dimanche 21 février 2021

Saint-Robert quitte le "cybercoma"

Le conseil municipal devient sans papiers. Des tablettes seront acquises pour le service des élus ainsi qu'un logiciel ICO. Pour des coûst estimés avant taxes de 9 970 $ pour le logiciel, de 7 400 $ pour les tablettes, de 448 $ de configuration et de 300 $ selon l'évaluation d'une technicienne en informatique de la MRC.

Les élus ont aussi décidé que le paiement par interac sera dorénavant accessible au bureau municipal. Le service  Paiements Global de Desjardins sera acquis au coût unique de 660 $ plus des frais d'utilisation mensuels selon l'utilisation. Le paiement par carte bancaire devient ainsi utilisable pour tout service municipal.

Le service de paie pour les employés et les élus sera maintenant fait par dépôt direct. Le logiciel coûtera 700 $, la formation coûtera 755 $ plus un coût récurrent de 175 $, en plus des frais d'adhésion de 30 $, de 0,25 $ par transaction et de 0,30 $ par fichier.

Toute une introduction du bureau municipal vers un important dégagement du "cybercoma".

Les compteurs pour l'utilisation de l'eau potable ont été achetés en 2019. Ils ont tous été installés en 2020. Voilà une corvée municipale complétée, a-t-on aussi annoncé lors de leur séance municipale du 1er février, en audition virtuelle.




Saint-Robert emprunte pour la rue Rochefort

Le conseil municipal de Saint-Robert a décidé lors de la séance du 1er février de faire un emprunt pour démolir et agrandir la rue Rochefort. Un projet de 1,5 millions de dollars qui sera réalisé durant l'été 2021 au lieu d'être accompli sur les années 2021 et 2022.  Il n'y aurait pas de gros travaux prévus pour l'été 2022. En faisant d'abord le retrait d'un placement de 250 000 $ de la Banque nationale, par l'utilisation de sommes tirées de subventions et des surplus accumulés les années précédentes les élus ont résolu d'emprunter la somme manquante, pour financer le projet, de plus de 300 300 $ temporairement, remboursable sur cinq ans.

Il y a longtemps que Saint-Robert n'avait pas emprunté. Lors de l'installation du service des égoûts au village, il y avait eu un emprunt assumé totalement par les utilisateurs du service sanitaire installé.

Pour recouvrir la patinoire du village d'une toiture abritant du vent et des intempéries, il y a quelques années, aucun emprunt n'avait été nécessaire. Les subventions et les surplus accumulés avaient permis aux élus de construire cet immeuble au coût d'environ 1 million de dollars sans avoir à demander l'avis des citoyens, car sans besoin d'emprunter.

Mais en 2021, l'emprunt devient nécessaire et les élus ont résolu de passer à l'action. Ils ont calculé que pour une unité de  190 000 $, les taxes municipales seront haussées de 61,62 $ pour rencontrer les obligations créées par ce projet d'amélioration de la rue Rochefort.

Une résolution qui semble déjà entraîner des commentaires dubitatifs.





mardi 16 février 2021

Mesures fiscales gagnantes pour la population

Les externalités négatives associées à la consommation (le coût des soins de santé, le coût des médicaments, les pertes de production dues à l'absentéisme ou à l'invalitdité) seront analysées dans le prochain mois alors que le ministre  des Finances du Québec devra présenter des solutions pour affronter le déficit historique induit par la Covid-19.

Selon le principe de pollueur-payeur, une approche suggère de taxer la consommation de produits qui entraînent un coût social important. Les économistes François Delorme et Antoine Genest-Grégoire expliquent une avenue dans une lettre au ministre ce matin.

Au Québec, ce principe permet déjà une taxation spécifique sur l'alcool, le tabac, l'essence et le cannabis. Les boissons sucrées sont aussi des produits qui coûtent cher à l'État. L'obésité cause un fardeau économique de près de 3 milliards de dollars par année selon l'Institut national de santé publique.  Le tabac tue 13 000 Québécois annuellement et coûte 4 milliards de dollars aux finances publiques.

Les économistes de cette lettre expliquent qu'à chaque fois que le tabac consommé diminue de 1 %, la société économise 114 millions de dollars. Si le Québec taxait les cigarettes au niveau de l'Ontario, la Société canadienne du cancer énonce qu'on pourrait épargner près de 1,9 milliards de dollars sur cinq ans.

L'efficacité de taxer les boissons sucrées a été démontrée dans plusieurs pays et des villes américaines. La Coalition québécoise sur la problématique du poids recommande de taxer le litre de boisson sucrée de 20 cents. 

La firme Léger a sondé et 76 % de la population est en accord de taxer les produits nuisibles sur la santé si les sommes recueillies sont réinvesties en prévention. Le rendement des sommes investies en prévention de l'obésité permet un rendement économique de 600 %.

Le prochain budget entendra-t-il des stratégies efficaces et payantes comme celle de taxer les produits nuisibles à la santé ? 

(Source: lettre publiée dans Le Devoir).


mercredi 10 février 2021

Saint-Robert et le projet de loi 69

Qui sera responsable de préserver les bâtiments patrimoniaux à Saint-Robert ? Selon le projet de loi 69, les municipalités et la MRC Pierre-de Saurel auraient la responsabilité de tenir et mettre à jour un inventaire des immeubles présentant une valeur patrimoniale. Ce projet de loi modifiera la Loi sur le patrimoine culturel actuelle, édifiée sous la gouverne de Christine Saint-PIerre en 2011.

L'ancien sénateur Serge Joyal et l'architecte reconnue Phyllis Lambert demandent à la ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, d'améliorer ce projet de loi.  La MRC  ou la municipalité auront-t-elles la volonté politique et y trouveront-t-elles leur intérêt économique ?

Tout en octroyant des pouvoirs à la MRC, le projet de loi n'impose aucune obligation. Les municipalité et les MRC continueront d'être juges et parties. Elles retireront plus de profit, plus de taxes foncières si elle laisse la démolition d'immeubles patrimoniaux continuer pour permettre un développement livré à des promoteurs.

L'éditorialiste Robert Dutrisac écrit que "la meilleure protection qu'on puisse apporter à un bâtiment patrimonial, c'est qu'il serve". Nos municipalités devraient être obligées d'entretenir les bâtiments et de leur trouver une vocation et des occupants, ajoute-t-il. Il est facile de les laisser se détériorer, de les abandonner et d'observer ensuite qu'ils sont irrécupérables. Certains promoteurs "véreux" n'attendent que cela, la négligence des élus.

La vérificatrice générale du Québec, Guylaine Leclerc, constatait le printemps dernier l'incurie du ministère. Sans changer le fait, le projet de loi 69 donnent des pouvoirs mais aussi peu d'obligations aux municipalités.

Tout comme la langue a été protégée par la loi 101 de Camille Laurin, il serait temps de protéger le patrimoine par une instance indépendante jouant le rôle d'arbitre et d'instance neutre que les municipalités ne sont pas capables de remplir économiquement et politiquement.

Actuellement, c'est un "voeu pieux" selon Mme Saint-Pierre.  Cinq ans pour procéder à des inventaires mais à la fin, si la MRC ne le fait pas, il n'y a pas de sanction prévue. Et silencieusement, on abandonne des bâtiments plutôt que de s'en occuper. 

(Source: articles de Jean-François Nadeau et Robert Dutrisac, Le Devoir, d'aujourd'hui.)



 

vendredi 5 février 2021

Le télétravail et les déductions fiscalement admissibles

La nouvelle méthode, utilisant un taux fixe, simplifiera la déduction pour les frais de bureau à domicile pour tous les employés qui ont travaillé en télétravail à leur domicile. Cette méthode coûtera 260 millions au gouvernement fédéral en 2020-2021,selon l'estimation du directeur parlementaire du budget, Yves Giroux.

Depuis la mi-mars 2020, les autorités gouvernementales ont encouragé  ce télétravail, les technologies de l'information facilitent ainsi le ralentissement de la propagation de la COVID-19. Avant 2020, pour pouvoir déduire des frais de bureau à domicile, l'employé devait recevoir les formulaires, avec calculs détaillés, signés par leur employeur. Le T 2200 au fédéral et le TP-64.3 au provincial.

Depuis la pandémie,  un seul calcul du nombre de jours travaillés à la maison en 2020, jusqu'à un montant de 400 $ maximal, établi à 2 $ par jour, simplifie la demande fiscale pour les frais de bureau à domicile, tant au fédéral qu'au provincial. 

Pour les locataires, il est probable que les déductions soient plus intéressantes en utilisant la méthode détaillée car une partie du loyer pourra être admise en déduction fiscale. Les propriétaires profiteraient mieux de la méthode simplifiée à taux fixe de 2 $ par jour car ils ne peuvent pas réclamer ni les frais d'hypothèque ni les immobilisations.


(Source: site de Revenu Québec et article de la Presse Canadienne dans Le Devoir d'aujourd'hui.)

mercredi 3 février 2021

La vitesse diminuée sur la 132: aurait-on pu éviter de heurter Willam Saint-Louis-Allard ?

Un grave accident est survenu sur la route 132 à Saint-Robert le 27 janvier dernier. Un jeune élève de bientôt 14 ans a subi d'importantes blessures. Aurait-on pu l'éviter si la vitesse permise était réduite sur cette portion de la route 132. Alors que la vitesse est de 70 km/heure dans la portion soreloise de cette route, à Saint-Robert, la vitesse permise grimpe à 90 km/heure. Pourtant beaucoup de résidences longent cette partie de la route 132.

La SAQ nous rappelle que plus la vitesse est élevée, plus le cerveau doit traiter plus d'informations en même temps. A 90 km/heure, le cerveau ne peut traiter toutes les informations reçues, il est limité à en sélectionner un certain nombre seulement. Ainsi, à mesure que la vitesse augmente, le champ de vision se concentre sur moins d'éléments visuellement perceptibles.

Plus la vitesse est grande, plus la distance de freinage est longue. La distance de freinage double entre 30 km/h et 50 km/h. Entre 100 km/h et 50 km/h, la distance de freinage triple.

Les trajectoires possibles pour éviter un obstacle sur la route s'amenuisent lorsque la vitesse augmente. Ne serait-il pas le moment pour réfléchir à la vitesse que nous conduisons notre véhicule moteur sur nos routes régionales ?

Si j'étais la mère de ce jeune blessé de Saint-Robert, je souhaiterais que la vitesse diminue sur nos routes, comme sur la route 132 à Saint-Robert. La convalescence risque d'être longue et difficile. Penser que l'autoroute 30 réduirait ce genre d'événement ne me semble pas rassurant. L'autoroute n'empêcherait pas les autobus scolaires de circuler sur la route régionale, l'heure de pointe des travailleurs de Saint-Robert ou d'Yamaska  vers Sorel-Tracy ne pousserait pas ceux-ci à aller prendre l'autoroute. L'autoroute servirait probablement à parcourir de plus longues distances que les quelques kilomètres qui nous séparent de la ville-centre.

Diminuer la vitesse permet de mieux voir les obstacles et les personnes qui utilisent la même voie que les voitures. Pourquoi sommes-nous tous si pressés pour aller s'asseoir de notre siège de conducteur à notre siège de travailleur ?

(Source: SAQ et journal Les 2 Rives, édition du 2 février)

lundi 1 février 2021

Nous aimons tant les VUS

 Les Québécois aiment tellement le pétrole et les véhicules énergivores. Le rapport État de l'énergie au Québec 2021 nous indique que les consommateurs québécois consomme chaque année un peu plus de produits pétroliers. Pierre-Olivier Pineau de HEC Montréal, coauteur de ce rapport, nous rappelle que les camions légers et les véhicules utilitaires sport (VUS) représentaient 69 % de toutes les ventes de 2019. Pour chaque véhicule électrique vendu cette année-là, 11 camions légers ont été vendus.

Depuis 2015, on vend plus de camions que de voitures au Québec. Près de 2,2 millions de camions circulent sur nos routes contre 2,7 millions de voitures. En 2020, 140 203 nouveaux camions légers contre un recul de 40  752 voitures ont été immatriculées.

Depuis 1990, les camions légers ont bondi de 260 % et les émissions de gaz à effet de serre (GES) de ces véhicules ont augmenté de 150 % durant la même période. Déjà en 2018, ces véhicules produisaient près de 9 000 000 de tonnes de GES.

Incohérent avec les objectifs climatiques et économiques de l'endettement des ménages, le confort est plus puissant que la raison, écrivait M. Pineau au journaliste Alexandre Shields du Devoir, publié le 28 janvier.

Nous utilisons, principalement sous forme d'essence et de diesel, plus de 360 000 barils par jour de produits pétroliers raffinés (PPR). Comment pouvoir atteindre la cible de réduire notre consommation de PPR de 40 % sous le niveau de 2013 d'ici 2030 ? Cette cible fixée par le gouvernement libéral Couillard sera-t-elle atteignable ? Le télétravail et le commerce électronique réussiront-ils à tout régler ?

Le gouvernement Legault planifie de réduire les GES de 37,5 % d'ici 2030, relativement aux GES de 1990.  Il faudrait éliminer chaque année 29 000 000 tonnes alors qu'il n'envisage de les réduire que de 12,4 millions. Mais il nous faudrait améliorer  notre efficacité énergétique. On perd 52 % de notre énergie consommée. Les pertes de transformer l'énergie primaire en électricité et produits raffinés, les pertes en tranport, en équipements innefficaces, en véhicules à moteur à essence et diesel. Il faudra réduire ces pertes et réduire notre demande, explique Pierre-Oliver Pineau.