jeudi 31 décembre 2020

J'aime Normand Baillargeon

L'auteur du Petit cours d'autodéfense intellectuelle m'invite à la réflexion depuis plusieurs années. Ce matin, son texte publié dans Le Devoir m'enchante.  Il raconte l'histoire de Frederick Douglass, états-unien né esclave,  devenu libérateur de ses frères et soeurs.

À huit ans, il est envoyé àa Baltimore dans une famille amie de ses propriétaires pour devenir le compagnon de jeu de leur enfant. Pendant que l'enfant va à l'école, Frederick commence à apprendre à lire avec la propriétaire. C'était illégal et dangereux, selon le mari propriétaire.

"L'esclave ne doit rien connaître d'autre que la volonté de son maître et comment lui obéir", explique le mari fâché. "Si tu apprends à lire à ce nègre, rien ne pourra plus le retenir. Plus jamais il ne pourra être un bon esclave. On ne pourrait plus le contrôler et il ne serait plus d'aucune valeur pour son maître. Quant à lui, l'éducation ne lui ferait aucun bien et ne pourrait lui apporter que beaucoup de souffrance: elle le rendrait malheureux et inconsolable."

Frederick comprend alors le pouvoir de l'homme blanc de maintenir l'homme noir en esclavage. Dès ce moment, il connaît le chemin qui conduit à la liberté. Il prend la résolution de continuer à apprendre à lire avec d'autres enfants revenant de l'école, en cachette. À 20 ans, il s'enfuit au Nord.

Il devient porte-parole en vue de la cause abolitionniste. La liberté prend de nouveaux chemins pour s'exprimer et s'exercer, écrit Baillargeon. Toutefois tous ces chemins passent par l'éducation. À 27 ans, il fuit en Angleterre et devient libre car des amis l'ont racheté à ses propriétaires.

"La liberté ne veut plus rien dire là où le droit d'exprimer ses pensées et ses opinions a cessé d'exister. De tous les droits, c'est celui-là que les tyrans craignent par-dessus tout. Et c'est lui le premier qu'ils souhaitent abolir", disait Frederick Douglass.

Normand Baillargeon pense que c'est un sujet qu'on gagnerait encore à méditer aujourd'hui. Pour lui, toute liberté commence par l'éducation. La lecture est un merveilleux moyen pour découvrir la liberté.

Comment se fait-il que nos élus ont fermé notre bibliothèque municipale au lieu d'en faire un lieu de rencontres pour tous ? L'ex-conseillère municipale, Patricia Salvas, la fille du maire, disait en séance publique, il y a plusieurs années,  qu'elle ferait fleurir ce service public. Eh bien je pense qu'elle a collaboré à tuer ces fleurs libératrices de l'humanité. Quel dommage, au lieu d'en faire un lieu de diffusion du savoir, on a rétréci progressivement le service en n'étant plus membre des bibliothèques publiques de la Montérégie qui permettait l'accès à des lectures numériques, des magazines variés, et à la musique de partout.

Pourquoi ne pas y avoir joint un centre culturel en l'animant ? Nous remarquerons que dans le budget municipal 2021 a disparu le poste Loisirs et culture. Quelle tristesse pour l'avenir de notre communauté.

mercredi 30 décembre 2020

Les livres accumulés iront où?

Lors de la séance mensuelle des élus municipaux de Saint-Robert du 7 décembre dernier, les élus ont décidé que les livres de l'ex-bibliothèque municipale de Saint-Robert sortiraient de ce lieu.

Les bénévoles Josée, Claude et Nathalie pourraient prendre des livres selon leur intérêt en remerciement de leurs services rendus.

Mais les autres livres, à qui iront-ils ? Ce bien collectif accumulé au cours des trente dernières années sera remis à quelle communauté. Évidemment, les élus ont souligné que les livres jeunesse seraient conservés pour le service de garde scolaire organisé par la municipalité. Mais les livres d'adultes: romans, essais, biographies, bandes dessinées, qui en profitera ?

Les élus ont discuté de dons ou de vente. Mais les citoyens n'ont pas été invités dans le bulletin mensuel de janvier 2021 à en prendre possession. J'ai pourtant vu dans d'autres bibliothèques municipales des offres ponctuelles pour vendre à bas prix de grands ensembles de livres qui devenaient disponibles pour les citoyens longueillois, par exemple, deux fois par année.

Du ridicule prix de 4 livres pour 1 $, beaucoup de citoyens se pressaient pour cueillir de la matière à apprendre, à réfléchir, à ouvrir leur horizon sur de nouvelles connaissances.

Je regrette que nos élus n'aient pas pensé d'offrir d'abord les livres acquis par les taxes des citoyens aux citoyens désireux de s'en procurer à très bas prix ou même à leur offrir en dons avant de les offrir à des organisations extérieures de la municipalité.

Pendant la pandémie et le confinement partiel, le temps de lecture est plus disponible car les déplacements sont découragés par la santé publique. Partout au Québec, les livres numériques ont été davantage empruntés, selon Catherine Lalonde, dans l'édition d'hier du quotidien Le Devoir.

mardi 29 décembre 2020

Le gouvernement Legault n'entend pas ses experts et enfouit plus de déchets

Je suis désolée d'apprendre que les dépotoirs sont autorisés à enfouir plus de déchets par le gouvernement. Malgré l'avis du 21 septembre des experts du ministère de l'Environnement qui recommandaient de limiter la demande  à 10 millions de tonnes pour 10 ans, le gouvernement Legault donne, le 9 décembre 2020,  l'autorisation à l'entreprise exploitant le dépotoir de Sainte-Sophie d'enfouir 18,6 millions de tonnes de déchets supplémentaires. Ceci leur permettra de doubler la quantité, déjà d'environ 20 millions de tonnes de déchets domestiques.

Depuis septembre, deux autres projets d'expansion importants ont aussi reçu l'autorisation gouvernementale. Deux dépotoirs exploités par une filiale d'une entreprise américaine reçoivent plus du quart de tous les déchets de la province.

Ainsi à Saint-Nicéphore, près de Drummondville, Benoit Charette, le ministre de l'Environnement,  a autorisé l'enfouissement pendant 10 ans, à raison de 430 000 tonnes par année, suite à leur demande. Même si la société américaine utilisatrice de ce dépotoir, Waste Management, poursuit la ville de Drummondville pour pouvoir agrandir le "lieu d'enfouissement technique" de Saint-Nicéphore en demandant des modifications au règlement de zonage. Faut le faire. 

Le site d'enfouissement de Lachenaie:t son promoteur veut y enfouir 8,8 millions de tonnes de déchets supplémentaires en sept ans. Un rapport du BAPE est attendu en janvier.

(Source: Le Devoir d'aujourd'hui, dans un texte d'Alexandre Shields.)


vendredi 25 décembre 2020

L'espoir du peuple de Dieu

 "Le peuple qui marchait dans les ténèbres vit une grande lumière." Une lumière qui est l'espoir du peuple de Dieu. Une lumière qui est l'espoir du peuple de Dieu. Une lumière qui est le fondement de sa foi, de sa fidélité à Dieu. Lumière recueillie par les mains maternelles de Marie, par la tendresse de Joseph, par la rapidité des bergers à accourir. Ils se font porteurs de l'espérance de tout un peuple.

Tous deux ont porté en eu le fardeau en cette triste nuit où toutes les portes étaient fermées. Ils ont cru que cet enfant était l'espoir et ils l'ont veillé dans l'adversité. L'enfant est l'espoir que nous portons au milieu de la désolation et de la destruction, des portes fermées. Bâtir, tel doit être le but de nos efforts et de notre action. Veiller sur nos vieux, l'espoir d'un peuple parce qu'ils représentent la sagesse, sur nos enfants, écrasés par cette civilisation du consensus qui nivelle par le bas et leur ôte la foi.

Aujourd'hui, nous ne comprenons pas grand-chose, et nous ne savons pas non plus comment continuer. Mais nous entendons: "Levez-vous et marchez sur le chemin de l'espoir."

(Se mettre au service des autres, voilà le vrai pouvoir, pape François, son homélie de Noël, 2001)