vendredi 28 février 2014

Le coq de St-Victor

Vous souhaitez faire plaisir à un enfant et à vous-même à la fois, voici un film  d'animation de 80 minutes réalisé par Pierre Greco d'après le livre de Johanne Mercier qui aura la chance de séduire tous les membres de la famille.
 
Ce coq sympathique du maire  de St-Victor est matinal, coloré, et réveille le village dès 4 heures du matin. Chaque villageois s'affaire alors et personne ne pourra  faire la grasse matinée.
 
Puis exaspérés de se coucher tôt pour être prêt à se lever dès le chant du coq, ils acceptent de l'échanger contre un âne présumé porte-bonheur avec le village de St-Benoît. Alors l'agriculteur ne récolte plus, la boulangère ne prépare plus son pain si savoureux, le jardinier n'arrose plus son potager, le meunier ne moud plus le blé, le menuisier ne construit plus, etc.  Peu à peu, les commerçants de St-Benoît remplaceront les entrepreneurs devenus paresseux de St-Victor  et desservent alors les  donc de tenter de récupérer le coq chanteur et matinal.
 
Les bruiteurs agiles, les voix reconnaissables de plusieurs comédiens  de la télévision québécoise rendent ce divertissement intéressant en nous ramenant au temps des contes que nos lectures enfantines nous ont fait découvrir.
 
Des musiques très connues et classiques apparaissent bien présentes entre les dialogues et ponctuent les images et les mouvements campagnards. Un sourire viendra assurément et rajeunira votre visage.
 
 

samedi 22 février 2014

Laurence Manning: pianiste doctorante soreloise lors de son concert-bénéfice

Ce soir, les mélomanes de notre région et de plus loin sont venus entendre une pianiste prometteuse de talent et l'encourager à poursuivre ses recherches par des stages en Europe pour approfondir sa connaissance de la femme et de la compositrice Fanny Mendelssohn-Hensel ( 1805-1847), soeur de Félix, compositeur plus connu car un homme.
 
Contemporaine de Chopin et aînée de son frère, Fanny et son oeuvre ont  été découvertes par Laurence au cours de ses études de maîtrise de piano, auprès de Paul Stewart à l'Université de Montréal (UdeM). La pianiste décide alors de continuer à mieux connaître son oeuvre et d'y consacrer un doctorat musical.
 
Laurence est bien connue dans notre région, elle y a donné des concerts grandement appréciés des mélomanes d'ici. Dès l'âge de 19 ans, elle se produisait au Carnegie Hall à New York le jour de l'anniversaire de son père. Boursière d'excellence du Comité des études supérieures de la Faculté de musique de l'UdeM en juin 2013, Laurence pourra assurément faire une différence pour diffuser l'oeuvre de cette Fanny. Déjà elle nous présente un disque CD de quelques oeuvres de Fanny Mendelssohn qu'elle nous a interprétées ce soir au Café-Théàtre Les Beaux Instants, oeuvres peu ou pas enregistrées antérieurement, nous disait-elle en présentation.
 
Dans un programme d'oeuvres de Chopin, de Fanny et de Félix Mendelssohn, Laurence a su créer une atmosphère attentive à la grande musique. Des oeuvres plus connues au début du concert, probablement pour faire plaisir au public, puis peu à peu, des oeuvres plus exigeantes pour l'auditoire et pour elle, donc.
 
Laurence, déjà récipiendaire antérieurement d'un prix d'Étoile montante lors d'une Journée internationale de la femme, nous rappelle qu'être une femme, au début du 19e siècle, ne permettait pas aux femmes de publier leurs compositions musicales, ce privilège étant réservé aux hommes.
 
Depuis ce temps, les femmes ont su prendre leur place, tranquillement, lentement. Nous souhaitons que Laurence Manning poursuive ses rêves, ses ambitions et son épanouissement, comme femme et comme musicienne.
 


Barbara Hendricks, digne ambassadrice de l'art lyrique et de la poésie

Dans le cadre du 15e festival Montréal en lumière, cette figure de proue du monde de l'art lyrique depuis bientôt quarante ans, cette brillante cantatrice soprano, nous a offert hier soir un récital d'une sublime beauté, en compagnie de l'excellent pianiste Love Derwinger. Déjà venue en 2002, année où elle était présidente d'honneur du festival, puis en 2004, maintenant officiellement à la retraite, elle revient chez nous car elle ne fait que ce qui lui plaît maintenant et Montréal est une ville qu'elle aime.
 
Produite sur les plus grandes scènes mondiales, de Paris à New York en passant par Milan, sous la direction des chefs les plus réputés, dont Bernstein et Karajan, hier soir, dans un programme de Brahms, Fauré, Schoenberg, Weil et Barber, elle s'est fait plaisir et a fait aussi plaisir aux nombreux mélomanes réunis à la Maison symphonique montréalaise.
 
"J'emmène le public avec moi en voyage. J'ai eu la chance de vivre une vie de poésie à une époque où il n'y en a plus ", a-t-elle raconté à la journaliste Caroline Rodgers de La Presse, publié le 16 février dernier. "Il faut laisser son cerveau à la maison et venir au concert avec son coeur"  ajoute-t-elle lors de cet interview.
 
Depuis 1987, ambassadrice itinérante du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés et présidente d'une fondation en Suède, son milieu de vie actuel, pour recueillir des fonds, elle poursuit " j'ai compris que si ces gens étaient devenus refugiés, c'est que les droits de l'homme avaient été bafoués...La solution aux conflits..passe avant tout par le respect de ces droits" livre-t-elle à madame Rodgers. Le droit à la liberté d'expression figure parmi ces droits. Ce droit est aussi bafoué, parfois, ici, dans notre propre communauté.
 
 
 

vendredi 21 février 2014

Les papillons en ballet volant

Depuis hier, plus de 2 000 papillons d'environ 75 espèces venant de fermes d'élevage équitables situées au Costa Rica, au Salvador, au Kenya, en Malaisie, aux Philippines, en Tanzanie et aux États-Unis volent dans la grande serre du Jardin botanique de Montréal.
 
Depuis 17 ans, cette magie se renouvelle. La chenille mue jusqu'à 2 700 fois son poids à la naissance. Les techniciens montréalais accrochent les chrysalides sur des plaques de cèdre, les introduisent dans des cages pouponnières maintenant dans l'obscurité et une atmosphère humide. Une à une, près de  18 000 chrysalides sont ainsi entreposées jusqu'à leur éclosion.
 
Chaque matin, les techniciens recueillent les 200 à 300 papillons nouvellement éclos et les relâchent dans la grande serre. Puis enfin libérés, les papillons s'accouplent.
 
Une sortie instructive et amusante à privilégier pour la semaine de relâche qui approche à grand pas. Pour les petits et les grands.

(Source: Le Devoir, édition d'aujourd'hui)

mercredi 19 février 2014

Rencontre de l'Unité des Pèlerins avec notre évêque

À la sacristie de l'église de Saint-Aimé, hier soir, se tenait une rencontre pastorale avec Mgr François Lapierre, notre évêque de Saint-Hyacinthe. Plusieurs personnes des cinq paroisses qui composent notre unité pastorale, soit de Saint-Ours, Sainte-Victoire, Saint-Marcel, Saint-Aimé et Saint-Robert, se sont déplacées pour partager ensemble les réalisations, les défis et les enjeux concernant l'avenir de nos paroisses.
 
Un rapport financier de l'Unité a été déposé et expliqué par notre curé, l'abbé Benoît Côté. Puis des échanges ont surgi entre divers intervenants pour communiquer à notre pasteur les réalités de la vie communautaire chrétienne dans notre milieu.
 
Il y a eu une analyse de la situation de nos immobilisations telles que les églises, presbytères et/ou cimetières de nos villages respectifs, des rénovations importantes encourues au cours des 6 dernières années. Le partenariat développé entre les municipalités et les communautés paroissiales au cours des dernières années a été souligné, ainsi certains décideurs, au sein de leur conseil municipal, prennent en charge de déneiger ou d'entretenir les terrains de certains lieux reliés au patrimoine religieux.
 
La participation et le consensus social nécessaire à de tels échanges communautaires deviennent importants quand on envisage l'avenir de l'entretien et de la conservation des lieux du patrimoine religieux collectif de nos villages ruraux.
 
On connaît l'importance que revêtent ces lieux sacrés lors des célébrations lors des grands événements de la vie du baptisé, comme son entrée dans l'Église par le baptême, parfois son mariage et souvent ses obsèques.
 
Notre Unité  pastorale a enthousiasmé notre pasteur, confiant en l'action de l'Esprit dans une nouvelle évangélisaiton.
 
Plusieurs personnes, dont des élus, des marguilliers, des bénévoles, des présidents de fabrique, des catéchètes, des préposés administratifs, ont pu bénéficier de cette enrichissante rencontre informelle avec notre pasteur diocésain.
 
 

mardi 18 février 2014

Un regroupement de citoyens qui grandit

Hier, plus d'une centaine de personnes ont assisté à la conférence de presse à Saint-Hyacinthe pour présenter les 28 532 formulaires de refus d'accès à la propriété signés par des citoyens dans le cadre de la seconde phase de sa campagne Vous n'entrerez pas chez nous!
 
Puis de brèves allocutions de messieurs Langelier et Brullemans sur la situation des projets de loi déposés en mai 2013 et sur le devenir prévisible et inquiétant des puits d'hydrocarbures ont suivi.
 
Plusieurs groupes de citoyens militant en environnement se joignaient alors au regroupement, tels  Eau Secours, l'AQLPA, Ciel et Terre et des représentants des autochones.
 
Des communications virtuelles des groupes Ensemble pour un avenir durable du Grand Gaspé, Madelinots pour le Respect du Golfe (MRG) et Coalition Vigilance Oléoduc (COVO) ont été projetées.  Dominic Champagne, réputé metteur en scène, préparant un film sur Anticosti présentement, nous a aussi rejoint par la voie des ondes. De plus, d'autres groupes de citoyens mobilisés du Bas Saint-Laurent et de Kamouraska avaient envoyé des messages écrits qui nous ont été lus.
 
Chaque communication expliquait les préoccupations des citoyens pour tous les aspects de l'exploitation des hydrocarbures  et manifestait son intérêt de s'allier au regroupement interrégional du gaz de schiste de la vallée du Saint-Laurent (RIGSVSL).  Le RIGSVSL a démontré sur le champ que son rayonnement s'élargissait.
 
Ces  28 532 signatures s'ajoutent aux 37 125 autres déjà déposées en 2012 à l'Assemblée nationale. Ainsi 65 657 citoyens du Québec disent non à la fracturation.
 
(Source: RIGSVSL, Joceline Sanschagrin, responsable communications)


Fonds municipal à la défense des municipalités vs pétrolières

Des dizaines de municipalités rassemblent leurs forces afin de défendre les règlements adoptés avec l'objectif d'encadrer les forages sur leurs territoires respectifs. Une première rencontre a été tenue le weekend dernier et une cinquantaine de villes et villages souhaite se doter d'un fonds de 100 000 $ pour permettre aux 70 municipalités qui ont adopté le règlement dit de Saint-Bonaventure (semblable à celui adopté à Saint-Robert) de se défendre si survient une contestation d'une société pétrolière.
 
Cette décision a été prise suite au jugement qui a donné raison à Pétrolia dans le litige de Gaspé. Le juge Benoît Moulin, de la Cour supérieure, a conclu que le règlement adopté fin décembre 2012 et fixant des "distances séparatrices" entre les forages et les sources d'eau potable outrepasse les compétences de la municipalité. Gaspé a jusqu'au 11 mars pour porter sa cause en appel.
 
(Source: Le Devoir,du 18 février 2014)

samedi 15 février 2014

Sécurité publique et déneigement des bornes-fontaines

La borne-fontaine du parc municipal A.-Pelletier, près de l'église, comporte une borne fontaine enneigée.  Je ne comprends pas qu'elle soit toujours ainsi même en cette soirée où les rues ont été complètement entretenues selon les critères habituels ainsi que les stationnements municipaux.
 
Dans le bulletin municipal de février, on demande aux citoyens de les laisser libres de neige et ce, en tout temps, pour faciliter le combat contre les incendies. On demande aussi de ne pas pousser ou souffler de la neige lors du déneigement des entrées privées.
 
Alors pourquoi un tel laxisme pour celle située dans le parc au centre du village? Espérons qu'aucun citoyen ne subira de tragédie par le feu, on s'en mordrait les doigts collectivement en pleurant le drame humain... Le sort d'une autre municipalité du Bas-Saint-Laurent nous rappelle-t-il quelque chose ?
 
Une vigilance pour une meilleure sécurité publique s'impose pour une municipalité amie des aînés (MADA). Espérons que le tout sera rétabli selon les règles le plus rapidement possible.
 
S'informer, c'est s'engager.


Dépôt de près de 30 000 signatures du mouvement de mobilisation citoyenne

Lundi, le 17 février à 11 hres, au Holiday Inn de Saint-Hyacinthe, le Regroupement interrégional sur le gaz de schiste de la vallée du Saint-Laurent (RIGSVSL) divulguera, lors d'une conférence de presse, les résultats de la seconde phase de la campagne Vous n'entrerez pas chez nous!
 
De nombreux bénévoles ont recueilli les signatures au sein de nos municipalités rurales, Saint-Robert, Saint-Aimé et Massueville, qui confirment l'importance de la mobilisation citoyenne au Québec. Notre coordonnateur général et porte-parole du RIGSVSL, monsieur Jacques Tétreault, présentera aussi plusieurs groupes de citoyens nouvellement associés au regroupement qui a élargi récemment son champ d'action. Nous entendrons de bonnes nouvelles pour l'avenir environnemental du Québec.
 
On se souvient que monsieur Tétreault était venu nous rencontrer, lors d'une conférence qui avait rassemblé plusieurs personnes dans notre salle communautaire  en octobre 2012, pour nous informer des enjeux de la fracturation hydraulique sur nos terres dont le sous-sol appartient aux sociétés gazières et pétrolières. Cet enseignant à la retraite et fin pédagogue avait déjà visité des sites forés lors de voyages antérieurs aux États-Unis. Il nous avait expliqué les risques environnementaux et humains des systèmes actuels pour explorer la roche-mère de la vallée du Saint-Laurent.
 
Les formulaires remplis de signatures sont adressés aux sociétés titulaires de droits d'exploration et d'exploitation et seront déposés prochainement à l'Assemblée nationale. Aussi, lundi, monsieur Richard Langelier, juriste et rédacteur du Règlement dit de Saint-Bonaventure, et monsieur Marc Brullemans, Ph. D., biophysicien et coordonnateur interrégional de la Rive-Nord du RIGSVSL ,prendront le micro pour mieux nous informer.
 
Le RIGSVSL, conscient du parti pris en faveur du développement des hydrocarbures par nos décideurs malgré les signaux d'alarme lancés par les scientifiques, continuera d'exercer une vigilance active pour mieux sensibiliser la population aux enjeux énergétiques actuels.
 
Le RIGSVSL est un réseau de plus d'une centaine de  comité de citoyens engagés. Une force de parole et d'action qui fédère et tisse des liens entre plusieurs régions au Québec.
 

Les états amoureux avec Présences duo

Hier soir, au presbytère Christ Church de Sorel, la chanteuse Lisette Rufiange et le guitariste Jean Vallières, Présences duo,  nous ont offert un florilège de chansons d'amour d'un répertoire plus ou moins récent, français et québécois.
 
Des interprétations de chansons de Charles Trenet, de Michel Legrand, de Julien Clerc, de Francis Lai, de K. Ann, chez les français, et de Vigneault, Leclerc, Georges Dor et Clémence Desrochers  chez les québécois. Les adaptations sensibles à la guitare de monsieur Vallières  nous révélaient un interprète attentif à une chanteuse à la diction impeccable.
 
Un bon moment pour nous rappeler que les mélodies dont on se rappelle aisément apportent souvent leur lot de plaisirs. Des musiques aimées, des textes accessibles et poétiques à la fois font souvent du bien à nos âmes déçues par les nouvelles économiques ou politiques relayées par les médias de ces temps-ci.
 
Vivement, oublions un peu la grisaille et fêtons en cette fin de semaine de la Saint-Valentin avec tous ceux qui nous sont chers.
 
 

mardi 11 février 2014

Première journée de riposte contre la surveillance numérique de masse

La majorité des programmes de surveillance numériques remettent en question la présomption d'innocence, le droit à l'intimité, la liberté d'expression et les fondements des régimes démocratiques, voilà ce que nous rappelait la Commissaire à la vie privée du Canada lors du dépôt de son rapport devant la Chambre des communes en janvier dernier. Elle demandait aussi des réformes du cadre légal régissant les activités des espions au Canada.
 
Déjà en décembre, 500 écrivains dans 80 pays nous ont rappelé qu'une société sous surveillance n'était plus une démocratie  et devenait une entrave à la liberté de penser et de créer. Les programmeurs et les informaticiens, qui ont un sens de la morale, devraient s'assurer que la technologie ne se détourne pas de l'intérêt public. Toutefois il est pertinent de se rappeler aussi que leur employeur soigne d'abord le rendement des investisseurs avant l'intérêt des communautés humaines.
 
C'est maintenant le temps de comprendre cette mobilisation de 5 000 groupes de citoyens, entreprises du Web et militants qui appuient cette journée de mobilisation en format numérique afin de pouvoir continuer d'interagir comme des personnes libres.
 
Toutefois les sociétés comme Apple, Google, Facebook, Twitter et Yahoo, dont leurs réseaux participent à ce type de surveillance, ne font pas partie de la liste des adhérents à cette Journée de riposte. La liberté civile doit jouer dans le même orchestre que la liberté dans les technologies.
 
Cette journée de riposte invite à dénoncer publiquement, par un geste civique, les intrusions numériques institutionnalisées dans notre vie priviée et à y résister sur le site: thedaywefightback.org.
 
 (Source: Le Devoir, 11 février 2014)
 


lundi 10 février 2014

Gabriel Arcand: magnifique dans "Moi, Feuerbbach" au Prospéro en supplémentaires

Cet acteur revisite un rôle qu'il a tenu déjà en 1995, dans un texte de l'auteur Tankred Dorst. L'histoire d'un comédien d'un certain âge qui se présente dans un théâtre pour une audition après sept ans de silence professionnel. Au lieu de rencontrer  le directeur, il se retrouve dans un dialogue face à un jeune assistant inculte qui ignore tout de l'expérience théâtrale du vieil acteur sexagénaire. Un spectacle qui nous parle d'identité, d'existence, du désir d'avoir encore une place dans la vie théâtrale qui continue d'évoluer avec ses contemporains. Ils échangent d'abord sur le théâtre, sur le sens de la vie, dans un texte magnifique de 80 pages, dira Arcand en entrevue.
 
Gabriel y explique que ce texte rassemble tout ce qu'il a entendu sur le théâtre, tout ce que les acteurs et ceux qui le pratiquent en pensent.  Un grand paradoxe entre le côté éphémère du métier d'acteur dont l'art s'efface à mesure qu'il est prononcé et entendu et l'acharnement à vouloir  pratiquer ce métier tout de même. On y entend la raison d'être de leur existence dans ce long dialogue sur le théâtre, sur la vie, sur le destion des acteurs sans emploi et leur souffrance.
 
Une prestation remarquable très appréciée du public présent hier au Prospéro. Une salle comble qui vibre avec ce texte exigeant pour l'acteur et pour le spectateur, un texte dense qui demande une attention soutenue de l'auditeur. De fins détails du langage corporel d'Arcand, une diction impeccable, des niveaux de timbre agilement traversés, une gestuelle raffinée et soignée, un travail d'acteur noblement travaillé.
 
Recommandable pour tous ceux qui aiment le théâtre. Une saveur d'excellence. J'ai beaucoup savouré cette matinée théâtrale offerte en supplémentaire. Il y en aura de nouvelles jusqu'en mai.
 
(Source: site du théâtre Prospéro)
 
 

Notre municipalité amie des aînés (MADA)

Hier midi, à la salle communautaire, se tenait la consultation publique pour analyser comment améliorer les services offerts par notre municipalité pour qu'elle réponde mieux aux besoins de nos aînés. Un brunch a été servi aux 52 personnes présentes à cette consultation grâce à une subvention accordée par la MRC Pierre-de-Saurel, selon l'invitation formulée lors de la séance publique du 13 janvier dernier du conseil municipal.
 
 
Des informations ont été transmises par des panneaux explicatifs posés au mur de la salle sur la situation prévalant dans notre municipalité. Des commentaires sollicités par l'animatrice Sonia  ont été fournis sur les divers thèmes soulevés par une généreuse participation des personnes présentes à la consultation.
 
Les points soulevés les plus discutés sont les suivants: le transport collectif mieux adapté aux besoins des utilisateurs pour se rendre aux services de santé ou à des activités d'approvisionnement domestique, les communautés d'entraite intergénérationnelle à favoriser, l'offre d'autres brunchs  à prix modique pour discuter sur les besoins des citoyens dans notre communauté, ouverte aux propositions, sans jugement ni engagement, l'encouragement au bénévolat et à l'inclusion sociale de toutes les personnes  pour contrer l'âgisme, des besoins de services d'accompagnement, de repas servis à domicile, du jumelage pour une mobilité durable, des activités pour briser l'isolement et créer des liens sociaux intergénérationnels, d'apprendre à se servir de l'expertise locale de nos aînés, l'amélioration de la sécurité des trottoirs défraîchis et potentiellement dangereux,  etc.
 
Une sensibilisation aux aînés pourrait être activée par une meilleure information sur les nombreux services régionaux déjà disponibles. Notre municipalité pourrait compléter par des services de proximité  selon les clientèles  ciblées.
 
Un comité local MADA a été nommé en séance publique  le 30 septembre 2013. Quelques rencontres et discussions ont déjà eu lieu depuis leur nomination. Messieurs Marcel Dufault, Gilles Latour, Joël Pelletier, Fernand Salvas, Gilles Salvas et mesdames Patricia Salvas et Véronique Salvas composent ce comité MADA. Suite à cette consultation d'hier, ce comité pourra prendre des décisions et suggérer des actions concrètes.  À suivre...

mercredi 5 février 2014

Le temps d'un été: film bouleversant

À notre cinéma régional, le film américain de John Wells, Le temps d'un été,  met en vedette des actrices superbement éloquentes même dans leur silence: Meryl Streep et Julia Roberts, remarquables comédiennes. Un drame familial disponible au Québec depuis le 10 janvier dernier.
 
Pour régler des lourds et vieux souvenirs, leur jeu nous expose une force intérieure exceptionnelle. La triste réalité des secrets de famille, des non-dits qui n'en finissent plus de fissurer les relations interpersonnelles, les rancunes enfouies qui resurgissent, les difficultés de dire la vérite que personne ne souhaite entendre, un tableau remarquable des travers humains et des tentatives pour soulager les douleurs enracinées depuis longtemps au sein de la famille.
 
On ressort de cette écoute en trouvant que nos propres familles sont moins douloureuses, que nos difficultés sont beaucoup plus anodines, et que ailleurs, c'est souvent pire.
 
Nous pouvons toutefois aussi y comprendre qu'attendre pour régler les secrets et les non-dits  et avouer les vérités familiales n'est pas un moyen efficace pour mieux vivre dans nos relations humaines. La vérité a souvent meilleur goût, pensais-je depuis si longtemps et l'auteur de cette oeuvre théâtrale traduite au cinéma semble penser de même.
 
Bon cinéma, vive le grand écran pour saisir les nuances d'un réalisateur talentueux.

lundi 3 février 2014

Retrait aux municipalités de toute compétence sur les puisements d'eau

Le ministre du développement durable, de l'Environnement, de la Faune et des Parcs, Yves-François Blanchet enlève aux municipalités toute compétence sur les puisements d'eau réalisés par les sociétés pétrolières et gazières. Il a déposé le 29 mai dernier un nouveau projet de Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection.
 
Ce projet comporte des reculs importants pour les communautés et les municipalités locales. Il enlève aux municipalités toute compétence sur les puisements d'eau effectués  sur leur territoire, si ces puisements d'eau sont réalisés par les sociétés gazières et pétrolières. (art. 7, avant-dernier alinéa). Il se substitue au Règlement dit de Saint-Bonaventure et à ses diverses variantes, règlement adopté par 70 municipalités, dont celle de Saint-Robert par sa résolution 4812-04-2013 du 2 avril 2013. Ce nouveau projet n'offre que des protections bien inférieures à celles prévues dans les règlements municipaux (art. 124, Loi sur la qualité de l'environnement).
 
En permettant aux sociétés gazières et pétrolières de pratiquer des forages par fracturation hydraulique sur un territoire municipal dont le sous-sol pourrait renfermer des hydrocarbures fossiles non conventionnels (HFNC) sans que la communauté locale et ses représentants aient leur mot à dire, le projet de règlement compromet toute autre sorte de développement sur ce territoire.
 
L'exploration ou l'exploitation des HFNC à proximité des propriétés des résidents réduit la valeur des immeubles et des terrains, porte atteinte à l'assiette fiscale des municipalités et compromet la tranquilité, la santé et la sécurité des personnes. Discutez-en avec les personnes de La Présentation qui tentent de vendre leur patrimoine...
 
En plus des risques démontrés d'explosion et d'incendies dus à la remontée du gaz par des fissures créées par le procédé de fracturation hydraulique, nos villes ne sont pas équipées pour assurer la sécurité publique advenant un accident causé par l'industrie gazière et/ou pétrolière.
 
Si  de plus, la source d'eau sert à abreuver le bétail, elle ne bénéficie d'aucune protection !
 
Les villes de Restigouche  et  de Gaspé  se défendent présentement contre ces puissantes sociétés. Nous devons soutenir leur défense au cas où ce serait notre tour, un jour, car on ne peut oublier que les sociétés pétrolières/gazières ont déjà acquis notre sous-sol robertois par des claims  payés au minime prix de 10 cents l'hectare.
 
Un fonds de défense du règlement dit de Saint-Bonaventure se constitue depuis mars 2013. Déjà 10 villes ont répondu positivement à la constitution de ce fonds de solidarité intermunicipale. Saint-Robert a résolu en 4813-4-2013 de ne pas y participer. Pour 50 cents par citoyen, Saint-Robert a été invité encore récemment à participer à ce fonds de défense des enjeux municipaux. Sur proposition de Germain Forcier et secondé par Joël Pelletier, nos élus ont résolu de ne pas participer à la rencontre concernant la fondation du fonds de défense du règlement dit de Saint-Bonaventure qu'il venait d'adopter par le règlement 377-2013. Aussi à une plus récente séance publique, ils ont réitéré leur volonté de ne pas se joindre à ce fonds de défense.
 
Nous devons exiger de nos élus municipaux qu'ils combattent ce projet de règlement inacceptable et dangereux! Nous devons faire savoir au gouvernement notre opposition à la promulgation de ce projet de règlement sur la protection des eaux..
 
Plusieurs personnes de nos municipalités ont déjà manifesté leur volonté de ne pas laisser ces sociétés forer leurs terres par leur signature au formulaire Vous n'entrerez pas chez nous. Le 17 février 2014, un nouveau dépôt de signatures de plus de 25 000 personnes aura lieu à Saint-Hyacinthe en présence des médias.
 
S'informer, c'est s'engager.
 
(Source: comité de vigilance de Saint-Robert, Saint-Aimé et Massueville du Regroupement interrégional des gaz de schiste de la vallée du Saint-Laurent)

Soeur Jocelyne Allard: elle donne au suivant

Une robertoise est rencontrée par Denyse Bégin, dans l'édition du Courrier de Saint-Hyacinthe du 12 décembre dernier, dans la chronique D'amour et d'espoir. Accompagnée d'une consoeur, soeur Juliette Vadnais, soeur Allard explique la source de son action de "donner au suivant". La communauté des Soeurs de Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe partage sa générosité en aidant des causes,  financièrement, et des individus, par leur prière.
 
On rappelle, dans cet article, que depuis la fondation de leur communauté, la foi chrétienne est au coeur de leur empathie envers les démunis. On nous rappelle aussi qu'après avoir formé des milliers d'élèves, sa communauté a mis sur pied quelques organismes communautaires maskoutains, éloquents reflets de valeurs de partage, d'empathie et de générosité.
 
Soeur Jocelyne explique "Notre souci de partager avec les autres s'enracine dans la Bible et dans notre baptême" tout en ouvrant le livre des Écritures et lisant un extrait de l'évangile de saint Matthieu 25,35-36 à son intervieweuse. Et elle termine, souriante :"Et ainsi, nous sommes comblées."
 
Une robertoise d'origine qui nous livre un lourd message à méditer.

Tu es important pour nous


 
Voici le slogan martelé par Bruno Marchand, le directeur général de l’Association québécoise de prévention du suicide. Plus de 1100 familles sont frappées par le suicide annuellement au Québec. Cette semaine de prévention du suicide qui a débuté hier devrait nous faire tous réfléchir. Les hommes sont 3,4 fois plus à risque que les femmes, surtout ceux entre 35 et 49 ans. Le taux de suicide diminue au Québec depuis 1999. Mais on meurt tout de même 2 fois plus du suicide que d’un accident de la route.

La psychiatre des urgences Suzanne Lamarre publie présentement le livre : Le suicide, l’affaire de tous. Elle propose une approche qui fait participer les proches de la personne suicidaire comme une partie prenante qui n’a pourtant pas l’entière responsabilité sur ses épaules.

Le chef de département au service d’aide de la police de Montréal (SPVM) et psychologue Normand Martin explique que, de 29 suicides par 100 000 habitants chez les policiers en 1980, le taux a été réduit à 6,8 depuis la mise en place de ce service d’aide. Alors que dans les autres corps policiers, ce taux demeure à 26. Les ressources mises en œuvre font parfois une grande différence, nous explique Amélie Daoust-Boisvert dans l’édition du 31 janvier du Devoir.

Laure Waridel, éco-sociologue et doctorante, participe à la promotion de la santé mentale. Elle a été témoin de deuils reliés au suicide depuis sa tendre enfance. Elle connaît l’impact d’infinie tristesse sur les proches. Le suicide entraîne une souffrance chez ceux qui restent, ce ne peut plus être entrevu comme un possible soulagement de la souffrance, nous rappelle-t-elle en entrevue avec Catherine Perrin, ce matin, à Radio-Canada.

Dre Lamarre nous souligne, à cette même émission radiophonique, l’importance de remettre les acteurs concernés au centre des interventions, d’inviter les personnes qui seraient aux funérailles du suicidé, s’il y avait échec dans la prévention, à réfléchir aux divers moyens pour terminer un tel moment de détresse chez le suicidaire. Une telle personne souffrante pense qu’elle ne vaut rien, que personne ne pourra l’aider et que cet état ne changera jamais. Mais toute personne a besoin des autres dans une interdépendance normale. Pourquoi ne pas développer des communautés d’entraide ? nous soumet l’éco-sociologue. Chacun doit développer des relations interpersonnelles satisfaisantes. Dans une société d’hyper-performance, il faudra se rappeler que je ne suis pas une erreur même si j’ai fait une erreur,  nous rappelle Dre Lamarre.

Le suicide est imprévisible. L’aidant n’a pas à devenir un sauveur car le suicidaire ne souhaite pas devenir un sauvé, une notion qui le diminue encore davantage. Tout comme chacun fait réparer un équipement défectueux, pourquoi hésite-t-on tant à consulter un réparateur quand la souffrance brise l’humain? Un robot, quand il ne fonctionne plus, on l’élimine, l’être humain ne peut être réduit à être perçu comme un robot fonctionnel. L’Institut national de la santé publique (INSPQ) nous invite à réfléchir à ce sujet durant cette semaine de prévention du suicide.