dimanche 29 novembre 2015

À nouveau, préfet de la MRC Pierre-de-Saurel

Le 25 novembre dernier, le maire de Saint-Robert, Gilles Salvas, est redevenu préfet à nouveau. Il avait  déjà assumé cette responsabilité entre 2010 et 2013. Défait à l'automne 2013, le maire Pothier de Saint-Roch-sur-Richelieu lui avait succédé jusqu'au 25 novembre dernier.
 
À l'assemblée mensuelle publique suivant la défaite de 2013, notre maire avait commenté cette défaite en racontant que sa conjointe était bien satisfaite du résultat... Il aurait préféré terminé la réalisation de certains dossiers en chantier, disait-il, mais il aura dorénavant plus de temps libre car être préfet exigeait beaucoup de temps en réunions diverses.
 
À MATv, l'été dernier, notre maire commentait sa tâche de maire de la municipalité en faisant encore référence au grand nombre de réunions nécessaires pour accomplir ses tâches comme maire. La "réuninite aigüe" le guette-t-il ?
 
Les réunions font partie des décisions prises dans un conseil d'administration composé de plusieurs administrateurs. Et elles prennent beaucoup de temps. La gestion des affaires publiques est bien différente de la gestion des affaires commerciales. Les tâches de maire et de préfet sont différentes de celles d'un entrepreneur. Rechercher le profit afin qu'une entreprise commerciale survive et demeure rentable  et servir une population pour améliorer leur qualité de vie sont deux modes de pensée différents.

Notre maire et préfet devra s'y adapter, sinon, il trouvera le temps long...

lundi 23 novembre 2015

La déficience et les agressions

Un tabou est éclairé par une première recherche réalisée au Canada. Les personnes atteintes de déficience intellectuelle (DI) sont victimes d'agressions physiques et sexuelles dans une proportion d'environ 50 % d'entre elles. Ces personnes sont plus vulnérables que le reste de la population. Souvent commises par des personnes qui avaient la responsabilité d'aider la personne souffrant de DI, (employé, bénévole, accompagnateur, chauffeur, etc.), ou par un membre de la famille ou par d'autres personnes souffrant de DI, cette réalité est aussi généralisée dans d'autres pays étudiés. La majorité des agressions sont faites par des personnes connues de la victime, qui ont déjà établi un lien de confiance avec la personne souffrant de DI.
 
Ces comportements agressifs entraînent des peurs démesurées, de la tristesse, de l'agressivité, un sommeil perturbé, bref, des blessures psychologiques qui ne sont pas toutes détectées et soignées.  Le 28 novembre, l'Association québécoise pour l'intégration sociale (AQIS) tiendra une journée d'ateliers sur les agressions sexuelles commises envers des femmes et des mineures atteintes de DI. Une première.  Un début pour trouver des façons nouvelles de prévenir cette triste réalité.
 
(Source: un article d'Isabelle Paré,  Le Devoir)

lundi 16 novembre 2015

Nous élèverons-nous au-dessus de la peur ?

Nous voici conscients que la haine et la violence font mal et n'apportent que souffrance et effroi.  La peur de l'autre, la peur des différences, la peur de l'autocritique, le repli sur soi n'apporteront pas de solutions au drame parisien du vendredi 13 novembre.
 
Aux mesures de sécurité, il faut penser ajouter des mesures d'intégration au lieu de continuer d'exclure les personnes qui pensent différemment de nous. La culture et l'éducation mieux partagées permettent souvent aux nouveaux citoyens de se sentir peu à peu partie prenante d'une communauté d'accueil. On se souvient tous des boat people provenant du Viet-Nam, durant les années 70,  qui ont pu s'intégrer et enrichir notre pays. Notre accueil chaleureux provenant de diverses régions québécoises leur a donné l'espoir d'une réussite et d'une participation possible au bien-être personnel, familial et collectif au sein de notre société. Pensons à Kim Thuy, l'auteure montréalaise  à succès, par exemple.
 
Sommes-nous en train de devenir inquiets à l'arrivée probable de 25 000 Syriens au Canada? Deviendrons-nous tentés de rejeter l'étranger qui fuit la terreur dans son propre pays ?  Conserverons-nous nos valeurs d'ouverture et de partage ?
 
Osons s'approprier le savoir plutôt que l'ignorance, l'équité au lieu de l'injustice, la libre pensée plutôt que l'endoctrinement. Notre solidarité au nom de la paix mérite d'être affirmée. Notre engagement  et notre devoir humanitaire serviront à faire évoluer la condition humaine. Osons faire connaître les avantages de l'égalité  et de la fraternité pour mieux servir le bien commun.

mardi 10 novembre 2015

Québec produit ou importe ses hydrocarbures ?

On sait que TransCanada a abandonné le projet de construction d'un port pétrolier au Québec. TransCanada aurait écouté les citoyens des communautés, les clients et les agents du projet. En avril dernier, on abandonnait l'idée du port pétrolier à Cacouna, maintenant on abandonne cette voie d'un port pétrolier sur le Saint-Laurent. Les bélugas avaient besoin de cet espace pour se reproduire, ont-ils reconnu.
 
Le gouvernement Couillard  continue de demander sept conditions pour appuyer le projet d'oléoduc d'Énergie Est. L'une d'elles est la preuve de retombées économiques pour le Québec. L'évaluation de cette preuve nécessite la version finale du projet Énergie Est, encore attendue.  D'ici la fin de 2015, le projet avec un trajet modifié devrait être connu. Le risque entraîné par cet oléoduc de 4 600 kilomètres acheminant 1,1 million de barils de pétrole des sables bitumineux quotidiennement jusqu'au Nouveau-Brunswick demeure toujours inconnu et peu documenté.
 
60 emplois directs québécois devraient être créés durant l'exploitation du pipeline, selon TransCanada. Les risques majeurs des citoyens vivant près du tracé de l'oléoduc demeureront pendant 40 ans. Peu de retombées économiques, beaucoup de risques pour l'eau potable, l'environnement  et la santé des Québécois.
 
En même temps, le ministre Pierre Arcand veut s'engager à lutter contre les changements climatiques et a promis, hier, qu'une loi pour encadrer les hydrocarbures sera présentée dans les prochains mois. Aucune loi de ce genre n'existe actuellement au Québec. Il veut tirer profit du potentiel d'hydrocarbures tout en respectant l'environnement ... Il répète aussi qu'il veut un Québec plus vert. Le débat devient, maintenant, on continue dans la volonté d'exploiter le sous-sol albertain, on devient l'autoroute du pétrole, on exploite les hydrocarbures situés dans le sous-sol québécois ou on continue d'importer le pétrole d'ailleurs. Et l'acceptabilité sociale sera-t-elle au rendez-vous pour forer notre sous-sol ? Les sociétés pétrolières vendront-elles efficacement leur idée en distribuant quelques cadeaux aux municipalités, aux propriétaires des terres exploitées, aux populations inquiètes ?
 
Le gouvernement a déjà investi beaucoup. Plus d'un milliard de fonds publics dans le Fonds capital mines hydrocarbures. Par l'entremise d'Investissement Québec, Québec est le premier actionnaire de Pétrolia et le troisième actionnaire de Junex. Pour explorer en Gaspésie et sur Anticosti, l'État a déjà investi des dizaines de millions de dollars.
 
De plus en plus de voix à travers le monde demandent une sortie des énergies fossiles. Néanmoins, le gouvernement Couillard a l'intention d'inclure d'éventuels projets d'exploitation d'hydrocarbures dans sa    politique énergétique pour les dix prochaines années.
 
La filière pétrolière et gazière souhaite encore exploiter des ressources en gaz de schiste dans la vallée du Saint-Laurent. On se souvient qu'il n'y a pas de moratoire, seul l'aspect économique a retardé ce développement. Les régions de Lotbinière et Bécancour sont évoquées pour le moment. Les permis qui étaient actifs en 2010 le sont encore pour la majorité d'entre eux. Notre région aussi pourrait être forée... est-ce le genre de risque qui nous intéresse ?
 

samedi 7 novembre 2015

Le temps de travail et de loisirs: déséquilibre

Le temps de travail monte en flèche surtout chez les 45 à 54 ans. Douze heures de plus par semaine que la génération précédente. Si on inclut les heures non rémunérées et le temps de déplacement vers le lieu de travail, les Québécois allouent près de 46 heures par semaine au boulot.
 
Dans toutes les tranches d'âge, le poids du travail a augmenté sur 20 ans. Une étude comparative auprès de 15 000 Canadiens réalisée de 1986 à 2010 démontre qu'on travaille cinq heures de plus par semaine que les français ou les américains, selon le professeur Gilles Pronovost de l'UQTR. Nous serions loin de l'idéal de Liberté 55 !
 
Les mères jouissent de moins de temps de loisirs. Les tâches ménagères prennent 15 heures chez les femmes et 10 heures pour les hommes.  Les hommes aident plus dans le nettoyage de la maison et le lavage de la vaisselle.  Le temps des jeunes parents rétrécit pour le temps de lecture, le temps social et le temps consacré aux enfants. Les pères québécois s'occupent davantage de leurs enfants que les autres pères canadiens.
 
Pour se sauver de métro-boulot-dodo, plusieurs choisissent le sport comme seul loisir. D'autres optent pour le yoga, le jogging, afin de ne pas se perdre dans une course effrénée contre la montre et conserver la forme.
 
(Source: article À la recherche du temps perdu d'Isabelle Paré dans Le Devoir  d'aujourd'hui)