samedi 29 décembre 2018

Le milieu socioéconomique influe sur la santé mentale et le développement cognitif de l'enfant

Des scientifiques américains du National Institute of Mental Health ont mis en évidence que le contexte dans lequel grandit l'enfant imprime des traces dans son cerveau. Le bon docteur Julien et la pédiatrie sociale le disaient déjà.

Ils ont analysé 1243 scans de la structure du cerveau de 299 filles et 324 garçons obtenus par la technique d'imagerie par résonance magnétique entre l'âge de 5 et 25 ans. Ils voulaient découvrir une relation entre le milieu socioéconomique de leur vie durant cette période et la morphologie de leur cerveau.

Le niveau d'éducation des parents, leur profession, leur statut socioéconomique présentaient des associations positives avec les volumes du cerveau entier, de la couche corticale et de certaines structures subcorticales de l'enfant. Ces associations demeurent stables entre l'âge de 5 et 25 ans. Ce fait laisse comprendre que l'organisation du cerveau s'établit durant les premières années de la vie, quand le cerveau est en développement. Ces associations ne sont pas liées à l'âge de l'individu. 

Les jeunes ayant vécu leur enfance dans un milieu riche ont plus d'expansion dans  plusieurs parties du cerveau. Ces régions corticales renferment des systèmes cérébraux impliqués dans les fonctions sensori-motrices, le langage, la mémoire et le traitement des émotions, selon leurs observations publiées dans l'édition du 26 décembre du Journal of Neuroscience.

Aussi des variations anatomiques de certaines de ces régions corticales interviennent en partie dans l'association positive observée entre le statut socioéconomique et le quotient intellectuel. Les aptitudes cognitives futures d'un enfant sont aussi basées sur l'impact du statut socioéconomique du milieu de vie de l'enfance. Il faudra donc aider à minimiser les effets négatifs d'un milieu déficient.

Les années premières de la vie, précédant la scolarisation, sont cruciales pour le développement du cerveau et les aptitudes cognitives futures. En prenons-nous conscience comme parent et citoyen, de tout le soutien que les nouveaux parents ont besoin pour donner le plus de chances possibles à leur bébé ? 

(Source: article de Pauline Graval, du Devoir du 27 décembre.)


dimanche 9 décembre 2018

Moins d'enfants conçus dans les pays riches

Selon le niveau de vie, la fertilité présente d'importantes disparités. Ainsi  91 nations, principalement situées en Europe et en Amérique, n'ont pas un nombre suffisant de naissances pour maintenir leur population actuelle.

Un organisme financé par la Fondation Bill et Melinda Gates, l'IHME, a compilé plus de 8000 données de santé pour analyser le passage de la population mondiale de 2,6 milliards d'individus en 1950 à 7,6 milliards l'an dernier.

La nation la moins fertile sur terre est Chypre, une seule naissance par femme en moyenne. Le Niger, 7 naissances par femme, en moyenne.

Le plus important facteur expliquant ces disparités selon les auteurs de l'étude est l'éducation. "Plus une femme passe d'années à l'école, plus elle recule ses grossesses et réduit donc son nombre d'enfants." Généralement, l'augmentation de la population des pays en développement s'accompagne en parallèle d'une amélioration de leur niveau de vie, sauf en présences de guerres ou catastrophes, souligne par ailleurs  l'étude.

Mondialement, la moyenne de la durée de vie globale est passée de 48 à 71 ans chez les hommes entre 1950 et aujourd'hui  et de 53 à 76 ans pour les femmes.

Source: AFP

jeudi 6 décembre 2018

Un maire en libération conditionnelle

Alors que le journaliste radiophonique qui  interviewait les candidats à la mairie robertoise en octobre 2013 à CJSO et comparaît notre maire Salvas  au maire Gilles Vaillancourt de Laval,  le candidat d'alors, notre maire actuel, souriait de l'allusion. Le maire Salvas ne semblait pas savoir que le maire Vaillancourt avait déjà cessé d'être un héros et que la comparaison citée était de mauvais goût. Pourtant, le maire Salvas avait exhorté les robertois à écouter cette émission d'information.

Élu maire de Laval pendant 23 ans, Gilles Vaillancourt, à plus de 70 ans, avait été arrêté par l’Unité permanente anticorruption (UPAC) en mai 2013 avec plusieurs autres agents de la municipalité . Cette opération, rappelle la Commission, « a permis de démontrer l'existence d'un système de collusion et de corruption dans l'adjudication des contrats publics à la Ville de Laval ».
Après plus de trois ans de procédures judiciaires, l'ex-maire Vaillancourt a été incarcéré le 1er décembre 2016 après avoir plaidé coupable à des chefs réduits de complot, d'abus de confiance et de fraude, évitant ainsi l'accusation de gangstérisme, la plus grave du lot.
Une peine de 5 ans, 11 mois et 15 jours de prison lui a été imposée deux semaines plus tard, à l'issue des recommandations sur la peine.
La cour l'avait également obligé à rembourser 8,5 millions de dollars subtilisés aux contribuables, ce qui a été remis à la ville de Laval.
« La Commission est convaincue qu'il n'existe pas de motifs raisonnables de croire que, si la libération conditionnelle totale est ordonnée, vous commettrez une infraction accompagnée de violence avant l'expiration de votre peine », peut-on lire dans le document de six pages.On ne sait pas encore quand exactement cette libération prendra effet, ou si elle s'applique immédiatement.
L'homme  devra toutefois respecter plusieurs conditions, soit :
·         Fournir toute l'information financière requise pour satisfaire le surveillant de libération conditionnelle;
·         Ne pas s'impliquer dans des activités rémunérées ou bénévoles en lien avec le milieu de la politique;
·         Ne pas être responsable d'investissements ou de questions financières (incluant toutes activités boursières) pour une autre personne, une entreprise, une oeuvre de charité ou une institution, que ce soit contre rémunération ou à titre de bénévole.
Combien de probables collusionnaires de cette époque ont-ils agi et exécuté des travaux dans notre municipalité, combien auraient-ils peut-être  dû rembourser ? 
Nous préférons penser que ces sommes sont nulles.

mercredi 5 décembre 2018

Pour ceux chez qui le poids du monde n'a pas éteint l'espoir

Voilà comment se terminait le texte d'André Lemelin, professeur retraité de l'INRS-UCS, qu'on pouvait lire dans Le Devoir du 24 novembre dernier. Comme passionné de philosophie et d'histoire des idées, il a décrypté une question d'actualité: De la difficulté de lutter contre les changements climatiques.

Alors que le 6 octobre dernier, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) déclarait dans leur rapport qu'en vertu des lois de la physique et de la chimie, il est possible de limiter le réchauffement de notre planète à 1,5 degré Celsius. Pour éradiquer la pauvreté, pour parvenir à un développement durable, pour renforcer la réaction mondiale à la crise climatique, des efforts collectifs à tous les échelons sont nécessaires.

Le Pacte pour la transition de Dominic Champagne est une initiative louable. Lemelin nous écrit ce que l'économiste américain Mancur Olson (1932-1998) nous en dirait. Olson a présenté le "problème de l'action collective" et rejette l'idée que "les groupes d'individus ayant des intérêts communs tentent généralement de promouvoir ces intérêts communs". Au contraire, à moins de coercition, les individus n'agiront pas pour réaliser l'intérêt du groupe. Comme le résultat du bien collectif bénéficiera à tout le groupe, sans exclusion, chacun trouve qu'il est mieux de laisser les autres faire les efforts nécessaires. Se reconnaît-on ? L'altruisme ne pourra éliminer le conflit entre l'intérêt individuel et le bien commun, selon Olson.

Ainsi la cotisation syndicale ou le versement des impôts contribuent au fonctionnement de la société, mais c'est une action forcée qui oblige chacun à faire un effort pour le bien commun du groupe. Comme le climat est un bien collectif, renoncer à certains avantages, modifier nos comportements exigera que les administrations légifèrent ou utilisent leur pouvoir de coercition pour trancher comme ils le font dans d'autres domaines.

Pour chaque mesure envisagée, les personnes les plus directement touchées diront que le fardeau qui leur incombe est excessif. Dans notre démocratie, on notera le coût électoral de chaque élément d'une politique climatique. Ainsi de Kyoto à Paris, qui acceptera de faire les efforts nécessaires à la place de son voisin, lui qui en fait si peu ?

Les décideurs auront-ils la volonté et la crédibilité pour promouvoir un accord contraignant ?  L'idéal humaniste d'un gouvernement mondial, version XXIe siècle, voilà un beau défi pour le militant.


mardi 4 décembre 2018

Après le scandale, le Met est en processus de guérison

Suite au scandale des allégations  d'inconduite sexuelle qui ont frappé James Levine en septembre dernier, Yannick Nézet-Séguin a pris ses nouvelles fonctions plus rapidement. Il est le troisième directeur musical jusqu'à la saison 2020-2021. Le célèbre Metropolitan Opera de New York a congédié son chef Levine qui y oeuvrait depuis plus de 40 années.  Yannick présentera ce soir le populaire opéra  La Traviata tout en aidant un grand orchestre à entreprendre un processus de guérison. 

Yanick Nézet-Séguin semble celui qui peut réunir un grand groupe de musiciens à travailler ensemble dans un bon esprit d'équipe.  Cependant il sait aussi que parler est un acte positif. Les médias ont beaucoup parlé du mouvement Moi aussi  mais le chef d'orchestre québécois souhaite que la leçon serve aussi dans d'autres domaines professionnels.

Le milieu des affaires, le milieu politique lui semblent d'autres univers qui ont aussi leur lot d'abus. Mais on en entend moins parler dans les médias. Il souhaite que la tolérance à ces comportements abusifs diminue, autant sexuellement que psychologiquement.  Il explique à Caroline Saint-Pierre dans Le Devoir d'aujourd'hui qu'il espère que notre monde soit un meilleur endroit pour vivre, pour se parler davantage et apprendre à mieux vivre ensemble.

Un nouvel élevage porcin de trois bâtiments

L'éleveur porcin, monsieur Joyal d'Yamaska, prévoit installer trois nouveaux bâtiments pour élever des porcs dans notre municipalité. Il y aura une assemblée publique de consultation le 14 janvier 2019 à 19 hres à la salle communautaire de Saint-Robert. Plusieurs personnes ressources seront présentes pour répondre aux questions des robertois(es). Les contribuables du rang Saint-Thomas seront probablement curieux d'en connaître davantage sur ce projet. L'urbaniste Simon Pierre Boyer Morency, la greffière, maître Vallée, de la MRC Pierre-de Saurel, monsieur Dauphinais seront présents pour préciser les particularités de cette expansion porcine.

Le même soir, à 19h30 se tiendra l'assemblée régulière du conseil municipal. Monsieur le maire sera alors en vacances, a-t-il dit lors de la séance du 3 décembre, et monsieur Yan Bussières agira en tant que pro-maire pour présider l'assemblée, tout comme il l'avait fait l'an passé.

Saint-Robert semble un bon environnement pour élever les porcs... Monsieur le maire nous disait que les préliminaires administratifs avaient été remplis et que les fosses à purin avaient été approuvées par le ministère pertinent. La directrice générale ajoutait que le permis ne sera émis que suite à l'assemblée publique de consultation du 14 janvier prochain.

Une personne  parlait de près de 3 700 porcs et une autre parlait de 6 000 porcs. Nous saurons mieux de quelle ampleur sera ce projet lors de l'assemblée publique de consultation prochaine.

lundi 3 décembre 2018

Les salaires de nos élus augmenteront le 1er janvier 2019.

À la réunion mensuelle de ce soir, le règlement 403-2018 décrétant la rémunération des élus pour 2019 a été adopté. Ainsi la rémunération du maire passera à 13 224,45 $ et celle des conseillers(ères) à 4 408,15 $ chacun(e).  En plus de cette rémunération, une allocation de dépenses de 6 623,23 $ sera versée au maire et de 2 204,08 $ sera versée à chaque conseiller (ère).

Les élus doivent enregistrer dans un registre public les dons ou autres avantages reçus au-dessus de 200 $, montant établi par la loi. Chaque élu a annoncé n'avoir reçu aucun don ni avantage au-dessus de ce montant.


samedi 24 novembre 2018

Pourquoi tant d'appui aux énergies fossiles ?

Exportation et développement Canada (EDC), fondée en 1944, pour aider les sociétés canadiennes à exporter vers l'Europe, alors ravagée par la guerre, continue d'offrir plus d'appuis financiers au secteur pétrolier et gazier qu'aux technologies propres. Entre 2012 et 2017, EDC a aidé financièrement les énergies fossiles pour 62 milliards de dollars, 62 000 millions ! Cependant la lutte aux changements climatiques devait entraîner le Canada à réduire de 30 % les émissions de gaz à effet de serre (GES) d'ici 2030, par rapport au niveau de 2005, selon l'objectif fixé par le gouvernement Trudeau à la Conférence climatique de 2015.

EDC est pourtant une société d'État fédérale. Elle a aidé les technologies propres, pour la même période, d'un montant de 5 milliards de dollars, soit 8 % de l'aide fournie aux entreprises d'énergies fossiles. Selon un rapport publié mercredi dernier par le groupe Oil Change International et quelques partenaires, EDC offre encore annuellement environ 10 milliards de diverses manières à l'industrie pétrolière et gazière. EDC a même aidé Ottawa pour acquérir l'oléoduc Trans Mountain récemment.

Malgré l'accord de Paris en décembre 2015 auquel le Canada semblait penser "vert", les appuis d'EDC à l'égard du secteur des hydrocarbures ont augmenté depuis deux ans, soit depuis l'arrivée des libéraux au gouvernement fédéral. Aussi EDC devait soutenir les entreprises qui exportent, selon son mandat, pourtant les auteurs du récent rapport se questionnent sur le fait "qu'en moyenne" 30 % des appuis d'EDC  aux hydrocarbures vont à des activités "intérieures".

Pourtant d'autres organisations ont déjà posé des gestes plus nobles. La Banque Mondiale a annoncé, en décembre  2017, qu'elle arrêterait de financer des projets "en amont" des secteurs pétrolier et gazier après l'an prochain.

Ottawa disait vouloir en faire plus mais les groupes environnementaux et des experts universitaires estiment  que le Canada ne s'oriente pas sur la bonne voie présentement.

(Source: article de François Desjardins, dans Le Devoir du 22 novembre)

mercredi 14 novembre 2018

Tout ce qui permis est prescrit?

Quel plaisir de lire Jean-François Nadeau dans sa chronique de lundi dernier dans Le Devoir. Il nous explique comment les sociétés commerciales internationales peuvent faire violence autour d'eux. Autour d'une table de conseil d'administration, des hommes et des femmes, sans geste désordonné, écrit-il, sans hausser la voix, dans une langue de bois, décident de frapper, de fermer une usine, de briser des vies, de protéger le flux de trésorerie, de continuer d'accumuler.

Encore 5000 personnes renvoyées chez elles. Une pointe de stylo ne fait pas de bruit, écrit-il, mais elle sert à transpercer les chairs et les esprits de ceux qu'elle frappe de plein fouet. On fait sembler de ne pas le savoir.

Avec un salaire annuel avant bonis de 13 millions, le président de Bombardier dit mettre en œuvre des mesures nécessaires pour concrétiser la pleine valeur du portefeuille de la multinationale. C'est une cure minceur. Comment peut-il être fier de ce qu'il a accompli ?

Vivre, manger, s'occuper de sa famille, de ses amis, des ses proches. Aimer. Etre aimé. Telle est la volonté du monde entier. L'a-t-on oublié ? continue le journaliste Nadeau.

Bombardier est un éternel assisté social, poursuit-il. Il a englouti 1,3 milliard de dollars de fonds publics, sans garantie, et aussitôt les patrons se sont accordés des traitements princiers. La Caisse de dépôt et le gouvernement  Couillard  y ont envoyé 3,3 milliards de l'argent des Québécois. Les dirigeants se partagent cette année  78 millions de dollars, à titre personnel, des profits de cette aventure, selon les calculs de Michel Girard, journaliste au  Journal de Montréal, reconnaît Jean-François Nadeau.4

Et Dominique Anglade, ex-ministre du PLQ,  qui proclame que c'est au gouvernement de jouer encore et toujours  le rôle d'un soutien pour une telle entreprise. On continue ainsi combien de temps. Ils ont tous bien entendu, ils réclament encore ce soutien, espérant que François Legault continue de jouer dans ce mauvais théâtre, avance-t-il ?

Quel gâchis. Et l'indignation du contribuable, elle ? Prend-il le temps de s'informer, tout au moins ?


mardi 13 novembre 2018

Le Pacte de la transition écologique

Dominic Champagne, le cinéaste et metteur en scène originaire de Sorel,  a mobilisé 500 artistes et le 10 novembre, il a rassemblé plus de 175 000 personnes pour contrer les changements climatiques dans les deux prochaines années. Des actions individuelles et des actions politiques seront nécessaires pour réussir une action collective. Le poids du nombre, comme lors de la guerre du Vietnam, peut aider à stimuler l'engagement citoyen.

Chacun peut signer le Pacte de la transition écologique et chacun peut s'engager selon ce qu'il est prêt à faire. Un engagement à long terme dans cette cause sera une bonne manière de parler et de se faire entendre auprès des décideurs.

La mobilité durable, contrairement à ce qu'invoque notre maire dans le journal régional du 9 octobre dernier, ne signifie pas seulement le prolongement de l'autoroute 30, ni un pont reliant Sorel-Tracy à Lanoraie, ni même une réfection complète du chemin Saint-Robert entre la route 132 et le village de Saint-Robert.

L'investissement majeur doit dépasser les routes et les autoroutes ou les nouveaux ponts pour améliorer notre contribution à contrer la crise climatique.

Le rôle des décideurs municipaux s'étend bien au-delà de cet enjeu. Les responsabilités municipales pour la continuité de la qualité de vie des citoyens exigent aussi un engagement écologique.

Il nous faudrait un disciple de Dominic Champagne dans notre municipalité, peut-être...

dimanche 4 novembre 2018

Les 22es Journées québécoises de la solidarité internationale (JQSI)

Le grand thème de ces journées JQSI est l'éducation, indispensable pour construire une société solidaire, juste et durable. Elles se dérouleront du 7 au 18 novembre prochain.

Le cahier spécial C du Devoir de ce week-end nous propose des réflexions sur le rôle que joue le système scolaire dans la construction d'une citoyenneté mondiale. La coordonnatrice des JQSI estime que l'éducation donne les clés de compréhension pour s'épanouir, agir, remettre en question des dogmes... Toutefois, l'éducation rencontre aussi des obstacles. Les inégalités sont encore trop réelles car le Québec utilise un système éducatif à trois vitesses: le privé, le public et les programmes enrichis et sélectifs à l'école publique. En plus, les enfants en situation de handicap, les filles ou les personnes racisées sont discriminés systématiquement, affirme la coordonnatrice Marie Brodeur Gélinas. L'école peine alors à être réellement un outil de transformation sociale.

Sur la plateforme web des JQSI, on peut interpeller le nouveau ministre de l'Education, Jean-François Roberge, et lui envoyer un bulletin évaluant le système scolaire québécois, un symbole pour démontrer l'avis des citoyens souvent passifs. Une bonne manière de poser une action citoyenne.




jeudi 25 octobre 2018

La Commission-Jeunesse du Parti libéral du Québec pense à une 9e valeur

Hier, la Commission-Jeunesse du Parti libéral du Québec (PLQ) a exprimé leur souhait de protéger l'environnement et de lutter contre les changements climatiques (leur 9e valeur). Les jeunes et les élus libéraux se sont rendus compte qu'ils n'ont pas suffisamment parler d'environnement en septembre dernier. Le président de la Commission-Jeunesse, Stéphane Stril, ne veut plus que cela se reproduise.

En 2002, le PLQ avait adopté sept valeurs cardinales. En 2004, il a ajouté l'équité intergénérationnelle comme 8e valeur. Cela a conduit Philippe Couillard à équilibrer les finances publiques, selon le président Stril!

Au caucus présessionnel du PLQ, Pierre Arcand, chef intérimaire, a accueilli avec enthousiasme cette 9e valeur. Mëme Stéphane Stril a trouvé que la proposition simpliste d'abolir les pailles de plastique n'était pas très intéressante, pendant la campagne électorale. La proposition de la gratuité des transports en commun pour les étudiants à plein temps et les aînés lui a semblé plus porteuse. En effet.

Selon l'élue de la circonscription de Saint-Laurent, la fiscaliste Marwah Rizqy est bien d'accord aussi. Les jeunes, les millénariaux, ne parlent que de ça a-t-elle ajouté, selon l'article de la journaliste Marie-Michèle Sioui, du journal Le Devoir d'aujourd'hui.

À Saint-Robert aussi, il serait bon de penser au transport en commun comme un moyen plus intéressant de diminuer les gaz à effet de serre. Les étudiants au niveau post-secondaire ne bénéficient pas du transport scolaire des autobus jaunes. Pourquoi ne pas les encourager à utiliser le transport collectif par une aide ponctuelle ? À quoi sert donc les revenus supplémentaires annuels provenant des éoliennes ? Est-ce à faire des trottoirs d'asphalte ? Vraiment, c'est inhabituel de créer des trottoirs d'asphalte. C'est à croire que nos élus robertois ont surtout des capacités cognitives en bitume en priorité. 


mardi 23 octobre 2018

Vigneault et sa foi en l'autre

Gilles Vigneault aura 90 ans, samedi le 27 octobre et il vient de publier un disque Ma jeunesse  et un livre de poésie Le chemin montant. Il trouve encore quelque chose à nous dire et à nous chanter. Lors d'une récente entrevue avec le journaliste Dominic Tardif, publiée ce matin dans Le Devoir, il confie qu'il met toujours un temps avant de juger et de jauger ce qui lui arrive dans la vie. Il raconte qu'il dit à son petit-fils dans un poème: Mets le temps de ton côté. C'est un vieil outil fidèle. 

Ce patriarche  dira aussi: Le silence est rare, parce qu'on dirait que l'humanité a besoin de bruit pour oublier qu'elle va mourir, alors que la mort est très intéressante. La mort donne la foi: en soi et en l'autre, Vigneault a foi en l'humanité. C'est aussi ce qui peut donner la foi d'accepter et d'accueillir l'immigrant. On se rappelle trop rarement que l'immigrant le plus dépaysé, le plus métissé et métissable, c'est un enfant qui vient de naître. Il arrive dans un monde dont il ne connaît rien. 

Il espère que chacun pourra rencontrer un jour un monsieur Ibrahim et dira à son voisin: Tu sais, c'est du monde comme nous autres! Ce sont des raisonnements qui se tiennent tous les jours dans le peuple et qui ne passent pas à la télé. Ces raisonnements-là ont plus de pouvoir que les paroles politiciennes. Je pense bien qu'il a raison.

Dans son nouvel album, il réinterprète des chansons du passé et Tardif pense qu'elles disent encore le présent. Il continue d'entendre parler de liberté. La liberté, ce n'est pas seulement aux élections que ça se passe, explique-t-il. Cette liberté, maintenant, c'est la liberté de choisir d'arrêter de manger de la viande de bœuf qui coûte si cher à la planète. C'est la liberté de ne plus acheter de plastique pour ensuite le rejeter à la mer, la mer qui nous a donné la vie. Quelle reconnaissance! Quelle sorte de gratitude!. C'est la liberté dont nous parle Nicolas Hulot. C'est la liberté de voter pour qui va protéger la planète pour les enfants qui viennent. C'est la liberté d'essayer de protéger la vie. Il faut rêver au-delà du rêve. Tous les rêves sont permis.

Marc Aurèle a écrit dans Pensées à moi-même au deuxième siècle de notre ère: La joie de l'homme ? C'est faire ce qui est le propre de l'home. C'est la bienveillance pour ses frères, le mépris des agitations des sens, le discernement des représentations croyables, la contemplation de la nature universelle et des choses qui y sont conformes. Vigneault continue de nous faire réfléchir même à 90 ans. Tant qu'il est vivant, il continue d'être généreux envers ses frères pour les aider à mieux goûter le bonheur. Merci monsieur Vigneault, vous nous aidez  à mieux vivre.

lundi 22 octobre 2018

Dom René Salvas, un robertois de 88 ans, honoré à Austin

PATRIMOINE. La Municipalité d’Austin a remis le prix Reconnaissance Estrie-Patrimoine à l’archiviste de l’Abbaye Saint-Benoît-du-Lac, Dom René Salvas, le 29 septembre dernier.
Instaurée en 2015, cette distinction honore des projets ou des personnes remarquables qui ont enrichi le patrimoine de la municipalité d’Austin. Cet honneur, qui s’accompagnait d’une sculpture originale réalisée par l’artisan du métal, Bruno-Thomas Bianchi, d’Austin, a été remis par la mairesse Lisette Maillé.
Serge Wagner, du Conseil local du patrimoine, et la première magistrate ont profité de l’occasion pour mettre en évidence la longue carrière de ce moine né à Saint-Robert.
Il y a 68 ans, en 1950, au terme de son cours classique au Séminaire de Saint-Hyacinthe, René Salvas devient bénédictin à Saint-Benoît. Il parcourt alors les étapes de la formation monastique et des études de philosophie et théologie, qu’il parachève à Jérusalem et à Rome pendant quatre ans.
Archiviste à 67 ans
Le jeune René, qui aime l’histoire, la découvre davantage pendant son long séjour en Europe et au Proche-Orient. Assez tôt, il collabore avec l’archiviste du monastère. En 1996, alors âgé de 67 ans, il devient l’archiviste en titre de Saint-Benoît-du-Lac.
Ne se limitant pas à consigner les évènements de l’Abbaye, Dom Salvas réalise un véritable «travail de moine», entreprenant un vaste chantier de recherche historique sur la vie du monastère. Pendant plus de 20 ans, il reconstitue systématiquement, à partir des archives d’abbayes d’ici et d’Europe, l’histoire du monastère. Progressivement, il rédige une trentaine de chroniques détaillées et documentées sur les étapes marquantes de l’abbaye qui sont publiées dans le bulletin «Amis de Saint-Benoît-du-Lac». Le point culminant de son travail d’historien est la publication, en 2012, de l’imposant volume intitulé «Dans la beauté de la paix. Histoire de l’abbaye de Saint-Benoît-du-Lac, 1912-2012».
«À 88 ans, sa mémoire reste vive, presque inépuisable»
«Homme de culture, René Salvas a beaucoup retenu de ses vastes lectures et de ses années à l’étranger. À 88 ans, sa mémoire reste vive, presque inépuisable, et il peut échanger avec fraîcheur, finesse et précision sur les lieux où il a vécu, les personnages qu’il a connus et les évènements dont il a été témoin», indique M. Wagner.
Et, pour quiconque fait des recherches sur l’histoire locale, Dom Salvas ouvre généreusement les archives de l’abbaye. Il est et il a été un collaborateur pour plusieurs recherches historiques sur notre municipalité. Et l’on se rappelle que le monastère a géré la paroisse catholique d’Austin jusqu’en 1944. De plus, la création même de notre municipalité en 1938 est, dans une large mesure, l’œuvre des dirigeants du monastère», ajoute Mme Maillé.
Enfin, en rendant hommage à l’archiviste de Saint-Benoît, la Municipalité d’Austin exprime également sa reconnaissance à l’établissement auquel René Salvas a adhéré, il y a près de 70 ans. En effet, la communauté de Saint-Benoît-du-Lac a préservé et amélioré le patrimoine culturel et architectural exceptionnel de la Pointe-Gibraltar, le berceau historique du canton de Bolton et le joyau d’Austin.
À  Saint-Robert, quand honorera-t-on les personnes remarquables avant qu'elles ne disparaissent, l'exemple d'Austin pourrait peut-être inspirer nos décideurs robertois ?
(Source: le journal Le Reflet du Lac)

mercredi 10 octobre 2018

Entend-on le GIEC ?

Le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) dit fermement que le monde doit, de toute urgence, faire une transition rapide et de grande portée pour atteindre la limite de +1,5 degré celsius quant au réchauffement climatique d'ici la fin du siècle. Depuis l'ère préindustrielle, déjà + 1 degré celsius a été atteint. 

Les mesures prises actuellement dans le monde sont décrites comme étant nettement insuffisantes. Si on continue comme c'est parti, c'est plutôt +3 degré celsius qui sera atteint. Même si chacun respectait les ententes de plus de 180 pays lors de la rencontre de décembre 2015 à Paris, on assistera tout de même à la fonte des glaciers, le niveau de la mer sera encore plus élevé et des littoraux seront inondés, voire des îles disparaîtront, la fréquence et l'intensité des catastrophes naturelles augmenteront, de nombreuses espèces animales seront disparues et  plusieurs millions de personnes seront encore plus pauvres.

Pourtant, lors de l'élection du 1er octobre dernier, le parti qui a été élu est le parti qui a le moins parlé de la protection de l'environnement. La population semble peu consciente de la responsabilité des gouvernements de choisir des mesures importantes de protection environnementale  sans entraîner la chute des gouvernements démocratiques pour le bénéfice de gouvernements d'extrême-droite.

Pour respecter COP 21 de Paris, il faut réduire les émissions de gaz à effet de serre de l'ordre de 45 % d'ici une douzaine d'année, et les réduire à 0 d'ici 2050.  Y parviendrons-nous ? Le gouvernement répondra-t-il à ces engagements ?

Quand le moment sera venu de proposer de tripler le prix de l'essence, d'augmenter le coût des voitures de grandeur moyenne de plusieurs milliers de dollars ou d'installer des postes de péage routier incontournables à plusieurs axes routiers, que dira le consommateur moyen ?

Quand les personnes inondées ou insulaires débarqueront sur nos côtes, dans un désir qu'humain de survivre, comment réagirons-nous ? Dira-t-on alors: non, nous n'avons plus de place ici pour vous et les laisserons-nous mourir de faim et de soif ?

Notre mode de vie actuel ne pourra continuer encore longtemps. 

(Source: inspiré de l'éditorial de Jean-Robert Sansfaçon dans Le Devoir d'aujourd'hui)

dimanche 7 octobre 2018

La musique est bénéfique

La neuropsychologue de la musique Isabelle Peretz déplore que l'enseignement de la musique n'est pas obligatoire au Québec. Nombreux sont les élèves d'ici qui n'ont jamais suivi de cours de musique dans leur cursus scolaire. La France et la Suisse ont rendu l'apprentissage de la musique obligatoire.

Dans un nouvel ouvrage, très documenté et bien vulgarisé, elle passe en  revue les bienfaits d'apprendre la musique. Les recherches scientifiques ne manquent pas pour démontrer que les enfants qui apprennent un instrument entre 4 et 8 ans voient leur quotient intellectuel augmenter. 

Les élèves du secondaire qui participent à un orchestre, une chorale ou un ensemble de cordes, réussissent mieux dans des matières aussi diverses que les mathématiques et la biologie. De plus, des études démontrent faire de la musique en groupe, comme chanter en chœur, rend plus altruiste.

L'anatomie de certaines régions du cerveau est transformée par la pratique régulière et intense d'un instrument. Cet exercice raffine l'activité électrique des neurones de ces régions du cerveau. Madame Peretz écrit qu'il est tout à fait possible d'apprendre la musique à plus de 70 ans. Cet apprentissage même tardif réussirait à freiner les pertes cognitives et compenserait les pertes auditives.

(Source: article de Pauline Gravel sur la parution d'Isabelle Peretz, Apprendre la musique, Nouvelles des neurosciences, Éditions  Odile Jacob, Paris, 2018, 158 pages dans Le Devoir d'aujourd'hui.)

vendredi 5 octobre 2018

Le prix Nobel de la paix: un gynécologue congolais et une jeune militante irakienne

Prix Nobel de la Paix 

Le comité norvégien pour le prix Nobel de la paix a remis cette prestigieuse
reconnaissance à Nadia Murad, jeune militante irakienne des droits de l’homme, et à
Denis Mukwege, médecin gynécologue congolais, « pour leurs efforts visant à mettre fin
à l’utilisation de la violence sexuelle comme arme de guerre et conflit armé », ce 5
octobre 2018 à Oslo, en Norvège.

Lauréate du prix Sakharov 2016, au Parlement européen, pour les défenseurs des droits
de l’homme, Nadia Murad est ambassadrice de bonne volonté de l’Office des Nations
Unies pour la lutte contre la drogue et le crime (ONUDC) pour la dignité des survivants
de la traite des êtres humains.

Cette jeune femme yézidie de 23 ans, qui a survécu au trafic de Daech,  de son enlèvement dans le village de Kocho, dans le nord de l’Irak, le 3 août 2014. Ce jour même elle a vu mourir ses six frères et sa mère. Envoyée avec deux soeurs à Mossoul, Nadia a subi toutes sortes d’abus jusqu’à ce qu’elle soit vendue plusieurs fois comme esclave. Au bout de trois mois, elle a réussi à fuir.

Depuis lors, la jeune femme a courageusement dénoncé les atrocités perpétrées contre
son peuple, menant « une bataille pour que plus personne ne subisse une telle violence
et ne soit traitée comme une bête ».

Malgré tant de souffrances, Nadia Murad n’a pas perdu sa foi : « Plus le mal me touchait
plus je retrouvais en moi tous les enseignements de ma mère et de mon peuple, mais
surtout la force de Dieu qui ne m’a jamais abandonné, a-t-elle dit dans une interview à
Vatican News en 2016. Plus le mal me touchait, plus je trouvais le bien en moi … »

Denis Mukwege, « refuser la violence »

Le deuxième lauréat du prix Nobel de la paix, le médecin congolais Denis Mukwege, est
également lauréat du prix Sakharov au Parlement européen (2014). « Dans un monde
d’inversion des valeurs, refuser la violence, c’est être dissident », a-t-il déclaré en
novembre 2014, au moment de la remise du prix.

À l’hôpital Panzi de Bukavu, dans le sud-ouest de la République démocratique du
Congo, Denis Mukwege a aidé des milliers de femmes violées dans ce qu’il appelle «
une situation formelle ni de guerre ni de paix, mais d’authentique impunité ».

(Source: Zenit Newsletter Page 20)

jeudi 4 octobre 2018

Desjardins pourra prêter pour le cannabis récréatif

Après un travail de neuf mois, la vice-présidente de la gouvernance du mouvement Desjardins, Pauline D'Amboise, a présenté au C.A. de Desjardins les positions de la coopérative sur la question du cannabis. On a décidé de s'adapter au contexte réglementaire pour accompagner les membres et suivre les tendances.

Déjà des membres du secteur thérapeutique sont déjà servis par Desjardins. D'autres membres du secteur agricole pourraient diversifier leur activité.  Pour la marijuana récréative, Desjardins veut passer au peigne fin les questions des permis, de la conformité et de la gouvernance avant d'accorder un prêt.

Néanmoins Desjardins détient des participations dans certains producteurs de marijuana par l'entremise de certains fonds. Cependant Desjardins n'offre pas de produits d'assurance de dommages aux entreprises oeuvrant dans la production et la transformation en agriculture.

Si une personne demande une assurance habitation, elle devra déclarer si elle consomme du cannabis à l'intérieur de son domicile. Elle sera considérée alors comme un fumeur et la prime sera conséquente.

Concernant l'assurance vie, les formulaires seront mis à jour pour inclure des questions sur la consommation du cannabis.

Pourtant Desjardins a déjà octroyé du financement à moins d'une dizaine de membres pour cultiver du cannabis à des fins thérapeutiques. Pour prêter à l'industrie récréative, la coopérative acceptera au cas par cas en usant d'une extrême prudence avant de dire oui.

(Source: article de Julien Arsenault de La Presse Canadienne)


mercredi 3 octobre 2018

La ville de Québec interdit le cannabis aux mêmes endroits que l'alcool

Comme à Saguenay et à Saint-Jean-sur-Richelieu, Québec interdit la consommation du cannabis dans tous les lieux publics. Dans la rue, sur les trottoirs et dans les parcs, tout comme l'alcool est interdit à la consommation, ainsi en sera-t-il pour le cannabis.

La loi québécoise qui entrera en vigueur le 17 octobre prochain prévoit les mêmes interdictions que celles qui s'appliquent au tabac (près de écoles, des hôpitaux). Elle est moins restrictive que la volonté de la ville de Québec.  Le maire Labeaume pense plutôt que c'est une question de santé et d'acceptabilité sociale. Des contraventions entre 150 $ et 1 000 $ peuvent être émises dans la ville de Québec.

L'opposition à la ville de Québec, aussi,  pense que c'est bien de commencer avec la ligne dure, et dans dix-huit mois, la réglementation sera réévaluée, et possiblement assouplie.

Le conseiller de Démocratie Québec, est tout contre cette réglementation. Il trouve que ce n'est qu'une nouvelle forme de puritanisme. Et nous, quelle est notre opinion ?

(Source: article de Isabelle Porter, aujourd'hui dans Le Devoir) 

mardi 2 octobre 2018

Le changement, nous l'aurons

Alors que 84 élus proviennent des nouveaux partis, Coalition Avenir Québec (74) et Québec Solidaires (10), qui n'ont jamais formé le gouvernement, assurément le changement est là. Les deux plus vieux partis, le Parti libéral du Québec (32) et le Parti québécois (9), n'ont pas recueilli autant de votes que lors des élections passées, ils viennent d'atteindre le plancher de leur histoire de parti.

Malgré le fait d'avoir assaini les finances publiques, le Parti libéral a perdu la confiance d'antan que les électeurs lui portaient historiquement. Il semble que les électeurs n'ont pu oublier les services publics qui ont subi l'austérité de leurs décisions durant les premières années de leur mandat 2014-2018.

Le Parti québécois, ayant minimisé l'importance de sa priorité historique de promouvoir la souveraineté du Québec afin d'atteindre une voix dans le concert des nations, a subi une déconfiture aussi.

L'authenticité de Manon Massé, la proximité des co-porte-paroles avec les électeurs sur le terrain a porté fruit, semble-t-il. De 3 députés élus en 2014, Québec solidaire a atteint hier 10 députés élus. L'environnement leur était un sujet de choix. Les jeunes ont manifesté l'intérêt qu'ils portent au changement climatique et étaient nombreux à applaudir leur co-porte-parole, hier soir.

Le premier ministre désigné François Legault aura de nombreux défis à relever. Les citoyens lui porteront beaucoup d'attention sans le ménager. Respectera-t-il ses engagements, ses promesses servies au cours de sa campagne électorale ? Pourra-t-il réduire les dépenses publiques tout en augmentant les services publics ? Un grand défi pour lui. Notre société parviendra-t-elle à plus de justice et d'égalité des chances pour tous ?

Nous porterons une attention particulière sur les actions que le nouveau gouvernement réalisera. Les bottines seront-elles en concordance avec les babines ?

(Inspiré de l'éditorial de Brian Myles de ce matin)

dimanche 30 septembre 2018

Le clientélisme répond-il aux désirs des électeurs?

Alors que le débat sur la souveraineté est quasi-absent dans les discours, que l'environnement a été négligé comme grand projet de société, que la mobilisation est moins grande, les électeurs veulent néanmoins du changement. Ils ne se retrouvent plus dans les partis politiques, selon les propos recueillis par Stéphane Baillargeon lors d'une entrevue avec le professeur Martin Pâquet, spécialiste de l'histoire politique et culturelle et professeur au Département des sciences historiques de l'Université Laval.

Dès les élections québécoises en 1956, les abbés Gérard Dion et Louis O'Neil trouvaient que le clientélisme était présent.  Maintenant, on cible plus finement la clientèle électorale comme dans les grandes entreprises de marketing. On semble vouloir nous vendre un produit qui convient à notre profil de client-électeur. Chacun y va de ses promesses, X promet tel produit gratuit si nous votons pour lui, Y promet un autre produit gratuit et ainsi de suite. C'est à ne plus retrouver quel produit gratuit était offert par tel ou tel parti politique. À trop offrir de primes diverses,, on voit difficilement le plan d'ensemble.

L'historien raconte que l'histoire est un bagage d'expériences dont l'électeur peut se servir pour mieux comprendre le présent. On observe des disparités sociales énormes. Les formes de mobilisation collective semblent affaiblies. Les inégalités croissent partout, c'est un phénomène international. Connaissons-nous suffisamment notre histoire politique pour faire un choix éclairé demain ?

Les citoyens se désengagent et se désintéressent de la chose publique. Alexis de Tocqueville écrivait que nous sommes enfermés dans l'égoisme de notre coeur, Devenus très individualistes, oublierons-nous que l'élément fondamental en politique, c'est d'abord le bien commun.

Le professeur Pâquet pense que l'état présent paraît en soi inquiétant.

(Source: Le Devoir de ce Week-end)

dimanche 23 septembre 2018

Une réalisatrice d'ici fait craquer le FCVQ

Une scénariste et réalisatrice originaire de Saint-Aimé, Geneviève Dulude-De Celles, a remporté jeudi le 20 septembre le Grand Prix de la compétition du Festival de cinéma de la ville de Québec (FCVQ). Son film Une colonie s'attache au destin d'une enfant timide et farouche qui se prépare à quitter sa campagne natale pour la grande école. Qui n'a pas vécu ce drame qui a désiré poursuivre ses études tout en ayant vécu son enfance et son adolescence au sein de nos petits villages ruraux ?

(Source: Le Devoir du vendredi 21 septembre)

mercredi 12 septembre 2018

Une énergie 100 % propre d'ici 2045, une loi engageante.

La cinquième puissance économique mondiale, la Californie, est réellement active dans la lutte contre les changements climatiques. Le 10 septembre, comme un défi au président climatosceptique  Donald Trump, la Californie s'est officiellement engagée dans une voie pour remplir les objectifs de l'accord de Paris. Son gouverneur démocrate, Jerry Brown,  est même confiant d'aller même plus loin. 

Une vingtaine de pays ont pris des mesures semblables. La Californie a beaucoup d'importance dans l'économie américaine. Elle est l'État américain le plus peuplé avec environ 40 millions d'habitants.

Et nos décideurs québécois et canadiens qui ont tant de peine à s'engager dans des zones possiblement conductrices vers les objectifs de l'accord de Paris. 

Hier matin, la Coalition avenir Québec (CAQ) a rappelé qu'elle est en faveur d'une évaluation des ressources pétrolières sur l'île d'Anticosti. Pourtant en 2017, le Parti libéral a mis fin au projet Hydrocarbures Anticosti et cela a coûté 92 millions de dollars au gouvernement du Québec. Encore insuffisant ?

Les libéraux et caquistes sont tous deux prêts à autoriser les forages dans les cours d'eau et la fracturation sur les territoires en dehors de la vallée du Saint-Laurent. Une chance que des citoyens engagés pour la survie de notre planète ont su démontrer à tous les décideurs  que les pétrolières et les gazières ne sont pas bienvenues pour fracturer la roche-mère en vue d'extraire du pétrole et du gaz dans la vallée du Saint-Laurent.

Ces libéraux et caquistes refusent aussi de s'engager à adopter un moratoire sur le dézonage des terres agricoles. Pourtant l'agriculture québécoise est la source d'une alimentation de proximité, sans dépendre toujours des accords internationaux pour favoriser  notre autonomie alimentaire.

Alors que 10 % des milieux terrestres sont protégés actuellement, et un peu plus de 2 % des milieux marins, les péquistes, les solidaires et  les libéraux se sont engagés formellement à protéger 17 % du territoire terrestre et 10 % du territoire marin d'ici 2020. Un engagement international a été pris dans le cadre de la Convention de Nagoya sur la biodiversité pour protéger ainsi le Québec.

(Source: Agence France-Presse et Alexandre Shields dans Le Devoir  d'aujourd'hui)

lundi 10 septembre 2018

Le plastique contamine l'océan Pacifique

Depuis 2012, on pense à nettoyer les océans du plastique  qu'on peut voir flotter entre Hawai et la Californie. Ce matériau est utilisé en  si grande quantité que le projet The Ocean Cleanup a trouvé plus de 30 millions de dollars en financement. Une nouvelle infrastructure flottante permettrait de retirer le plastique du Pacifique Nord. Quelle belle découverte.

Durant les prochaines semaines, un prototype sera testé près de la Californie, ressemblant à un pipeline de plus de 600 mètres comportant une membrane qui descend sous l'eau. En forme de U, il forme une barrière pour concentrer le plastique  et ensuite le retirer de l'eau. Un navire viendra ensuite ramasser ce que le pipeline aura recueilli.

Le porte-parole de The Ocean Cleanup prévoit qu'une soixantaine de barrières flottantes sera utilisée d'ici 2020. Il est possible que  90 % des déchets seront ramassés d'ici 2040. L'île de plastique couvre plus de 1,6 million de kilomètres carrés. Des relevés aériens permettent  d'évaluer les morceaux de plastique à plus de 2000 milliards de morceaux de plastique pesant plus de 80 000 tonnes.

Chaque année entre 1,15 et 2,41 millions de tonnes de plastique sont déversées dans les fleuves du monde, soit 50 kilos par seconde. Quand quelqu'un aura la tentation de jeter une bouteille d'eau vide le long de la route, ne devrait-il pas y penser un peu et s'habituer à transporter son eau dans des bouteilles réutilisables ?

(Source: Alexandre Shields dans Le Devoir)

jeudi 6 septembre 2018

Les forages dans les cours d'eau: Pierre Moreau ne dit pas tout

Le ministre Pierre Moreau du gouvernement Couillard, malgré ce qu'il nous répète, ne ferme pas complètement l'accès aux forages pétroliers et gaziers dans les cours d'eau. Hier, la Gazette officielle a publié la version définitive du Règlement  sur les activités d'exploration, de production et de stockage d'hydrocarbures en milieu hydrique. Ce règlement entrerait en vigueur d'ici 15 jours.

La version publiée le 20 juin dernier a été modifiée. Concrètement, le ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles (MERN) prévoit une mesure d'exception pour se garder le droit d'autoriser des forages dans les cours d'eau.

Alors que le 17 août dernier, le gouvernement écrivait: -Québec dit non aux hydrocarbures en milieu hydrique. Il sera maintenant interdit d'effectuer un levé géophysique ou géochimique, de forer un  sondage stratigraphique et un puits, ainsi que de fracturer un puits dans un milieu hydrique ou à  moins d'un kilomètre d'un milieu hydrique- pouvait-on lire. Le gouvernement refusait alors de publier les règlements définitifs de la Loi sur les hydrocarbures.

Hier, le règlement sur les activités en milieu hydrique, comptant 65 pages, fixe des règles pour les opérations qui pourraient être autorisées dans les cours d'eau. Ainsi par exemple, les levés géophysiques et les forages en milieu hydrique seront interdits dans tout périmètre d'urbanisation, et dans un rayon d'un kilomètre autour de ceux-ci. Et dans les zones qui ne sont pas interdites, que doit-on comprendre ? 

La liste des cours d'eau interdisant tout forage passe de 13 cours d'eau à 16, dorénavant. Mais pour les autres cours d'eau… cherchons l'énigme.

(Source: Alexandre Shields, dans le Devoir d'aujourd'hui )


vendredi 26 janvier 2018

Un ministère consacré à la solitude pour diminuer ce fléau sur le système de santé britannique

Neuf millions de personnes souffrent de la solitude en Grande-Bretagne. Theresa May veut agir. Au Royaume-Uni, des recherches ont révélé que 200 000 aînés n'avaient pas parlé à des proches ou des amis depuis plus d'un mois. La solitude frappe 15 % des personnes âgées. Un taux similaire à celui qui frappe le Québec.

Ce fléau serait pire que de fumer 15 cigarettes par jour. La condition physique et la santé mentale sont diminuées au point de constater que l'isolement diminue l'espérance de vie. Même pire que l'obésité ou le manque d'activité physique.

Le docteur Martin Juneau, cardiologue et directeur de la prévention à l'Institut de cardiologie de Montréal, pense que l'interaction sociale est la pierre angulaire de l'espérance de vie. Un impact sur la santé plus important que la génétique, l'argent, le type d'emploi ou le taux de cholestérol.

Il est remarquable que les centenaires se retrouvent dans les régions du monde qui démontrent que ces personnes sont souvent bien entourées. Au Japon, une tradition ancestrale oblige les femmes âgées à rencontrer cinq amies par jour.

Une bonne relation de couple, de belles relations avec leurs enfants ou leurs amis permet aux aînés de vivre mieux et plus longtemps que les patients qui sont seuls, note le Dr Juneau. Au Québec, un ménage sur trois est formé d'une personne seule. Toutefois l'aménagement urbain ou l'accès au transport sont des facteurs externes qui peuvent influencer positivement  la vie des solitaires.

Deux secteurs de la Vielle Capitale se sont inspirés des pratiques britanniques. En 2017, le fédéral a fourni 1,6 million pour des sentinelles qui dépistent les aînés à risque d'être isolés. Des organismes bénévoles visitent les cafés populaires ou les restaurants ouverts 24/7 et financent des projets pour rejoindre ces aînés vulnérables.

(Source: article d'Isabelle Paré dans Le Devoir de ce matin)