mardi 31 août 2021

2001-2021: le chaos des Américains

  • 11 septembre 2001: 19 terroristes islamistes, 4 vols, deux tours, 2 997 morts, 6 000 blessés à New York

  • 7 octobre 2001: les troupes américaines débarquent en Afghanistan

  • 2 mai 2001: exécution d'Oussama ben Laden, au Pakistan

  • 2002: le scandale de la prison d'Abou Ghraib; Guantanamo

  • janvier 2017: Biden a l'espoir que les États-Unis "remplissent la responsabilité historique de nation indispensable"

  • décembre 2019: attaque islamiste, 3 hommes tués à la base militaire de Pensacola, en Floride

  • 29 février 2020: l'accord de Doha entre le gouvernement de Trump et les talibans

  • 25 mai 2020: George Floyd, homme noir asphyxié à mort sous le genou du policier blanc Derek Chauvin

  • 6 janvier 2021: invasion du Capitole à Washington par les partisans de Trump, 'les critères de définition du terrorisme sont la violence et l'intention politique", cette date répond aux deux, selon Daniel Byman

  • 31 août 2021: les États-Unis sortent, après 20 ans, de la guerre impossible à gagner en Afghanistan; 2 448 soldats américains et 66 000 policiers afghans tués, 1000 milliards dépensés, le pays repris par les talibans

  • Biden perd 7 points dans les sondages, à 46 %, son score le plus bas

  • 61 % des Américains sont favorables au respect du calendrier pour le retrait
Source: Le Point, numéro 2558, 26 août, article de Claire Meynial, envoyée spéciale à New York 

lundi 30 août 2021

Si difficile de répondre réellement aux questions pour les chefs de parti

Hier soir, j'ai écouté la série d'interviews que les journalises Patrice Roy, Céline Galipeau et Anne-Marie Dussault ont réalisé à la télévision publique.  Quand on demandait à Justin Trudeau, 49 ans, s'il a planté les deux milliards d'arbres promis pour diminuer les effets délétères des gaz à effet de serre, il a commencé une phrase, s'est arrêté pour finir par expliquer qu'il faut d'abord faire pousser les arbustes à partir de graines de semence avant de pouvoir planter des arbres.

Quand on lui demandait s'il prendrait plusieurs années pour rajuster les cibles selon les recommandations du GIEC, il a répondu qu'il fournira "un plan concret pour livrer cette ambition" prochainement.

Concernant la pénurie de main d'oeuvre dans plusieurs secteurs employant du personnel non qualifié, il prévoit encourager la formation et l'immigration. Mais il ne remet pas en question la prestation du PCRE que les employeurs continuent de dénoncer comme une alternative attractive pour les employés à temps partiel rémunéré selon le salaire minumum.

Pour le contrôle des armes à feu, il continue de penser que les municipalités peuvent légiférer sur les armes de poing. Il ne prévoit pas s'occuper de ce problème de manière nationale. Mais les municipalités ont déjà répondu qu'elles n'ont ni les ressources ni la volonté de s'occuper de cette réalité si complexe. Des villes aussi grandes et rapprochées que Montréal et Laval avec des législations distinctes poseraient d'autres difficultés.

Erin O'Toole, 48 ans, ex-militaire, répond qu'il va respecter son engagement, soit réduire de 30 % les gaz à effet de serre d'ici 2030 relativement aux émissions de 2005, son objectif ne va pas plus loin que celui du temps d' Harper. Loin derrière la nouvelle cible des libéraux de 40 à 45 %. Concernant la possibilité de revoir des projets comme Énergie Est, de construire un nouvel oléoduc au Québec, il a précisé que si les Québécois n'en veulent pas, il ne les forcera pas à en accepter un. Pourtant 54 % des membres de son parti sont climatoseptiques.

Concernant la vaccination, O'Toole veut un "gouvernement exemplaire qui épouse la science", tout en respectant les décisions personnelles, il préfère utiliser d'autres outils que la vaccination obligatoire.

Jagmeet Singh, 42 ans, veut passer des "belles paroles aux actions concrètes" ainsi qu'une "société plus juste et plus égalitaire". Pour diminuer la hausse du prix des maisons, il veut taxer les étrangers qui achètent une maison au Canada et fournir des logements sociaux abordables. Il est très fier d'avoir fait doubler la PCU, il veut taxer les banques, il veut démontrer sa conviction de vouloir changer la politique actuelle. Il est d'accord que le fédéral continue de dépenser dans les champs des compétences provinciales. "Il est temps de ne plus chercher des excuses mais des solutions". Il ne veut pas travailler avec le parti conservateur minoritaire qui a coupé le financement en santé et que Trudeau a poursuivi.

Il favorise la vaccination obligatoire pour les employés fédéraux car c'est "important pour le bien commun", des mesures disciplinaires conséquentes sont envisagées pour les opposants. Pour les CHSLD privés, il déplore leur objectif de profit, et les ferait passer à un but non lucratif. 

Concernant l'énergie, il veut investir dans des rénovations écoénergétiques, électrifier le transport, favoriser le transport collectif fonctionnant avec des énergies renouvelables. Il ne veut pas que soient émis des chèques en blanc. Il veut des garanties fermes qu'on investit pour diminuer les gaz à effet de serre. Contre le 3e lien Québec-Lévis, il veut la cohérence de trouver un projet autre pour aider le transport. Concernant TransMoutain, il est contre le projet mais "voudra l'évaluer avant de l'arrêter".

Singh dit que les gens veulent travailler, mais à de meilleures conditions et à de meilleurs salaires. La formation est essentielle pour contrer la pénurie de main d'oeuvre, selon lui.

Voilà ce que j'ai retenu des trois principaux partis pancanadiens qui nous invitent à aller voter le 20 septembre prochain. Ferons-nous notre devoir de citoyen ?




dimanche 29 août 2021

Des données convaincantes à considérer pour mieux agir

Le recours à des données probantes pour alimenter notre réflexion est nécessaire pour contribuer à améliorer les pratiques en éducation, écrivait Normand Baillargeon, cette fin de semaine, dans sa chronique dans Le Devoir. Certaines pratiques dans ce domaine font consensus sur les faits pertinents à connaître pour agir au mieux, et sur ce que ces faits disent exactement, consensus aussi sur les finalités à viser et sur les valeurs à adopter. Dans ces cas, les experts sont entendus, généralement.

Il nous donne un exemple: pour naviguer sur le fleuve Saint-Laurent, les pilotes changent aux Escoumins. Un pilote spécialisé prendra la barre pour une portion du fleuve jusqu'à Québec. Puis un autre pilote spécialisé conduira jusqu'à Trois-Rivières. Et ainsi de suite jusqu'au bon port. Chaque pilote connaît profondément la section du fleuve dont il est l'expert.

Ici les faits pertinents sont la complexité de la navigation dans notre fleuve, et le fait que la météo et les saisons modulent les problèmes, au cours de circonstances très variées. Des experts connaissent ces difficultés et peuvent naviguer alors de manière sécuritaire. La finalité visée est l'assurance que le navire arrive sans dommages à son port et fait aussi consensus.

Parfois les faits pertinents à connaître pour agir font débat, et ce que disent exactement les faits fait aussi débat. Les finalités à viser et les valeurs à protéger peuvent aussi faire l'objet de débats. Ainsi avec la pandémie, les faits pertinents évoluent et sont parfois mal connus. Les décisions à prendre écorchent parfois certaines valeurs importantes: la santé et la liberté, par exemple.

Pour aider à décider, on doit se baser sur des données relativement sûres. Nous devons d'abord les connaître, quitte à les réviser plus tard si la circonstance change ou si la recherche l'exige.

Ainsi, insiste-t-il, la finalité de l'éducation est que tout le monde veut le bien des enfants. Donc, prendre acte des données probantes et ce qu'elles nous disent doit être débattues sérieusement. Les actions et les précautions à prendre dans nos écoles demeureront probablement encore plusieurs semaines sujets à débat. En outre, nos relations interpersonnelles et sociales demeureront encore prudentes tant que la pandémie ne sera pas totalement résorbée. Même vaccinés doublement, les mesures sanitaires sont encore appropriées pour protéger ceux qu'on aime.

samedi 28 août 2021

L'absentéisme et le mutisme des conseillers municipaux à Saint-Robert

En 2021, la presque totalité des conseillers municipaux ont fait preuve d'absentéisme lors des séances du conseil à Saint-Robert jusqu'à maintenant. Messieurs Michel Boisvert, conseiller au poste 1 a été absent quatre (4) fois, Yan Lafrenière au poste 2, absent cinq (5) fois, Joël, au poste 3, absent quatre (4) fois, mesdames Myriam Chapdelaine au poste 4, absente une (1) fois, Annie Laliberté au poste 5, absente deux (2) fois.

Si nous écoutons les séances tenues à huis clos sur le site Web de la municipalité, nous n'entendons que rarement la parole et la voix des conseillers municipaux. Souffrent-ils d'extinction de voix ou ont-ils peur de s'exprimer ou perçoivent-ils que quoi qu'ils diront, tout est déjà décidé à l'avance ? Il est peu réconfortant pour les citoyens de n'entendre que si rarement l'opinion ou les commentaires des conseillers municipaux, censés représenter l'opinion de leurs concitoyens qui les ont élus. Quels services rendent-ils alors aux contribuables ? Seulement pour la forme, quand ils sont là, ils lèvent un doigt ou hoche la tête pour proposer ou appuyer ce qui a été déclaré par monsieur le maire ou par madame la directrice générale. Le mandat que les contribuables leur ont donné ne correspond pas qu'à cela, me semble-t-il.

Exceptionnellement, lors de la résolution de juin, numéro 8169-06-2021,  concernant l'entente intermunicipale relative à la fourniture de services de transport collectif telle qu'adoptée en février 2021 par le Conseil de la MRC Pierre-De Saurel (qui entraînera un déboursé de 11 000 $ pour notre municipalité), nous pouvons entendre la  parole de Michel Boisvert qui demande à la secrétaire de la réunion d'enregistrer sa dissidence. Il commente que ce service n'est pas utile et que notre municipalité n'a pas besoin présentement de ce service de transport collectif. 

Pour les autres conseillers municipaux, tellement difficile de les entendre. Mais à quoi sert leur présence ou leur absence alors ? Se poser la question, c'est un peu y répondre.

S'informer, c'est aussi manifester un intérêt dans la façon que notre démocratie municipale fonctionne à Saint-Robert. 

jeudi 26 août 2021

L'intérêt du maire et du conseil doit placer leur seul et unique intérêt sur l'intérêt de la municipalité

Le maire de Saint-Robert était-il en conflit d'intérêts en faisant prédominer ses intérêts personnels au détriment de ceux de la municipalité ? Le 5 juillet, en séance publique mensuelle, il a fait la demande aux conseillers municipaux de diminuer  la tarification journalière d'utilisation du terrain de loisirs, déjà établie  il y a plusieurs années à un tarif stable, pour la réduire substantiellement  afin de tenir à moindre coût son mini-festival western les 13 et 14 août derniers. Il était loin de ne pas se mêler à la discussion. Le maire a lui-même exposé sa demande avec multiples détails persuasifs aux conseillers municipaux présents, messieurs Michel Boisvert et Yan Buissières étant absents, donc n'ont pas endossé la décision possiblement controversée. Cette résolution a été appuyée par Joël Pelletier et Myriam Chapdelaine et acceptée à l'unanimité.

Les véhicules récréatifs étaient toujours autorisés sur le site, comme par les années passée, du terrain des loisirs de la municipalité, adjacent au centre multifonctionnel. Cette demande imprudente découle peut-être de la double allégeance du maire de Saint-Robert. Il est à la fois le maire de la municipalité et propriétaire de l'entreprise exploitant l'activité du festival western, utilisatrice des services et les terrains municipaux. "À qui profite le crime?", entend-on communément.

Le festival western a, de plus, utilisé le terrain de l'église pour faire la promotion du festival en y installant une affiche promotionnelle pendant la durée du festival. Le terrain de l'église est un terrain privé dont l'assemblée de la fabrique en administre l'utilisation au nom des paroissiens de Saint-Robert. Le maire n'a pas demandé, et encore moins obtenu d'autorisation du conseil de la Fabrique pour en faire un usage commercial pour  son festival privé à but lucratif.

S'informer, c'est un prérequis à la réflexion.

mercredi 25 août 2021

"La plupart des gens préfèrent ne pas utiliser leur cerveau, c'est ainsi plus facile de les manipuler"

Cet aphorisme, cité par Gaspard Koenig, dans Le Point, du 18 juillet, me porte à penser aux décisions que nous prendrons cet automne. Les émotions et les démagogies réussiront-elles à nous interrompre dans notre action pour mieux comprendre le réel, pour mieux scruter ce qui sera possible demain, pour mieux propager l'espoir d'un monde plus libre pour nos enfants et nos petits-enfants?

Saurons-nous défendre la réconciliation, la justice et la sécurité autour de nous ? J'aimerais que les citoyens puissent se prononcer sur les projets que concoctent les décideurs. Au lieu d'informer quand les dés sont jetés, pourquoi n'est-il pas possible d'établir un dialogue avant que tout soit ficelé, pour un soi-disant bien-être commun ? Comment établir, sans consultation de la base, ce qui déterminera et facilitera le bien-être de ses concitoyens ?

À force de dicter la route à suivre pour tous, le dictateur s'éloigne de la route que ses semblables souhaiteraient suivre. Il conduit, coûte que coûte, à sa manière, déterminant lui-même qu'elle sera la meilleure. Mais pour qui ? Le mutisme de son entourage encourage le meneur à ne pas s'interroger, ni se questionner sur ses choix. Prétendant que son choix est le meilleur, sans consulter autour de lui, il décide. Ce n'est pas de cette manière que le meilleur surviendra. Le jeu de pouvoir, conscient ou non, ne permet pas facilement aux autres acteurs de se responsabiliser.

Ne laissons pas les autres décrypter notre histoire. Chacun a besoin d'exister. Chacun a besoin de signes de reconnaissance. Ne nous laissons pas manipuler par les démagogues qui, en flattant les préjugés du plus grand nombre, savent accroître leur popularité et conserver le pouvoir.

S'informer, c'est aussi une manière de se responsabiliser.



mardi 24 août 2021

Les énergies fossiles éloignent des assureurs

Au cours des trois dernières années, 23 compagnies d'assurances importantes ont adopté des politiques qui limitent ou mettent fin à leur protection pour les entreprises qui travaillent dans le secteur du charbon. Elles veulent diminuer leur engagement envers le secteur des combustibles fossiles. La menace des changements climatiques les préoccupent depuis quelques années.  Neuf compagnies ont agi de manière semblable pour les entreprises actives dans les sables bitumineux canadiens.  

Selon le bureau d'assurance du Canada, le coût annuel moyen des réclamations pour les dommages matériels ou les pertes dus à des conditions météorologiques extrêmes a plus que quadruplé au cours de la dernière décennie. Ce  coût a déjà atteind 2,4 milliards de dollars en 2020.

Un rapport des Nations unies publié au début d'août indique que le réchauffement atteindrait 1,5 degré Celsius dans les années 2030. Plus d'inondations, plus d'incendies et plus de vagues de chaleur nous attendent.

Les assureurs mettent de la pression sur les gouvernements, mondialement, pour qu'ils prennent plus de mesures contre les changements climatiques. Une poignée d'importants assureurs ont annoncé ne plus s'engager avec le projet Trans Mountain auquel les fonds publics ont contribué grandement. Ainsi, les assureurs ne veulent pas ternir leur réputation, et s'engagent dans un changement réel dans le secteur des énergies pétrolières et gazières.

(Source: article d'Amanda Stephenson de la Presse Canadienne, publié dans Le Devoir d'hier.)

lundi 23 août 2021

Des employés municipaux quittent leur fonction à Saint-Robert

Lors de la séance régulière de juillet du conseil municipal, nous apprenions que Véronique Baeriswyl avait remis sa démission en juin en tant que secrétaire administrative au bureau municipal de Saint-Robert. Embauchée en février 2018, cette robertoise du rang Saint-Thomas, a servi ses concitoyens jusqu'à son congé de maternité puis a repris son poste au printemps  après avoir donné naissance à son quatrième enfant.

Lors de la séance régulière d'août du conseil municipal, nous apprenons que Vickie Larouche, la responsable des loisirs à Saint-Robert, revenant récemment d'un congé de maternité, a aussi remis sa démission et organisait sa dernière activité le 20 août dans notre municipalité.

Un roulement de personnel avec des fonctions importantes au coeur de notre fonction publique ne facilitera pas les actions ni les communications entre la direction municipale et les contribuables de Saint-Robert. Je souhaite que les personnes qui reprendront les postes désaffectés s'engagent auprès des Robertoises et des Robertoises avec tout leur dynamisme et leur confiance en l'avenir de notre milieu rural.

Véronique avait été qualifiée d' "énergétique"(sic), lors de la séance publique du conseil municipal annonçant son embauche, par la directrice générale de notre municipalité. Je souhaite que sa remplaçante soit plutôt énergique, ce sera déjà suffisant...


vendredi 20 août 2021

Le camp de jour de Saint-Robert et le respect des lieux privés

Lundi le 16 août, les enfants sous la supervision du camp de jour sont allés dîner sur le parvis et le terrain de l'église. Ils y ont laissé des rebuts de leur repas sur le sol. Pourtant, ils étaient accompagnés de leur moniteur. Comment est-ce possible que le service de garde de ce camp de jour permette un tel laisser-aller ?

Ce service de camp de jour, habituellement déficitaire, est partiellement financé par les contribuables de Saint-Robert. Il y aurait place à l'amélioration. Il y a des parcs publics à Saint-Robert, dont l'un tout près de l'église, le parc A.-Pelletier, qui aurait pu accueillir le groupe d'enfants pour le dîner, avec tables et sièges. Préférablement aux marches du parvis de l'église, le parc dispose d'une poubelle publique pour recueillir les déchets de lunch d'enfants.

Nous sommes allés récupérés les rebuts et en avons disposé dans notre poubelle familiale. Dorénavant, le service de moniteur embauché par la direction municipale devrait connaître les bonnes pratiques de respect des lieux privés et devrait utiliser les espaces publics quand cela est nécessaire. Si le lieu du parc des loisirs était occupé par les conséquences du festival western de monsieur le maire, terminé deux jours auparavant, il y avait lieu de demeurer propre et de ramasser les rebuts au lieu de les laisser s'éparpiller sur le terrain entourant l'église.

C'est un avertissement pour s'encourager à conserver nos espaces propres dans notre village rural.

jeudi 12 août 2021

Le maire de Saint-Robert aura 70 ans dans moins de 100 jours

Le journaliste Alexandre Brouillard du journal  Les 2 rives écrit dans l'édition du mardi 10 août que le maire de Saint-Robert est âgé de 68 ans. Les vérifications n'ont probablement été faites trop rapidement, car le maire de Saint-Robert aura 70 ans en novembre 2021. 

Il cite monsieur le maire qui fait erreur sur son propre âge ainsi : "Lorsque j'ai eu 65 ans, j'ai laissé l'emploi que j'occupais dans l'entreprise de mon fils. Maintenant, trois ans plus tard,..." Pourtant, monsieur le maire devrait savoir que s'il a quitté son emploi en novembre 2016, soit en novembre 2016, cela fera bientôt 5 ans qu'il a quitté son emploi. Sa mémoire, comme celle de chacun, semble oublié même son âge. Étonnant pour un homme d'affaires qui sait compter...

Ou bien veut-on faire croire aux citoyens de la MRC Pierre-de Saurel qu'il est plus jeune que la réalité ? Ce ne peut qu'être une erreur, peut-être de la transcription du verbatim de l'entrevue ou de la plume du journaliste. Pourtant, le maire lui-même indique sa date de naissance dans le livre commémorant les 150 ans de la paroisse de Saint-Robert. 

mardi 10 août 2021

"C'est à nous de leur dire que c'est correct de rêver"

 Voilà le message important que nous laisse la vue du film "Le clan Vinland".  Un professeur différent des autres, qui veut laisser une marque sur ses élèves , vit sa carrière comme une vocation. Il veut permettre, à ses jeunes des années 1950 étudiant dans un collège de garçons de Charlevoix, de rêver à mieux, de se développer par la curiosité des autres mondes, en dehors des cadres préétablis par la hiérarchie dominante.

Ce film est maintenant dans notre cinéma régional sorelois à Tracy. Un bon film à partager en famille, pour apprendre notre histoire québécoise des années 50 et le début des revendications des employés qui font la grève dans l'industrie de l'amiante d'Asbestos. Cette oeuvre cinématographique a déjà gagné trois prix Iris lors des galas de Cinéma Québec, dont l'acteur Sébastien Ricard, le remarquable professeur frère Jean, pour la  meilleure interprétation masculine.

Ce film permet de valoriser le travail des enseignants dans une époque où ils en ont bien besoin et où ils le méritent particulièrement, suite à ce vécu difficile pendant les périodes de la COVID-19 actuelles.

"Le courage c'est d'avoir peur mais d'y aller pareil", disait-il à ses élèves avant de se produire en public lors d'une présentation théâtrale. Qui n'a pas besoin de se faire répéter cette maxime aussi souvent que nécessaire durant son parcours scolaire, avant un exposé oral, un examen, avant la rédaction d'un texte qui sera évalué, avant les étapes rituelles de passage...

Ce scénario a été écrit à six mains dont celles du professeur émérite Normand Baillargeon qui écrit ses réflexions de pédagogue dans Le Devoir régulièrement. Monsieur Baillargeon réfléchit sur ce que doit être l'éducation de notre jeunesse et sait bien partager ses idées par des monographies et des essais instructifs. Pour lui, l'éducation et l'instruction ne sont pas d'abord nécessaires pour se trouver un emploi ou un travail rémunérateur mais pour s'outiller à devenir un meilleur citoyen libre, vivant avec les autres comme il voudrait que les autres vivent avec lui.


lundi 9 août 2021

L'abattoir Exceldor veut détruire de riches terres agricoles à Saint-Hyacinthe

 En 2019, la Commission de protection du territoire agricole (CPTAQ) a refusé la demande d'exclure 26 hectares de terres de grande qualité pour l'expansion d'un parc industriel à Saint-Hyacinthe. La MRC des Maskoutains insiste en 2020 sur une dizaine d'hectares pour relocaliser et agrandir l'abattoir d'Exceldor de Saint-Damase, situé à 13 km. La CPTAQ émet en juin 2020 une orientation préléminaire de refus et rappelle les motivations du refus de l'année précédente.

Suite à une modification de la demande, la même MRC demande alors plutôt une autorisation pour un usage non agricole sur des terres demeurant toujours en zone agricole. Le 16 juin 2021, la CPTAQ envisage maintenant d'autoriser l'implantation de cet abattoir en zone agricole sur 10 hectares. Cela ressemble à "un cheval de Troie", écrit Claire Binet, géographe, ex-analyste CPTAQ, MAPAQ, UPA et Agriculture Cananda, au nom de plusieurs autres signataires, dans l'édition du Devoir d'aujourd'hui.

Les documents consultés par les signataires indiquent que Exceldor prévoit une autre croissance de sa capacité dans le futur et que la ville de Saint-Hyacinthe a d'autres projets industriels.

En 2020, le premier ministre Legault avait déploré l'attitude de la CPTAQ, il suggérait que les élus locaux puissent parler davantage pour "dézoner" des terres agricoles.  Reviendrons-nous aux années 1970, quand les "maires développeurs" dilapidaient les meilleures terres agricoles du Québec. Quand Legault indique une telle voie, les commissaires sont-ils libres, ou pris entre leur devoir et leur carrière ?

Les membres de la Commission sont nommés par le Conseil des ministres plutôt que par l'Assemblée nationale. Peuvent-ils prendre des décisions à l'encontre de la volonté gouvernementale ?

Notre autonomie alimentaire est un enjeu actuellement. Nos décideurs sont-ils déconnectés de la société subissant des problèmes d'approvisionnement durant la pandémie ? Alors que notre société s'oriente vers une filière alimentaire plus humaine, plus soucieuse de la santé, d'environnement et d'acceptabilité sociale, de circuit court, de moins de produits chimiques pour faire pousser nos fruits et légumes consommés quotidiennement, il faudra que la CPTAQ puisse résister aux tendances prédatrices de l' "agrobusiness" envers le territoire agricole.

S'informer, c'est s'engager à mieux agir.



vendredi 6 août 2021

Le télétravail pour les couples les mieux nantis

 Selon une compilation des données de Statistique Canada d'avril 2020 à juin 2021, dans les 10 % des travailleurs les mieux nantis, 45 % des couples formés de deux salariés de cette catégorie nantie sont des situations où les deux conjoints travaillaient à domicile.  Ce taux est neuf fois plus élevé que le taux de 5 % chez les couples les plus pauvres.

Les travailleurs du secteur de la finance, des assurances, des services professionnels, scientifiques et techniques ont été à 70 % des télétravailleurs. Ceux de l'industrie de l'information et de l'industrie culturelle ont été à 65 % des télétravailleurs. Dans les administrations publiques, la proportion a été de 56 %.

Les hommes et les jeunes ont été moins nombreux à travailler à domicile, ils étaient surreprésentés dans le commerce de détail et les services d'hébergement et de restauration. En outre, dans ces secteurs, le travail à domicile est rare.

Les personnes d'origine chinoise ont travaillé davantage de leur domicile: 43 % des hommes et 49 % des femmes de cette origine ethnique. Ils travaillent davantage dans les secteurs où la grande majorité des emplois peuvent être exercés à domicile.

(Source: article de Jean-Philippe Denoncourt, de la Presse Canadienne publié dans Le Devoir du 5 août)  

jeudi 5 août 2021

Avec Trudeau, 10,7 milliards de $ aident les sociétés pétrolières et gazières en 2020

 En plus d'avoir investi 4,75 milliards de dollars dans le projet du pipeline TransMontain en 2018, le gouvernement fédéral continue d'agir contrairement à ses promesses. Alors qu'il promettait la fin des subventions pour aider la prolifération des combustibles fossiles, il continue d'aider, par son agence Exportation et développement Canada (EDC), à un niveau supérieur à l'aide fournie par Harper à cette même industrie pétrolière et gazière.

En 2020, EDC a facilité les affaires des gazières et pétrolières pour 8,1 milliards de dollars. En moyenne, sous Trudeau, l'aide fédérale est de près de 10,7 milliards de dollars par année pour cette industrie polluante. En 2009, lors d'une rencontre du G20, le fédéral s'engageait à éliminer les subventions inefficaces aux industries fossiles. Cette promesse a été répétée en 2015.

Le bureau du vérificateur général du Canada a demandé en 2019 au gouvernement de définir une "subvention inefficace". Le ministère des Finances a refusé cette recommandation. EDC ne rend pas publiques les informations concernant la répartition de certains fonds ni la façon dont ils sont utilisés,  ni les conditions des prêts ou des garanties de prêts. Selon Vanessa Corkal, de l'Institut international du développement durable (IISD), ces fonds publics servent à rendre possibles des projets "qui n'iraient pas de l'avant autrement". 

Les contribuables canadiens assument encore le risque. Selon les calculs de l'IISD, le Canada est le pays du G20 qui subventionne le plus lourdement l'industrie pétrolière en raison des actions d'EDC.

La ministre du Commerce international, Mary Ng, a demandé à EDC de jouer un rôle plus important dans la lutte contre les changements climatiques dans l'engagement libéral de mettre un prix sur le carbone et de planter deux milliards d'arbres.

(Source: l'article de Boris Proulx, dans Le Devoir d'aujourd'hui)