lundi 21 décembre 2015

Le journalisme d'enquête

La collusion et la corruption auraient continué sans être reconnues si le journalisme d'enquête n'avait pas pu réaliser son travail.  Même les évêques ont félicité les journalistes qui avaient débusqué les scandales dans la construction. Les journalistes désirant poursuivre des enquêtes en profondeur sont nombreux. Mais de moins en moins de fonds sont consacrés à ce genre de journalisme. Les médias jouent un rôle essentiel s'ils sont de vrais médias d'information et non plus des diffuseurs de communiqués de presse et des distributeurs de relations publiques intéressées.
 
Les ressources sont rares. L'information de qualité est rare. La santé et l'éducation tout comme les salles de rédaction subissent la diminution des ressources en période de difficulté économique.
 
Il nous faut continuer à encourager les médias qui collaborent à redesser les problèmes de société. Des publicités, chacun en reçoit déjà suffisamment. Les systèmes qui déraillent sont souvent inconnus des citoyens, si les gouvernements n'en doutent pas assez pour s'y attaquer, nous sommes conscients que des journalistes engagés tenteront encore d'y faire un peu de lumière. Les citoyens espèrent que les enjeux importants de la société continueront d'intéresser quelques enquêteurs vigilants.
 
(Selon une rédaction de Jean-Claude Leclerc, dans Le Devoir d'aujourd'hui)

vendredi 18 décembre 2015

Sans contrainte, l'accord est insuffisant

Même si les 195 États présents à la Conférence de Paris (COP21) ont adopté par consensus un accord global de lutte contre les changements climatiques, ce ne sera pas suffisant.  Notre dépendance aux énergies fossiles continuera d'avoir des impacts qui bouleversent le climat. Les efforts nécessaires pour réduire les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050 de 40 à 70 % sont si importants qu'il faudrait tourner le dos aux combustibles fossiles et entrer tout de suite dans un monde favorisant les énergies renouvelables. Il faudrait agir dès maintenant et s'orienter vers un monde à 100 % d'énergie renouvelable d'ici 2050. Mais tant que les combustibles fossiles, le pétrole, le charbon et le gaz naturel, demeureront la manière la moins coûteuse d'obtenir de l'énergie, on continuera de les brûler. Et les bons souhaits seront revus tous les cinq ans.

Malgré les engagements de 186 pays à l'horizon 2025-2030, les promesses sont insuffisantes pour contenir le réchauffement sous le seuil des 2 degrés souhaités. L'espoir et la confiance envers les gouvernants actuels suffiront-ils à établir des mesures satisfaisantes pour le bien des générations futures ?

lundi 7 décembre 2015

Bouleversements climatiques: 100 millions de pauvres en plus

Si aucune action ne réussit à diminuer les effets climatiques lors des décisions de la réunion de la conférence actuelle à Paris (COP21), la Banque mondiale (BM) avertit que, durant les 15 prochaines années, 100  millions de personnes risquent de basculer dans l'extrême pauvreté dans la communauté internationale, soit moins de 2 $ par jour). Le continent africain subirait les plus grands dommages car les prix alimentaires subiraient des hausses très élevées. Comme la nourriture compose 60 % de leur coût de vie, une telle inflation serait dangereuse et les migrants seraient encore plus nombreux.
 
En Asie du Sud, les dommages seraient aussi très importants. Les maladies  se  développeraient plus rapidement à cause des dérèglements climatiques. Si le réchauffement de la planète croît de 2 à 3 degrés par rapport à l'ère pré-industrielle, le paludisme risque d'augmenter de 5 %, une hausse de 150 millions de personnes.
 
Nous devons faire du développement climato-intelligent, écrit la BM.
 
(Source: Le Devoir)
 


samedi 5 décembre 2015

L'évaluation foncière croît de 26 %

À Saint-Robert, l'évaluation foncière connaît une augmentation remarquable de 25,99 % en 2016 (191 379 900 $) par rapport à l'évaluation foncière de  2015 (151 903 100 $). Depuis 2005, la croissance annuelle se maintenait sous les 4 %. Il faut retourner à 2004 pour retracer une croissance aussi exceptionnelle qui atteignait alors 54 % de plus que l'évaluation de 2003.
 
En 10 ans, les évaluations foncières municipales ont presque doublé, soit entre 2006 et 2016, passant de 95 921 910 $ à 191 379 900 $. Alors même si on maintient le taux de 25 cents du 100 $ d'évaluation, comme en 2015, les revenus augmentent de 98 692 $ sans modifier les autres variables. Le budget augmenterait alors de 4,73 % relativement à celui de 2015, soit nettement plus que l'inflation même sans augmenter le taux de taxation.
 
On se souvient qu'entre 2011 et 2014 inclusivement, le taux de taxe foncière se maintenait à 23 cents du 100 $ d'évaluation. Avec la croissance de l'évaluation de 2016 de 25,99 %, même avec le taux de taxe foncière revenant à  23 cents, le budget augmenterait de 4,35 %, soit encore nettement supérieur à l'inflation annuelle.
 
Depuis 2013, la taxe foncière pour la voirie est à 24 cents du 100 $ d'évaluation. Comme l'évaluation foncière a augmenté de 39 476 800 $ en  2016, la taxe foncière pour la voirie recueillerait un supplément de 94 744 $ par rapport à celle de 2015. Ainsi cette forte croissance de près de 26 % de l'évaluation municipale en  2016 entraîne des entrées de fonds de 193 436 $ supplémentaires à celles ramassées en 2015 au niveau de la taxe foncière générale et de la voirie seulement, si les taux demeurent comme ceux de 2015.
 
Alors les revenus  de  2016 augmenteraient de 193 436 $, soit 9,26 % des revenus budgetés en 2015. Tout un saut. Il serait surprenant que le budget croisse de plus de 9 % en 2016, étant donné le faible taux de l'inflation. Des dépenses qui augmenteraient de 9 % en 2016 demanderaient des explications à fournir aux contribuables dans une année où l'inflation est de 1,2 % pour les prestations de la Régie des rentes du Québec.
 
Il est fort probable que le budget ne nécessite pas des revenus et des dépenses supplémentaires de près de 195 000 $ de plus qu'en 2015  pour rendre des services  à la population semblables à ceux rendus en 2015.  Alors il pourrait être approprié de diminuer les taux de taxation basés sur l'évaluation foncière, toutes choses égales par ailleurs.
 
Le budget 2016 sera adopté et expliqué lundi prochain à 19 hres, en assemblée publique.  Nous pourrons alors mieux comprendre comment les élus choisiront de répartir ces sommes supplémentaires dans  une cohérence entre la forte croissance d'évaluation foncière et les services à la population. 

vendredi 4 décembre 2015

Les terres agricoles convoitées

Avec les changements climatiques, les terres agricoles québécoises seront préférées aux terres agricoles des pays plus au sud, selon une étude produite par la Fondation David Suzuki. La diminution  d'eau douce, la dégradation des terres agricoles, les bouleversements climatiques pourraient mener à une diminution de 25 % de la production agricole mondiale d'ici 2050. Les prix des denrées alimentaires augmenteront. La population mondiale atteindra les 9 milliards de personnes. La production alimentaire devrait augmenter de 50 % d'ici 2050.
 
Au Québec, l'enneigement pourrait être diminué, la saison des gels, écourtée et la saison de culture, allongée. De nouvelles régions deviendraient agricoles, de nouvelles variétés de culture naîtraient.  L'eau douce deviendra une richesse ainsi que les terres agricoles. Une valeur refuge, écrit-on. La spéculation s'installerait et les investisseurs étrangers anticiperont cette valeur sur le marché. Cette valeur augmenterait avec la rareté de la ressource. Le modèle agricole familial serait en péril. Les investisseurs décideront de ce qui est rentable et les terres passeraient des agriculteurs aux investisseurs. Et la souveraineté alimentaire du Québec, dans ce contexte ?
 
Des mesures de contrôle devraient être mises en place. Le ministère de l'Agriculture devrait se doter d'une base de données pour suivre l'évolution du marché foncier agricole québécois. La Fondation recommande de mettre en place des mesures pour favoriser l'achat des terres disponibles par des agriculteurs exploitants. Elle recommande aussi de créer une société d'aménagement et de développement agricole qui pourrait acquérir, administrer temporairement et transférer les actifs agricoles avec le principe de la "préférence agriculteurs".
 
Notre grenier alimentaire, le laisserons-nous administré par des spéculateurs financiers qui ne recherchent que le profit à court terme ?
 
(Source: Le Devoir  du 9 novembre)
 


mardi 1 décembre 2015

Enrayer le sida d'ici 5 ans au Québec

Une étude réalisée avec la France permet à un regroupement de chercheurs, de cliniciens, et d'organismes communautaires d'estimer qu'un plan d'action et une volonté politique rendraient possible une telle bonne nouvelle. Un médicament traitant le sida peut maintenant protéger à 86 % quand il est reçu à titre préventif. Si le patient est traité plus tôt, l'aspect contagieux de l'infection peut aussi être éliminé. Un traitement est disponible post-exposition et aussi  pré-exposition  afin de briser la chaîne de transmission virale.
 
D'ici 2030, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) prévoit la cible de "zéro transmission". Le Québec a-t-il la même cible, au minimum ? Une rencontre est demandée avec la ministre déléguée à la Santé publique, Lucie Charlebois,  par les acteurs impliqués dans la lutte contre le sida.
 
Vivre avec la l'infection du sida coûte entre 448 000 $ et 690 000 $ au Québec. La microbiologiste, Cécile Tremblay de l'Université de Montréal, pense aux économies  prévisibles si on prévenait 400 nouvelles infections annuelles. Le médicament préventif et curatif coûte 9 000 $ annuellement par patient et est remboursé par Québec. Il faut maintenant penser au suivi du patient de trois mois, des tests et un encadrement efficace. 
 
Réjean Thomas, président fondateur de la clinique médicale l'Actuel, veut rendre l'ensemble des stratégies disponibles à toutes les personnes susceptibles de pouvoir en bénéficier. Les grandes villes sont mieux pourvues de tels services. L'objectif est maintenant d'étendre ces services aux patients de tout le Québec. Cet objectif sera atteint si la volonté politique s'y greffe aussi.