mardi 29 septembre 2015

PEPS: la CAQ demande de freiner ce projet éolien

Lors de la période des questions à l’Assemblée nationale, aujourd'hui, la porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière d’énergie et députée de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy, a demandé au ministre Pierre Arcand de mettre un frein au développement de la filière éolienne, après qu’une pénalité financière de près de 500 000 $ ait été imposée au promoteur du parc éolien Pierre-De-Saurel en raison du retard de livraison des éoliennes.
 
« Pourquoi, pour le Parti libéral, le développement des régions passe nécessairement par des projets déficitaires? Les gestionnaires du parc éolien sont dans le flou le plus total depuis un an, puisque le gouvernement refuse de leur livrer un certificat d’autorisation. Résultat : une amende de 492 000 $, faisant grimper le coût total du projet à 70,6 millions de dollars, soit 1,7 million de plus que prévu initialement. Qu’est-ce que le gouvernement attend pour mettre un frein à l’éolien? Le parc éolien Pierre-De-Saurel n’est qu’un pâle reflet de la mauvaise gestion libérale dans le secteur énergétique. On sait que la filière éolienne ne rapporte absolument rien aux Québécois dans un contexte de surplus d’électricité, seulement des augmentations de tarifs d’électricité! Les Québécois se verront une fois de plus refiler une facture plus salée que prévu », a dénoncé Chantal Soucy.
 
La députée caquiste a rappelé au ministre de l’Énergie, Pierre Arcand, que le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) a déposé en novembre dernier un rapport fortement négatif sur ce projet de parc, qui imposera la construction d’éoliennes à Yamaska, à Saint-Aimé et à Saint-Robert. En plus de remettre en question la rentabilité du projet, le BAPE a clairement souligné que le site était mal choisi dû à la faiblesse des vents dans la région et que l’acceptabilité sociale n’était pas acquise.
 
« Le BAPE avait explicitement prévenu le gouvernement des risques, mais le gouvernement n’a pas pris ses responsabilités. On le sait que le Parti libéral entretient une histoire d’amour avec les éoliennes, mais il y a des limites quand un projet comme celui-ci ne tient tout simplement pas la route. Même le vent n’est pas au rendez-vous pour faire tourner les éoliennes! Jusqu’à quand le ministre de l’Énergie va-t-il se fermer volontairement les yeux? » a lancé Chantal Soucy.
 
Mme Soucy a également indiqué que le coût de l’énergie éolienne n’est clairement pas avantageux. Dans le cas du parc éolien Pierre-De-Saurel, Hydro-Québec paiera 14,1 sous du kilowattheure, en tenant compte de l’inflation. « Je tente de voir les avantages liés à ce projet, mais la vérité est qu’il n’y en a pas. En plus d’être inutile, il a été mal ficelé et mal conduit. Le ministre de l’Énergie doit mettre fin au suspense et reconnaître que la filière éolienne nécessite un coup d’arrêt », a conclu la députée de Saint-Hyacinthe.
 
(Source: CAQ)

"L'avenir du Québec, ce n'est pas les hydrocarbures", dit P. Couillard

Tout en répétant sa volonté de lutter contre les changements climatiques, Philippe Couillard ne se sent pas en contradiction d'ouvrir notre économie aux énergies fossiles en transformant le Québec en province productrice de pétrole et en territoire stratégique pour exporter le pétrole albertain.
 
Le 17 septembre, il annonçait vouloir réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 37,5 % d'ici 2030, par rapport aux émissions de 1990. On sait qu'il a un préjugé favorable envers des projets pétroliers en développement en Gaspésie, sur l'île d'Anticosti et dans le golfe du Saint-Laurent,on sait aussi qu'il continue de refuser d'évaluer les GES  émis par le pétrole des sables bitumineux qui coulera dans le pipeline Énergie Est.
 
Pour des municipalités, des scientifiques, des comités de citoyens inquiets, l'évaluation environnementale pour le projet de TransCanada, que prévoit tenir le Québec, déçoit. L'Institut Pembina évalue que 32 millions de tonnes de GES seront émises annuellement, soit une augmentation de sept millions de véhicules sur les routes québécoises.
 
Pourtant il nous dit que "L'avenir du Québec, ce n'est pas les hydrocarbures". Il répète qu' "un réchauffement de plus de deux degrés...changements cataclysmiques pour toute la planète...impacts sur l'eau, sur notre santé, sur notre nourriture et sur notre territoire". Donc l'information semble lui être connue. Mais pourquoi les actions ne coïncident pas avec la parole.
 
Le gouvernement continue de payer de larges portions des factures d'exploration pour aider les grandes compagnies qui forent au Québec. Donc nous continuons d'investir, collectivement, par nos fonds publics dans des technologies déjà désuètes. Même d'importants investisseurs, à travers le monde, désinvestissent dans la filière pétrolière et gazière. Pourquoi pas nous ?
 
Sommes-nous si en retard  dans notre conscience collective du bien public de notre humanité ?  Même le pape François nous demande d'être moins cupide et de penser à l'avenir de notre maison commune, la planète. Mais il est vrai que notre nombril devient si gros quand on ne regarde que lui.
 
(Source:  Le Devoir,  édition du 18 septembre)
 

Les ministres: leur appétit creuse un trou dans les finances publiques ?

Le Conseil des ministres peut s'accorder 60 000 $ annuellement pour manger lors des réunions du cabinet. Ce budget est pour calmer la faim du premier ministre et de 26 ministres durant les séances tenues généralement tous les mercredis à 11 h. On a donc budgeté près de 1 500 $ par séance. 
 
Durant l'exercice 2014-2015, le gouvernement Couillard s'est réuni 56 fois, dont 41 rencontres ont nécessité l'appel d'un traiteur. Le coût: 37 927,67 $. En moyenne, chaque membre du gouvernement a coûté 1 404 $ en petits plats gratuits, soit plus de 34 $ du goûter.
 
En quatre ans, entre avril 2014 et octobre 2018, au rythme des budgets actuels, jusqu'à 270 000 $ de fonds publics serviront aux casse-croûte consommés autour de la table du Conseil des ministres.
 
On peut se demander si nos gouvernants sont conscients de l'austérité rencontrée par de nombreuses familles démunies quand ils savourent "ces expériences gastronomiques"
 
(Source: Le Devoir, édition du 28 septembre)

lundi 28 septembre 2015

Les élus exigent de nouvelles normes de protection de l'eau

Le congrès de la Fédération québécoise des municipalités (FQM) a débattu sur le pacte fiscal la semaine dernière, durant trois jours, à Québec. Des élus de Saint-Robert, Gilles Salvas, Gilles Latour, Véronique Salvas et Patricia Salvas représentaient notre conseil municipal. Les élus ont, de plus,  discuté sur la protection des sources d'eau potable en lien avec la recherche, l'exploration, l'exploitation et le transport des hydrocarbures.  En plus de défendre l'eau potable, ils ont aussi  compris que leur capacité d'adopter des règlements pour protéger leur territoire et leur environnement devait être défendu sans risquer d'être poursuivis par des compagnies privées insatisfaites. Cet appui a été voté à plus de 75 % des élus présents.
 
Ils ont aussi demandé au gouvernement d'accorder aux municipalités une dérogation pour pouvoir imposer des normes plus sévères, car les normes actuelles sont insuffisantes et dangereuses pour la qualité de l'eau. L'appui des comités de citoyens qui luttent dans leur communauté contre le passage du pipeline Énergie Est et l'exploitation pétrolière a été solidaire. Des représentants de comités de citoyens ont soutenu leurs élus dans cette lutte.
 
Actuellement 279 municipalités, présentes dans 73 MRC et Agglomération et représentant plus d'un million de résidants réclament cette dérogation au  Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection publié le 30 juillet 2014 et entré en vigueur le  14 août de la même année. La mairesse de Saint-Edmontd-de-Grantham est porte-parole des municipalités qui réclament la dérogation au sein du conseil d'administration de la FQM.
 
La FQM a lancé un appel solennel à l'ensemble des municipalités québécoises afin qu'elles soutiennent activement et concrètement la lutte menée par la municipalité du Canton de Ristigouche-Partie-Sud-Est pour la défense des compétences municipales, le développement pérenne du territoire, la protection de l'environnement et l'intégrité des sources d'eau potable. Cette petite municipalité est poursuivie pour 1,5 million de dollars par la compagnie Gastem pour avoir adopté un règlement pour préserver l'intégrité des sources d'eau potable.
 
La FQM a aussi adopté une autre résolution: elle appuie les municipalités qui réclament actuellement une dérogation au Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection et elle invite l'ensemble des municipalités québécoises à se joindre à cette démarche collective de protection des sources d'eau potable.
 
 
(Source: Richard Langelier  juriste et sociologue,  membre du comité de citoyen de Saint-Bonaventure)

Nous buvons moins de lait

Entre 1995 et 2014, la consommation moyenne de lait par canadien a diminué de 18 %, selon une agence fédérale. Le yogourt plaît  trois fois plus et la crème, doublement, durant cette même période. Le beurre (de 2,76 kilogrammes  annuel à 2,84 kg) et le fromage (de 13,61 kg à 13,8 kg) aurait presque stagné.
 
Durant la dernière année, le québécois moyen a baissé sa consommation de lait de 1 %. Mais il a augmenté sa demande de 2 % en yogourt, de 3 % en beurre et de près de 7 % en lait au chocolat.
 
Les quotas de production du lait au Québec ont augmenté de 4 millions de litres de 2013 à 2014. En vertu du système de la gestion de l'offre, la  production doit être équivalente à la consommation.
 
Les transformateurs sont tout de même confiants et  s'adaptent en misant davantage sur la valeur ajoutée. On offre davantage de nouvelles  saveurs de lait et de fromage. Les cafés glacés, les frappés aux fruits sont devenus plus populaires auprès des consommateurs.
 
(Source: Le journal Les Affaires,  19 septembre)
 
 
 
 

vendredi 25 septembre 2015

Le débat d'hier nous a-t-il mieux éclairé ?

Plusieurs questions préparées par les journalistes Patrice Roy  (Radio-Canada) et Yves Boisvert (La Presse) ont été entendues par les chefs des 5 partis politiques lors du premier débat en langue française de cette campagne électorale. Mais combien ont été réellement répondues ? Très peu.  Il me semble que chaque chef a préféré nous répéter son discours déjà entendu, encore  martelé en quelques phrases  répétitives. Comme si l'électeur ne pouvait pas entendre et comprendre des compléments d'information, des nuances, des discussions constructives sur d'autres aspects que ceux qui reviennent toujours devant.
 
Des attaques, des accusations, des cacaphonies quand plusieurs chefs parlent en silo, en même temps, des mises en doute du réalisme de certaines promesses, des reproches, tout ce tapage ne permettait pas de mieux s'informer, d'aller plus loin. J'avais l'impression de réentendre les clips des bulletins de nouvelles. J'aurais aimé en apprendre davantage.
 
Je ne comprends pas qu'il n'y ait pas un mécanisme qui empêche deux ou même trois personnes de parler en même temps.  Même en classe d'école primaire, on apprend à parler un à la fois. Le spectateur ne retire rien de ces longues secondes de bruit dérangeant.
 
Est-ce suffisant pour diminuer le cynisme et augmenter la participation aux élections du 19 octobre ? Quand un électeur sur deux ne se déplace pas pour voter, il faut probablement changer l'approche. Parler à l'électeur comme à une personne intelligente, cesser les phrases très préparées à l'avance par des spécialistes en communication, parler avec sincérité, avec coeur  et délaisser la routine de tournée. Pourquoi ne pas manifester un réel intérêt envers les  besoins exprimés par la population et démontrer ce que chaque chef entend faire comme contribution pour y arriver ? L'économie  seule ne suffit pas.

55 %: hausse du salaire du député

Les citoyens se plaignent que les soins de santé et les services en éducation sont de plus en plus compressés car le gouvernement du Québec n'aurait pas d'argent. Les personnes les plus vulnérables, autant les enfants, les pauvres, les détenus, les immigrants que les aînés, faute d'investissement, voient les services offerts diminuer graduellement. Le rapport de la protectrice du citoyen a pourtant mis récemment en garde le ministère de la Santé et des Services sociaux. Mme Raymmonde Saint-Germain se dit "sceptique" quant à la volonté du ministère de régler cette situation, de continuer à diminuer les dépenses.
 
Pourtant le gouvernement Couillard veut adopter un projet de loi qui permettra de hausser de 88 000 $ à 136 000 $ le salaire du député dès la prochaine législature en 2019. Mais dés la sanction de la loi, l'indemnité de transition pour un élu qui démissionne en cours de mandat sera abolie. Déjà plusieurs élus ont quitté l'Assemblée Nationale et ont orienté leur service ailleurs, depuis 2015 et ont pu bénéficié de cette indemnité de transition. La population est choquée en pensant aussi  au coût des élections partielles  qui surviennent à moins de 6 mois de la démission de l'élu qui avait mérité pourtant leur confiance lors de la récente élection provinciale.
 
En période d'austérité et de négociations collectives, il y aura des grincements de dents. Alors que le rapport signé en 2013 par l'ex-juge Claire L'Heureux-Dubé proposait plusieurs recommandations, le leader parlementaire du gouvernement, Jean-Marc Fournier, veut l'appliquer dans son intégralité :"C'est un tout. Vous ne pouvez pas commencer à faire un choix " .
 
Pourtant on se rappelle que plusieurs autres rapports sont discutés au sein des parlementaires  et que des parts sont retenues alors que d'autres sont rejetées. Celui traitant de la rémunération des députés ne semble pas comme les autres. L'intégralité ici serait nécessaire...
 

Les explorateurs par forages: cadeau à Anticosti

Samedi, les Anticostiens recevront un cadeau de Pétrolia et Hydrocarbures Anticosti. Un spectacle gratuit  du groupe  The Lost Fingers sera offert aux citoyens  "afin de  remercier la population et les collaborateurs pour la campagne de sondages stratigraphiques qui prendra fin au début du mois de septembre ".
 
Les forages exploratoires sur la plus grande partie de l'île continuent. 11 forages sont terminés, quatre ont été "annulés" , quatre sont "à venir" et un est en cours, selon le portail du gouvernement du Québec. Ces forages réalisés en 2014 et 2015 devraient permettre de déterminer où les opérations de fracturation hydraulique en 2016 seront  conduites. Cette technique de forage par fracturation n'a pas encore été menée au Québec pour des travaux d'exploration pétrolière.
 
L'utilisation de grandes quantités d'eau et de nombreux produits chimiques souvent toxiques devrait permettre de casser et fracturer la roche-mère pour retracer la quantité de pétrole potentiellement exploitable. Le gouvernement du Québec paie la majorité des coûts de ce travail exploratoire.
 
En même temps, une évaluation environnementale stratégique (EES) sur l'île d'Anticosti devrait être déposée cet automne. Son rapport final servira à élaborer la loi sur les hydrocarbures. Comme la fracturation ne sera qu'en 2016, le rapport de l'EES n'en tiendra pas compte. Est-ce le meilleur et pour qui ?

(Source: Le Devoir)

jeudi 24 septembre 2015

Plus d'étudiants en agriculture

Presque partout au Québec, les programmes de formation attirent plus d'étudiants que les ans passés. En production animale, une croissance de plus de 32 % en deux ans, en production agricole, une augmentation de 50 % et en mécanique agricole, plus du double d'inscrits, cette réalité démontre  que l'École professionnelle de Saint-Hyacinthe (EPSH) comble des besoins encore en croissance. Des jeunes ou des adultes en réorientation de carrière y obtiennent leur diplôme d'études professionnelles et peuvent penser réaliser leur projet. Certains obtiendront même une subvention à l'établissement de 20 000 $.
 
À Beauharnois, le Centre de formaltion professionnelle souhaite améliorer son programme de production horticole biologique pour mieux répondre à la demande. À Alma, le programme de production animale existe maintenant  trois ans. Les personnes ayant déjà de l'expérience en agriculture y bénéficient d'une reconnaissance des acquis.
 
En agronomie, à l'Université Laval, une croissance des inscriptions de 44 % en 4 ans reflète un nouvel intérêt pour la santé et bien se nourrir, selon le doyen de la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation. Les femmes sont même majoritaires (75%) en agronomie. De nouveaux programmes s'intéressent aux modes de production durable, le bio et l'agriculture urbaine. N'oublions pas que neuf milliards d'humains devront se nourrir en 2050, et de meilleures avenues sont désirables pour la bonne réussite de cet objectif.
 
Le Cégep de Victoriaville, pour sa part,  doit même contingenter la formation en production légumière et fruitière biologique. Plus d'intérêt dans la demande que l'offre disponible. Cet établissement offre aussi des stages locaux et des stages à l'international.
 
Il est encourageant  de savoir que des gens d'ici s'intéressent à la capacité de mieux nourrir notre population ou celle de l'extérieur.
 
(Source: La terre de chez nous, édition du 16 septembre)

mercredi 23 septembre 2015

Les contrôles faibles, les ONG dans l'action

À qui se fier ? Quand les industries s'autoréglementent, peut-on encore faire confiance ? Pour nous avertir sur les pratiques parfois douteuses de certaines multinationales, les ONG deviennent de plus en plus utiles. Le scandale Volkswagen et ses automobiles diésel, l'optimisation fiscale, les tricheries en matière de droits de l'Homme comme d'environnement, c'est maintenant des organisations non-gouvernementales qui nous les révèlent.
 
Le géant allemand de l'automobile a 600 000 salariés, 200 milliards d'euros de chiffres d'affaires et tremble suite à l'avertissement de l'International Council on Clean Transportation, petite ONG américaine comptant 27 collaborateurs permanents dans le monde. Joignant des chercheurs universitaires, cette ONG attire l'attention.
 
Avec peu de moyens financiers, les ONG poussent les entreprises à respecter leur engagement, à développer de nouvelles politiques. Si les régulateurs traditionnels n'exécutent pas leur mission, les ONG continuent d'exercer des contrôles malgré leur faible capacité.
 
Faut-il maintenant penser qu'il est toujours inquiétant de faire confiance aux autorégulations des entreprises ? Enbridge réalise présentement des tests  hydrostatiques sur la Ligne 9 B, pour s'assurer de détecter les fuites dans l'oléoduc de 40 ans. Énergie Est  a obtenu des permis qui lui permettent de capturer des animaux sauvages à des fins scientifiques, éducatives ou de gestion. Faudra-t-il plus d'ONG pour contrôler ?

(Source: divers articles du Devoir)

Di -Caprio désinvestit pour lutter contre le réchauffement climatique

L'acteur Leonardo Di-Caprio et un groupe qui invite à utiliser nos décisions d'investissement pour lutter contre les changements climatiques affirment que des individus, des entreprises et des organisations représentant des actifs de 2 600 milliars de dollars sont engagés à réduire ou à éliminer leurs investissements dans les carburants fossiles.
 
Tout comme des membres de la Divest-Invest Coalition à New Yord, l'acteur s'est joint hier pour annoncer que les engagements de ce type sont maintenant  50 fois plus importants que ceux de l'an dernier. Pour signifier la volonté de se joindre au mouvement mondial de désinvestissement dans les énergies de carburants fossiles (charbon, pétrole et gaz naturel), il devient de plus en plus courant d'avertir son planificateur financier qu'on souhaite que nos épargnes ne servent pas à augmenter le développement des carburants fossiles. Cette contribution au mouvement international sert ainsii à lutter contre le réchauffement climatique, même à petite échelle.
 
Plus de personnes agiront dans cette direction, plus vite les énergies renouvelables obtiendront les fonds pour permettre le développement des énergies vertes et ainsi une diminution des risques de catastrophes pour l'humanité par un environnement dangereux. Si les entreprises pétrolières ont plus de difficulté à attirer des investisseurs, plus vite elles se tourneront vers d'autres énergies moins polluantes.
 
Chacun peut faire sa part, selon ses convictions et sa solidarité envers les autres humains. Des efforts individuels et collectifs sont maintenant nécessaires pour contribuer à la survie de la planète.

Voterons-nous pour un chef d'État  qui résiste aux  lobbys, qui  laisse la parole aux scientifiques, qui ne défend pas uniquement les intérêts économiques à court terme, qui respecte ses engagements ? Nous aurons le choix d'élire bientôt celui qui deviendra notre délégué à Paris pour la Conférence sur le climat (COP21) de décembre prochain.

(Source: Le Devoir)

Un médecin retourne au public, insatisfait du privé

Il a changé d'avis. Un médecin de famille, Vincent Demers, a laissé le réseau public en janvier dernier avec éclat . Il voulait  lancer sa propre "clinique virtuelle" et offrir des soins à domicile. Il en avait assez des modifications apportées au réseau par le ministre Barrette. À 37 ans, déjà,  il  a pratiqué dans les deux systèmes. Jusqu'à juin dernier, il était chef de département en CLSC à Montréal. Membre de l'équipe itinérante, il assumait aussi des gardes en soins palliatifs. Il a aussi fait du bénévolat auprès de clientèles vulnérables à une clinique communautaire.
 
Il n'a pas accepté de travailler au sein des cliniques privées qui exigent des tarifs "beaucoup trop élevés". Il veut demeurer indépendant, recruter ses patients lui-même et rencontrer toutes sortes de patients. Il veut voir des familles entières, comme un médecin de famille devrait le faire, selon lui. En allant à domicile, il veut éviter que plusieurs médecins s'occupent d'une même famille. En connaissant la famille, il comprendra probablement mieux le milieu de vie et pourra mieux satisfaire ses patients.
 
Il n'aimait pas faire payer ses patients pour sa consultation. Il voyait que certains patients regardaient leur montre pour ne pas dépasser le temps pour lequel ils avaient payé. Pour faire le suivi du cas, il savait qu'ils allaient encore devoir débourser. Les malaises des patients, ils les ressentaient. Après cette tentative au privé, il désire maintenant retourner au réseau public. Au lieu de devoir faire payer les patients, il compte que la RAMQ couvrira ses visites à domicile. Il ne se consacrera plus aux personnes âgées seulement. Les guichets d'accès pour la clientèle orpheline de Québec a été avisé qu'il voulait prendre de nouveaux patients.
 
Il devra d'abord finaliser de nombreux détails bureaucratiques pour compléter cette nouvelle orientation de sa pratique médicale. Mais ceci est un exemple que la pratique médicale dans le réseau privé n'a pas que des aspects positifs pour les médecins. Un voilà un qui a changé d'avis. La médecine à deux vitesses est à l'image des inégalités dans notre société. Elle ne peut satisfaire tous les besoins.
 
 (Source: article de Jessica Nadeau du Devoir d'aujourd'hui)

mardi 22 septembre 2015

L'oubli: nécessaire à la marchandisation

On oublie tellement vite. L'histoire n'est pas à la mode. Vive l'éphémère qui règne partout et dans tout. Une pensée à long terme, trop difficile à organiser, devient dérisoire. Chacun répète sa course quotidienne. On brise si facilement les liens qui unissaient la personne avec les autres. Tout peut être dit et contredit, admet-on sans discussion. On reconnaît de moins en moins les génies qui nous ont laissé une mémoire, une tradition, une histoire. Les contenus reconnus diminuent et les contenants se multiplient toujours plus séduisants. On préfère se coller au présent. Notre ignorance se camoufle plus facilement en adhérant à ce qui est à la mode.
 
La stabilité, la permanence, une valeur fondamentale, une conception de l'humanité,  le sens qui discrimine l'essentiel et l'accessoire disparaîtront-ils de nos idées ?  Nous acceptons si rapidement la marchandisation qui étourdit et  permet d'oublier. Nous devenons confus. On pense le moins possible, on ouvre les écrans du téléviseur ou de l'ordinateur et on s' informe en continu.  On repasse les mêmes images en boucle. On ne prend plus le temps d'expliquer, de situer ni de commenter. L'intellectuel n'est pas écouté.
 
L'éphémère ne suffira pas à construire intelligemment nos pensées et nos choix.  Il faut continuer à penser qu'existe un au-delà de l'éphémère. L'histoire continue d'être un mot signifiant. Parfois il est bon de se le rappeler.
 
(Source: un texte de Marc Chabot, écrivain et parolier, publié dans Le Devoir)

Nous paierons la moitié de la facture

Cette campagne électorale durera 78 jours, 11 semaines, c'est anormalement long, la plus longue de toute l'histoire du pays.  D'ici le jour de l'élection, le 19 octobre, serons-nous capables de suivre leurs discours souvent répétitifs sur les questions d'argent et d'économie ?
 
Les nouvelles règles ont été mises en place par le gouvernement conservateur depuis près d'un an et demi. Il a permis de hausser les plafonds des dépenses des partis et des candidats proportionnellement à la durée de la campagne. Plus de jours, plus de dépenses permises. Chaque parti qui présentera 338 candidats pourra dépenser 53 millions de dollars(au lieu de 25 millions).  Aussi chaque candidat pourra dépenser  213 000 $ (au lieu de 100  000 $). Les contribuables  paieront cher pour ces nouvelles règles. Car, suite à la confirmation des résultats, ces dépenses sont remboursables à 50 % ou 60 % par l'État.
 
Déjà des publicités gouvernementales à saveur partisane avaient utiliser des dizaines de millions de dollars en fonds publics. Dans sa réforme électorale, le gouvernement conservateur n'a pas prévu limiter la durée des campagnes ni encadrer ou restreindre la publicité partisane et gouvernementale dans les mois précédant la campagne. On se souvient des 12 rappels des sommes versées aux provinces en vertu du Fonds fédéral de la taxe sur l'essence. Durant les deux  jours précédant le le marathon électoral, il y a eu 111 annonces, selon le calcul de La Presse canadienne. Le total de ces annonces totalisait près de 3,53 milliards mais comme ces dépenses précédaient la campagne, elles sont exclues des dépenses électorales autorisées. Pourtant elles ont probablement influencé les électeurs.
 
On se souvient aussi des chèques envoyés aux familles avec des enfants de moins de 18 ans, reçus environ deux semaines avant le début de la campagne. Quelle coïncidence avantageuse pour le gouvernement sortant.
 
Aussi une autre conséquence coûteuse. Les  trois sénateurs suspendus, soupçonnés d'avoir abusé de leurs ressources parlementaires, qui ne touchaient plus leur salaire, ont pu à nouveau toucher leur salaire de parlementaire dès la dissolution du Parlement.
 
Peut-on encore croire que le marathon de 11 semaines était au bénéfice des contribuables ?

(Source: plusieurs articles du Devoir)

lundi 21 septembre 2015

Les finances publiques gérées avec le sens des responsabilités ?

En janvier 2006, à la prise du pouvoir par les conservateurs à Ottawa,  le gouvernement pouvait compter sur un surplus anticipé de 13 milliards de dollars. La dette accumulée du pays s'élevait à 481 milliards. Maintenant il prévoit un léger bénéfice de 1,4 milliard et la dette est de 616 milliards. Une augmentation  de la dette, sur 10 ans,  de 135 milliards ou 28 %.  En plus il a retranché 2 milliards du coussin de sécurité. Les conservateurs ont aussi produit 7 budgets déficitaires sur dix.
 
En campagne électorale, Harper avait promis que la TPS diminuerait. D'abord  à 6 % puis à 5 %, servi comme cadeau à Noël 2007 qui fera perdre 5,8 milliards de revenus annuellement, dès  2008-2009 . Avoir maintenu la taxe à 6 % aurait pourtant  permis de ne pas faire de déficit. 
 
Toutefois à l'élection de 2008, il assurait qu'il dépenserait selon nos moyens, pas question de faire un déficit. À une époque d'incertitude, il n'était pas question que le gouvernement ne panique. En décembre 2008, minoritaire, le gouvernement présentait une mise à jour économique qui ne contenait pas de mesure de relance. Il est menacé de renversement. Il présente alors un budget 2009-2010 déficitaire (56 milliards).
 
Il a aussi diminué les impôts des entreprises et sociétés. Il est estimé qu'à chaque point de pourcentage de diminution, 1,9 milliard  n'entre plus dans les coffres du trésor. De 22.12 % en 2006, les revenus des sociétés est maintenant imposé à 15 %. Donc le trésor public perd ainsi annuellement plus de 13 milliards en revenus.
 
Les particuliers ont vu le montant personnel de base non imposable augmenter. Le taux d'imposition du palier inférieur est passé de 16 %  à 15 %. On a indexé le revenu maximal permis avant de changer de palier d'imposition. Les crédits d'impôt deviennent plus nombreux: les activités physiques ou culturelles des enfants, les laissez-passer de transport en commun, l'achat d'une première maison, le fractionnement du revenu, etc. Chaque année, le trésor public se prive de 32 milliards. Donc il s'endette pour faire des cadeaux...
 
On installe une Prestation universelle pour les frais de garde d'enfants (PUGE) pour les enfants de moins de 6 ans puis pour les enfants d'àge scolaire. Le Compte d'épagne libre d'impôt (CELI) est créé et rehaussé. De plus en plus d'argent échappe au fisc. Le Directeur parlementaire du budget (DPB) met en garde le gouvernement contre ces bombes à retardement. Sans parler des paradis fiscaux légaux et immoraux pour les mieux nantis.
 
Mais tous ces bienfaits généreux entraîneront de sabrer dans les dépenses.  On diminue  de 19 200 emplois dans la fonction publique. On gèle les budgets de fonctionnement des ministères.  Pourtant la liste des programmes amputés n'est pas connu ni du citoyen ni du DPB. La transparence est une vertu souvent rare chez les décideurs.
 
En 2005-2006, 161 milliards de dollars composaient les dépenses de programme. Maintenant elles sont de 263  milliards. Une augmentation de plus de 62 %. Le budget total du gouvernement fédéral était de 200 milliards en 2005-2006.  Maintenant il est à 290 milliards,. Une hausse de plus de 45 %.
 
Une analyse que je trouve intéressante de se rappeler quand on écoute les candidats qui sollicitent notre appui pour les élections fédérales du 19 octobre.
 
(Source: article d'Hélène Buzzetti, Le Devoir, dans l'édition  du 8 et 9 août 2015.)

Producteurs d'oeufs, de lait et de volaille: sacrifice du libre-échange

Le libre-échange du Partenariat transpacifique (PTP) créera une zone d'échange entre 12 pays et les dernières étapes de cette  négociation approchent rapidement.  Épargnera-t-il le système canadien  de gestion qui permet depuis près de 45 ans aux producteurs canadiens de produire ce que les consommateurs  canadiens consomment? Les producteurs agricoles d'ici sont inquiets. 
 
Il n'existe pas actuellement un droit de l'agroalimentaire dans le droit international. Pour assurer une sécurité alimentaire mondiale durable, des chercheurs s'interrogent sur les moyens juridiques d'y parvenir. La Chaire de recherche en droit sur la diversité et la sécurité alimentaires de l'Université Laval s'y penche avec intérêt.
 
Jeudi dernier, lors du débat des chefs portant sur l'économie, Stephen Harper a indiqué à nouveau que les négociations approchaient de la fin. Le lendemain, il ajoutait qu'il y aurait des compromis à faire. Les États-Unis, l'Australie et la Nouvelle-Zélande aimeraient pénétrer le marché canadien du lait. Au Québec, on retrouve 5 900 fermes laitières sur les 11 960 fermes du Canada. Abolir intégralement ce système de gestion pourrait faire perdre 24 000 emplois directs, selon une étude commandée par Agropur.
 
Au Canada, les industries agricoles risquant d'être sacrifiées contribuent à 28 milliards de dollars  par année et plus de 300 000 emplois canadiens. Les coûts de transformation du fromage, du yogourt et du beurre sont plus faibles en Union européenne, aux États-Unis et en Nouvelle-Zélande. On a aussi constaté, depuis près de 20 ans, qu'en Australie et au Royaume-Uni, laisser le marché libre a été un échec.
 
Il serait surprenant que ce système de gestion soit complètement aboli, mais une partie du marché pourrait être sacrifié.  "Tu me laisses entrer dans ton marché pour telle quantité et je te laisse entrer dans mon marché, pour telle quantité." Concurrence plus libre.
 
Notre MRC Pierre-De Saurel compte 370 fermes dont 70 sont touchées par la gestion de l'offre. La production laitière régionale  annuelle fournit près de 22,8 M $ en revenus.  Ce PTP devrait  toucher une zone significative de 800 millions de personnes représentant 40 % de l'économie mondiale. Un  enjeu économique important.
 
Déjà l'entente entre le Canada et l'Union européenne pourrait permettre l'arrivée de 17 700 tonnes supplémentaires de fromages spécialisés européens aux 20 400 tonnes importées actuellement.
 
Mais ce n'est pas tout, l'industrie automobile aussi pourrait ne pas "nécessairement tout aimer là-dedans" a averti le chef conservateur au débat économique de jeudi dernier. L'incertitude demeurera tant que les négociations  se poursuivent.
 
(Source: Le Devoir, La Terre de chez nous, TC Médias)

S'éloigner de l'ignorance: les probablités diminuent

Des compressions de plusieurs dizaines de millions déconstruisent le système d'éducation. On semble disposé à sacrifier l'école pour soutenir une idéologie calculatrice.  Nous assistons à un naufrage pour plusieurs élèves en difficulté. La gouvernance devient-elle soumise à  l'obtention des chiffres souhaités par les nouveaux capitalistes ou au service des gens et leurs besoins ?
 
Jean-François Nadeau, du Devoir, nous invite à réfléchir ce matin.  Le citoyen deviendrait un consommateur d'abord et devrait répondre comme un régime d'offre et de demande. Si la participation à l'élection des commissions scolaires est faible, on pourrait les jeter par terre.  Si on se serre la ceinture aujourd'hui,  demain sera meilleur.
 
Monsieur Martin Coiteux, président du Conseil du trésor, dit que les Québécois doivent faire preuve d'humilité. Madame Monique Leroux, présidente du Mouvement Desjardins, dit que la période d'austérité est un passage obligé. Même si elle gagne plus de 3,5 millions par année, elle peut suggérer que les autres soient mis au régime.  L'humilité conjurée appelle au rationnement, redoubler les efforts, avec moins de ressources. Les privilégies seront bien portants parce que le plus grand nombre sera rationné.
 
Le journaliste écrit qu'on propose l'ascèse au Québécois, soit une réelle, pure et grossière indécence. Les petits, les plus vulnérables sont dépassés et se soumettent, acceptent les privations du moment. Ceci permettrait de garder un système inégalitaire cohérent: si tout le monde y adhère, chacun reste sagement dans la petite case attribuée.  Commence ainsi l'acceptation que défavoriser l'intelligence devient un objectif d'État.

vendredi 18 septembre 2015

Les jeunes votent peu: un suicide politique

Les partis politiques peuvent-ils renverser la tendance du faible taux de participation des jeunes lors des élections fédérales ? L'Institut du Nouveau Monde (INM)  attire l'attention sur l'abstentionnisme des jeunes Canadiens. En 2011, les jeunes de 18 à 24 ans n'ont été que 39 %  à exercer leur droit de vote. Les électeurs plus âgés votaient à 70 %.
 
Les jeunes forment le tiers des électeurs canadiens, soit un peu plus de 8 millions. L'INM propose une réforme en cinq points:
  • instaurer un cours obligatoire d'éducation à la citoyenneté  en 3e secondaire pour mieux comprendre le fonctionnement de notre système démocratique
  •  
  • abaisser l'âge  minimum pour voter à 16 ans
  • favoriser un service civique volontaire  d'engagement communautaire ou politique
  • rendre le vote obligatoire
  • modifier le mode de scrutin pour inclure une part de proportionnalité
D'autres personnes impliquées suggèrent:
  • les chefs et leur entourage prennent toutes les décisions malgré les idées proposées par les jeunes
  • parler des enjeux qui les touchent directement
  • assurer une forte présence sur les médias sociaux
  • inspirer les jeunes pour les intéresser à la politique
(Source: Karl Rettino-Parazelli  dans Le Devoir)
 

Le laisser-faire économique: un échec

Pour aborder le problème des finances publiques, avec les coûts de santé qui explosent et le vieillissement de la population dont la longévité croît, une étude de près de 300 pages du Centre d'étude des niveaux de vie, basé à Kingston, en Ontario, expose trois façons que les gouvernements peuvent utiliser:
  • réduire les services
  • augmenter les impôts
  • améliorer le niveau de vie de l'ensemble de la population: en revoyant la façon d'assurer une meilleure croissance économique tout en réduisant le poids de la dette publique dans l'économie
  •  
La troisième voie serait la plus prometteuse.  Des experts pensent qu'il serait préférable que les gouvernements canadiens abandonnent le laisser-faire économique  pour réussir le virage vers le développement durable. La seule logique du marché a échoué. Attendre que la concurrence génère de la croissance ne serait pas la meilleure approche.
 
90 recommandations sont formulées dont
  • augmenter les dépenses en infrastructure
  • réduire les frais de garde
  • réaménager l'assiette fiscale
  • réformer le financement des universités
  • prendre en compte systématiquement des impacts économiques, sociaux et environnementaux à long terme pour chaque mesure
  • prendre un virage vers un mode de développement plus égalitaire
  • prendre un virage vers un mode de développement plus compatible avec la protection environnementale
L'étude suggère de
  • profiter de la faiblesse des taux d'intérêt actuels pour investir dans les infrastructures
  • imposer une taxe sur le carbone
  • imposer des péages sur les autoroutes
  • réduire les impôts sur le capital, les revenus des entreprises et des particuliers
  • augmenter les taxes à la consommation
  • mettre en place un réseau de garderies abordables (comme au Québec)
  • réexaminer les programmes pour encourager la recherche et le développement
  • financer les universités selon la qualité de l'enseignement, et non seulement sur le nombre d'étudiants
  • réduire les monopoles
  • réduire la réglementation dans les télécommunications, électricité, transport ferroviaire et aérien
  • augmenter le nombre d'immigrants, de femmes, de personnes plus âgées et d'autochtones sur le marché du travail

Ce discours rejoint aussi celui de l'OCDE et plusieurs autres experts.

(Source: Le Devoir)
 
 
 
 

mardi 15 septembre 2015

"Manifeste pour un bond vers l'avant"

Aujourd'hui,  plusieurs artistes canadiens lanceront ce manifeste en marge du Festival international du film de Toronto (TIFF). Ce texte est signé notamment par Neil Young, Leonard Cohen, Naomi Klein, Donald Sutherland, Yann Martel, Charles Taylor , David Suzuki et plusieurs autres personnalités publiques.
 
Ce manifeste réclame un Canada fondé sur le souci de la planète et la sollicitude des uns pour les autres. Notre pays et notre province sont au coeur de la plus grave crise contemporaine: la pauvreté et les inégalités s'accentuent, les changements climatiques menacent l'humanité. Cette situation n'est pas en accord avec nos valeurs: respect des droits des autochtones, internationalisme, droits de la personne, diversité et développement durable.
 
Les petits pas ne suffisent plus pour éviter un réchauffement de la planète, le temps presse. Pourquoi tardons-nous de vivre dans un pays alimenté par des énergies renouvelables et justes, avec des réseaux de transport public accessible, avec des emplois conçus pour éliminer systématiquent les inégalités.
 
Il faudra bondir vers l'avant. Je résume ici le manifeste.
  • le respect des droits ancestraux et le titre des premiers gardiens de cette terre
  • les autochtones ont défendu les cours d'eau, les berges, les forêts, les terres contre l'activité industrielle débridée
  • notre appui à ceux qui remplissent ce rôle
  • relancer nos relations avec les populations autochtones
  • exiger des sources d'énergie qui ne s'épuiseront pas ni n'empoisonneront la terre
  • des études récentes montrent que le Canada pourrait puiser 100 % de son énergie électrique de sources renouvelables dans 20 ans
  • dès 2050, nous pourrions avoir une économie propre
  • rien ne justifie de continuer d'accélérer le rythme d'extraction des ressources
  • si c'est pas bon dans notre cour, ce ne le sera pas mieux dans la cour des autres
  • ce,  autant pour les oléoducs, les gazoducs, la fracturation, l'augmentation du trafic de pétroliers
  • et aussi pour les projets des compagnies minières  canadiennes partout dans le monde
  • créer des structures nouvelles, gouvernées démocratiquement (pour remplacer les structures de propriétés qui servent le profit des entreprises privées)
  • pour fournir des salaires suffisants et garder des revenus dans les communautés
  • les Autochtones et les communautés subissant les lourdes conséquences de l'activité industrielle polluante: les premiers à recevoir le soutien pour développer les énergies propres
  • un programme universel pour construire des maisons écoénergétiques, pour rénover les demeures existantes tout en s'assurant que les communautés plus défavorisées en bénéficient d'abord et offrir des formations professionnelles à leurs membres
  • saisir d'autres occasions pour lutter contre la pauvreté, de manière durable
  • que les travailleurs des secteurs d'emplois polluants puisssent participer à la mise en place d'une économie verte, démocratiquement
  • investir dans les infrastructures existantes pour résister aux phénomènes météorologiques extrêmes
  • passer à un système agricole axé sur des impératifs écologiques: nourriture plus saine et abordable
  • réglementer les sociétés privées
  • stopper les activités d'extraction dommageables
  • rééquilibrer la justice envers les travailleurs, immigrants et réfugiés
  • développer les secteurs économiques qui consomment peu de carbone: soins, éducation, travail social, arts, communications d'intérêt public, services de garde
  • le soin des autres ou de la planète: non rénuméré; penser revenu universel de base
  • l'austérité diminue les services consommant peu de carbone: éducation et santé
  • l'$ est accessible; implanter les programmes d'action pour libérer ces sommes
  • au lieu de subventionner l'exploitation et la consommation des énergies fossiles: imposer une taxe sur les transactions financières, augmenter l'impôt des plus riches, couper dans les dépenses militaires
  • pénurie: crise fabriquée quand s'accumulent des fortunes personnelles inégalées
  • la chute du prix pétrolier: une pause pour décider de changer et de transformer notre monde
  • pour réparer les blessures passées, présentes et pour ceux qui ont droit à un avenir radieux et sûr: que les candidats aux prochaines élections saisissent cette occasion pour agir face à cet urgent besoin d'une transformation
Le temps est venu d'être courageux. Le temps est venu de bondir vers l'avant.
(source: Le Devoir)

lundi 14 septembre 2015

492 000 $ de pénalité de retard au PEPS mais profit constant ?

Le Parc éolien Pierre-De-Saurel (PEPS) vient d'admettre qu'il devra payer une pénalité de 492 000 $ car la mise en service des éoliennes  est maintenant prévue pour décembre 2016 (soit un an plus tard que l'entente déjà signée). Le 4 septembre dernier, le directeur général de PEPS, monsieur Frédéric Trembaly, ne pouvait encore parler de retard, selon le journal Les 2 rives.  Dès le 10 septembre, PEPS a confirmé que le retard est réel. Le projet évalue son coût à la hausse, encore une fois.
 
Cette pénalité est "si petite" que le profit estimé demeure toujours à 48 M $.  Une chance que ce projet est un projet 100 % communautaire, car je ne connais pas d'entrepreneur qui considère qu'une telle pénalité est peu significative.
 
Et les rapports mensuels de vent de juin, juillet et août ne sont pas encore disponibles sur le site officiel de PEPS. Est-ce parce, qu'historiquement, ce sont des mois peu venteux, bien en dessous des moyennes annuelles nécessaires et attendues pour remplir la commande d'Hydro-Québec ? Pourquoi la mise à jour de ces rapports mensuels est interrompue depuis mai 2015, coïncidant aux données printanières, généralement plus favorables que celles de l'été ? Simple hasard ?
 
Aussi le fameux décret ministériel autorisant à commencer les travaux n'arrive pas aussi vite que PEPS le voudrait bien. Toutefois le directeur général estime qu' "ils sont à la rédaction du décret",  lors du point de presse du 9 septembre et rapporté le lendemain sur le journal Sorel-Tracy magazine par Stéphane Martin. Sur la photo jointe à ce dernier article, le préfet de la MRC, Claude Pothier, apparaît songeur avec les yeux baissés...et le directeur général semble triste.
 
Cependant il ne faudrait pas confondre ses désirs avec la réalité. Dans l'édition du 4 septembre, le journal régional, sous la plume de Julie Lambert,  écrivait que le porte-parole du ministère, Clément Falardeau, mentionnait que "l'analyse environnementale est en cours. Nous ferons part des résultats lorsqu'elle sera terminée. Nous n'avons pas fixé de date. Il faut prendre le temps de faire l'analyse. "
 
En attendant, pendant l'année de retard, les déboursés des salaires des employés et la rémunération des administrateurs se poursuivront probablement. Mais  le maire de Sorel-Tracy et administrateur de PEPS, Serge Péloquin poursuit avec son optimisme habituel face à ce retard d'un an. Il "voit ça d'un oeil positif" selon Stéphane Martin.
 
Le 492 000 $ c'est si peu, n'est-ce pas, ce n'est que de l'argent de la communauté contribuable qui s'envolera en pénalités,  alors que les principaux intéressés ne perdent rien personnellement, doit-on comprendre ?  Les ouvriers de ce chantier, les frais de transport des équipements et les matériaux, le financement, les frais de devises étrangères, tous ces frais se comporteront-ils comme prévus et estimés dans la mise à jour, l'an prochain ? 
 
Mais on continue d'estimer que maintenant personne ne devrait plus douter de la rentabilité du PEPS alors que la commission du BAPE  en doutait déjà  l'été dernier.
 
D'autres pénalités s'ajouteront-elles ? "des pénalités sont imposées par Hydro-Québec Distribution dans le cas où la production annuelle réelle sur une moyenne de 3 ans serait inférieure à 95 % de l’énergie prévue au contrat ?" Nous verrons si les prévisions actuelles favorables se réaliseront  au cours des prochaines années.
 
Encore faut-il attendre l'autorisation du ministère pour commencer les travaux ... alors qu'aucune date butoir  n'est fixée, il reste maintenant la patience, l'espoir et l'optimisme...

Madame Houda-Pépin invite à réfléchir

Dans une lettre publiée ce matin dans Le Devoir, l'ancienne députée llibérale de La Pinière de 1994 à 2014, tente de rétablir certains faits pour améliorer "notre sécurité, notre bien vivre ensemble et notre harmonie sociale". Elle nous rappelle que les immigrants musulmans sont passés de 100 000 en 1981 à plus d'un million en 2011 au Canada. Le Québec a déjà accueilli 500 000 musulmans. Ils apportent certes leurs talent et leur culture. Ils sont souvent hautement scolarisés et leur savoir-faire est estimé, reconnaît-elle.
 
Toutefois, elle veut faire la part des choses et écrit  que l'islamisme radical est une réalité à dénoncer et à combattre. Depuis plus de trente ans, un "endoctrinement idéologique systématique, fait dans l'indifférence générale" a commencé quand l'Arabie saoudite  a "envoyé en mission" des imans qu'elle payait pour diffuser l'idéologie salafiste. La charia wahhabite encadrerait les musulmans qui y seront soumis. Les lois du pays d'accueil sont moins considérées par ces imans. Ils jugent les conflits entre musulmans à la façon islamique, selon la charia. Les prédicateurs ne se contenteraient pas de diriger les prières, écrit-elle, mais agissent aussi comme juge appliquant la charia.
 
Des leaders qui se sont "autoproclamés à vie"  dirigeraient l'organisation de l'islam au Québec avec des moyens financiers considérables. Elle considère que les musulmans démocrates sont victimes de cet amalgame qui les associe rapidement à l'islamisme radical. Les musulmans démocrates veulent s'intégrer mais comment sortir "des griffes des financiers de l'intégrisme" qui font la promotion de la charia au Canada.
 
De peur d'être accusés d'islamophobie, les journalistes préfèrent ne pas écrire sur le sujet de l'islamisme radical, écrit-elle. Elle considère que le Canada est le paradis des islamistes. Sous le couvert de la religion (garantie fondamentale conférée par la Charte des droits et libertés), les islamistes peuvent imposer leur programme politique. Nos politiciens seraient insouciants en leur conférant "reconnaissance et respectabilité."
 
Des musulmans démocrates ont quitté leur pays de naissance car ils fuyaient cette tyrannie du pouvoir religieux et politique des islamistes. Ils ne comprennent pas qu'une ministre de l'Immigration du Québec ait pu dire qu'elle accepterait un intégriste comme membre de son cabinet. Ils ne comprennent pas que le port du tchador dans la fonction publique soit accepté dans le projet de loi de la ministre de la Justice et de la Condition féminine. Ils ne comprennent pas que la ministre de la Sécurité publique demande l'aide des imans pour déradicaliser les jeunes. On inviterait alors  un loup dans la bergerie !!!
 
La menace islamiste existe, écrit-elle. Elle demande que tous les démocrates mènent ce combat ensemble, tant sur le plan national qu'international.  On se souviendra qu'elle a quitté le parti libéral car elle ne partageait pas les vues de ses collègues sur ce sujet si important pour elle. Musulmane modérée,  elle a l'expérience pour distinguer l'ivraie du bon grain, semble-t-il.

jeudi 10 septembre 2015

Rimouski demande un BAPE

Alors que le gouvernement Couillard ne veut pas de consultations ou d'audiences publiques spécifiques sur le projet de transport exportateur du pétrole par train vers Belledune, au Nouveau-Brunswick, les citoyens de Rimouski s'inquiètent des 220 wagons remplis de pétrole brut albertain qui passeront chaque jour, dès 2017, en plein coeur de leur ville. Cette quantité de wagons équivaut au triple de celle du convoi qui a entraîné la tragédie de Lac-Mégantic.
 
Le conseil municipal de Rimouski a adopté mardi soir une résolution afin que le ministère de l'Environnement du Québec confie un mandat au Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE). La sécurité publique et les risques environnementaux soulèvent des inquiétudes. Récemment encore, d'importants déraillements ont été soulignés.
 
Les deux convois quotidiens de 110 wagons chacun emprunteraient la route de l'île de Montréal, Saint-Bruno-de-Montarville, Mont-Saint-Hilaire, Saint-Hyacinthe, Drummondville, l'autoroute 20 et Lévis, Rivière-du-Loup et Trois-Pistoles. Tout un trajet. Il n'est pas étonnant que plusieurs municipalités s'inquiètent et veulent s'assurer que la sécurité soit maximisée et que les rails soient en meilleur état ainsi que les wagons renforcés.
 
La population de Terrebonne aussi s'oppose au projet Énergie Est tel présenté par TransCanada. Leurs 110 000 citoyens sont préoccupés de la fragilité des aquifères sur leur territoire. Les études d'impact nécessaires n'auraient pas été menées à leur satisfaction.
 
Avons-nous raison de s'inquiéter du peu de considération de certains élus sur les interrogations maintenues de leurs citoyens ?
 
(Source: Le Devoir)

vendredi 4 septembre 2015

Un guide pour les élections fédérales de 2015

Voter est un droit et un devoir. Pour exercer correctement notre droit de vote, il faut qu'on prenne le temps d'évaluer les programmes que les partis politiques nous proposent. Il faut aussi discerner si les propositions qu'on nous communique sont conformes à notre système personnel de valeurs.
 
Comment les candidats  nous présentent-ils leurs choix pour mieux exercer le nôtre ?
 
  • sur le respect de la vie et de la dignité de la personne
  •  
  • sur le développement d'une société plus juste
  • sur la promotion de l'intégrité de la personne et de la famille
  • la défense pour la justice et la paix dans le monde
  • la protection de l'environnement
Les positions des candidats contribueront-elles au bien commun en développant les conditions de vie qui peuvent permettre aux personnes, aux familles et aux groupements de s' épanouir plus complètement et plus facilement ?
 
En votant, on choisit de faire entendre sa voix !
 
(Source: Guide publié par la Commission épiscopale pour la justice et la paix de la Conférence des évêques catholiques du Canada)

La photo qui fait jaser et notre conscience ?

La photo qui fait parler dans tous les médias et qui dénonce les tragédies humaines qui se déroulent depuis pourtant plusieurs mois sur d'autres continents réussira-t-elle à nous questionner sur nos préjugés face aux étrangers, si différents dans leur culture, leur religion, leurs habitudes de vie ? Nos actions au quotidien favorisent-elles de tels drames, ailleurs dans le monde,  si loin de notre mode de vie en situation de paix relative?
 
Est-ce nécessaire d'observer un enfant noyé et  abandonné seul sur une plage pour réagir alors que depuis l'an dernier on peut voir des milliers de réfugiés noyés dans la mer Méditerranée ? Nous allons facilement entreprendre de voyager en croisières de  détente et de plaisir dans cette région et oublions que cette même mer peut engendrer de telles détresses humaines en avalant les migrants qui ne réussissent pas à atteindre la côte terrestre.
 
La guerre est horrible, tout le monde le dit.  Mais il est parfois aussi difficile d'établir qui sont les bons et qui sont les méchants car rien n'est ni blanc ni noir. Pourquoi livrons-nous des armes à l'un ou à l'autre ? Pour nos intérêts économiques ou pour le bien des populations de ces régions éloignées ? Il faudra se questionner et s'intéresser à ce qui se passe sur notre planète avant de porter des jugements rapides et jouer les "géants d'estrade".
 
Le manque de générosité des pays riches est-elle questionnable ? Est-ce seulement  aux pays voisins de telles catastrophes d'apporter un secours supplémentaire dans des moments de crise humanitaire ?  Que faisons-nous quand nous rencontrons des néo-canadiens qui nous apparaissent différents et que nous avons peine à saisir leurs habitudes ?
 
Nous avons été secoués collectivement, soit.  Mais pourquoi attendre si longtemps avant de s'indigner de si peu de solidarité  et de questionner la gouvernance des élus sur les actions qu'elle pose pour contrer ces crises humanitaires ?

Le parc éolien attend toujours le O.K. du ministère

Alors qu'il est prévu que le parc éolien Pierre-de-Saurel doit produire de l'énergie dès le 1er décembre 2015, pour éviter les lourdes pénalités prévues dans l'entente entre le projet éolien et Hydro-Québec d'un peu plus de 1 350 $ par jour, la construction n'est toujours pas commencée.   Le ministère de l'Environnement n'a pas encore donné l'autorisation attendue et nécessaire pour démarrer la construction des éoliennes.
 
Le BAPE (Bureau d'audiences publiques sur l'environnement)  a fait ses recommandations l'été 2014. La CPTAQ (Commission de protection du territoire agricole du Québec ) a fait les siennes au printemps 2015. Et le ministère de l'Environnement n'a pas encore donné son approbation.

Il faudra que les constructeurs soient efficients d'une manière extraordinaire pour arriver à tout faire à temps pour le 1er décembre prochain advenant l'approbation prochaine du ministère.  Déjà près de 6 000 000 $ ont été décaissés, et on attend encore.

Ce projet est un dossier ouvert depuis 2008 déjà. Pourtant dans d'autres régions, pour les dossiers ouverts à cette même époque, les éoliennes sont déjà construites.  Pourquoi  un tel retard ?  Avions-nous prévu, au sein de l'équipe de gestion, qu'un tel projet, mis de l'avant sans la consultation par référendum auprès de la population, risquait de tels délais ?

Les amendes dues à un retard diminueront les bénéfices estimés. Mais il vaut mieux ne pas en parler probablement, cela pourrait inquiéter les citoyens, déjà en questionnement sur la qualité des vents soufflant sur notre région.

mercredi 2 septembre 2015

"La Grande Fracture" de Joseph Stiglitz

Aujourd'hui, aux éditions Les liens qui libèrent, paraît un nouvel ouvrage du Prix Nobel d'économie, Joseph Stiglitz. Mécontent des politiques d'austérité européennes, il continue à penser que les causes des inégalités économiques pourraient détruire l'avenir de l'Union européenne. Marie Charrel du journal Le Monde l'a rencontré et Le Devoir  nous en livre le contenu aujourd'hui. Je résume ici sommairement.
  • Sans hausse des revenus, pas de hausse de la consommation, ainsi la croissance est affaiblie.
  • Les inégalités sont le résultat de choix politiques. Les pays scandinaves, Singapour, l'île Maurice  ont réussi à diversifier leur économie en misant sur l'éducation de leur population.
  •  Il est temps de s'endetter pour construire l'avenir quand les taux d'intérêts sont très bas.   Le temps est maintenant propice à l'investissement tant pour les États que pour les entreprises. Investir dans  la recherche, l'innovation, les infrastructures, l'éducation alimenterait une croissance solide pour l'avenir. Des recettes fiscales supplémentaires permettraient d'équilibrer les comptes publics.
  •  
  • Les profits ont augmenté de manière disproportionnée face aux salaires. Le partage des revenus est distordu, est une source d'inégalité et affaiblit la croissance potentielle.