dimanche 24 décembre 2017

Le professeur Guillemin et Jésus

Dans Le Devoir de philo de ce matin, le professeur au cégep régional de Lanaudière à Joliette et auteur, Louis Cornellier,  nous présente une question d'actualité à partir des thèses d'un penseur marquant. Il a choisi le catholique de gauche de tendance anticléricale, le professeur Henri Guillemin.

Le caractère chrétien de la fête de Noel s'étiole chez nous, remarque-t-il. Celui qui s'arrête pour fêter la naissance du Christ, fils de Dieu, passe souvent pour un attardé, voire un illuminé. Dès 1982, Guillemin observait que le christianisme rencontrait surtout l'indifférence. L'important était ailleurs, notait-il dans L'affaire Jésus (Points, 1984). Il notait aussi "l'irritation, l'exaspération d'esprits libres en présence de l'accueil fait par les croyants à des absurdités mythologiques." "Je ne crois pas, écrit-il, à l'imposture de François d'Assise, ni de Fénélon, et j'aurais du mal à tenir pour des imbéciles et Chateaubriand et Mauriac et Bernanos et Teilhard de Chardin "  et Cornellier d'ajouter Fernand Dumont, Jacques Grand'Maison, Pierre Vadeboncoeur, Michel Chartrand et Simonne Monet-Chartrand. Ils ne sont ni des idiots, ni des esprits soumis ni des imposteurs, précise-t-il dans son devoir de philo.

Guillemin voulait témoigner de sa foi en ce Jésus dont nous fêterons la naissance ce soir."Incurable, en effet, je persiste à croire, et je crois, plus que jamais, à l'intérêt, à la valeur, à l'importance libératrice de ce qu'enseigna, parmi nous, le Nazaréen." "Jésus est le révélateur de notre vérité existentielle."

Freud écrivait qu'il était incapable de trouver la source de son honnêteté et de son altruisme. Le Nobel François Jacob disait que la musique et la poésie disaient aussi des choses essentielles, intraduisibles dans le langage scientifique. Le philosophe Ernest Bloch évoque ailleurs le "principe de l'espérance", selon lequel existe "en tout homme une source intime et inconnue qui le voue à l'espérance". Luc, l'évangéliste, écrivait: "Le royaume de Dieu est en vous."

L'idéal de l'Église catholique, pour Guillemin, "c'est la communauté universelle des hommes de bonne volonté; de ceux qui, au moins un peu, au moins de temps en temps, ne pensent pas exclusivement au plaisir et à leur compte en banque, ceux qui, parfois au moins, songent à autrui, à la justice, à la beauté."

François Mauriac écrivait "beaucoup, qui croient le hair, n'ont jamais cessé de l'aimer, et beaucoup, qui font profession de le servir, n'ont jamais su qui il était".

Une page qui demeure essentielle en ce temps de festivités et parfois d'excès.

Les anciens textes du Devoir de philo sont disponibles: www.ledevoir.com/societe/le-devoir-de-philo 

jeudi 21 décembre 2017

Une île au parfum de bout du monde, Anticosti: un site parmi les 8 retenus par Ottawa sur la liste pour l'UNESCO

Une  nouvelle étape a été  franchie  en vue de reconnaître officiellement Anticosti sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Ottawa a annoncé hier que la plus grande île du Québec sera inscrite sur la liste indicative des sites du patrimoine mondial au Canada. Une étape essentielle pour tenter d'inscrire sa candidature sur la liste du patrimoine mondial à l'UNESCO.  Ottawa avait reçu 42 candidatures. Il en a retenu 8.

Anticosti a été retenue en raison de sa géologie, selon Parcs Canada. L'île est mondialement reconnue pour ses fossiles exceptionnels de près de 445 millions d'années. Nulle part ailleurs sur la planète peut-on retracer la première extinction massive de la vie animale à l'échelle mondiale.

Le metteur en scène et cinéaste Dominic Champagne, un ancien sorelois, y avait réalisé le documentaire Anticosti: la chasse au pétrole extrême et en  est devenu un ardent défenseur. Il affirme que la valeur patrimoniale d'Anticosti est indéniable, non seulement pour son patrimoine naturel, mais aussi pour la grande valeur de la rencontre des Anticostiens et de leur art de vivre. Il ne doute pas qu'il y a une clientèle pour ce tourisme de plein air; pour cette île au parfum de bout du monde, de grande beauté. Une impression unique qui est quelque chose d'extraordinaire à vivre, a-t-il expliqué dans un échange avec le journaliste Alexandre Shields,  publié dans l'édition du Devoir  d'aujourd'hui.

Depuis 8 ans, les insulaires ont été pourtant divisés par la poudre aux yeux lancée par les pétrolières et par le gaspillage éhonté de fonds publics. Le maire John Pineault, que nous avons eu la chance de  rencontrer à Bécancour en 2017, espère compléter l'élaboration du  dossier de candidature d'ici deux ans. 

Après une évaluation d'un potentiel pétrolier à plus de 40 milliards de barils, après un engagement d'investir 115 millions pour réaliser un projet d'exploration  avec Pétrolia et Corridor Resources, les fameux acquéreurs des droits cédés par Hydro-Québec en février 2011, après avoir offert des millions de dollars pour compenser les entreprises impliquées, d'autre part, le gouvernement actuel veut protéger le caractère exceptionnel de l'île d'Anticosti. Il veut aussi en assurer la pérennité pour tous les Québécois, selon leur communiqué d'hier.

Il faut maintenant relancer le développement durable de l'île en misant sur le tourisme. Des sentiers pédestres, des infrastructures d'accueil, une navette maritime entre l'île, la Côte-Nord et la Gaspésie, tous  des projets à l'étude. Le cabinet du MTQ, André Fortin, a rappelé hier qu'une étude d'un groupe de travail est actuellement en cours. Le cabinet de la ministre du Tourisme, Julie Boulet, analysera les demandes soumises pour le financement de tels projets touristiques, a-t-on indiqué.

Nous espérons que la protection de l'île et de sa biodiversité sera protégée, peu importe la décision de l'UNESCO.
 


mardi 19 décembre 2017

Une version limitée du Programme fiscal des divulgations volontaires

Ottawa a décidé de modifier son Programme des divulgations volontaires (PDV) en fiscalité. Cette annonce a été annoncée par la ministre Lebouthillier, vendredi le 15 décembre. Si vous êtes un contribuable fautif qui avez oublié de déclarer des revenus, si vous  passez aux aveux avant que l'Agence du revenu du Canada ne vous envoie un avis de cotisation vous réclamant des impôts impayés, vous pouvez éviter les pénalités. Au cours de l'année 2016-2017, 18 500 demandes de divulgations volontaires ont été adressées au ministère en vertu du PDV pour des revenus non déclarés de 1,6 milliard. Un programme qui semble apporter des résultats efficaces.

Toutefois, Ottawa vient de créer une version limitée à son programme PDV qui entrera en vigueur au début de mois de mars prochain. Ceux qui ont eu recours à des stratagèmes à l'étranger ou ont volontairement retenu de l'information pour se soustraire à leurs obligations fiscales ne seront plus menacés de poursuites au criminel  ni de pénalités pour fautes lourdes. Ils devront faire face à la nouvelle version limitée du PDV. D'autres pénalités pourront cependant s'appliquer.

Les divulgations anonymes ne seront plus acceptées, par ailleurs. Pour entrer au PDV, les impôts estimatifs à payer devront être versés. Les entreprises dont les recettes brutes sont supérieures à 250 millions n'auront accès qu'à la version limitée du PDV.  La ministre Diane Lebouthillier consacrera aussi plus de ressources pour lutter contre l'évasion fiscale. L'Agence du revenu utilisera la méthode géographique pour choisir les dossiers intéressants.  Les quartiers aux résidences plus chères seront plus susceptibles d'être enquêtés. Il est souvent recommandé d'avouer ses erreurs par le PDV plutôt que de  laisser les vérificateurs découvrir les erreurs après une longue enquête.

Il vaut mieux prévenir que guérir, dans ces cas-là. 

Source: article de François Desjardins du 16 décembre dans Le Devoir.



samedi 16 décembre 2017

Le patrimoine bâti de la MRC Pierre-de Saurel

Cet été, nous avons reçu la visite d'une étudiante à la maîtrise en conservation du patrimoine bâti qui a parcouru notre MRC Pierre-de Saurel à la découverte des bâtiments qui  racontent un peu notre histoire et notre enracinement. Madame Isabelle Lortie a fait le tour de nos villages et a photographié plusieurs immeubles intéressants, en a préparé une courte description de leur architecture, leur histoire et de leurs particularités. 

Ces bâtiments ont ensuite été classés selon le territoire de chaque municipalité visitée. Elle les situe selon leur propre adresse facile à retrouver sur la carte conviviale fournie sur le web. Il nous sera alors possible, lors de belles journées ensoleillées d'été,  de faire une promenade dans notre patelin régional pour retrouver ce patrimoine qui parle de nos histoires et de notre goût pour la conservation et l'entretien de ces bâtiments. Ces bâtiments savent nous parler de nos ancêtres qui ont construit avec goût et style des demeures à la mesure de leur ambition.

Ce patrimoine bâti est disponible sur le site             http://www.toquedeculture.com/inventaire-du-patrimoine-bati/ depuis quelques jours. Ce travail est une première étape. D'autres actions suivront pour favoriser la conservation, la protection et la mise en valeur de notre patrimoine.

Les nouvelles connaissances disponibles par ce recensement permettront de retracer les secteurs patrimoniaux intéressants, d'intervenir si nécessaire, de développer plus de connaissances sur leur architecture et leur histoire.

J'ai eu la chance de rencontrer madame Lortie le 22 juin lors de son passage à l'église de Saint-Robert. Nous avons pu échanger quelques minutes dans le stationnement; le temps d'apprendre qu'elle avait fréquenté le cégep de Jonquière au début des années 2000 en même temps que notre fille et qu'elles se connaissaient assez bien. Toutes les deux étudiantes en Arts et technologies des médias, elles avaient partagé certaines classes et certaines amitiés communes. Quand on dit que le monde est petit, c'était vraiment le cas. Une montréalaise et une robertoise de fin de semaine d'alors qui partagent des souvenirs et des connaissances en commun. Intéressant et surprenant. Il y a parfois de ces rencontres qui embellissent notre journée. Merci Isabelle.

Source: Sorel-Tracy Magazine du 14 décembre



                  

mercredi 13 décembre 2017

Le sommet One Planet Summit d'hier en banlieue de Paris questionne

Les énergies fossiles appartiennent au modèle économique du passé. Elles ne sont plus la solution, elles sont le problème, a résumé le ministre français de la Transition écologique, Nicolas Hulot. De plus en plus de pression apparaissent vers un passage obligé pour lutter efficacement contre les changements climatiques.

Ce sommet français a réuni près de 4000 participants, dont des représentants de plus de 130 pays. Le ministre Hulot a montré du doigt l'hypocrisie des acteurs politiques. Il lui paraît impossible de maintenir le soutien financier aux énergies fossiles tout en plaidant en faveur d'une décarbonisation de l'économie et du secteur énergétique. Il faut cesser de subventionner le pétrole, le gaz naturel et le charbon.

La Banque mondiale a annoncé qu'elle cessera de financer les activités en amont du secteur pétrolier et gazier après 2019. Alors sera terminé le financement des projets d'exploration et d'exploitation des énergies fossiles. Sauf si le projet est conforme aux engagements du pays au titre de l'Accord de Paris de décembre 2015. On se garde encore une petite porte de sortie potentielle. Actuellement, elle investit annuellement plus d'un milliard de dollars.

L'assureur français Axa, le plus important au monde, a aussi annoncé hier qu'il se retirait du secteur des sables bitumineux. Il a annoncé qu'il va quadruplé les investissements dans les énergies renouvelables d'ici 2020.

Le Canada comprendra-t-il le rôle de leader qu'il pourrait jouer s'il éliminait ses subventions aux énergies fossiles ?

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a expliqué que le combat contre les changements climatiques n'est pas gagné. C'est un combat pour le maintien de la vie sur notre planète, alors que les changements climatiques surviennent de plus en plus rapidement.

Le président français, Emmanuel Macron, a déploré le manque d'ambition dans cette lutte et dans le financement promis aux pays en développement pour leur permettre de s'adapter aux impacts de ces bouleversements climatiques.

Arnold Schwarzenegger, l'ancien gouverneur républicain de la Californie, a expliqué que même si Trump est sorti du l'Accord de Paris, les États et les villes sont toujours engagés avec les entreprises, les gouverneurs. Il a confirmé que les actions continuent selon l'Accord de Paris. Il était l'invité vedette de la rencontre d'hier.

Source: un article d'aujourd'hui d'Alexandre Shields, à Paris, dans Le Devoir d'aujourd'hui.





mardi 12 décembre 2017

Danser augmente le plaisir de la musique

Une musique est entendue. Je peux l'écouter assise sans bouger d'un poil ou je peux me laisser aller à danser par pur plaisir, en amateur. Cela changerait la manière dont je me sens. Des chercheurs  ont observé une quarantaine d'étudiants universitaires, individuellement. Leurs mouvements, leurs pulsations cardiaques et respiratoires mesurés pendant une période d'immobilité. Puis mesurés pendant qu'ils dansaient librement.

L'étude a démontré que le fait de danser sur de la musique rythmée apporte un état élevé de plaisir et d'excitation physique. Sans bouger, écouter de la musique faisait vivre une excitation physique mais pas de plaisir.

La danse-thérapie lie la musique tout en exécutant des activités motrices. Un bien-être émotif et un bien-être moteur s'additionnent pour motiver des personnes à exécuter des exercices de réadaptation et pour continuer à répéter régulièrement les exercices. Cette recherche d'un postdoctorant, Nicolo Francesco Bernardi, et d'autres chercheurs montréalais a permis d'aider à comprendre mieux certaines fondations de ces thérapies qui gardent les gens dans un état de joyeux amusement tout en exécutant des activités motrices.

Il aimerait que d'autres études soient réalisées pour en connaître les dimensions sociale et relationnelle. Danser ensemble, cela change quoi ? Observer d'autres populations, des personnes avec des problèmes moteurs, par exemple,  pourrait-il améliorer leur réadaptation? La danse pourrait-elle transformer les émotions négatives du stress et démontrer une influence positive supérieure à l'écoute de la musique ? Il en a une idée intuitive, mais Nicolo attend que la science en démontre les preuves.


Source: un article de Catherine Lalonde dans Le Devoir  d'aujourd'hui.





lundi 11 décembre 2017

Une première politique bioalimentaire d'ici le printemps

Suite à une consultation de plus d'un an, citoyens, producteurs agricoles, pêcheurs, transformateurs, distributeurs, restaurateurs se sont réunis le 17 novembre dernier pour répondre à l'appel du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ) afin de réaliser la dernière étape de la consultation pour établir la première politique bioalimentaire.

Le consommateur sera mis au cœur de tout le processus, écrit-on.  Le consommateur est plus conscient et plus exigeant qu'auparavant. Il veut pouvoir avoir le choix et surtout pouvoir choisir en toute connaissance de cause. Il se sent interpellé par l'environnement, le bien-être des animaux d'élevage, l'étiquetage, le gaspillage alimentaire, les aliments biologiques, les aliments génétiquement modifiés, ...

L'Union des producteurs agricoles (UPA)  explique, par ailleurs, que les producteurs veulent bien offrir des produits de qualité, mais ils ont besoin du soutien en recherche et développement agricole et du soutien financier pour améliorer leur pratique agricole, diminuer les nuisances à l'environnement. Une volonté politique est maintenant nécessaire.

Mais le consommateur souhaite se nourrir des produits locaux. Les épiceries à grande surface trouvent souvent plus facile de s'approvisionner à leur centrale de Toronto ou de Montréal. Les entreprises alimentaires biologiques de production et de transformation comptent plus de 1300 d'entre elles au Québec. Les chaînes de distribution alimentaires deviennent-elles des partenaires de ce nouveau courant ? On a observé 10% de croissance annuellement pour le marché des aliments biologiques. Près de 500 000 $ de recettes, près de 10 000 emplois et 7500 produits issus de l'agriculture biologique disponibles sur les tablettes des épiceries.

(Source: cahier spécial du Devoir du 11 et 12 novembre 2017)




vendredi 8 décembre 2017

Le temps que les acteurs économiques mondiaux passent aux énergies renouvelables sûres

Mardi prochain, à Paris, aura lieu un sommet climat consacré au financement des politiques climatiques. Le président Emmanuel Macron a invité des dirigeants politiques et des dirigeants d'institutions financières.

Environ 80 économistes de 20 pays dont les américains Jeffrey Sachs et James Galbraith demandent la fin des investissements dans les énergies fossiles. Ces économistes ont lancé hier une déclaration par l'ONG 350.org. Nous appelons à la fin immédiate de tout investissement dans de nouveaux projets de production et d'infrastructures de combustibles fossiles, et encourageons une hausse significative du financement des énergies renouvelables, dit la déclaration signée aussi par des universitaires et d'ex-ministres.

Il ne suffit pas de parler de soutenir financièrement des solutions climatiques, il faut aussi discuter de l'autre partie de l'équation, écrivent-ils aussi. Pourquoi continue-t-on de financer de nouveaux projets de production et d'infrastructures charbonnières, gazières et pétrolières, continue le texte. Les institutions de développement comme les investisseurs publics et privés ont la responsabilité urgente et l'obligation morale de montrer la voie vers une transition inévitable et les occasions d'affaires qui y sont liées.

Les investisseurs ont le pouvoir de mettre des conditions en place pour amener un tel changement. Il est temps de construire une économie saine, de protéger les salariés de l'énergie, les communautés et tenir compte des limites écologiques d'une planète finie, peut-on lire aussi.

La combustion des énergies fossiles contribuent à 75 % des émissions de gaz à effet de serre (GES). Ces GES sont à l'origine du dérèglement du climat. On a vu les feux qui se répandent en Californie, hier soir, aux bulletins télévisés. Est-ce suffisant pour convaincre nos institutions financières comme Desjardins, ici ?

Les études scientifiques disent qu'il faut écourter l'exploitation des réserves en cours si on veut rester sous le seuil critique de 2 degrés Celsius de réchauffement.

Plusieurs organisations comme France Nature Environnement, Greenpeace France, Action Climat, Fondation pour la nature et l'homme, ...y  seront présents à ce sommet. Réseau GE Power n'avait pas vu venir la chute des prix de l'électricité de gros et l'effondrement des commandes de turbines, il veut économiser 1 milliard en coûts structurels en 2018. Il y aura une bonne occasion d'entendre ce que les économistes pensent. Ils ne sont pas des méchants environnementalistes, ni des écologistes redoutables, ils pensent économie et ils pensent de plus en plus comme les 15 000 scientifiques  qui avaient déjà sonné l'alerte au monde entier qui se bouche les oreilles. La cupidité ne tue pas, semble-t-il.

Source: Agence France-Presse dans le Devoir de ce matin.

jeudi 7 décembre 2017

A-t-on peur des questions sur le budget à Saint-Robert ?

Lundi le 4 décembre, c'était la présentation du budget à 19hres. Alors que plusieurs municipalités annoncent dans le journal régional lorsqu'arrive la séance spéciale du conseil municipal de la présentation de leur budget, à Saint-Robert, on ne l'annonce même pas dans le propre journal de la municipalité. On n'y annonce que la séance régulière de 19h30. Tout comme pour le budget de l'an dernier, ni vu ni connu pour les citoyens.

Alors que le budget 2017 n'était pas publié dans le journal de la municipalité Mon Patelin en 2017 ou 2018, ni n'était disponible en version papier aux citoyens présents qui s'étaient déplacés pour assister à la séance spéciale de la présentation de ce budget en décembre 2016, ce 4 décembre 2017, étonnamment, une copie papier était disponible pour les personnes présentes à cette présentation du budget 2018. Enfin on semble avoir pensé aux citoyens qui n'attendent pas l'internet pour retrouver les budgets sur le site de la municipalité.

Cette copie papier n'était pourtant pas accompagnée d'un ordre du jour de la réunion spéciale, ce 4 décembre à 19h. Alors aucune indication du moment  précis dans la réunion que le citoyen pouvait utiliser pour poser ses questions sur le budget 2018.

Alors que je lève la main pour poser une première question, madame la directrice générale, Nathalie Lussier, informe sournoisement monsieur le maire qu'il n'avait pas à répondre car la séance était terminée. Séance spéciale qui avait duré moins de cinq minutes !!! Elle se fit pourtant répondre par monsieur le maire qui présidait la séance qu'il était correct de répondre aux questions posées par une citoyenne. Mais quel respect, tout de même. Cela doit être cela le respect tel qu'entendu dans le code d'éthique et de déontologie des employés de notre municipalité...

Comme j'analyse les budgets depuis 2003, j'avais pensé à apporter avec moi les budgets comparatifs 2016-2017 pour assister à la présentation du budget 2018 et mieux saisir les modifications importantes relativement aux années antérieures. En comparant rapidement certains postes, je lis que la charge annuelle prévue en 2018 de la régie d'aqueduc Richelieu-Yamaska augmente de 33 000 $ environ (une croissance de 36 %). C'était ma première question. Monsieur le maire me répond que c'était pour la réparation d'un tuyau d'aqueduc  vieux et endommagé le long de la route 132 qui laisse s'écouler beaucoup d'eau potable à cause de sa vétusté. Depuis plusieurs années, on nous prépare à cette réparation majeure de ce tuyau en fonte corrodée qui devrait être combinée avec d'autres travaux nécessaires dans le même secteur. Alors la réalisation est prévue en 2018. Bon.

Je remarque aussi que la charge annuelle prévue en 2018 pour les matières résiduelles augmentent d'un peu plus de 17 000 $. Une croissance de 21 %. C'était ma deuxième question. Monsieur le maire m'informe alors que, pour ne pas subir une hausse abrupte lorsqu'arrivera la fin de l'utilisation des sommes remises par  Québec pour cet item, le conseil a décidé de  répartir ces sommes déjà perçues par une répartition et une utilisation  sur une durée de quatre ans. Jusqu'aux prochaines élections, pas d'augmentation brutale!!!

Ainsi les matières résiduelles annuelles passeront de 97 $ par unité de logement à 113,75 $ sur notre prochain relevé de taxes municipales, soit une croissance de 17 % pour 2018. Bon.

Le budget 2018 croît de 3,7 % passant à 2 150 470 $. L'évaluation foncière totale 2018 croît de 0,05 % passant à 194 300 000 $.







lundi 4 décembre 2017

Pouvoir se servir d'un cellulaire sans problèmes à Saint-Robert

La couverture réseau était difficile à Saint-Robert pour la majorité des téléphones cellulaires. Maintenant Bell prévoit construire une nouvelle tour cellulaire pour améliorer cette couverture déficiente jusqu'à maintenant dans notre municipalité.

L'emplacement ne serait pas encore choisi. La société serait active actuellement dans une étude de plans de construction. Monsieur le maire prévoit que la construction de cette tour aurait lieu durant l'été 2018, selon la journaliste Sarah-Eve Charland des 2 Rives. Cette dernière n'a pas pu obtenir de confirmation de la société Bell au moment de publier la nouvelle jeudi dernier, le 30 novembre.

Le conseiller Joel Pelletier avait demandé que la municipalité s'engage à régler ce problème depuis déjà quelques temps. Il avait réitéré sa demande récemment au conseil municipal. Il semble que les démarches entreprises porteront des fruits à l'été 2018. Un service amélioré sera sûrement apprécié de tous les utilisateurs d'un téléphone portable.

jeudi 23 novembre 2017

Les prévisions budgétaires de la MRC Pierre-De Saurel

À l'assemblée ordinaire du mercredi 22 novembre 2017, le budget 2018 a été présenté en version papier remise à toutes les personnes présentes, en plus d'avoir une présentation Powerpoint sur grand écran.

Une présentation des principaux mandats et du volet financier a été lue. En excluant la gestion des matières résiduelles, la gestion des travaux de cours d'eau et du transport de Taxibus, les quotes-parts ont subi une variation de croissance de 0,72 %. 

Concernant les quotes-parts spécifiques, la gestion des matières résiduelles a subi une variation de 17,9 %; le transport Taxibus, une variation de 147% et la gestion des travaux de cours d'eau, une variation négative de 63,3 %.

La municipalité de Saint-Robert sera facturée 114,08 $ par unité d'occupation pour la gestion des matières résiduelles en 2018. Le coût de l'étiquette pour un bac noir supplémentaire sera de 60 $ pour le premier semestre de 2018 et de 35 $ pour le second semestre.

Le budget de la MRC présente une croissance de 7,3 % passant à 17 321 773 $ pour 2018. 51,2 % des revenus de la MRC proviendra des quotes-parts des municipalités locales, soit 8 863 974 $.

Les dépenses principales sont en hygiène du milieu pour 29,4 %, en aménagement et développement pour 14,3 %, en frais de financement et emprunt pour 13,9 %, en loisirs et culture pour 13,3 %, en rémunération et cotisations pour 8,9 %, en transport pour 7,2 %, en activités d'investissement pour 6,6 %, en administration générale pour 4,8 %, en sécurité publique pour 1,2 % et en santé et bien-être pour 0,4 %; composant alors 100 % des dépenses budgétées. 

Concernant les activités de financement, la MRC prévoit rembourser en capital et intérêts réels et estimés, pour l'année 2018, un montant total de 2 405 157 $.






dimanche 19 novembre 2017

Voir le médecin quand besoin est

L'examen médical annuel serait inutile. Il n'améliorerait pas la santé. Maintenant moins payant, cet acte a été aboli en 2016 pour décourager les médecins généralistes de continuer à l'offrir à leurs patients. Alors que l'examen complet majeur était rémunéré 80 $ et a été aboli; son équivalent, la visite de suivi d'un patient inscrit, est rémunéré  47 $.

Le Groupe d'étude canadien sur les soins de santé préventifs a publié dans Le médecin de famille canadien  que le bilan de santé annuel peut entraîner un sur-diagnostic et des interventions médicales inutiles qui pourraient même être nuisibles au patient. Il faudra dorénavant apprendre à utiliser les ressources médicales plus efficacement.

Il serait plus intéressant que les patients consultent leur médecin uniquement pour une raison particulière, par exemple, s'ils sont malades, s'ils souffrent d'une maladie chronique qui requiert un suivi, ou s'ils ont atteint un âge auquel on procède à un dépistage de prévention, précise Brett Thombs, de l'Université McGill, qui dirige le groupe d'étude canadien.

La campagne Choisir avec soin vise à aider les cliniciens et les patients à se questionner sur la pertinence d'un traitement. La fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) s'est entendue avec le ministre de la Santé récemment. Ainsi la visite chez le médecin n'est plus exigée pour inscrire un patient orphelin auquel on attribue un médecin. La visite sera réalisée quand ce sera médicalement requis. Ainsi il y aurait moins de temps perdu, tant pour le patient que pour le médecin.

Différentes sociétés savantes ont émis des lignes directrices semblables, explique aussi Dr Louis Godin, président-directeur général de la FMOQ.

(Source: article de Pauline Gravel dans Le Devoir du 15 novembre )

jeudi 16 novembre 2017

Le message percutant d'un jeune Fidjien de 12 ans à la COP23, à Bonn

Il est remarquable de se faire dire la vérité par un jeune dont le village a été ravagé par un cyclone en 2016. Il est venu demander: Mesdames et messieurs, que pouvez-vous faire ? Je m'assois, chez moi, je regarde les informations et je vois la mer avaler des villages grignoter les côtes, déplacer notre peuple... Pourquoi ? Que faire ? Le changement climatique va rester, à moins que vous fassiez quelque chose, a-t-il plaidé hier, très applaudi.

Plus de 150 ministres et responsables gouvernementaux, dont 25 chefs d'État ou de gouvernement, doivent se succéder à la tribune jusqu'à demain  à Bonn. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a mis le monde en garde hier contre la poursuite des investissements dans les énergies fossiles qui promettent un avenir insoutenable lors de la 23e conférence climat.

Monsieur Guterres a déclaré aussi: En 2016, un montant estimé à 825 milliards de $ a été investi dans les énergies fossiles et les secteurs générant des émissions élevées de gaz à effet de serre (GES). Nous devons cesser de parier sur un futur insoutenable mettant en danger économies et sociétés. Le changement climatique est la menace déterminante de notre temps.

Les Etats-Unis se sont retirés du financement du groupe d'experts du climat de l'ONU. Ce GIEC est chargé de produire une synthèse régulière des connaissances. Le président français, Emmanuel Macron, appelle l'Europe à se substituer aux États-Uniens pour garantir le financement du GIEC. Il engage la France dans ce sillon. Et au Canada, qu'en pense-t-on? A-t-on peur de créer des inquiétudes aux actionnaires des pétrolières canadiennes ?

En 2016, les Etats-Unis avaient versé près de 2 000 000 $ au GIEC sur un budget total d'environ 5 millions. Il sera difficile de remplacer  ce 40 % du budget d'opération annuel du  GIEC.

Ces discussions de politiciens font suite à une semaine de discussions techniques menées par les négociateurs des différents pays sur la mise en application de l'Accord de Paris de décembre 2015. Cet Accord vise à contenir le réchauffement de la terre sous les 2 degrés Celsius par rapport à la période préindustrielle. Y parviendront-ils ?

Et nous, dans notre quotidien, sommes-nous sensibles à cette catastrophe annoncée par les experts internationaux ? Ce n'est pas parce que les dommages frapperont d'abord les pays en développement avant le nôtre que nous ne devons pas s'en inquiéter ? Et la solidarité humaine, qu'en faisons-nous ?

Au Québec, le regroupement vigilance hydrocarbures Québec (RVHQ) se préoccupe des effets des décisions prises sur les énergies fossiles. En tant que trésorière bénévole de ce regroupement, je vous invite à visiter le site web du RVHQ.

(Source: inspiré du texte de Dominique Schroeder et de Catherine Hours (à Bonn) dans l'édition d'aujourd'hui du Devoir)


dimanche 12 novembre 2017

Le paradis fiscal, ça vous intéresse vous aussi ?

Pas étonné que les ultrariches  aient accès à des bricolages comptables pour leur permettre, ainsi qu'aux multinationales, de se servir de pays de complaisance pour ne pas payer leur juste part d'impôt ? Pas étonné, mais probablement écoeuré que tout ce beau monde affirme qu'ils n'ont pas commis d'illégalités.

Les Luxleaks, les Swiss Leaks, les Panama Papers et maintenant les Paradis Papers. L'objectif pas très subtil mais inavoué de ces gros noms de la colonie artistique, politique ou sportive et des étoiles du monde des affaires comme Apple, Suncor, Nike, Uber, Tesla, Hydro-Québec et Loblaw est de trouver un endroit que le fisc ne découvrira pas pour cacher leurs abondants profits. Plus de 3300 noms de compagnies ou de particuliers bien de chez nous.

Ces acrobaties comptables des multinationales font perdre chaque année entre 100 et 240 milliards de revenus fiscaux selon l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Les particuliers valant 50 millions et plus comptent pour plus de la moitié des 8 700 milliards cachés par des particuliers dans des paradis fiscaux. Les gouvernements savent maintenant que la classe moyenne est exaspérée d'être prise pour des poires. Cette classe moyenne qui devra continuer de payer ses impôts va lentement demander des explications à ses législateurs.

Québec a annoncé vendredi qu'il veut créer une unité spéciale pour serrer de près les mauvais contribuables. Mais les lois permettant ces stratagèmes ont été adoptées par nos législateurs canadiens depuis plus de 30 ans. Personne ne devrait être surpris d'un tel état de fait. Ce qui semble déranger nos élus, ne serait-il pas plutôt le fait que tout le monde, qui ne sont pas ces ultrariches,  qui paie ses impôts aux autorités fiscales provinciale et fédérale annuellement soit maintenant au courant de ces tours de passe-passe qui ne profitent qu'aux autres.

Chaque année, on estime que 159 millions pour les multinationales et 270 millions pour les particuliers est floué. Les nouvelles règles de transparence de l'OCDE prévoient pour bientôt la fin du secret bancaire par l'échange automatique d'informations entre les pays sur les avoirs financiers détenus par des ressortissants étrangers. Les multinationales devraient dorénavant dévoiler leurs chiffres d'affaires, la taille de leurs profits et la somme des impôts payés pour chaque pays.

Tout ce qui manque pour le succès de telles unités spéciales, c'est la volonté politique. Les gouvernements continuent toujours d'être en concurrence les uns contre les autres pour attirer les investisseurs. Les compagnies qui promettent emplois et profits continueront de demander des rabais fiscaux pour venir s'installer au pays.

Les pays paradisiaques continueront encore un bon bout de temps de servir les désirs vicieux des ultrariches. Les législateurs, des comptables et des fiscalistes ont tout prévu pour leur plaire.

(Source: chronique d'Éric Desrosiers dans l'édition d'aujourd'hui du Devoir)



vendredi 10 novembre 2017

Femmes et aînés prennent leur place aux conseils municipaux

Pour de nombreuses municipalité du Québec, un vent de changement a soufflé. Les nouvelles têtes ont souvent été préférées. 42 %  des élu(e)s n'avaient pas d'expérience avant le 5 novembre, jour du scrutin municipal du Québec, selon les données dévoilées hier par le ministère des Affaires municipales et de l'Occupation du territoire.

L'expérience politique n'est plus un atout. C'est même devenu un handicap pour certains, selon Caroline Patsias, professeure de sciences politiques à l'Université du Québec à Montréal.  Comme en France ou aux Etats-Unis, la tendance observable est de dire: Sortez les sortants, constate la professeure. Denis Coderre à Montréal, Hillary Clinton aux Etats-Unis, François Fillon en France, Maria Liebert à Saint-Aimé ont pensé leur expérience comme un atout, mais sans succès. Madame Patsias estime même que les gens veulent des sociétés plus transparentes, et ça passe par un brassage démocratique important.

Aussi le nombre des maires et des conseillers de plus de 65 ans a augmenté. En 2005, ils étaient 8,5 %, ils sont maintenant à 20,1 %. À la retraite, ayant le temps et l'énergie pour s'impliquer au cœur de leur communauté, plus de  candidats se lanceraient alors en politique. 

Les femmes aussi ont profité de l'envie du changement. Les nouvelles élues au Québec étaient des femmes à 37,3 %. Dimanche dernier, 205 femmes ont été élues mairesses et 2 358 ont été élues conseillères. En 2013, elles étaient 190 mairesses et 2 204 conseillères élues. Les femmes prennent plus de place et n'attendent plus d'être parfaites pour présenter leur candidature...

Néanmoins, la parité n'est pas encore atteinte. Seulement 34,7 % des conseils municipaux comptent presque autant de femmes que d'hommes, pour les 4 prochaines années. À Saint-Robert, seulement 2 femmes seront conseillères, et les 5 autres membres du conseil municipal seront des hommes. On est loin de la parité, chez nous. On s'en est même éloigné, relativement à l'élection de 2013 qui était composé d'autant de conseillères que de conseillers. Le vent de changement n'a pas soufflé fort à Saint-Robert.

(Source: l'édition d'aujourd'hui du Devoir)







mercredi 8 novembre 2017

Les nouveaux pouvoirs de la loi 122, selon le maire de Saint-Robert

Les élus municipaux se réjouissent du statut que la loi 122 apporte aux municipalités. Ce sera officiellement des gouvernements de proximité avec une plus grande autonomie. Notre maire actuel réélu disait à la journaliste Louise Grégoire-Racicot dans l'édition Les 2 Rives  du 27 juin dernier: Personne n'est absolument content de toute la loi. Nous devrons moduler nos règlements en conséquence... Un référendum est souvent une dépense inutile ( référendum pourtant utilisé pour empêcher la réouverture du bar avec danseuses sur le chemin Saint-Robert, au coin de la route 132). 

Il enchaînait ainsi: Les gens doivent faire confiance aux élus qu'ils mettent en place pour quatre ans. C'est aux conseillers de voir comment les électeurs réagissent aux projets et de décider s'ils le réaliseront ou pas. La présence des gens aux discussions et ce qu'ils disent peut influencer.  Cependant, si les discussions étaient encore réalisées devant une salle  presque vide comme d'habitude lors des séances mensuelles publiques, cela ne changera rien et n'aura aucune influence. De plus, des discussions dans un conseil pratiquement toujours unanime, il n'y en a bien peu en séance publique. La plénière ou le caucus précédent la réunion publique a souvent aplani toutes les divergences d'opinion, et chaque conseiller et le maire apparaissent en public sur une même longueur d'onde bien formatée.

La loi 122, depuis son adoption le 15 juin dernier, permet de donner des contrats de gré à gré pour tous les contrats inférieurs à 100 000 $, et ce, peu importe la taille de la municipalité. Un montant dérisoire pour les municipalités plus grandes, mais un montant important pour les petites municipalités d'à peine un peu plus de 1 800 habitants comme la nôtre. Cela risque d'être tentant de récompenser ses petits amis ou les donateurs à sa campagne électorale, ne pensez-vous pas ?

Il précisait alors à la journaliste Grégoire-Racicot ceci: Les petites municipalités ne donnent que deux ou trois contrats de 100 000 $ par année (l'asphaltage et le déneigement, le plus souvent). Aussi: Le danger est que cela peut ouvrir la porte à un seul soumissionnaire (sic) (il n'y aura pas de soumissionnaire, monsieur le maire,  car il n'y aura pas de marché public ni enchère), celui dont nous  (nous, est-ce les citoyens ou les membres du conseil municipal ?) sommes satisfaits (satisfaction, n'est-ce pas un critère assez subjectif, cher lecteur)  du travail.

Et encore: Mais la négociation de gré à gré permet souvent d'arriver à de meilleurs prix, car chaque contracteur (sic) veut avoir le contrat. (Mais s'il n'y a pas d'appel d'offres, comment les entrepreneurs seront-ils informés des contrats potentiels à obtenir ?). Ce raisonnement m'apparaît le parfait exemple de la pensée d'un actionnaire ou d'un propriétaire d'une entreprise privée qui discute avec ses fournisseurs préférés ou habituels. Toutefois, dans une municipalité, le conseil municipal doit gérer le bien public et non pas gérer une expectative raisonnable de profit comme le décideur d'une entreprise privée. C'est déconcertant d'entendre cela, de la bouche d'un élu municipal maintenu au pouvoir depuis 28 ans. Mais ce n'est  probablement pas grave, n'est-ce-pas, car le citoyen moyennement informé ne s'en formalisera pas. 

Aussi il ajoutait: À Saint-Robert, nous envisageons aller en appel d'offres pour les contrats de 50 000 $ et plus. Pourtant depuis l'adoption de la loi 122, donc depuis près de 5 mois, ce sujet n'a pas été abordé lors des séances publiques du conseil municipal. Est-ce que le choix de l'entrepreneur de  gré à gré jusqu'au montant  autorisé de 100 000 $  ne serait pas encore plus intéressant pour nos élus municipaux ? Nous attendons avec confiance et anxiété  leur décision à ce sujet lors des prochaines séances publiques du conseil municipal.

Concernant la publication des avis publics, monsieur le maire racontait aussi à la journaliste: Pour le moment, on doit publier l'avis  à deux endroits. Ce qui impose des délais. Mais il sera aussi utile de pouvoir faire les avis de convocation aux assemblées par internet et non par lettre. Ne faudrait-il pas aussi s'assurer de quelle proportion de notre population robertoise a accès à internet ? Est-ce que la majorité des citoyens sera bien informée ainsi ?

Est-ce que notre journal local municipal Le Patelin  informera mieux les citoyens ou continuera-t-il à répéter mois après mois des informations déjà transmises ? Une réplique mois après mois des mêmes informations décourage la lecture et désintéresse le lecteur. Un peu de créativité et de diversité dans l'information communiquée tout en soignant mieux la qualité de la langue écrite encouragerait le lecteur à profiter de l'édition du Patelin mois après mois. 

lundi 6 novembre 2017

Ce qu'on doit faire quand on est une mère féministe, selon Martine Delvaux

Dans son plus récent livre Le monde est à toi, publié en septembre dernier, l'auteur féministe établit une liste de ce qu'elle pense qu'on doit faire quand on essaie d'être une mère féministe. J'en ai terminé la lecture, hier, pendant le vote aux élections municipales, assise à la table de la section numéro un.

  1. T'aimer en sachant que ça ne peut pas être trop, qu'on ne peut pas trop aimer, juste pas assez, et parfois mal.
  2. Ne pas critiquer ton corps. Ne pas lui trouver de défauts. Ne pas te taquiner en mettant l'accent sur un trait physique, ne pas me moquer, même gentiment, parce que trop de choses, déjà, nous intiment de hair notre corps, et de nous détester.
  3. Ne jamais au grand jamais t'humilier.
  4. Ne pas diminuer l'importance de ce qui t'intéresse au plus haut point. Ne pas te dire, du haut de ce que je pourrais concevoir comme étant mon expérience, que ce ne sont que des trucs d'adolescente et que ça va passer. Tenter de me mettre à ta place. Aimer avec toi les stars qui te font briller les yeux. Écouter tes playlists. Apprendre ton vocabulaire. M'intéresser, vraiment. Te demander de m'enseigner.
  5. Ne pas te faire honte, quitte à m'éloigner. Par exemple: ne pas t'embrasser même si j'en ai envie au moment de se quitter en public.
  6. Retenir la lionne en moi qui veut tout savoir et tout surveiller.
  7. T'écouter, même distraitement. Et quand, avec raison, tu m'en fais le reproche, avouer que je ne t'écoutais pas complètement.
Voilà, pour le moment, un extrait qui me semble d'un grand intérêt.

samedi 4 novembre 2017

Notre responsabilité, c'est de voter

Voici le titre de la lettre du sénateur indépendant Éric Forest, ancien maire de Rimouski de 2005 à 2016, ancien président de l'Union des municipalités du Québec (UMQ) entre 2010 et 2014. Publiée ce matin dans Le Devoir, il souligne qu'il se réjouit des débats entre les candidats aux postes à pourvoir. 

J'avais demandé au conseil d'administration de la FADOQ de Saint-Robert en septembre dernier de fournir l'occasion aux membres du groupe de Saint-Robert (j'en suis membre aussi depuis pratiquement 10 ans) de poser des questions aux candidats qui seront en élection en novembre lors de leur souper mensuel du 10 octobre. Cette demande a été refusée. Les citoyens n'ont pas pu connaître les points de vue des candidats aux élections municipales sur leurs visions et leurs valeurs face aux enjeux de notre gouvernement de proximité.

Dès lundi prochain, la nouvelle loi  122 devra être appliquée et devra  consolider le lien de confiance avec la communauté. Auparavantt, le rôle d'une administration municipale se déclinait autour des services de voirie, d'aqueducs, d'égouts, de collecte des déchets. Aujourd'hui, les grands défis du XXIe siècle, dans une économie et un environnement mondialisés interpellent directement les administrations municipales, indique monsieur Forest.

La lutte aux changements climatiques, le développement durable, les transports, le développement économique, l'attractivité commerciale, l'immigration, la culture, etc. Pense-t-on vraiment qu'un maire équipé d'un diplôme de secondaire V pourra répondre à ces nouveaux  défis?

Notre démocratie rencontrera-t-elle les bases minimales de vitalité ? Plus de 50 % de tous les postes à pourvoir l'étaient sans opposition. Plusieurs postes demeuraient vacants à la fermeture de la période de candidature, le 6 octobre dernier,  au Québec. Pour la santé démocratique de nos municipalités, la priorité doit être à la redynamisation, écrit le sénateur.

Il lance un cri du cœur  en conclusion de sa longue lettre. Aller voter demain pour les femmes et les hommes en qui vous placerez votre confiance pour gouverner avec respect et efficacité les destinées de votre municipalité. Votre choix est important, et rappelez-vous que plusieurs des grands défis de notre société prennent racine dans nos villes et villages. Prendre quelques minutes pour choisir celles et ceux qui vous dirigeront pour les quatre prochaines années, c'est votre responsabilité citoyenne.

Et v'lan dans les dents. Merci, monsieur le sénateur.







vendredi 3 novembre 2017

Un peu de poésie et de grandeur pour s'élever un peu

Cette semaine, mon mari et moi sommes allés voir le nouveau film Pieds nus dans l'aube de Francis Leclerc. Adapté du récit autobiographique de son père Félix, depuis le 27 octobre, il est présenté au cinéma régional de Sorel-Tracy. Encore présent pour toute la semaine qui s'amorce. Profitons-en. Un film poétique qui donne des ailes à notre imaginaire. Et Roy Dupuis...en Léo, le père du jeune Félix d'antan.

Courez-y vite si vous voulez faire plaisir à vos yeux, vos oreilles et votre âme. Ce film aide à vivre. Peu de dialogues, beaucoup de beauté dans les regards, les actes et les non-dits. On ne bavarde pas. On y parle surtout pour communiquer l'essentiel.

Quel cinéaste, ce Francis qui nous avait déjà donné Une jeune fille à la fenêtre en 2001 avec Fanny Mallette et  Mémoires affectives  en 2004 avec Roy Dupuis qui  mérita le prix Génie et Jutra pour la réalisation. La série de dix épisodes Apparences en 2012 et Les beaux malaises de 2014 à 2016, productions pour la télévision, .nous ont aussi fait découvrir son talent.

Il n'est pas nécessaire d'avoir relu le livre que vous avez peut-être lu quand vous étiez sur les bancs d'école pour apprécier son récent film à l'affiche. À La Tuque, à la fin des années 1920, on pourra y apprécier le Saint-Maurice voluptueux, les paysages somptueux, des histoires d'amitié sincère, des histoires de ruralité tricotée serrée, des animaux aimés jusqu'à leur mort, etc. De la BEAUTÉ.

Nous y voyons la hauteur de Félix. Nous l'entendons un peu dans ses textes qu'il lit tout en accompagnant des images de Francis. C'est un exemple de réconciliation des genres, écrivait Odile Tremblay, le 30 septembre dernier, dans Le Devoir. Une adaptation de récit qui se réincarne dans un film. Un art fortifiant l'autre. Les grandes œuvres littéraires québécoises  qui font le saut à l'écran pour le bénéfice d'un plus grand public. Quelle belle idée.

mercredi 1 novembre 2017

Comme transparence, on repassera, monsieur le maire !

Quelqu'un a écrit un texte pour vous et il a été distribué ce matin par la poste aux citoyens. Il vous faudrait utiliser un correcteur orthographique et grammatical. Le brouillon remis aux électeurs ne présage pas d'une gouvernance ordonnée. Aussi la politesse envers les autres candidats aux élections vous manque légèrement. Quand on nomme un candidat, qui mérite le respect autant que vous-même, il devrait voir son nom précédé du titre monsieur. Vous n'y aviez peut-être pas pensé mais cela n'annonce pas un tangible respect envers les autres candidats.

Vous prétendez que je pense que la municipalité devrait à nouveau adhérer au regroupement du réseau des bibliothèques publiques de la Montérégie pour offrir un service de qualité. Je me demande à quel endroit vous avez trouvé cette information. Je ne sais même pas s'il est possible de redemander cette adhésion. Je ne sais même pas quel en serait le coût. Je ne peux prétendre vouloir que la municipalité adhère à nouveau à ce service abandonné car je n'ai ni demandé ni recherché les informations pertinentes récentes à ce sujet. Ce que vous présumez de mes intentions relève nettement de vos propres élucubrations. Ce n'est pas de la transparence, monsieur le maire, ce sont des élucubrations.

Avant que vous ne décidiez, en  2013, de quitter le regroupement des bibliothèques publiques de la Montérégie, j'avais soumis une pétition en mars pour vous informer du désir de plusieurs citoyens de maintenir le service déjà en place. Ce service répondait aux besoins culturels de la population depuis près de 25 ans, selon les propos de l'ancien directeur général, monsieur Éloi Lemoine, lors de la séance publique au moment décisif de la rupture avec ce précieux service de bibliothèque.

De plus, l'épargne obtenue en coupant l'ancien service plus complet n'a été que de 8 280 $ selon vos propres prévisions budgétaires constantes de 2014, 2015, 2016 et 2017. Pourquoi alors écrire que vous économisez 12 000 $ en interrompant cet ancien service de meilleure qualité. La désinformation, je m'interroge sur quel côté, monsieur le maire, vous la  retrouvez maintenant.

Une bibliothèque moderne n'est pas qu'un lieu pour trouver des livres et des magazines. Ce lieu culturel doit aussi offrir d'autres services, tels que ceux d'animation et de formation continue, par exemple. L'accès aux arts visuels est aussi réduit depuis janvier 2014. L'accès au livre numérique est absent depuis janvier 2014. L'accès à l'internet est moins disponible et l'accès au catalogue n'est plus disponible à distance, à partir de chez soi. Le service offert par notre bibliothèque n'est nettement plus le même.

Vous prétendez aussi que j'appuie publiquement monsieur Bacon. Monsieur Jacques Bacon est un candidat comme conseiller indépendant. Je suis aussi une candidate indépendante à la mairie. Vous prétendez qu'il a mon appui parce qu'il a assisté à quelques séances du conseil. Je me demande encore à quel endroit vous avez pris cette information. Je sais qu'il a assisté à des séances du conseil municipal local et à des séances du conseil de la MRC Pierre-de Saurel. Vous fondez vos affirmations sur des rumeurs. Vos présomptions sont ahurissantes.

Votre candidat méritait mieux que d'être salué comme un canditat (sic). Vraiment, ce brouillon aurait pu être revu pour éviter une telle bévue.  Un signe de votre respect envers lui aurait pu aussi être transmissible dans les écrits, ne trouvez-vous pas? L'absence de votre candidat aux séances publiques tant du conseil municipal local que des séances de notre MRC ne présage pas un intérêt soutenu pour les actualités et les règles de  notre gouvernance municipale.

Vous ajoutez enfin que vous serez à l'écoute des citoyens. L'écoute ne suffit pas. Des actions concrètes doivent aussi suivre pour indiquer que vous avez bien entendu les besoins des citoyens en les écoutant. Quant à vos  projets rassembleurs, je n'en ai pas retracé dans votre récente lettre de propagande électorale.

Pour rencontrer le ministre libéral, monsieur Jean D'Amour, lors d'une rencontre à la Chambre de Commerce,  ce sont  les contribuables de Saint-Robert qui en ont assumé les frais. N'avez-vous pas une rémunération non imposable pour payer ce type de dépenses ? Ne trouvez-vous pas ce comportement inapproprié de la part d'un premier magistrat municipal ?

Votre transparence ne m'apparaît pas comme un modèle à suivre. Elle ressemble à la transparence de plusieurs élus du gouvernement  provincial actuel,  ceux que vous reconnaissiez comme vos amis en 2008.

Habituellement vous fournissez un rapport annuel du maire présentant le rapport financier des résultats sommaires de votre gouvernance à tous les contribuables. Le 2 octobre dernier, en séance publique, vous avez déposé, aux autres élus, un tel rapport des états financiers comparatifs au 30 septembre 2017. Pourquoi les citoyens n'en ont pas reçu une copie avec le journal Le Patelin comme il avait l'habitude d'être distribué les années précédentes ? Est-ce toujours cela votre plus grande transparence ? Le citoyen pourrait se permettre d'en douter.

La séparation des pouvoirs, sinon on s'approche d'un régime totalitaire même à Saint-Robert ?

Dans un État libre et démocratique, on s'attend au respect de la séparation des pouvoirs. Oublier ce principe rappelle les bavures d'un régime totalitaire. L'enjeu de la séparation des pouvoirs législatif et judiciaire est important et nécessaire dans une démocratie respectable..

Tout comme l'arrestation du député Guy Ouellette par l'Unité permanente anticorruption (UPAC) semble un geste qui remet en cause des principes fondamentaux en démocratie, l'éditorialiste Robert Dutrisac explique ce matin dans Le Devoir qu'il faudrait créer une instance pour éviter les dérives. L'UPAC devrait rendre des comptes. Personne ne souhaite une gouvernance de type totalitaire.

En mars 2013, la municipalité de Saint-Robert et ses élus ne s'étaient probablement pas conduits comme dans une société de droit. Ils avaient omis de séparer les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Le principe fondamental d'un État libre et démocratique était alors remis en cause.

En mars 2013, une condamnation formelle du maire actuel m'interdisant l'accès à la bibliothèque m'est apparue pour le moins outrancière. Si mon comportement de citoyenne-bénévole à la bibliothèque depuis 2009 lui paraissait tout à coup inapproprié, le droit minimal des bénévoles me permettait d'en connaître tout au moins le motif. Sans aucun avertissement ni reproche formulé lors d'échanges verbaux préalables, l'interdiction d'accès à notre bibliothèque municipale m'a semblé un excès d'autoritarisme. Dénoncer la violence d'une personne en service à l'intérieur de la bibliothèque municipale ne m'apparaissait pas un crime. Diverger d'opinion sur la définition du respect entre bénévoles et usagers ne m'apparaissait pas un crime non plus. La liberté d'expression est aussi un droit en démocratie.

Le conseil municipal détient un pouvoir législatif. Il ne peut s'approprier un pouvoir judiciaire. De plus, une municipalité ne peut émettre des résolutions ou des règlements qui visent et contraignent une seule personne. Porter atteinte à la réputation d'une citoyenne-bénévole est grave. Les droits et les responsabilités des bénévoles supposent un respect mutuel. Traiter ses bénévoles avec respect exige aussi des échanges verbaux et des discussions préalables aux condamnations arbitraires.

Informer d'abord la bénévole d'un mécontentement perçu aurait été plus approprié, me semble-t-il, qu'une condamnation illégitime. La démocratie municipale est-elle en danger ?

Jean-François Robert, par une lettre dans la section  Libre opinion  du Devoir ce matin, nous pousse à s'interroger sur le projet de loi 122, récemment adopté en juin, suite aux pressions des regroupements de municipalités et des lobbys affairistes. Ce projet de loi  nous éloigne ainsi du concept de développement durable. Trop de place semble laissée aux villes pour consulter ou pas leurs citoyens. Si la municipalité consulte et que les citoyens jugent que la consultation est partiale ou manipulée, aura-t-on un organisme de contrôle indépendant pour trancher ? On a déjà assisté à des exemples de consultation bidon...

Gilles Courtemanche, le défunt journaliste, écrivait: La politique municipale n'existe pas, le commerce municipal, lui, existe. Est-ce que c'est de ce genre de gouvernance de proximité, cette culture de tripotage bien ancrée et mise en lumière par les excès qui ont fait l'objet de commissions d'enquête que nous souhaitons vivre ?

La non-démocratie n'est pas la responsabilité que des élus, il importe aussi que les citoyens eux-mêmes en saisissent l'importance. Le rôle politique incombe à chacun, à chaque citoyen, à tout moment, même et surtout entre les élections.





lundi 30 octobre 2017

Le vote par anticipation: 2 fois plus important qu'à Montréal

Avec un taux de participation de plus de 13 %, le vote par anticipation à Saint-Robert a été plus de deux fois plus important que celui de Montréal, en ce 29 octobre. Montréal a obtenu une hausse du taux de participation à 6,54 % en 2017 lors du vote par anticipation. Il était de 5,58 % en 2013.

Lors des dernières élections municipales de 2013, le taux de participation au scrutin montréalais avait été de 43,3 %. Celui de Saint-Robert avait été plus de 64 %. Notre démocratie robertoise est plus vivante que celle de Montréal et que celle de la moyenne québécoise avec un taux de participation moyen de 47 %.

Hier, quelque 900 municipalités aux quatre coins de la province ont tenu un vote par anticipation.  Néanmoins, près de la moitié des municipalités se retrouvent avec une mairesse ou un maire élu par acclamation, elles n'avaient qu'un seul candidat à la mairie.

Que ce serait intéressant de surpasser encore la moyenne québécoise par notre taux de participation lors du scrutin du 5 novembre prochain.

Entre 10h et 20h, réservons un temps pour exprimer notre décision de gouvernance souhaitable, lors du dimanche 5 novembre prochain.

mercredi 25 octobre 2017

Retrouver un aspect communautaire à Saint-Robert

Depuis que nos aînés quittent notre municipalité pour s'approcher des services de santé et des services sociaux de la région centrale de Sorel-Tracy, depuis qu'ils s'installent dans les résidences d'aînés avec services qui leur conviennent mieux, l'aspect communautaire diminue au sein de notre communauté de  Robertois (es). C'est un constat d'une recherche lue à notre bibliothèque portant sur ce sujet dans notre municipalité comparée aux autres de la MRC Pierre-de Saurel.

Le perron d'église ne rassemble plus. Le magasin général n'attire plus avec ses friandises, le dimanche après la messe paroissiale. Comment recréer le sens de notre communauté ? Une fois l'été et une fois l'hiver, les fêtes rassembleuses ne permettent pas de relier réellement les gens entre eux. Le divertissement divertit. Le pain et les jeux ne réussissent pas à combler le cœur humain par une solidarité qui serait bienvenue au sein de notre municipalité. Les café-collation pour discuter avec les électeurs sont rares ici.

Notre démocratie est gérée généralement par consensus. Comme si tout le monde pensait de la même manière chez nous. L'opposition n'ose pas se faire entendre. Le mépris est perceptible ou la réception de mise en demeure de juristes payés par nos impôts fonciers menaçant la liberté d'expression fait peur aux citoyens moins à l'aise dans la communication orale ou parlée. L'intimidation n'est pas qu'une affaire de cour d'école.

Aller écouter les monologues du maire ne rassemble pas non plus les contribuables lors des séances publiques régulières du conseil municipal.  Le Patelin ne transmet pas non plus une transparence ouverte sur des informations dont les citoyens auraient besoin pour mieux comprendre et bien suivre les choix de notre gouvernance décidée seulement  par les élus. Les contribuables ont besoin d'être mieux informés pour mieux juger des actions ou des omissions des élus au cours de l'année. 

Quand je pose des questions lors de séances publiques, je reçois souvent des réponses imprécises ou erronées. Pourquoi la transparence est si difficile ? Est-ce l'incompétence ou l'ignorance qui fournit de telles informations sur les lois qui régissent les municipalités ?

Le projet de loi 106 et ses règlements ont retiré des droits aux municipalités. Le projet de loi 122 et les règlements à venir retirent des droits aux citoyens. Pourquoi notre population en est si peu informée ? Ce sont des lois qui ont un grand impact sur notre gouvernance municipale. Sans une action éclairée des  citoyens, les décisions de nos élus risquent de ne pas répondre aux besoins réels de notre communauté.

Personne n'a plus de temps à donner. Même le maire actuel nous a exprimé sa grande déception, lors de la séance d'octobre. En 2018, la totalité des salaires des élus sera imposable. Seulement les 2/3 étaient imposables auparavant.


Les foyers qui ne reçoivent pas les journaux virtuels locaux comme Sorel-Tracy Magazine, par exemple, sont mal informés. La direction municipale a censuré des textes qui lui sont soumis. Est-il normal que seuls les foyers branchés au web connaissent un peu ce qui se passe dans leur gouvernement de proximité ?

Vouloir être mairesse, ce n'est pas une question de salaires ni de privilèges particuliers. C'est une question de services pour sa collectivité. C'est vouloir démocratiser le pouvoir. C'est une possibilité de relier les gens entre eux. C'est terminer l'ère des maires-rois qui centralisent tous les pouvoirs, selon l'expression du candidat Martin Malo de Sainte-Marcelline-de-Kildare. C'est laisser de la place pour l'expression du citoyen. Contrairement à ce que disait le maire actuel au printemps 2013, il n'est pas dangereux d'entendre des voix qui pensent différemment  des élus. Je pense que c'est dans le dialogue que s'établissent des relations intéressantes pour chacun. Je ne vois pas de danger dans la libre expression respectueuse de l'autre.

J'espère tellement une participation record lors des prochaines élections municipales. Si le statu quo plaît, nous le saurons. Si un nouveau choix de gouvernance plus transparente et plus intègre plaît davantage, nous le saurons aussi. La population choisira. La démocratie s'exprimera. Les élus seront à l'image des choix des électeurs. 

(Inspiré d'un article de Guillaume Bourgault-Côté du Devoir  du week-end dernier.)







mardi 24 octobre 2017

Le temple du livre à Saint-Robert est-il utile ?

Comme candidate à la mairie de Saint-Robert, j'aimerais sensibiliser les personnes qui aiment la lecture et les personnes qui souhaitent un élargissement de la clientèle à notre bibliothèque municipale, qu'il est temps de valoriser ce service public chez nous.

Depuis que les élus ont annulé le lien avec les bibliothèques publiques de la Montérégie, le service n'est plus le même depuis décembre 2013. Malgré la dépôt de la pétition signée par plusieurs citoyens que j'avais initiée en mars 2013, les élus ont interrompu ce service culturel de si haute qualité. Les nombreux accès offerts par notre association avec le réseau public d'alors pendant presque 25 ans nous permettaient de s'abreuver à de nombreuses ressources par les services Web de ce vaste réseau. Des livres en ligne, des revues, de la musique, des magazines, des journaux, tellement d'information et de plaisir nous étaient alors disponibles.

Les échanges de livres avec d'autres bibliothèques municipales, des échanges de pratiquement 800 livres par trimestre nous arrivaient et repartaient pour nourrir d'autres milieux et leur bibliothèque publique. Quel plaisir lors de l'arrivée des caisses de nouveaux livres pour découvrir de nouveaux auteurs et de nouveaux titres.

Actuellement aucune loi n'encadre les villes afin qu'elles offrent un service précis, tant de places assises, un minimum de livres... L'excellence en bibliothèque n'est pas normée. Madame Chantale Brodeur, présidente de l'Association des 160 bibliothèques publiques du Québec (ABPQ), déplore que cet établissement littéraire, même s'il est le plus fréquenté parmi les institutions culturelles, soit dépendant de la vision des administrations municipales et de la diplomatie du jeu électoral entre l'arbre et l'écorce.

Les élus sont-ils convaincus de l'importance de la bibliothèque municipale ? Ce n'est pas seulement la disponibilité des livres, c'est aussi des possibilités de conférences, des postes de visionnement, etc. C'est un troisième lieu, selon Ray Oldenburg, professeur de sociologie à l'université de Pensacola, en Floride. Après la maison et le bureau ou l'école, la bibliothèque peut être un lieu rassembleur et accessible à tous.

Selon l'ABPQ, la bibliothèque publique reçoit 27 millions de visiteurs. Les statistiques de 2015 la place devant les cinémas (20 millions), les musées (14 millions) et les salles de spectacles (6 millions). La bibliothèque publique de Saint-Robert doit redevenir l'institution culturelle la mieux fréquentée de notre territoire. 

Le temple du livre mérite une meilleure attention des élus municipaux. D'autres municipalités ont réussi, nous le pouvons aussi.

Source: article de Jérôme Delgado du Devoir d'aujourd'hui

samedi 21 octobre 2017

Payer des formations à des élues qui ne se représentent plus

Les conseillères municipales  de Saint-Robert sortantes Patricia Salvas et Véronique Salvas terminent  leur mandat cet automne. Elles ont décidé de ne pas se représenter aux élections de ce 5 novembre prochain. Dans les jours suivant  le 6  octobre dernier, le candidat remplaçant la conseillère Véronique Salvas a été élu sans opposition. Le candidat qui succédera à Patricia Salvas sera élu le 5 novembre et sera assermenté dans les jours suivants le jour du scrutin.

Pourtant les élus ont voté de rembourser les frais de formation encourus lors du congrès de la Fédération québécoise des municipalités (FQM) auquel elles ont participé. Ce week-end à Québec commençant le 28 septembre dernier a entraîné des frais de 958 $ pour dame Patricia et 930 $ pour dame Véronique. 

Alors que leur service auprès de la population comme élues était pratiquement terminé, je m'interroge sur la pertinence que les contribuables paient pour un tel week-end de congrès de la FQM à Québec. 

Si c'était dans le but de les récompenser de leur service pour les dernières années passées au conseil municipal, n'avaient-elles pas déjà perçu un salaire comme élue dont 1/3 n'était pas imposable ?

La pertinence de suivre des sessions d'information à la fin d'un mandat qu'elles ne désiraient pas renouveler me semble sujet à questionnement.

mercredi 18 octobre 2017

Les 2 Rives: Julie Lambert n'a pas bien compris mon message

Alors que la journaliste Julie Lambert écrit, dans l'édition du 17 octobre du journal Les 2Rives, que je veux créer un dialogue convivial entre les membres du conseil, ce n'est pas exact.

Ce que j'avais écrit c'est plutôt que je veux créer un dialogue convivial avec la population. J'apprécie quand les membres du conseil municipal communiquent avec un matériel utilisable par un public non spécialisé. Le jargon administratif municipal ne plaira jamais au citoyen qui ignore ce jargon.

Je donne un exemple: les élus nous parlent d'une modification dans un règlement déjà adopté. Ils nous parlent alors dans un jargon avec des lettres et des numéros, sans nous expliquer en mots clairement compréhensibles pour les citoyens non spécialisés en vocabulaire propre au domaine municipal.

Cette manière de communiquer à la population n'augmentera certainement pas l'intérêt du citoyen à assister aux séances publiques. Il faut parler avec les mots que tout le monde pourra comprendre pour pouvoir bien suivre ce qui se déroule au sein de l'assemblée publique ouverte à toute la population.

La tour d'ivoire des élus, aucun citoyen n'apprécie cela. Les élus doivent travailler avec leurs citoyens, non pas dans un silo. Écouter et entendre ce que la population souhaite pour améliorer leur qualité de vie, c'est aussi cela le devoir de l'élu.

Des citoyens me disaient lors de nos rencontres préélectorales qu'ils se sentent méprisés quand les élus ou l'administration municipale ne les écoutent pas. C'est aussi cela le respect des électeurs et/ou des citoyens de Saint-Robert.  Un digne respect de la personne demeure le critère le plus fort de l'action municipale.