disponibles.

Les échanges de livres avec d'autres bibliothèques municipales, des échanges de pratiquement 800 livres par trimestre nous arrivaient et repartaient pour nourrir d'autres milieux et leur bibliothèque publique. Quel plaisir lors de l'arrivée des caisses de nouveaux livres pour découvrir de nouveaux auteurs et de nouveaux titres.

Actuellement aucune loi n'encadre les villes afin qu'elles offrent un service précis, tant de places assises, un minimum de livres... L'excellence en bibliothèque n'est pas normée. Madame Chantale Brodeur, présidente de l'Association des 160 bibliothèques publiques du Québec (ABPQ), déplore que cet établissement littéraire, même s'il est le plus fréquenté parmi les institutions culturelles, soit dépendant de la vision des administrations municipales et de la diplomatie du jeu électoral entre l'arbre et l'écorce.

Les élus sont-ils convaincus de l'importance de la bibliothèque municipale ? Ce n'est pas seulement la disponibilité des livres, c'est aussi des possibilités de conférences, des postes de visionnement, etc. C'est un troisième lieu, selon Ray Oldenburg, professeur de sociologie à l'université de Pensacola, en Floride. Après la maison et le bureau ou l'école, la bibliothèque peut être un lieu rassembleur et accessible à tous.

Selon l'ABPQ, la bibliothèque publique reçoit 27 millions de visiteurs. Les statistiques de 2015 la place devant les cinémas (20 millions), les musées (14 millions) et les salles de spectacles (6 millions). La bibliothèque publique de Saint-Robert doit redevenir l'institution culturelle la mieux fréquentée de notre territoire. 

Le temple du livre mérite une meilleure attention des élus municipaux. D'autres municipalités ont réussi, nous le pouvons aussi.

Source: article de Jérôme Delgado du Devoir d'aujourd'hui

samedi 21 octobre 2017

Payer des formations à des élues qui ne se représentent plus

Les conseillères municipales  de Saint-Robert sortantes Patricia Salvas et Véronique Salvas terminent  leur mandat cet automne. Elles ont décidé de ne pas se représenter aux élections de ce 5 novembre prochain. Dans les jours suivant  le 6  octobre dernier, le candidat remplaçant la conseillère Véronique Salvas a été élu sans opposition. Le candidat qui succédera à Patricia Salvas sera élu le 5 novembre et sera assermenté dans les jours suivants le jour du scrutin.

Pourtant les élus ont voté de rembourser les frais de formation encourus lors du congrès de la Fédération québécoise des municipalités (FQM) auquel elles ont participé. Ce week-end à Québec commençant le 28 septembre dernier a entraîné des frais de 958 $ pour dame Patricia et 930 $ pour dame Véronique. 

Alors que leur service auprès de la population comme élues était pratiquement terminé, je m'interroge sur la pertinence que les contribuables paient pour un tel week-end de congrès de la FQM à Québec. 

Si c'était dans le but de les récompenser de leur service pour les dernières années passées au conseil municipal, n'avaient-elles pas déjà perçu un salaire comme élue dont 1/3 n'était pas imposable ?

La pertinence de suivre des sessions d'information à la fin d'un mandat qu'elles ne désiraient pas renouveler me semble sujet à questionnement.

mercredi 18 octobre 2017

Les 2 Rives: Julie Lambert n'a pas bien compris mon message

Alors que la journaliste Julie Lambert écrit, dans l'édition du 17 octobre du journal Les 2Rives, que je veux créer un dialogue convivial entre les membres du conseil, ce n'est pas exact.

Ce que j'avais écrit c'est plutôt que je veux créer un dialogue convivial avec la population. J'apprécie quand les membres du conseil municipal communiquent avec un matériel utilisable par un public non spécialisé. Le jargon administratif municipal ne plaira jamais au citoyen qui ignore ce jargon.

Je donne un exemple: les élus nous parlent d'une modification dans un règlement déjà adopté. Ils nous parlent alors dans un jargon avec des lettres et des numéros, sans nous expliquer en mots clairement compréhensibles pour les citoyens non spécialisés en vocabulaire propre au domaine municipal.

Cette manière de communiquer à la population n'augmentera certainement pas l'intérêt du citoyen à assister aux séances publiques. Il faut parler avec les mots que tout le monde pourra comprendre pour pouvoir bien suivre ce qui se déroule au sein de l'assemblée publique ouverte à toute la population.

La tour d'ivoire des élus, aucun citoyen n'apprécie cela. Les élus doivent travailler avec leurs citoyens, non pas dans un silo. Écouter et entendre ce que la population souhaite pour améliorer leur qualité de vie, c'est aussi cela le devoir de l'élu.

Des citoyens me disaient lors de nos rencontres préélectorales qu'ils se sentent méprisés quand les élus ou l'administration municipale ne les écoutent pas. C'est aussi cela le respect des électeurs et/ou des citoyens de Saint-Robert.  Un digne respect de la personne demeure le critère le plus fort de l'action municipale.


lundi 16 octobre 2017

Sait-on que la municipalité de Saint-Robert a eu un jugement de cour: coupable à 25 %

Lorsque j'ai obtenu le droit de lire et analyser les états financiers vérifiés de la municipalité, après une demande d'accès à l'information, pour les années 2013 à 2016, j'ai appris que des propriétaires du rang Bellevue avaient réclamé des sommes pour travaux mal réalisés par la municipalité. Ainsi en juin 2016, les citoyens s'étaient adressés à la cour des petites créances, lieu de réclamation de  15 000 $ maximum sans d'importants frais juridiques.  Les deux propriétaires des 225 et 227 rang Bellevue réclamaient ensemble un montant de 30 000 $ (selon ce qui a été révélé lors de la séance publique du 2 octobre dernier).

Ce même jour, on a informé les personnes assistant à la séance publique, que le jugement de la cour des petites créances a condamné la municipalité pour 25 % de responsabilité. Ainsi la municipalité devra verser 4 188,45 $ à chaque propriétaire au total pour chaque demandeur.

Curieux tout de même qu'il faille lire la note du vérificateur  externe dans les  états financiers de la municipalité pour être au courant de cette poursuite judiciaire.  Je préférerai toujours la transparence, même quand on commet des erreurs. Une erreur d'interprétation de la loi est possible, on peut apprendre de cette erreur et  ne pas la répéter,  pourquoi sembler camoufler au lieu d'informer.

Je persiste à croire que Le Patelin  informe trop peu. Trop souvent l'information est redondante. J'assiste souvent aux assemblées publiques, je lis les procès-verbaux des séances publiques, mais ceux qui ne peuvent agir ainsi car trop occupés ou peu intéressés, ne savent pas vraiment ce qui se trame dans ce gouvernement de proximité, notre administration publique municipale.

S'informer pour s'impliquer. S'informer pour ne pas accepter des réponses erratiques. Je pose des questions lors de ces sessions de conseil, souvent, les réponses sont approximatives ou tout simplement erronées. Pourquoi tous ces mystères ? Le contribuable mérite des réponses claires à ses questions. Si la réponse demande une recherche, je préfère qu'on réponde, je ferai la recherche et je vous reviendrai avec une réponse juste.

Malheureusement, ce n'est pas souvent le cas lors de ces séances publiques parfois farfelues.


samedi 14 octobre 2017

Si nous votions plus nombreux à Saint-Robert ?

Près de 1470 personnes sont invitées à voter le 5 novembre prochain pour élire un premier magistrat (maire ou mairesse) et un conseiller au poste no 1, à Saint-Robert.


Le 11 octobre dernier, la présidente d'élection rencontrait les candidats à ces postes pour les informer des procédures électorales et la réglementation, des bonnes pratiques, des obligations et responsabilités des candidats, etc.

Il était regrettable de remarquer qu'un candidat au poste de conseiller ne se soit pas présenté à cette rencontre d'information. Peu informé et expérimenté car n'assistant pas aux séances régulières du conseil municipal, je m'interroge sur ses capacités à bien comprendre son engagement de candidat. Il fera face au candidat Jacques Bacon au poste de conseiller. Monsieur Bacon est déjà impliqué dans la communauté et habitué d'assister aux séances publiques de la MRC Pierre-De Saurel et celles de notre municipalité locale et d'y poser des questions aux élus présents.

Alors que les municipalités sont des lieux de décisions de proximité, la désaffection électorale est paradoxale. Alors que notre milieu de vie devrait nous préoccuper en premier lieu, le vote du 5 novembre prochain devrait intéresser les citoyens et les payeurs de taxes.
  • Comment seront dépensées les taxes que nous payons ? 
  • Serviront-elles pour couvrir des besoins collectifs ou des besoins bénéficiant à quelques personnes privilégiées ?

  • Les contrats seront-ils octroyés à des amis des élus, de gré à gré, parce qu'ils sont sous la barre des 100 000 $, nouvelle base autorisée et fixée par le projet de loi 122 du gouvernement Couillard, publié le 15 juin 2017?
  • Est-ce une apathie, une crise de confiance envers nos institutions démocratiques?

  • Est-ce une conséquence des nombreux témoignages d'élus, de fonctionnaires, d'entrepreneurs, tous agents de collusion et/ou de corruption lors de la Commission Charbonneau ?
Pourtant plusieurs passerelles de collaboration apparaissent comme modèles d'engagement. Des mouvements de citoyens se réapproprient des espaces publics dans certaines municipalités. Des données ouvertes et une transparence envers les citoyens sont revendiquées de plus en plus. L'économie sociale s'installe et trouve des solutions à des défis globaux.

Le climat, les inégalités, la prospérité touchent de toute manière chaque citoyen payeur de taxes ou non. Pour garantir un développement durable et équitable de notre territoire, il est important que la participation citoyenne s'accentue. Laisser les autres décider à notre place n'est pas un signal d'une personne responsable de son avenir et de celui des siens. La codécision est maintenant possible avec les élus dans un dialogue constructif et respectueux des idées de tous. Un renouveau, un espace de délibération inédit entre les élections permettrait d'échanger au sujet de l'intérêt collectif.  C'est maintenant nécessaire.

Après 7 mandats consécutifs du maire actuel, ses propositions sont usées. Les paroles qui ne sont pas suivies d'actions pour les transposer en réalités, cela suffit. Ses meilleures solutions, il a eu amplement le temps de les proposer et de les réaliser. Il est temps de penser autrement. Il est temps d'accueillir d'autres initiatives. Il est temps de s'éveiller à d'autres avenues que les infrastructures. Une municipalité a des compétences dans plusieurs objets. Assumons nos responsabilités comme citoyen et exigeons plus de démocratie dans notre municipalité. La transparence et l'information doivent s'améliorer.

Quand on est fier de nos actions, on ne craint pas de les faire connaître. Pourquoi tant d'opacité ? Le maire actuel disait en assemblée publique qu'il était dangereux de lire mon blogue. Ah oui ! Pourtant ce que j'écris dans ces billets, je pourrais tout aussi bien les dire devant n'importe  quel juriste. Ma probité est reconnue. Mes clients savent le reconnaître depuis plus de 30 ans. Le bien et le vrai font partie de mes valeurs personnelles depuis l'enfance.

(Source d'inspiration: un article de Véronique Fournier, directrice du Centre d'écologie urbaine de Montréal, dans Le Devoir d'aujourd'hui)














jeudi 12 octobre 2017

Jusqu'à combien d'hectares convertira-t-on nos terres agricoles ?

L'Union des producteurs agricoles (UPA) dénoncera aujourd'hui que près de 2000  hectares de terres agricoles sont en péril sur le territoire de la communauté métropolitaine de Montréal (CMM). Dans des villes des couronnes nord et sud de Montréal, 1000 hectares de terres agricoles sont ciblées pour des nouveaux usages non agricoles. Les dossiers en cours de traitement ou traités prochainement par la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) pour des demandes d'usage à des fins autres que l'agriculture ont été analysés par l'UPA. (Il est bon de se rappeler qu'un hectare est près de 100 000 pieds de surface de terre.)

La CPTAQ peut accéder ou non à de telles demandes en application de la Loi sur la protection du territoire agricole et des activités agricoles. La ville de Mirabel (250   hectares) la MRC de Deux-Montagnes (140 hectares) , la MRC de Marguerite-D'Youville (180 hectares), la MRC de la Vallée-du-Richelieu (160 hectares et la MRC de Beauharnois-Salaberry (150 hectares) sont les plus visées.

Le projet de loi 85, de plus, devrait permettre l'implantation d'un corridor de développement économique aux abords de l'autoroute 30, mettant un autre 1000 hectares de terres agricoles en danger. Des entreprises du domaine de la logistique des transports prévoient s'y installer. Un prolongement de l'autoroute 30 a été demandé hier par les maires de notre MRC Pierre-De Saurel.

Aujourd'hui l'UPA prévoit lancer un cri d'alarme aux côtés d'Équiterre, de la Fondation David Suzuki et de l'organisme Vivre en ville. Ils veulent démontrer que les terres agricoles ne sont pas une banque de terrains pour un prochain développement résidentiel commercial ou industriel.

Déjà en 2015, l'UPA s'inquiétait de l'affaiblissement de la CPTAQ. Des dézonages sont souvent favorisés par les municipalités pour augmenter leurs revenus tirés de l'impôt foncier, déplore le syndicat agricole.

Hier soir, à la séance publique de la MRC Pierre-De Saurel, ont été présentées des demandes d'exclusion à la CPTAQ par la Municipalité de Sainte-Victoire-de-Sorel  et une par la Ville de Saint-Ours qui a été reportée.

(Source: Le Devoir d'aujourd'hui dans un texte de Karl Rettino-Parazelli)

dimanche 8 octobre 2017

Un budget participatif citoyen, et pourquoi pas ?

Les budgets participatifs suscitent un enthousiasme parmi les citoyens et suscitent des questions. Et pourquoi pas à Saint-Robert ?

Un budget participatif, c'est d'abord de l'argent et donc du pouvoir. Gouverner c'est aussi prévoir, faire des choix entre des projets, entre des politiques publiques qui sont financés par le budget de la collectivité.

L'argent alloué par le conseil municipal, avec le budget participatif,  donne du pouvoir aux citoyens non élus. Ces citoyens obtiennent le pouvoir de proposer, de voter, et donc de décider des projets pour leur municipalité.

Le budget d'une municipalité est composé de deux budgets, le fonctionnement et l'investissement. Avec le premier, on paie les salaires, les dépenses d'énergie, d'eau, de consommation, ... Avec le second, on construit et on rénove la voirie ou achète des véhicules, des équipements... Le budget participatif ne concerne que l'investissement. Le projet ne doit pas entraîner de frais de fonctionnement (inférieurs à 5 % du montant de l'investissement).

Je favorise de commencer avec un budget participatif de  1 % du budget d'investissement. Il sera à l'échelle de notre communauté. L'autre limite sera l'imagination citoyenne. 

Ces budgets participatifs ont été créés pour faire participer les citoyens qui n'avaient pas la parole, qui ne se sentaient pas écoutés ou se sentaient incapables d'exprimer leurs priorités. En ouvrant la participation à tous les robertois.e.s, ils donnent la capacité de réorienter des ressources publiques. S'y ajoute aussi un objectif de justice sociale.

Dès l'âge de 16 ans, par exemple, tous les habitants de notre municipalité peuvent participer en proposant leurs idées et en votant. L'essor des budgets participatifs est très récent. Leur notoriété, leur intérêt ou leur fonctionnement sont encore méconnus de la majorité des citoyens.

Ce budget participatif devient un outil d'expression et de décision des citoyens. Ils s'investissent dans la vie communautaire et participent à la décision publique. Le pouvoir politique devient un exercice de pouvoir partagé entre élus et citoyens. 

Il ne suffira plus de convoquer les citoyens aux 4 ans. Il s'agit de démocratiser la démocratie. Le citoyen s'associe pour réorienter et moderniser l'administration.

Ça marche comment ?

  • on décide de créer le programme 
  • le dépôt des idées par les citoyens
  • leur analyse et leur chiffrage
  • le vote
  • on inaugure le projet
Cette innovation démocratique vient du Brésil, à Porto-Alegre, en 1989. C'est devenu, depuis, le vaisseau-amiral de la démocratie participative. Et d'année en année, ce programme s'améliore. Il attire davantage de citoyens à chaque édition, à mesure qu'on apprend leur intérêt et leur fonctionnement.

Dans certains milieux, les citoyens sont appelés à délibérer lors d'une réunion publique des projets à soumettre au vote. Le vote électronique et le vote physique sont utilisés. Les projets ayant remportés la plus forte adhésion sont intégrés au budget d'investissement de l'année suivante avec un objectif de réalisation rapide. Ceux qui n'ont pas été retenus aujourd'hui le seront peut-être l'année suivante.

Comme le nouveau projet de loi 122 adopté le 15 juin dernier a été dénoncé par plusieurs, en vertu de l'absence de mesures concrètes permettant aux citoyens d'avoir une véritable influence sur les décisions de leurs élus municipaux, ce programme m'apparaît séduisant.

Évidemment, comme le souligne le chercheur postdoctoral Martin Karlsson, l'instauration d'une culture politique axée sur la délibération publique ne se fait pas du jour au lendemain.
La démocratie locale, de proximité, exige que les citoyens puissent participer à la conception des politiques publiques et des projets en découlant.

(Source: 10 questions pour comprendre les budgets participatifs, et Le Devoir du 20 juin 2017)

samedi 7 octobre 2017

Les élections municipales à Saint-Robert

J'ai présenté ma candidature pour devenir titulaire du poste de mairesse à Saint-Robert pour succéder au maire actuel. Vous pouvez lire la présentation de ma candidature dans le magazine virtuel sur le site du journal sorel-tracy magazine, publié aujourd'hui.

Trois conseillers ne se représentaient pas, soit Gilles Latour, Patricia Salvas et Véronique Salvas. Lors de la dernière séance d'octobre du conseil municipal, la conseillère sortante Véronique Salvas a suggéré que les sommes provenant de la MRC pour l'exploitation des premiers mois des éoliennes ne servent pas encore à l'asphaltage des rues.

Myriam Chapdelaine, Stéphane Cournoyer et Joel Pelletier, déjà élus en 2013, sont réélus sans opposition.

Les remplaçants des postes délaissés par les conseillers, élus en 2013 et qui ne se représentent pas, sont Yan Bussières et Annie Laliberté, élus sans opposition.

Pour remplacer la conseillère sortante Patricia Salvas, un vote provenant de la participation citoyenne élira ce nouveau conseiller. Les candidats  sont  Jacques Bacon et Michel Boisvert pour ce poste.

L'ancien conseil était composé du maire, de 3 conseillères et de 3 conseillers. Parité hommes-femmes chez les conseillers. Le prochain conseil sera composé de 2 conseillères et de 4 conseillers. Le choix d'une mairesse pour succéder au maire sortant rééquilibrerait mieux la parité hommes-femmes désirable pour une gouvernance de notre temps!

Le premier octobre dernier, j'ai déjà formulé dans un billet sur ce blogue les engagements qui me tiennent à cœur, espérant qu'ils  seront partagés par les autres conseillers. Il nous reste à connaître si ces engagements sont importants pour le maire sortant.



vendredi 6 octobre 2017

Accès aux états financiers de Saint-Robert

Suite à une demande d'accès à l'information communiquée le 5 septembre dernier, la direction du bureau municipal de Saint-Robert m'a autorisée l'accès aux documents demandés le 3 octobre. J'ai pu lire et analyser en toute quiétude, sur des plages horaires de 12 heures disponibles,  les états financiers de notre municipalité pour les exercices terminés les 31 décembre 2013 à 2016 inclusivement.

J'ai pu voir les écarts entre les budgets prévisionnels établis en novembre et décembre de l'année précédente et les revenus et charges réelles de l'exercice lorsque les états financiers de fin d'exercice sont vérifiés par un auditeur externe.

Des sommaires  nous sont communiqués généralement par le journal municipal Mon Patelin (sauf le budget 2017  accessible que sur internet). L'accès aux états financiers comparés avec  ceux des budgets m'a permis de mieux saisir la réalité.  Plus de détails m'ont été ainsi fournis. Les postes détaillés de diverses rubriques permettent de mieux comprendre les priorités du conseil municipal.

Il m'a semblé que peu de citoyens ont demandé cet accès à l'information depuis 2009.


mercredi 4 octobre 2017

Le gouvernement a raté son coup

C'est cela qu'a dit madame Julie Gelfand, la commissaire à l'environnement et au développement durable  dans une vidéo publiée hier. Le Canada n'est pas préparé à faire face aux tempêtes destructrices, aux inondations et aux incendies de forêts imprévisibles. 

Comment le Canada protègera les actifs fédéraux, des ponts, routes et aéroports d'une valeur de plus de 66 milliards,  et comment pourra-t-il continuer d'offrir des services lorsque crise arrivera? La commissaire répond que le Canada ne sait tout simplement pas.

Les 19 organisations gouvernementales sont d'accord qu'il serait utile de déterminer ces risques mais 14 d'entre elles n'ont rien fait pour que cela se réalise. 

Toutefois le Canada dit vouloir respecter l'Accord de Paris et limiter ses émissions de gaz à effet de serre (GES) à 523 millions de tonnes d'ici 2030. Mais l'encadrement des industries polluantes telles les pétrolières et gazières est un échec, note-t-elle aussi.

La nouvelle cimenterie McInnis, le plus gros pollueur du Québec, apportera 1,76 millions de tonnes de GES annuellement. En 2015, 723 millions de tonnes de GES étaient émises. La commissaire évalue que le Canada devra rattraper un retard autour de 230 millions de tonnes.

L'industrie des carburants fossiles est responsable dans une proportion de 20 à 60 % des émissions humaines de méthane, un gaz jusqu'à 100 fois plus puissant que le dioxyde de carbone. Le méthane subsiste cependant 15 fois moins longtemps dans l'atmosphère. Le climatologue Stefan Schwietzke de l'Université du Colorado le disait déjà en octobre 2016.

La commissaire Gelfand demande que le Canada indique quel investissement, parmi les fonds appuyant le développement de technologies énergétiques propres, a généré quelle réduction spécifique des émissions de GES.  Les impacts positifs des fonds restent à démontrer. Toujours la transparence gagnerait à renverser l'opacité.

(Source: Le Devoir d'aujourd'hui et La Presse du 11 octobre 2016)

mardi 3 octobre 2017

Les élus se votent des récompenses à Saint-Robert


Lors de l'assemblée régulière du conseil municipal du 5 septembre, les élus de Saint-Robert ont voté pour que des récompenses soient remises aux élus et aux employés. De fait, dès la réception des premières sommes provenant de la MRC Pierre-De Saurel, engendrées par les opérations du Parc éolien, les élus de notre municipalité ont décidé de s'offrir des récompenses par une politique de reconnaissances. Ces sommes aideront-elles d'abord la collectivité ? Pas tout à fait.

Les années de service comme élus ou employés seront récompensées. Les naissances, adoption ou mariage deviendront des évènement reconnus pour ces élus ou employés. Ils recevront un cadeau. Les services rendus pendant une durée entre 10 et 15 ans seront soulignés par une remise de chèque X; ceux de 20 ans de services recevront 200 $; ceux de 25 ans, 250 $; ceux de 30 ans, 300 $ et ceux de 35 ans, 350 $.

Lors d'une hospitalisation, les élus ou le maire recevront une récompense. Au décès de leur père, mère ou enfant, ils recevront des fleurs en marques de sensibilité. Au décès d'un élu, une reconnaissance de 75 $ sera remise ainsi que pour un ancien employé ayant œuvré pendant au moins 10 ans.

Le drapeau de Saint-Robert sera déposé sur le cercueil et les drapeaux de la municipalité seront en berne lors du décès d'un élu ou du maire encore en poste lors de son adieu funèbre.. 

Un sommaire de cette politique  devait être publié dans le Patelin municipal, disait-on ce soir-là. Mais il est demeuré silencieux sur cette nouvelle politique de reconnaissances dans  son édition d'octobre. Dans la résolution 6513-09-2017, pas davantage d'informations.

Alors je décris ici ce que j'ai pu entendre lors de l'assemblée de septembre à laquelle j'étais présente. Chanceuse que je puisse noter avec une écriture assez rapide, à la vitesse des paroles entendues. Peut-être avec quelques imprécisions, mais tout de même, j'avais saisi l'essentiel de leur propos. Je déplore le manque de transparence dans les publications municipales subséquentes qui auraient pu nous démontrer que cette politique de reconnaissances était, pour eux, un moment de fierté.

Sinon, pourquoi ne pas dévoiler très publiquement cette politique de récompenses ? Si c'est une bonne action, aucune honte d'en informer la population ne devrait en limiter sa publication ?


dimanche 1 octobre 2017

Le candidat respectera-t-il ces engagements ?

Nous pouvons s'interroger sur les engagements que le candidat acceptera de prendre avant la prochaine élection municipale. Ces engagements sont recommandés par la ligue d'action civique instituée à la suite des révélations de collusion et de corruption lors de l'enquête de la Commission Charbonneau. Ainsi les mœurs électorales pourraient s'améliorer, même à Saint-Robert.
  • Ne pas utiliser de prête-noms, de faux-bénévoles, de fonds publics ou de biens appartenant à la ville, sauf ceux prévus par la Loi. Chaque contribution citoyenne doit être faite à partir de ses propres fonds.

  • Instaurer une période de questions des citoyens à chaque conseil municipal. La période de questions doit avoir lieu au début de la séance, jusqu'à épuisement de la liste de questions, jusqu'à une heure totale si besoin, pour encourager les citoyens à venir poser leurs questions. Il est du devoir de l'administration de tout faire pour aider un dialogue entre le travail municipal et les citoyens.

  • En cas de réunion extraordinaire du conseil municipal, à diffuser le plus largement possible la tenue de cette réunion et à publier la justification du caractère urgent. Ceci évitera de traiter des sujets brûlants lorsque l'assistance est plus rare.

  • Créer un comité plénier, qui se réunira au moins chaque mois dans un délai raisonnable avant le conseil municipal pour discuter, avec les fonctionnaires et l'ensemble des élus, des points à l'ordre du conseil. Aucune décision ne se prend au comité plénier (caucus), c'est une réunion pour discuter, s'approprier les informations. Les décisions se prennent en conseil, en séance publique. Les points à l'ordre du jour sont tenus systématiquement par un vote des élus.

  • Rendre accessible à tous les élus tout document nécessaire à la prise de décision au moins 5 jours avant le comité plénier ou le conseil municipal discutant des dits documents. Aucun document n'est déposé séance tenante pour avoir le temps de les lire de manière éclairée.

  • Publier tous les budgets et les programmes triennaux d'immobilisations (PTI) de la municipalité sur le site Internet, ou dans le Patelin pour les personnes non branchées. La transparence est ainsi perçue comme plus réelle.

  • Se doter d'une politique de données ouvertes. À favoriser la transmission de tous documents demandés via la loi sur l'accès à l'information et que tout document soit accessible sur internet sauf les documents sujets à la loi d'accès à l'information.

  • Webdiffuser le conseil municipal en intégralité et l'archiver en ligne. Tout ce qui est dit lors du conseil municipal doit être public, que ce soit les questions des citoyens (et surtout les réponses) ou encore qui a voté quoi et quand.

  • Se doter d'une politique d'approvisionnement responsable écologiquement, socialement ou selon des critères d'éthique à définir.

  • Rappeler au début du mandat et une fois par année au conseil municipal, par une déclaration publique, à l'ensemble des élus et des fonctionnaires, leur devoir de signaler toute situation illégale. Il est du devoir des fonctionnaires de ne pas laisser passer une situation illégale. Le conseil fait le suivi pour régler la situation problématique.

  • Produire des indicateurs permettant des comparaisons de performance (coûts unitaires) entre les municipalités (voir les analyses de HEC sur les municipalités québécoises à ce sujet).
  • Etre proactif dans l'inclusion de la diversité en politique municipale, femmes, jeunes,etc.

  • Se doter d'une politique interne de signalement. La création d'une politique lors d'une situation problématique est recommandée.

  • Continuer à octroyer par appel d'offres (public ou sur invitation) les contrats de plus de 25 000 $ ou publier une justification écrite sur le choix d'autres modèles le cas échéant. Ceci permet de réduire la facture et évite de faire des affaires avec les amis.

  • Réformer le mode de présentation budgétaire afin de permettre une comparaison entre l'année en cours et le réel des années précédentes.

  • Que les avis publics soient également publiés en ligne et dans le Patelin pour les non branchés. Que leur contenu soit vulgarisé afin d'en faciliter l'accès et la compréhension. Une bonne compréhension permet aux citoyens de mieux s'y intéresser.
Serons-nous assez exigeants envers les candidats aux prochaines élections du 5 novembre prochain ? Demandons-leur jusqu'à quel niveau iront leurs engagements.

Pour moi, je m'engage au niveau le plus élevé possible si je suis élue mairesse en ce 5 novembre prochain.