samedi 29 novembre 2014

Le crédit d'impôt pour solidarité: 80 millions $ versés en trop en un an

Le crédit d'impôt pour solidarité remplace depuis le 1er juillet 2011 trois mesures que le Québec offrait antérieurement. On se souvient du crédit d'impôt pour la taxe de vente du Québec (TVQ), le remboursement d'impôts fonciers et le crédit pour les particuliers habitant un village nordique qui n'existent plus depuis ce changement annoncé dans le budget Bachand du printemps 2010. Ces trois mesures étaient administrées par 14 personnes annuellement.
 
Le vérificateur général (VG) intérimaire, Michel Samson, en poste depuis presque trois ans, a déposé son rapport jeudi dernier à l'Assemblée nationale. Des améliorations importantes devront être introduites pour la gestion de ce crédit pour solidarité. Une équipe de 192 personnes ne suffit pas, ni le système informatique de près de 34 millions de dollars acheté pour mettre en oeuvre  ce crédit d'impôt, fait-il remarquer. l'efficience est passée loin d'eux!
 
Plus de 34 % des 807 784 bénéficiaires avaient déclaré vivre seuls en mars 2013 et pourtant partageaient leur logement durant ce même mois. Ils ont donc reçu des montants auxquels ils n'avaient pas droit. Les contrôles de Revenu Québec devront donc être revus. Ce crédit ne devrait être versé qu'aux bonnes personnes. Le VG estime que le ministère des Finances n'a pas suffisamment réfléchi avant de confier à Revenu Québec la gestion de ce crédit d'impôt. Il aurait été préférable, selon lui,  qu'on pense à  la Régie des rentes pour administrer ce programme. La Régie des rentes avait déjà un équipement et des gens en place. Les ressources ne semblent pas avoir été bien utilisées, selon ce rapport.
 
Il fait aussi la remarque que le ministère de l'Éducation devrait améliorer son leadership en matière de persévérance et réussite scolaires auprès des commissions scolaires. Actuellement, toutes les informations pour dépister les élèves qui risquent de rencontrer des difficultés le long de leur scolarité ne sont pas fournies aux enseignants. Il suggère d'établir des mesures en français et en mathématiques à chaque période de deux ans, soit à la fin de chaque cycle pour obtenir  de meilleures informations permettant les interventions  les plus pertinentes pour aider les élèves en difficulté.
 
Le VG sera-t-il entendu ? Il suggère pourtant des améliorations. Seront-elles suivies ? La résistance au changement gagnera-t-elle encore ? Les ressources sont si limitées, nous répète-t-on, seraient-elles  mieux utilisées si les rapports portaient leurs fruits au lieu d'être boudés ?
 
 

Conférence sur l'acceptabilité sociale

Lors d'un diner-conférence organisé par la Chambre de commerce de notre région récemment, la présence de seulement une quinzaine de personnes a décu.  Le journal Les 2 Rives, sous la plume de Louise Grégoire-Racicot, nous a donné un compte-rendu le 25 novembre dernier.
 
Les conférenciers invités, Laurent Pépin de National et Robert A Dubé de Trebira Conseil, ont rappelé que le promoteur d'un projet doit s'assurer qu'il soit accepté socialement s'il veut vraiment le réaliser . Que le projet provienne d'une entreprise privée ou d'une administration publique, les personnes qui pensent être touchées demandent à être bien renseignées. La confiance aveugle envers les décideurs n'existe plus. La communication est dorénavant  essentielle. L'écoute active  des besoins des personnes touchées doit s'installer, leur inquiétude demande à être entendue. Pour bien intégrer un projet dans un milieu, il est nécessaire de consulter d'abord les personnes directement touchées par le projet, avant même d'adopter le projet en question. Ce principe prioritaire n'entre pas facilement dans les habitudes des décideurs.
 
Les mots clés seraient: informer, évaluer et consulter, souligne la journaliste. Avant d'asseoir une décision qui risque d'avoir un impact sur les autres citoyens ou contribuables, il serait pertinent d'en évaluer leur compréhension et de fournir, en toute transparence, les informations sollicitées. Parfois des changements deviendront nécessaires au projet initial pour rencontrer les demandes des partenaires du milieu. Cette démarche devient nécessaire maintenant que les informations circulent plus directement. Le bien commun devient ainsi un élément au-dessus du profit à court terme facilement obtenu. La société a besoin de la démocratie pour se sentir respectée. La justice et la paix ne s'obtiennent que dans l'attention aux autres.
 
 

Les jeunes consomment moins qu'il y a 15 ans

Les élèves du secondaire consomment moins d'alcool et fument moins qu'il y a quinze ans au Québec. Le 25 novembre dernier, l'Institut de la statistique du Québec a rendu public les résultats d'une enquête dans 153 écoles publiques et privées du Québec tenue en novembre et décembre 2013.
 
De 33 % à 12 %  est la diminution remarquée des utilisateurs du tabac. Bonne nouvelle pour la santé publique. La prévention et l'information semblent avoir porter leur fruit. La cigarette, à elle seule, a vu son usage passer de 30 à 6 %.
 
L'Ontario obtient de meilleurs résultats que le Québec. Deux fois moins de jeunes fumeurs. Il y a encore du progrès possible. La prévention demeure encore nécessaire. La cigarette électronique ou les produits aromatisés remplaceront-ils les cigarettes traditionnelles ? Le directeur général du Conseil québécois sur le tabac et la santé, Mario Bujold, s'inquiète à ce sujet.
 
L'alcool serait passée de 71 % en 2000 à 57 % en 2013, pour la consommation au cours des 12 derniers mois précédant l'enquête.
 
Il semble qu'un progrès s'installe lentement. La santé des jeunes sera mieux protégée par des comportements sains soutenus par l'information et la prévention de manière continue, non seulement durant la période des festivités qui approchent.
 
(Source: Le Devoir, du 26 novembre 2014)

vendredi 28 novembre 2014

Les scientifiques répondent aux climatosceptiques

Avez-vous vu les panneaux publicitaires du lobby climatosceptique albertain ou américain qui nous présentent le soleil comme le facteur principal du réchauffement climatique ? L'activité humaine n'y serait pas un facteur important selon leur message. Les scientifiques pensent tout le contraire. Les changements climatiques sont causés par l'activité humaine  principalement, selon les travaux du Groupe intergouvernemtal d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), avec un degré de certitude de 95 %.
 
L'ONU, la Banque mondiale, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) et plusieurs autres organismes et scientiques s'inquiètent de l'inaction mondiale et de ses conséquences. L'AIE estime que la situation actuelle qui s'aggrave aurait des conséquences désastreuses en matière d'événements climatiques extrêmes et d'élévation du niveau de la mer, et entraînerait d'énormes coûts économiques et sociaux. "
 
L'Association des communicateurs scientifiques du Québec  a décidé de briser la désinformation et de répliquer. Ils placeront des panneaux d'information pour contre-attaquer. Une campagne de sociofinancement a été lancée hier pour amasser des fonds pour financer ces panneaux.
 
On veut parfois faire taire les scientifiques, on leur refuse parfois de répondre aux questions des journalistes, mais la science veut prendre une place dans le débat. Les idéologies prennent-elles trop de place et masquent-elles parfois des réalités démontrées expérimentalement et vérifiables ?
 
(Source: Le Devoir)

Le vendredi fou ou l'austérité

Alors qu'une partie de la population s'affole dans les magasins pour profiter de quelques rabais annoncés et augmenter ainsi leur endettement pour certains, des décideurs ont pensé que la simplicité sera volontaire ou non mais elle sera.
 
L'économiste Pierre Forin a aussi sonné l'alarme. Il craint que notre belle province devienne en récession. En Europe, l'austérité a été utilisée et a pourtant nuit à la relance économique selon le FMI. Moins de travail, moins d'argent, moins de consommation, moins d'emplois, moins d'État et plus de privé. Josée Blanchette nous fait réfléchir ce matin dans son article du Devoir.
 
L'austérité pour atteindre le déficit zéro. Pourtant elle nous informe que l'impôt des entreprises a diminué de 35 % à 15 % depuis 1981.  Les paradis fiscaux ont augmenté de 1500 % depuis 20 ans. Au Canada, 170 milliards en 2013 ont échappé au fisc, soit 50 % des transactions. C'est important. L'austérité fait serrer la ceinture aux gens ordinaires qui n'ont pas les moyens d'éluder l'impôt par des stratagèmes légaux accessibles aux plus forts.
 
Une volonté politique est encore absente pour éliminer ces gâteries du système. Les intouchables menaceront de quitter, on continuera à les privilégier. Lise Payette, dans son billet de ce matin, souligne qu'on leur vend encore l'électricité moins cher qu'au citoyen payeur de tazes, on leur construit des routes et des chemins de fer pour aller chercher nos richesses naturelles et on leur offre le Saint-Laurent gratuitement pour transporter le pétrole de l'Alberta sans imposer un "péage" comme sur le point Champlain à venir. "
 
La colère prendra la rue demain. Des citoyens vont dire qu'assez c'est assez. Pourtant ce sont des décideurs qui avaient bâti ce qu'on tente maintenant de remplacer. L'équilibre est difficle à trouver. L'intérêt privé et l'intérêt collectif, la mesure de la solidarité ou le profit le plus rapide possible pendant qu'il est disponible. Serions-nous des producteurs de pauvreté, d'inégalités sociales et d'exclusion ? Notre engagement se situe courageusement ou non. Notre conscience nous parle-t-elle encore ?
 
 

mardi 25 novembre 2014

Tenir tête contre les oléoducs: Gabriel Nadeau-Dubois donne

Les dons abondent. Le phénomène s'amplifie. La résistance citoyenne s'organise pour manifester sa désapprobation au projet d'oléoduc Énergie Est de TransCanada. L'auteur de Tenir tête, un essai racontant la grève étudiante du printemps 2012,  a gagné dans la catégorie Essai des Prix littéraires du Gouverneur général. Il a remis son prix de  25 000 $ aux organismes environnementaux membres du collectif  "Coule pas chez nous" et a invité, dimanche soir,  les spectateurs de l'émission Tout le monde en parle  à donner pour aider le mouvement.
 
Doublonslamise.org a déjà ramassé plus de 250 000 $. Un signe que la population n'est pas à l'aise avec ce projet qui prévoit traverser 70 cours d'eau incluant le fleuve Saint-Laurent. Du temps bénévole investi depuis plusieurs mois pour sensibiliser les communautés aux risques qui sont reliés à de tels projets, il y en a dans plusieurs régions du Québec actuellement.
 
Un site internet, des pancartes, des documents d'information destinés aux 70 municipalités touchées par ce projet sont déjà en place. Coule pas chez nous obtient ainsi des ressources financières pour discuter et informer ses vis-à vis.
 
Lundi dernier, dans une lettre publiée dans la page Idées du Devoir, Gabriel Nadeau-Dubois explique son geste. Tout comme la jeune poète autochtone Katherena Vermette l'avait fait l'an dernier en utilisant son prix pour défendre l'autodétermination des Premières Nations, il donne. Il  veut dénoncer "la mollesse et l'indécision du gouvernement libéral" dans les dossiers des projets d'oléoducs passant par le Québec. Il trouve que ces projets font peser sur notre environnement des risques démesurés au regard des avantages économiques dérisoires qu'on en retirera. On menace l'intégrité de toute la vallée du Saint-Laurent, le coeur de notre pays réel.
 
Il est convaincu que, main dans la main avec les Premières Nations, on ne doit pas renoncer à demeurer maîtres chez nous. Les savants et scientifiques mettent en garde contre le désastre économique du réchauffement climatique que ce pétrole amplifie. Il refuse d'accepter cette soumission aux gains faciles. Il considère que le pétro-fédéralisme vit dans le déni, l'ignorance délibérée des conséqences de ses actes.
 
Gilles Vigneault dans sa chanson A ceux qui sont de loin  a écrit: Plus ça vient de loin, Plus ç'a d'appétit, Plus c'est en besoin, Moins ça dit merci. On dit: bienvenue! Puis tout leur est dû.  Une réflexion qui fait son chemin.

Lucie Joyal: femmes de mérite 2014

Lucie Joyal, originaire de Saint-David, est diplôme en sexologie  de l'UQAM depuis 1983. Elle est fondatrice et directrice générale du Centre Marie-Vincent qui vient en aide aux enfants de 12 ans et moins ayant subi des agressions sexuelles. Elle est maintenant lauréate dans la catégorie Engagement social. Le magazine Inter de l'UQAM souligne, dans sa dernière parution, sa contribution remarquable dans le milieu de la santé et des services sociaux depuis une trentaine d'années. 
 
Le Centre Marie-Vincent est devenu un modèle à l'échelle internationale par son approche multidisciplinaire. Les professsionnels qui y oeuvrent adaptent leurs interventions aux besoins dees jeunes enfants et de leurs proches.
 
Une femme d'exception reconnue. Les enfants qui souffrent ont besoin d'être soutenus et aidés. Cela m'apparaît une réelle contribution qui donne de l'espoir dans les possibilités humaines d'aider les autres et d'être attentifs aux plus petits dans notre société.
 

samedi 22 novembre 2014

Contre la fessée

La sénatrice libérale Céline Hervieux-Payette mène un combat pour que cesse la correction physique à des fins dites éducatives. Frapper l'enfant d'un voisin est interdit, mais si c'est votre enfant, souligne-t-elle, il n'est pas interdit de faire une correction physique de façon raisonnable. Il est temps de changer cela. Le Journal de l'Association médicale canadienne veut abroger un article du Code criminel qui tolère un tel comportement pour "mettre un terme à la violence éducative ordinaire"  au Canada.
 
Mélanie Marquis, dans Le Devoir  d'hier, écrit que la sénatrice  a dévoilé son intention de faire une tournée pancanadienne pour faire la promotion de ce changement lors de la Journée nationale de l'enfant au Canada, le 20 novembre dernier. Les recherches ont déjà démontré que les corrections physiques peuvent entraîner des conséquences malheureuses sur le développement des enfants. Il faut rendre les lois cohérentes avec la science et ses évidences.  Une bonne éducation ne peut être basée sur la fessée. C'est archaïque, selon la sénatrice impliquée personnellement dans son projet de loi S-206.
 
L'article à modier, l'article 43 du Code criminel, se lit actuellement ainsi: " tout instituteur, père ou mère... est fondé à employer la force pour corriger un élève ou un enfant, selon le cas, confié à ses soins, pourvu que la force ne dépasse pas la mesure raisonnable dans les circonstances". Comme "il n'y a pas de conséquences, eh bien évidemment,  la limite du raisonnable est totalement subjective, commente la sénatrice.
 
Un pas en avant s'annonce avec ce projet de loi. Les enfants, peu importe la culture de leurs parents, méritent que la loi soit changée.

jeudi 20 novembre 2014

L'oléoduc soumis à une évaluation environnementale québécoise

Nous apprenions hier que le ministre David Heurtel avait envoyé une lettre au président de TransCanada et demande maintenant que certaines conditions soient rencontrées avant d'autoriser la construction des 700 kilomètres de pipeline sur le sol québécois.
 
La population est inquiète et le dit depuis plusieurs mois. Nos représentants semblent avoir entendu et demande que le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) en fasse une évaluation qui tiendra aussi compte des émissions de gaz à effet de serre. Alors que l'Office national de l'énergie (ONE) fédéral n'aborde pas cette question, le BAPE devra considérer cet aspect du problème. Le journaliste Alexandre Shields, dans Le Devoir de ce matin, précise qu'on ne sait pas si les émissions résultant de l'extraction des sables bitumineux albertains seront considérées. Pourtant la production prévue transportée par le pipeline Énergie Est est de 1,1 million de barils de brut chaque jour, 30 millions de tonnes de gaz à effet de  serre chaque année, soit plus que toutes les émissions générées par les véhicules routiers au Québec, nous apprend cet article.
 
Le gouvernement demande aussi un plan d'intervention, des mesures d'urgence, un fonds d'indemnisation, une garantie financière prouvant sa capacité d'agir en cas d'accident et une unité de vigilance pernamente. Plusieurs exigences pour éviter une autre catastrophe environnementale comme celle de l'été 2013 de Lac Mégantic qui sera payée par les contribuables québécois. Ce tuyau d'un mètre de diamètre traverserait plusieurs municipalités et cours d'eau servant de source d'eau potable. La prudence est souhaitable.
 
Le gouvernement demande aussi que les communautés soient consultées afin d'assurer l'acceptabilité sociale. Il semble que nos représentants élus deviennent conscients que la population a son mot à dire sur les projets qui risquent de bouleverser leur environnement.
 
Même constat qu'un avis récent du rapport du BAPE sur le parc éolien Pierre-de-Saurel, publié le 3 novembre dernier, il est indispensable que les communautés soient bien informées des avantages et des inconvénients et que l'acceptabilité sociale soit rencontrée. Les promoteurs de grands projets ont plutôt tendance à ne donner que la face givrée des avantages. Une analyse plus approfondie et une évaluation du BAPE apportent souvent des nuances rarement envisagées au départ.
 
TransCanada veut convaincre les Québécois d'accepter d'être le chemin nécessaire pour exporter le pétrole albertain. La firme Edelman a élaboré une solide stratégie de communication et on peut voir, aux heures de grande écoute télévisuelle, de nombreux messages publicitaires vantant leur engagement. L'oléoduc deviendrait souhaitable ? Parlons-en aux gens du Bas-Saint-Laurent, la grogne monte de semaine en semaine. 
 
Les Premières Nations devront aussi être consultées. En Colombie-Britannique, l'oléoduc n'a pas reçu l'acceptabilité sociale. Qu'adviendra-t-il au Québec ?

Champions menteurs: acteurs et politiciens

Comment détecter les menteurs? Article intéressant dans Le Devoir d'hier sous la plume d'Éric Desrosiers. Un signe souvent observé et assez facilement observable: quand les paroles dites sont très différentes de ce que le visage et le reste du corps disent. Le visage a 40 muscles, peut-on y lire, et il est bien difficile de tous les contrôler. L'expert Marwan Mery, 39 ans,  a développé une expertise dans ce domaine. Il a été rencontré par le journaliste à Lyon lors d'un forum sur l'entreprenariat et a aussi publié un livre sur le sujet.
 
Les pieds sont aussi éloquents et il les considère souvent plus honnêtes que le visage. Ce spécialiste conseille aussi les réalisateurs de films d'animation pour rendre avec plus de justesse les expressions faciales des personnages. Les trucs de détection sont souvent difficiles à trouver. Il cite un exemple: trop de détails dans une réponse, nombreux trous de mémoire. On a pu entendre des choses semblables lors de la célèbre commission d'enquête télévisée. Mais l'expert souligne, d'autre part, que la majorité des mensonges entendus ne sont pas bien graves. Parfois pour éviter de faire de la peine ou de froisser l'autre, pour tromper un concurrent...
 
Les acteurs et les politiciens seraient plus doués que les autres personnes en ce domaine. Le spécialiste pense qu'il est important de poser les bonnes questions de la bonne manière pour mieux détecter les mensonges dans les réponses qu'on nous donne. Même si le nez ne s'allongera pas comme celui de Pinocchio, il raconte qu'après une heure d'interrogatoire, un dirigeant soupçonné d'important détournement de fonds se vantait de son exploit. Il était piégé.
 
Portons attention, le corps parle parfois mieux que l'on ne le soupçonne.
 
 
 
 

dimanche 16 novembre 2014

L'électrification souhaitée du transport

Vient de se terminer "Rendez-vous branchés" pour mieux faire connaître l'électrification des véhicules à travers le Québec. Plus de 1 200 participants, 43 partenaires et experts ont soutenu l'aventure. 800 essais routiers ont été réalisés pour se familiariser avec cette avenue nouvellement offerte. L'analyse d'Équiterre, initiateur de ce projet, révèle que 84 % des personnes ont une perception positive de l'électrification des transport et des voitures électriques. Aussi 67 % des répondants trouvent qu'il est urgent d'agir sur la question des changements climatiques.
 
Toutefois, Le Devoir du 12 novembre nous apprend que le Canada accorde une aide financière d'au moins 930 millions de dollars directement pour la recherche de nouveaux gisements de pétrole ou de gaz naturel. Alors que Harper s'était engagé en 2009 à réduire progressivement les subventions publiques à l'industrie pétrolière et gazière, alors que la science du climat prône une réduction des émissions de gaz à effet de serre, le Canada est l'un des plus importants pourvoyeurs de fonds publics destinés à l'exploration pétrolière et gazière du G20 " selon l'étude publiée le 11 novembre par les associations Overseas Development Institute et Oil Change International. Le Canada a augmenté sa production pétrolière de 53 % entre les années 2000 et 2013, atteignant près de quatre millions de barils par jour.
 
Pour éviter les pires effets des bouleversements climatiques, écrit Alexandre Shields, il faudrait réduire les émission mondiales de 40 à 70 % d'ici 2050 et les faire disparaître d'ici 2100. Grosse cible. Uniquement pour les sables bitumineux, les émissions devraient passer de 20 à 75 millions d'ici 2020. Il semble que notre pays ne s'oriente pas vers la direction souhaitée par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Le virage historique se réalisera-t-il si on continue de soutenir le mouvement inverse d'encourager une consommation excessive d'énergie?

vendredi 14 novembre 2014

L'orgue paroissial est réparé

Depuis le 5 octobre dernier, l'orgue de notre église paroissiale était défectueux et silencieux.  Le président de la Fabrique de la paroisse Saint-Robert, monsieur Jacques Lemoine, m'a informée que la réparation avait été faite et qu'on pourra l'utiliser normalement lors des prochaines célébrations liturgiques.
 
C'est ainsi que la messe du 16 novembre prochain sera animée de chant et musique, à 10h30. Si des personnes qui aiment chanter et témoigner de leur foi désirent se joindre au petit groupe actuellement actif, ce dévouement serait bien apprécié. Vous pouvez communiquer avec moi ou tout autre bénévole du groupe. La motivation serait améliorée si le groupe était plus nombreux. La maladie de certaines et un décès parmi le groupe sont lourdement ressentis présentement.
 
Si nous tenons à continuer ce service, il serait bienvenu que de nouvelles personnes se joignent au groupe déjà réduit. Bienvenue à toutes les personnes qui aiment chanter pour rendre louange et gloire à Celui qui est venu et qui est toujours présent au coeur de nos vies.

jeudi 13 novembre 2014

Recours collectif contre éoliennes: première québécoise

Les citoyens des MRC de l'Érable et d'Arthabasca ont reçu l'autorisation d'intenter un recours collectif contre l'entreprise promotrice du projet d'éoliennes dans leur paysage. Le juge de la Cour supérieure a donné suite à la requête déposée le 29 octobre dernier. Les demandeurs estiment avoir perdu une grande partie de leur qualité de vie pendant la construction et aussi depuis que les éoliennes sont en activité. Ils demandent le remboursement des dommages causés pour les troubles de voisinage.
 
Selon les avocats, ils pourraient demander plusieurs millions de dollars en dommages et intérêts pour les pertes des dernières années. Ce débat pourrait prendre deux ou trois ans. On pense, selon l'article de Yanick Poisson de La Tribune, que près de 300 résidents pourraient être entendus. Le bruit, les vibrations jour et nuit du passage des machineries lourdes et des convois de matériaux, des véhicules de sécurité, une augmentation des déplacements qui ont endommagé les routes semblent les principaux troubles mentionnés. Parfois même la route était inutilisable et a occasionné des détours importants. Un puits artésien aurait été contaminé privant un demandeur  du recours collectif d'eau potable pendant 47 jours.
 
C'est la premiere fois au Québec qu'un tribunal donne une telle autorisation de recours collectif dans ce domaine.
 
Dans notre région, le BAPE sur le parc éolien Pierre-de-Saurel pose de nouvelles questions et donne de nombreux avis d'amélioration du projet avant de procéder à la construction. Quelles décisions prendront nos décideurs ? La conférence de presse qui devait suivre la publication du BAPE, dans la même semaine, nous disait-on,  ne semble pas avoir été réalisée.  Nous attendons leur réponse aux avis énoncés dans le rapport du BAPE publié le 3 novembre dernier.
 
Les résidents s'inquiètent. Ce sera un dossier à suivre.

mardi 11 novembre 2014

La santé publique: Camil Bouchard en parle

Camil Bouchard nous rappelle que  "s'il  n'y avait pas eu la santé publique, les gens continueraient à mourir d'amiantose par dizaines". Ce professeur de psychologie retraité de l'UQAM, ancien député, auteur du rapport célèbre: "Un Québec fou de ses enfants", s'indigne. Il considère que la santé publique fait économiser de l'argent à plusieurs ministères. Les enfants vulnérables qui entreront à la maternelle ont besoin de services préventifs. Les conséquences arriveront plus tard mais un jour les coûts seront énormes pour soigner les maladies évitables dont on ne s'occupe pas en amont.
 
Les directeurs de santé publique voient remise en question leur liberté de parole, les directions de santé publique subissent des compressions de 30 % des budgets actuels, la prévention est en danger et pourtant elle devient de plus en plus un investissement pour l'avenir. Améliorer la qualité de l'air autour d'une raffinerie, lutter contre l'alcoolisme, la vaccination des enfants, le soutien et la promotion de l'allaitement, la recherche sur les jeux de hasard, les actions contre la chaleur accablante sont des interventions qui relèvent de la santé publique.
 
Des études de littérature scientifique canadienne indiquent que chaque dollar investi en développement de la petite enfance rapportera, plus tard, de 2 à 16 $, selon l'action étudiée. Alors que la santé publique coûte environ 2 % du budget de la santé et des services sociaux au Québec, que le système québécois est un modèle à l'étranger, risque-t-on de perdre beaucoup demain pour épargner un peu maintenant ?
 
Il est difficile de comprendre l'importance de la valeur de la prévention, car "elle évite des événements indésirables avant qu'ils ne se produisent" indique Camil Bouchard. La mesure est moins visible que la portion des programmes en  guérison d'une maladie déjà déclarée. Harper contrôle les propos des scientifiques et chercheurs employés du gouvernement. Est-ce que notre premier ministre  Couillard veut aller dans cette direction au Québec ? Jean Rochon, important acteur en santé publique au Québec et ancien ministre de la Santé,  est "renversé par le manque de compréhension du gouvernement des enjeux de la prévention."
 
Le 4 novembre, Camil Bouchard a reçu un Prix du Québec et s'est exprimé: "Transformer le Québec en station-service pour des fins d'exportation du pétrole des sables bitumineux n'est vraiment pas une innovation sociale. C'est plutôt une agression sociale et environnementale."  Il voit un lien "évident" entre la santé publique et le dossier du pétrole, l'exploitation, l'utilisation et le transport de l'or noir soulèvent des questions de santé publique. L'exploitation possible du gaz de schiste avait été très critiquée par l'Institut national de santé publqie du Québec. Une réflexion à poursuivre.
 
(Source: Le Devoir,  4 et 9 novembre 2014)

lundi 10 novembre 2014

En 2 ans: démolition des églises doublée

En date du 5 novembre, 434 églises au Québec sont fermées, vendues, transformées ou démolies. Une situation préoccupante pour le Conseil du patrimoine religieux du Québec (CPRQ), nous apprend Frédérique Doyon, dans son article de la fin de semaine dans Le Devoir.
 
En 2012, leur nombre était de 270 églises dans cette situation. En 2014, 72 églises ont fermé leurs portes, changé de propriétaire ou d'usage ou été démolies. Il y a 190 lieux de culte  actuellement sans usage prévu ni à court ni à long terme, alors que 180 autres sont transformées ou en transformation. Il y a maintenant "une majorité de bâtiments dont on ne sait pas quoi faire", explique Denis Boucher du CPRQ .Toute une mutation qui rompt l'équilibre antérieur.
 
Des bâtiments sans avenir, 61 ont été démolis. Les démolitions sont volontaires pour 42 d'entre eux et involontaires pour une douzaine d'entre eux. Sept seront rasées prochainement.
 
Les bâtiments qui se transforment sont achetés dans une proportion d'un tiers par les municipalités. 58 projets multifonctionnels sont réalisés ou en marche. L'avenir n'est plus de transformer les lieux de culte en condos. Des échanges ont été porteurs d'espoir. On y a alors dévoilé jeudi dernier des résultats d'une enquête entreprise depuis quatre ans sur cette mutation des églises au Québec.

vendredi 7 novembre 2014

Sorel-Tracy: transport interrompu du pétrole par train

Il semble que le faible prix du brut soit le motif pour convaincre Suncor d'interrompre le transport par train du pétrole lourd des sables bitumineux vers les entrepôts de Kildair de Tracy. Alors que les trains acheminaient ce pétrole depuis le 19 juillet, ce pétrole lourd ne circulerait plus par les voies ferrées de notre région montérégienne. Il était ensuite acheminé  par bateau  géant vers l'Europe et le Mexique en empruntant le fleuve Saint-Laurent.
 
Peut-être que la marche du 26 octobre dernier qui avait rassemblé près de 3 000 personnes manifestant leur désaccord avec ce transport a allumé des lanternes chez les dirigeants. Le prix du brut est en baisse importante depuis juin. Le coût de production est équivalent au prix du marché. Le profit devient si rare qu'il était raisonnable économiquement de cesser le stockage dans les entrepôts de Kildair.
 
Lundi dernier, la compagnie nationale du pétrole et de gaz de l'Arabie saoudite a annoncé qu'elle abaissait les prix de vente aux États-Unis en décembre. La compétition s'installe avec les hydrocarbures dits non conventionnels comme le pétrole de schiste. La production de pétrole brut américaine a connu une croissance de 60 % depuis 2008. L'offre est abondante. Le pétrole canadien a un coût de production nettement supérieur au pétrole saoudien.
 
Il est temps que les idées jaillissent pour rendre compatibles l'économie et l'environnement. Un nouveau plan se prépare depuis que douze économistes et 14 conseillers ont lancé la Commission sur l'écofiscalité du Canada mardi dernier. Une réflexion urgente était devenue nécessaire pour décourager les activités nuisibles. Certains pays ont déjà commencé à mettre des actions en place suite à leur réflexion. Pourquoi a-t-on attendu si longtemps ici ?
 
La population continue de manifester que l'acceptabilité sociale n'est pas gagnée d'avance. De nouvelles solutions devront être envisagées. 
 
(Source: Le Devoir)

jeudi 6 novembre 2014

Près d'un million pour le chalet et le toit sur la patinoire

À la séance régulière du conseil municipal du 3 novembre, les contribuables ont été informés que le coût réel pour rénover le chalet des loisirs et l'installation du toit permanent sur la patinoire est de 992 591.23 $. Un dépassement imprévu de 32 916 $ a été constaté, nous a-t-on annoncé, qui correspondrait aux prévisions déjà annoncées. 
 
Pourtant lors de la réunion d'information du 17 juin 2013, monsieur le maire avait dressé une historique du projet. Il nous rappelait alors, qu'en 2009, soit une année électorale pour les élus municipaux, l'estimation du projet du toit était de 560 000 $ et environ 100 000 $ pour rénover le chalet, soit 662 000 $.  La réalité a largement dépassé les annonces d'alors.
 
Monsieur le maire nous avait même dit à cette rencontre d'information qu'il y avait possibilité que les taxes municipales soient abaissées en 2014, car les coûts de cet important projet seraient déboursés à même une subvention gouvernementale, une demande au pacte rural et les surplus accumulés provenant des taxes foncières déjà recueillies les années précédentes  . Toutefois, lentement un autre point de vue apparaît:  les élus sont maintenant fiers que les taxes n'aient pas augmenté en  2014 !
 
La subvention du ministère québécois de l'éducation, des loisirs et des sports tant attendue depuis le départ de 325 855 .93 $ est enfin parvenue au bureau municipal, il y a quelques jours. Une photocopie- couleur était disponible et présentée  pour examen à la séance du 3 novembre pour les personnes sceptiques...
 
Voilà de nouvelles infrastructures que les contribuables robertois n'utilisent encore que très peu souvent. Vivement la neige, le froid et les patins à glace pour démontrer que ces installations servent véritablement à la population. Sinon on pourrait penser à un éléphant blanc. Vaste, grandiose succès, mais peu d'utilisateurs... Avions-nous besoin que nos taxes servent à une telle utilisation ? Le temps nous le dira, mais pour le moment, un pourcentage de temps d'occupation et du nombre d'usagers reste toujours à établir afin d'en mesurer la réelle utilité.
 
 
 
 

L'existence numérique du citoyen canadien sous l'oeil des autorités

Ce matin, Fabien Deglise, dans Le Devoir, nous sensibilise au troisième rapport produit par le réseau social Facebook sur les demandes  gouvernementales. Cette société a permis ces entrées dans l'intimité des internautes dans 54 % des cas. Tant les forces policières que les organismes publics canadiens ont augmenté de 77 % leurs demandes d'accès à des renseignements personnels. Une demande peut même cibler plusieurs abonnés d'un coup. Ainsi contacts, abonnés, photos, partages, toutes ces données peuvent être obtenues par les autorités canadiennes.
 
Facebook précise aussi que ces appels au dévoilement de données s'inscrivent dans des enquêtes policières ou autres procédures légalesL'article nous précise que la croissance des demandes d'accès à des comptes est supérieure au Canada, bien plus que celle de 18 % aux États-Unis et de 12 % en Grande-Bretagne.
 
Le rapport du Commissariat à la vie privée du Canada dévoilait la semaine dernière que la collecte d'information sans mandat sur le web organisée par la GRC était déplorable. Ce gardien des libertés civiles trouvait important d'augmenter la rigueur pour ne pas  que la sécurité nationale mette en danger les droits fondamentaux au Canada.
 
L'équilibre entre la socialisation, le partage de la vie privée, la sécurité nationale et les droits fondamentaux semble précaire. Il est bon de savoir que ce sujet est discuté et est analysé pour éviter les dérapages potentiels.
 
 

mercredi 5 novembre 2014

Les troubles d'apprentissage diffèrent des difficultés d'apprentissage

Les difficultés d'apprentissage sont passagères et liées à des circonstances particulières dans la vie d'un enfant. Une intervention suivie permet d'éliminer, par exemple, la difficulté d'être moins bien disposé à apprendre que la majorité des autres élèves de la classe. Toutefois, un trouble d'apprentissage (TA) persistera malgré une intervention soutenue car il est permanent et d'origine neurologique. Et ce trouble n'a rien à voir avec l'intelligence mais peut décourager pourtant la scolarisation et la persévérance scolaire.  Les frustrations, le stress, l'anxiété et la perte de l'estime de soi sont souvent des conséquences de ces troubles mal connus. La dyslexie, la dysorthographie et la dyscalculie exigent des efforts constants supplémentaires des fonctions cognitives et beaucoup d'énergie malgré l'intelligence de l'enfant. Lire, écrire et compter deviennent des tâches  qui exigent plus d'eux que pour les personnes qui ne sont pas affectées par le TA.
 
Pourtant Einstein et Léonard de Vinci étaient dyslexiques. Ainsi 10 à 15 % de la population ont des troubles d'apprentissage. Ils trouveront tout de même un emploi mais auront plus de difficulté à le conserver. L'orthopédagogue Annie Parenteau nous explique ce problème dans l'article de Benoît Rose du cahier Education dans l'édition du 25 et 26 octobre du Devoir.
 
800 000 personnes au Québec vivent avec un TA. L'Association québécoise des troubles d'apprentissage travaille pour faire évoluer le marché de l'emploi vers une intégration plus harmonieuse des ces nombreuses personnes talentueuses avec des capacités évidentes mais mal connues par la population générale.
 
Pour ne pas risquer "d'échapper le prochain Einstein," la population doit collaborer à permettre à chacun d'arriver là où il souhaite se rendre. La solidarité et une meilleure compréhension du TA ne pourront qu'aider à ce que chacun trouve une place au sein de la société. Sa place.

lundi 3 novembre 2014

Le rapport du BAPE publié sur le Parc éolien Pierre-de-Saurel

Aujourd'hui  j'ai reçu par courrier le rapport d'enquête et d'audience publique incluant les  avis et constats soumis suite à l'enquête et les audiences publiques tenues à Yamaska  en mai et juin dernier.  Ce rapport numéroté 310 est aussi accessible facilement sur le site du bureau d'audiences publiques sur l'environnement (bape.gouv.qc.ca). Je vous fais part ici de quelques avis qui m'apparaissent importants à souligner parmi les nombreux avis compris dans ce document de plus de 100 pages du BAPE.
 
D'entrée de jeu, la commission d'enquête est d'avis que la production électrique de ce projet serait marginale et non essentielle pour répondre aux besoins énergétiques à court terme du Québec.
 
Elle constate aussi que le facteur d'utilisation des éoliennes de ce parc serait inférieur à la moyenne des autres parcs éoliens du Québec.
 
Le potentiel de production d'énergie nette ne serait que légèrement supérieur à l'obligation de livraison définie au contrat d'engagement avec Hydro-Québec Distribution et que des pertes financières seraient applicables en cas de défaut.
 
Avant d'investir à construire le parc éolien, il serait opportun de valider la vitesse du vent sur une période appropriée, avec le mât anémométrique de 100 m de hauteur, qui devait être installé cet été, afin de diminuer les risques financiers, au risque de retarder la mise en service. 
 
On souligne aussi qu'en cas de pertes, toutes les municipalités de la MRC de Pierre-de-Saurel, participantes au projet  et qui assumeraient le risque financier, auraient à verser une quote-part.
 
On est aussi d'avis que les résultats du suivi des mortalités d'oiseaux de proie et de chauve-souris devraient être rendus publics. Aussi le promoteur devrait suivre le protocole version 2013 plutôt que celui de 2008 pour réaliser ce suivi.
 
Avant le début des travaux, un plan de transport devrait être présenté aux agriculteurs et aux riverains directement concernés entre autres afin qu'ils puissent émettre leurs commentaires et permettre l'ajustement du plan avant que le ministère des Transports du Québec ne l'approuve.
 
Le retard sur le calendrier initial peut entraîner l'accélération de la cadence des travaux pour éviter des pénalités au promoteur. On demande que des mesures d'atténuation sonore soient précisées s'il y avait des dépassements des seuils admissibles et qu'elles soient discutées avec les riverains et les autorités municipales. S'il y avait une plainte transmise par un citoyen sur le bruit, la commission d'enquête est d'avis que des mesures soient mises en place pour corriger la situation.
 
On reproche au projet de ne pas avoir associer davantage les citoyens des rangs Saint-Thomas et du Bord-de-l'Eau Ouest  sur l'influence visuelle forte des éoliennes.
 
On est aussi d'avis que la pertinence d'implanter des éoliennes aurait eu avantage à être évaluée en concertation avec la population dès le départ. Un référendum à l'échelle de la MRC Pierre-de-Saurel permettrait de connaître le niveau d'acceptabilité par l'ensemble des citoyens. Ce projet comporte des obligations et des risques financiers, souligne-t-on.
 
Le comité de suivi ne s'était pas engagé, lors des audiences,  à rendre les informations publiques. La commission d'enquête est d'avis que ces suivis devraient être rendus publics et facilement accessibles aux citoyens. Pour améliorer l'accès au savoir et par souci de transparence, cette démarche aiderait à établir un lien de confiance et contribuerait à une meilleure compréhension des répercussions du projet. Ces informations des résultats du suivi serviraient pour de futurs projets éoliens.
 
Du fait que ce projet relève d'une instance publique, la commission est d'avis qu'une reddition de comptes plus transparente devrait être envisagée. Aussi on devrait se soumettre volontairement aux dispositions de la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels.
 
Cette transparence souhaitée par la commission n'était pas assurée quand on a entendu les promoteurs expliquer leur projet lors des audiences à Yamaska. Il semblait avoir encore plusieurs zones d'ombre. Les avis parcourus dans ce volumineux rapport font état d'une augmentation souhaitable de la transparence et des  discussions avec les citoyens concernés par les éoliennes. Une carence notée à plusieurs endroits dans le rapport. Les activités d'information tenues par le promoteur ont été  jugées insuffisantes. On souligne qu'il est indispensable que tous les citoyens concernés aient pu émettre leur opinion, et ce, dès le début du processus de planification, avant même que la soumission soit déposée auprès d'Hydro-Québec. Vulgairement, " ils ont mis la charrue devant les boeufs"  et ont présumé l'acceptabilité sociale qui ne s'est pas révélée au même degré que leur prévision.
 
Un référendum sur le sujet a été maintes fois demandé et toujours refusé. Pourtant il est proposé clairement comme une mesure à envisager par la commission d'enquête.  La participation des collectivités est déterminante pour la réussite du projet, peut-on lire dans leurs avis.
 
Un article dans le journal régional, non signé par son auteur mais par l'ensemble promotionnel du parc éolien, auquel d'autres sont prévus s'ajouter,  feront  bien connaître leur message.  Maintenant que le rapport d'enquête et d'audience publique est publié, chacun devra en prendre connaissance et refaire quelques devoirs.
 
Bonne lecture.
 
 
 
 

Signatures déposées le 6 novembre à l'Assemblée Nationale

Les personnes qui ont signé pour la campagne "Vous n'entrerez pas chez nous " seront heureuses d'apprendre que le dépôt sera enfin réalisé ce jeudi. Plus de 30 000 signatures de déclarations démontreront l'opposition des citoyens à l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste dans la Vallée du Saint-Laurent.
 
Le Regroupement Vigilance Hydrocarbures Québec (RVHQ) qui est le nouveau nom du Regroupement interrégional des gaz de schiste de la Vallée du Saint-Laurent (RIGSVSL) a fait les démarches et le dépôt concret et tant attendu aura lieu à l'Assemblée Nationale.
 
Suivra un point de presse en présence de députés des trois partis d'opposition. Les citoyens se sont exprimés, les élus n'auront qu'à tendre l'oreille pour les entendre. Soit des marches, soit des campagnes de sensibilisation et de signatures, plusieurs moyens ont été employés pour que nos dirigeants tiennent  compte de l'opinion souvent silencieuse de la démocratie.
 
Un nouveau pas est franchi vers l'expression des contribuables. Le reste des enjeux énergétiques continue d'inquiéter la population. La transparence et l'information seront nécessaires pour mieux comprendre la situation énergétique de notre nation. Nous espérons que les journalistes continueront leur travail d'analyse pour contrebalancer le travail des lobbyistes si puissants qui privilégient généralement le rendement financier privé, à plus ou moins court terme, tant attendu par les entreprises gazières et pétrolières et laissant les risques environnementaux à la population en général, et ce pour le long terme.
 
S'informer, c'est s'engager.