vendredi 31 octobre 2014

Allégement fiscal surtout pour les mieux nantis

Le fractionnement du revenu annoncé hier par le premier ministre fédéral ne sera bénéfique que pour les familles les plus aisées. Il a aussi changé de nom et sera dorénavant reconnu comme le nouveau crédit d'impôt pour les couples. Une partie des revenus du conjoint gagnant un revenu plus élevé sera transféré à l'autre conjoint, soumis à un taux de taxation plus bas. Le Centre canadien des politiques alternatives est arrivé à la conclusion que pour 60 % de toutes les familles canadiennes, l'économie d'impôt sera au mieux de 50 $, et ce, pour les familles obtenant un revenu de 56 000 $ ou moins.
 
Pour les familles les plus riches (5 %) gagnant 147 000 $ ou plus, leur économie monterait en moyenne à 1 100 $. Ainsi il est estimé qu'entre 85 % et 90 % des familles n'obtiendront pas d'avantage à cause de cette mesure pour les couples, les familles monoparentales ne pouvant pas bénéficier de cette mesure de fractionnement entre conjoints et formant près du tiers des familles canadiennes.
 
Cette mesure incitera-t-elle les femmes à demeurer à la maison pour s'occuper des enfants ? Car cette mesure est moins intéressante quand les deux conjoints travaillent. Les groupes féministes ne favorisent pas cette mesure et même l'ancien ministre des Finances Flaherty n'approuvait pas cette manière d'alléger le poids fiscal des familles aux plus hauts revenus.
 
Avec d'autres mesures généreuses pour les familles, le déficit sera encore présent à la fin de l'année fiscale 2014-2015. Toutefois, recevoir un chèque de prestation universelle pour la garde d'enfants plus important en juillet 2015, qui couvrira alors 6 mois de rétroaction d'augmentation, pourra être utile électoralement en octobre 2015.
 
(Source: article d'Hélène Buzzetti  d'aujourd'hui dans Le Devoir)

jeudi 30 octobre 2014

Urgence congestionnée: mortalité en hausse

Une association entre la congestion des urgences au Québec et une hausse de la mortalité a été réalisée lors d'une étude faite à partir des données de la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ). Dr Alain Vadeboncoeur, chef du service de médecine d'urgence à l'Institut de cardiologie de Montréal et l'épidémiologiste Jane McCuskerIls ont analysé 1,3 million de visites dans 42 urgences en 2005. Leur travail a été publié dans la revue Academic Emergency Medecine d'octobre.
 
Ils ont observé que chaque débordement de 10 % de la capacité d'accueil de l'urgence fait augmenter la mortalité de 3 % chez les patients admis. Pas encore de relation de cause à effet, mais une association claire est révélée par ce travail de recherche. Dr Vadeboncoeur explique, dans l'article d'Isabelle Paré de ce matin dans Le Devoir, que "si un médicament entraînait une hausse de 3 % de décès chez les patients, il serait banni du marché. Or, le problème de congestion des urgences au Québec produit le même effet et ça fait des années que rien ne bouge."
 
Les gouvernements, les uns après les autres, prévoient toujours abaisser ces débordements à l'urgence. Il semble que leur réflexion aura un nouvel outil à considérer à partir des résultats de cette analyse récemment publiée. Il n'est pas souhaitable que la congestion des urgences constitue une menace pour la santé des patients, affirment les auteurs.
 
Décongestionner les urgences, un thème qui revient souvent dans l'actualité. Prend-on les bons moyens pour y parvenir ? La nouvelle réforme avec le projet de loi 10 de Gaétan Barrette sera-t-elle une voie facilitatrice ?  La prévention n'en serait-elle pas aussi une autre, qui semble actuellement loin des préoccupations de nos gouvernants ?

 

La bonne santé se généraliserait

La durée de vie potentielle des humains augmente. Ainsi on pourrait voir la maturité et la sagesse d'un âge avancé en même temps que la force et la vitalité. Le dynamisme des personnes âgées pourrait se conjuguer avec un style de vie plus actif et une bonne santé. L'espérance de vie améliorée est d'abord le résultat d'importantes avancées médicales: vaccination, antiseptie, antibiotiques, etc. 
 
L'enfance se passe dans un environnement moins toxique, les parents ont une meilleure stabilité financière souvent obtenue par un parcours scolaire public mieux organisé, les frais de santé sont assumés par la collectivité, les médecins et les services sociaux sont plus disponibles qu'au siècle passé, le tabagisme  diminue, le temps libre consacré à l'exercice physique augmente, une alimentation plus équilibrée,  de nombreux facteurs qui favorisent le longévité.  Aujourd'hui l'espérance de vie pour les femmes est de 85 ans et de 82 ans pour les hommes. Il est prévu qu'au prochain siècle, ce sera 93 ans et 89 ans respectivement.
 
Toutefois on relève que la pauvreté est un facteur important de stress. Les classes modestes demeureront plus vulnérables car l'angoisse et  l'insomnie chronique  font augmenter l'hormone du stress dans le sang et occasionnent plus de maladies.
 
Récemment des études démontrent que 30 % des personnes de plus de 85 ans, l'âge où l'on admet être vieux, sont toujours en bonne santé. Ainsi il sera possible de partager les fruits de la longévité et que la vie soit plus productive pour tous avec le tsunami gris qui approche.
 
(Source: Le Courrier international, du 23 au 29 octobre)

lundi 27 octobre 2014

Mobilisation à Sorel-Tracy: non au transport pétrolier sur le fleuve

Natif de Sorel, Dominic Champagne, auteur et réalisateur, est venu à Sorel-Tracy passer à nouveau le message: "On a le droit d'exiger de s'en aller vers le monde dans lequel on veut vivre". Le refus de ce pétrole sale, brut, provenant des sables bitumineux, acheminé pour l'exportation par le fleuve Saint-Laurent a été  clairement exprimé hier. Plus de 2500 personnes se sont rassemblées pour marcher sur la route 132. Du parc Maisouna jusqu'aux installations de la société Kildair qui stocke le pétrole avant d'emplir les navires gigantesques qui sillonnent le fleuve, nous avons marché. Pacifiquement, des citoyens de tous les âges, des jeunes familles avec poussette et jeune enfant jusqu'aux aînés, tous encourageaient un nouveau plan pour sortir du pétrole.
 
Jean Lemire qui a sillonné le fleuve plusieurs fois était aussi au rendez-vous. Il a répété que peu d'eau sépare le fond du navire pétrolier du fond de la voie maritime et que le danger est gravement présent que se produise un accident désastreux. Il était fier de voir autant de citoyens mobilisés pour exiger une révision de ce modèle pétrolier. Il refuse, avec tant autres,  que le fleuve devienne une simple autoroute au service de l'Alberta et son pétrole qui peine à sortir du pays. La Colombie-Britannique et les États-Unis n'en veulent pas de ces risques inestimables. Pourquoi accepterions-nous ces risques ici ?
 
Laure Waridel, cofondatrice d'Équiterre, présente aussi à ce rassemblement, encourage cette parole qui s'élève, tant localement que nationalement. Tout comme à Cacouna et à Bécancour, le 11 octobre dernier, la population normalement silencieuse prend la parole par ces marches mobilisatrices. Quand les élus disent que la population ne s'exprime pas, ils devraient écouter les pas de tous ces marcheurs qui parlaient fort hier après-midi.
 
Le manque de transparence des sociétés pétrolìères et des gouvernements fédéral et provincial soulève l'indignation du maire de Sorel-Tracy aussi présent hier, tout comme le maire de Sainte-Anne-de-Sorel. Les navires, en fond de scène, toujours bien visibles du parc Maisouna, manifestaient à l'horizon la forte présence du fleuve et de son or bleu.
 
Plusieurs personnes ont pris la parole, simples citoyens ou personnages politiques ou représentants des Premières Nations de Kahnawake et d'Odanak. Le réchauffement climatique est l'enjeu de notre temps, le combat pour la planète mobilise de plus en plus les citoyens. L'eau si vitale mérite d'être protégée. Il est temps d'envisager les "nouveaux standards du monde dans lequel on veut vivre" martèle Dominic Champagne.
 
Un fleuve propre, un écosystème riche et précieux, mérite que la sécurité du transport maritime soit rehaussée. Les législateurs sont rapides pour rehausser la sécurité autour des bâtiments des parlementaires et des militaires, au risque de diminuer les libertés individuelles. La source d'eau potable de plus de la moitié des Québécois ne mérite-t-elle pas aussi une législation forte et indépendante des intérêts purement financiers des sociétés exportatrices du pétrole brut ?
 
Les citoyens provenant de plusieurs régions sont inquiets et s'étaient rassemblés hier pour dire haut et fort leur opposition à la situation actuelle d'une autoroute maritime exportatrice du pétrole albertain. Nos élus robertois aussi  devront se prononcer sur cet enjeu. Toutefois ils étaient peu visibles hier, malgré la belle température automnale.

L'intégrale de  l'événement est accessible sur le site du RIGSVSL en sons et images http://www.regroupementgazdeschiste.com/?publication=109

jeudi 23 octobre 2014

Laiterie Chalifoux reconnue dans Les Affaires

Parmi les entreprises à capitaux québécois comptant au maximum 300 employés, présentées dans le classement des PME québécoises, le magazine a interrogé le vice-président exécutif Alain Chalifoux de l'entreprise de Sorel-Tracy. La quatrième génération de cette entreprise fondée en 1920 a augmenté son chiffre d'affaires de 34 millions de dollars à 50 millions de dollars depuis 2012. Sans pouvoir concurrencer les gros producteurs, la Laiterie Chalifoux est déjà trop importante pour être classée artisanale. Elle fabrique et distribue aussi une vaste gamme de produits.
 
Depuis 2012, la relève est en place. L'équipe de direction a été changée pour que la stagnation s'arrête. On y produit des marques maison et le Riviera si reconnu dans notre région en plus de nombreux autres produits reconnus. Depuis septembre, une part de marché de l'Ontario a été conquise. Si une usine ou une fromagerie  ne peut produire suffisamment pour rencontrer sa demande, une entente est négociée et l'entreprise soreloise produit  pour eux avec ses installations modernisées. Les hôtels, les restaurants et les institutions sont aussi des nouveaux marchés pour leurs nouvelles créations . 
 
Les machines tournent 24 heures sur 24 pour augmenter leur rentabilité. Le nombre d'employés est passé de 150 employés à 175 employés en un an.  Voilà une des rares laiteries familiales, et elle est dans notre région. La nouvelle tendance d'acheter localement augmente ici aussi afin de diminuer l'impact négatif du transport et ses émissions de gaz à effet de serre.  Les produits laitiers et fromages sorelois savent en profiter.
 
(Source: Les Affaires)

Les pétroliers: sujet porté à l'UNESCO

Une plainte officielle a été portée au directeur de la Division des sciences écologiques et de la terre de l'UNESCO, par le Conseil des Canadiens, un organisme citoyen. Le riche écosystème du lac Saint-Pierre reconnu, en 2000, comme réserve mondiale de la biosphère est menacé par ces pétroliers de 250 mètres de longueur qui chargent le pétrole des sables bitumineux à Sorel-Tracy pour en permettre l'exportation.
 
Ce Conseil des Canadiens demande une intervention pour que Suncor cesse de transporter ce pétrole brut lourd par navire afin de protéger la Réserve mondiale de la biosphère. L'histoire du Québec avance dans une nouvelle route dont les conséquences sont inconnues en cas de déversement. Une trentaine de si gros navires pétroliers qui traverseront le lac Saint-Pierre est prévue chaque année.
 
Ce lac a 32 kilomètres de longueur sur 14 kilomètres de largeur. Plusieurs secteurs y sont protégés et plus de 90 % de son territoire est à l'état naturel. De très nombreux oiseaux migrateurs s'y arrêtent chaque printemps, soit 800 000, note Alexandre Shields dans Le Devoir de ce matin. Aussi 288 espèces d'oiseaux et 80 espèces de poissons y sont retracés. 27 espèces de plantes rares s'y retrouvent au sein d'une flore très diversifiée.
 
Alors on questionne que, sans étude d'impacts ou consultation, les autorités Transports Canada et le gouvernement du Québec ont fourni les autorisations à ce transport risqué sur notre route fluviale.
 
Comme la ville de Sorel-Tracy et la ville de Sainte-Anne-de Sorel ont déjà manifesté leur inquiétude sur les plans d'urgence et d'intervention inexistants en cas de déversement pétrolier, plusieurs citoyens de notre région se posent des questions. La gestion de l'approvisionnement en eau potable sera-t-elle assurée ?
 
Dimanche le 26 octobre, des citoyens se rassembleront à Sorel-Tracy, portant des vêtements noirs selon l'idée de l'organisation, pour souligner leur souci de la manière que l'eau potable est gérée et protégée.
 
Pour être mieux informé, nous pouvons consulter le site du RIGSVSL, renommé bientôt RVHQ (Regroupement Vigilance Hydrocarbures Québec). Plusieurs membres des comités citoyens qui composent  ce regroupement seront présents à Sorel-Tracy, dimanche.
 
(Source: Le Devoir  et RIGSVSL/RVHQ)
 
 
 
 
 
 
 
 

Les terres agricoles accaparées inquiètent

L'homme d'affaires montréalais Charles Sirois, par la société Pangea, discute avec des agriculteurs du Bas-Saint-Laurent pour créer des coentreprises. Certains producteurs sont inquiets de ces rumeurs et sont divisés. Certains voient l'équipe Sirois comme un sauveur prêt à payer cher pour leurs terres. D'autres dénoncent ces groupes financiers qui brisent de nombreux projets d'avenir pour la relève, familiale souvent. Les nombreuses terres en location sont d'abord les premières convoitées. Des agriculteurs souhaitent  l'intervention du gouvernement pour empêcher que les nouveaux propriétaires qui n'habitent pas la région exploitent ces terres. Ils feraient cultiver les terres selon leur modèle d'affaires mais qui occupera le territoire des régions agricoles, s'interrogent-ils ?
 
Au Saguenay-Lac-Saint-Jean, ils ont acquis 11 000 hectares ces dernières années, 50 % des terres transigées. Avec un si fort pourcentage du marché, ils peuvent établir à leur convenance prix et conditions plus facilement. Les chances de devenir propriétaires s'amenuisent donc pour la relève.
 
Le ministère de l'Agriculture a déjà indiqué que ce modèle ne correspond pas au modèle d'agriculture que nous voulons. Une loi existe pour l'acquisition des terres agricoles par des non-résidents, mais elle n'est pas utile pour des acquisitions par des fonds québécois.
 
L'opposition s'organise pour contrer les projets de Pangea. La mobilisation souffle dans certaines terres à Kamouraska.
 
Difficile de redynamiser les régions agricoles. Qui trouvera la meilleure solution ? L'agriculture c'est tout de même 57 000 emplois, disait le président de la Fédération québécoise des municipalités, et c'est aussi  une fierté de porter, dans l'ensemble du territoire agricole,  ce flambeau de développement économique québécois.

(Source: La terre de chez-nous)

mercredi 22 octobre 2014

Élaine Zakaïb n'aurait pas réussi

En fin septembre dernier, notre député péquiste de Richelieu, Élaine Zakaïb a quitté ses fonctions politiques pour devenir chef de la restructuration et vice-présidente à la stratégie et aux finances de la chaine québécoise originaire de Sorel, Boutique Jacob. Elle avait été réélue en avril et aurait quitté pour si peu. Dommage. Elle croyait pouvoir faire changer le cours des choses d'une entreprise et conserver les emplois de plusieurs centaines de personnes. Mais hier, Boutique Jacob a annoncé qu'il fermait ses portes et procéderait à la liquidation de tous les stocks. Depuis 1977, cette entreprise de mode féminine avait vu grand, elle comptait 92 magasins au Canada en mai dernier. Echec d'un contexte économique difficile et d'une concurrence mondiale. 
 
Ainsi une nouvelle élection devra se dérouler dans notre région pour la remplacer à l'Assemblée nationale, d'ici février 2015. Et cette élection coûterait près de 600 000 $ aux contribuables. Un coût humain, politique et financier regrettable.

Un autre projet minier ne va plus

Les redevances de 25,6 millions de dollars n'ont pas été versées. L'État avait investi  pour Mine Québec Lithium des dizaines de millions de dollars. Le site minier situé au nord de Val-d'Or ouvert depuis fin 2012 devait fournir cette somme pour payer la restauration. Tout est maintenant incertain. Aurons-nous un autre site abandonné laissé en héritage aux contribuables québécois ?
 
Un 700e site minier abandonné pourrait devoir être restauré encore aux frais des payeurs d'impôts du Québec. En 2014, Investissement Québec avait fourni une aide supplémentaire d'un autre 5 millions de dollars. En 2012, un décret ministériel, une commande du Conseil des ministres de Jean Charest, avait donné une garantie de prêt de 60 millions de dollars pour permettre ce développement minier.
 
Ce site  a provoqué un déversement de 50 millions de litres en mars 2013 quand une membrane qui devait empêcher les fuites s'est rompue. Puis en juin 2014, 500 000 litres se sont déversés quand une conduite de transport de résidus s'est brisée.
 
Pourtant les promoteurs présentaient ce développement minier comme un projet prometteur. On pensait qu'il deviendrait de classe mondiale. On pensait produire 12 % de la production mondiale.
 
Des sites miniers à l'abondon, ce devait être terminé car on exigeait une garantie financière pour couvrir 100 % des coûts de restauration. Mais si la société ne verse pas la somme ? C'est ainsi que 1,2 milliard de dollars seront nécessaires pour restaurer l'ensemble des sites miniers abandonnés. Cela équivaut à 10 ans de redevances minières.
 
Les six lobbystes inscrits au registre québécois encore hier considéraient dans leur mandat l'ajout d'usines additionnelles pour la production de lithium. Ils souhaitaient explorer la possibilité d'octroi d'une aide financière  au soutien de possibles nouveaux investissements.
Quand l'argent provient de l'État, on ne se gêne pas inutilement ?
 
(Source: article d'Hélène Buzzeti, Le Devoir,  22 octobre 2014)
 


mardi 21 octobre 2014

Réduire les inégalités de revenus

70 % des 1 000 répondants d'un sondage Léger-Institut du Nouveau Monde réalisé la semaine dernière ont dit au premier ministre Couillard qu'ils espèrent qu'une priorité devienne évidente: réduire les inégalités de revenus au coeur de notre population.
 
Vendredi et samedi, à Montréal, se tiendra le "Rendez-vous national sur les inégalités".  Cet événement se tiendra en marge de la Commission d'examen sur la fiscalité québécoise. Le fossé des inégalités sera comblé par quels moyens ? On y réfléchira sous plusieurs angles, assurément.
 
Suggérera-t-on d'augmenter les taxes et les impôts, demeurera-t-on fidèle à la forme de social-démocratie auquelle les Québécois sont habitués, retardera-t-on l'équilibre budgétaire, augmentera-t-on la tarification des services publics, la formule utilisateur-payeur sera-t-elle privilégiée ? L'accès à l'éducation et à la santé sera-t-il diminué ?
 
Plusieurs personnes, de tous les milieux, réfléchissent. Pour continuer à développer notre économie, encore faut-il que les contribuables puissent continuer de consommer. Les plus pauvres dépensent l'entièreté de leurs revenus, à la limite de pouvoir satisfaire leurs besoins primaires. Une augmentation de leur pouvoir d'achat contribue à faire tourner la roue économique.  Les plus riches bâtissent des trésors pour leur patrimoine et ne parviennent pas à dépenser tous leurs revenus. Un équilibre deviendra-t-il possible ?
 
(Source: Le Devoir, édition du 21 octobre)

La fête Halloween pour nos jeunes: le 31 octobre

Le 31 octobre, de 18 h30 à 20 h30, les enfants sont invités par le conseil municipal à venir fêter lors d'une danse organisée avec un D.J.. Une invitation devrait leur être remise par leur enseignant dans les classes de l'école de notre village.
 
Mais comme cette fête municipale de l'Halloween arrive le même jour que celui où les enfants circulent dans les rues avec parents et amis, la conseillère organisatrice ne s'attend pas que les enfants soient nombreux à cet événement.
 
Toutefois, leur décision de tenir cette activité vendredi le 31 octobre a été maintenue, selon l'annonce que les élus ont faite lors de la plus récente séance régulière mensuelle   du 6 octobre dernier.
 
Le succès sera-t-il au rendez-vous et l'intérêt sera-t-il soutenu ? Les parents et les enfants choisiront  la manière de fêter. Le plaisir et les friandises seront sûrement bien présents, ce soir-là.

Rentrer les fines herbes pour l'hiver

Plusieurs personnes plantent des fines herbes durant l'été pour profiter de l'approvisionnement de la proximité du jardin et garnir plusieurs plats cuisinés. Avant les grands froids, il est possible de les entrer à la maison si elles sont placées près de la fenêtre.
 
 
Certaines herbes réussissent mieux à s'adapter à nos intérieurs. Le laurier-sauce, le persil, la ciboulette, l'origan, le basilic, le romarin et le thym composent les espèces les plus faciles à conserver durant la froide saison pour agrémenter nos plats.
 
Le succès n'est pas assuré, il suffit d'avoir le pouce vert et d'essayer l'expérience.
 
(Source: texte d'Assia Kettani dans le cahier Habitation, le Devoir du 18 octobre)

jeudi 16 octobre 2014

Le silence du ministre de l'environnement hier

Un refus de répondre aux questions des journalistes a été remarqué hier de la part du ministre de l'Environnement David Heurtel. Quand le ministère avait délivré un certificat d'autorisation à la société pétrolière albertaineTransCanada pour forer dans la pouponnière de bélugas du Saint-Laurent à Cacouna, il avait fixé un niveau de bruit maximal pour diminuer les risques de nuire de manière importante aux femelles et aux jeunes de ce berceau marin.
 
Le bruit à la source a été quatre fois plus puissant que le niveau estimé par le ministère à l'origine, selon une lettre que le gouvernement a transmis à TransCanada. Le "rapport de bruit" que TransCanada a transmis aux autorités gouvernementales n'a pas été rendu public. Robert Michaud, spécialiste des bélugas, a expliqué au journaliste Alexandre Shields, qu'il est possible que des impacts importants se soient produits avant l'arrêt temporaire des travaux ordonné par la Cour, durant la période où les dépassements des seuils sonores ne sont pas connus.
 
Malgré l'avis de non-conformité délivré le 10 octobre, l'article du Devoir de ce matin, nous apprend que TransCanada n'a pas été mis à l'amende. D'autre part une pétition de 32 000 signatures a été déposée par des groupes écologistes et demande au gouvernement l'arrêt  définitif des travaux en milieu marin à Cacouna. Pourtant le porte-parole de la pétrolière, Philippe Cannon, a écrit que TransCanada va se conformer aux conditions sonores,  soumettre de nouvelles propositions et continuer d'aller de l'avant pour la suite des travaux.
 
Pierre Arcand et son gouvernement étudient présentement les avantages et les inconvénients de ce projet, écrit le journaliste dans l'édition d'aujourd'hui. Les avantages économiques seront-ils au rendez-vous pour les contribuables québécois ? Commandée en juin dernier, la nouvelle évaluation environnementale stratégique n'est même pas terminée. La Cour supérieure a déjà fait des reproches au gouvernement dans ce dossier, la prudence sera-t-elle une nouvelle voie envisageable ?

L'Église: nouveau pas vers la modernité

L'Église catholique se prépare à faire des changements lors de ce synode sur la famille tenu présentement à Rome. Un nouvel esprit d'ouverture s'annonce. Rappelons-nous les changements apportés avec le concile de Vatican ll, d'il y a cinquante ans déjà.
 
Il semble qu'arrive le temps de ne plus juger, ni condamner les couples non unis par l'Église et de savoir reconnaître les valeurs authentiques qu'ils vivent. Déjà en juillet dernier, le pape François avait dit qu'il ne pouvait juger une personne d'orientation homosexuelle qui cherche le Seigneur avec bonne volonté.
 
400 évêques et cardinaux préparent un texte que chaque diocèse du monde discutera durant l'année qui vient, et en octobre 2015, suite à une nouvelle rencontre en synode, le pape tranchera. Conservateur sur les dogmes de l'Église, il est réformateur sur le sujet de la pastorale, l'accompagnement et le soutien des réalités spirituelles des croyants. Il manifeste son désir de rapprocher les fidèles, d'accepter les différences lui semble une nouvelle voie à envisager. Proche des gens de son Argentine natale, il a vécu longtemps avec les pauvres, il est sensible à l'accueil en Église.
 
Une ouverture envers les personnes qui adoptent des comportements différents dans leur morale sexuelle semble possible. Probablement sera terminée la période de rejet et d'exclusion des couples non mariés, des divorcés, des divorcés remariés, des couples homosexuels, avec ou sans enfants au sein de l'Église catholique.
 
Les évêques africains pensent différemment des évêques des autres continents sur le sujet de l'homosexualité. Des échanges d'idées se brassent à Rome actuellement. Tous ne partagent pas les mêmes idées sur l'accession aux sacrements de la confession et de la communion pour les personnes divorcées, particulièrement.
 
Un débat dans l'Église est amorcé. La Vérité pourrait dorénavant emprunter plus d'une voie. Les réalités des croyants d'aujourd'hui seront envisagées, analysées et probablement accueillies, malgré quelques résistances au changement.
 
Un petit pas vers l'autre, dans ses différences, sera-t-il un mouvement d'accueil de la dignité contenue au coeur de l'humain, quel qu'il soit ?
 
(Source commentée: éditorial de Bernard Descôteaux dans Le Devoir du 15 octobre.)

Chanter avec des aînés de Sainte-Julie

Quelques cinq personnes chantant dans l'ensemble vocal du Bas-Richelieu sont allées divertir les résidents du Manoir Saint-Louis à Sainte-Julie, hier après-midi. Un répertoire composé de chansons du XXe siècle a permis à chaque spectateur de voyager à travers ses souvenirs. Le choix de succès sélectionnés à travers diverses époques a permis de revisiter l'histoire personnelle de chacun. De nombreux sourires, quelques larmes au coin de l'oeil, des émotions qui remontaient à la surface des visages, les voir émus nous réchauffaient le coeur. On semblait se rappeller des moments d'hier plus ou moins lointains.
 
Plus de cinquante personnes ont participé à l'événement. Elles chantaient les refrains facilement avec nous, parfois même les couplets aussi leur étaient familiers. Une belle rencontre musicale qui permet de sortir des habitudes et de la routine quotidienne. Endimanchées, parées, les personnes présentes ont su profité de quelques moments de joie, de partage et d'amitié.
 
Une belle initiative musicale qui permet à des personnes qui aiment chanter de partager ce plaisir avec d'autres personnes qui aiment recevoir de la visite joyeuse. Les aînés sont parfois délaissés et apprécient favorablement ces rencontres divertissantes. Régulièrement, le service de loisirs de cet établissement organise des activités culturelles que leurs résidents encouragent.
 
Leur député Stéphane Bergeron était aussi présent à cette rencontre fraternelle. Une journée de joie et de plaisirs partagés. Leurs nombreux remerciements incitent à poursuivre une telle activité.
 
Prochainement, en novembre, le Château Langelier de notre région nous invite  à chanter pour leurs résidents. Nous espérons leur faire vivre aussi de belles émotions et partager avec eux de doux souvenirs par le moyen de la musique échangée.

mercredi 15 octobre 2014

Vous investissez: 20 % de rabais possiblement

Les surplus énergétiques du Québec permettent aux ministres Pierre Arcand et Jacques Daoust d'annoncer leur intention d'aider davantage le développement économique. Les tarifs réglementés profiteraient d'un rabais de 20 % pour les nouveaux projets qui consomment plus d'un mégawattheure. Votre facture d'électricité compose 10 % des frais d'exploitation, vous pourriez profiter d'un avantage stimulant. La Régie de l'énergie devra approuver ce nouveau tarif pour que cette intention se concrétise.
 
Les surplus en énergie électrique s'annoncent jusqu'en 2027. Ainsi on pense attirer de nouveaux arrivants, mais les entreprises existantes locales, en seront-elles satisfaites ? Nous verrons les aménagements qui leur seront proposés.
 
L'électricité, une ressource renouvelable québécoise importante, permettra-elle un jour de délaisser véritablement les énergies fossiles à moyen terme pour protéger notre environnement ?
 
Les voitures électriques plus abordables, le transport collectif électrique, sont des voies d'avenir aussi envisagées par nos dirigeants. Les citoyens d'un peu partout au Québec démontrent leur inquiétude devant le fleuve Saint-Laurent devenu l'autoroute pétrolière des sables bitumineux. Vigilance constante souhaitable.
 
Le 26 octobre, les gens de la région de Sorel-Tracy se mobilisent pour manifester leur interrogation proactive de porter attention aux sources d'eau potable nécessaire à la vie.

dimanche 12 octobre 2014

Bécancour et la journée mondiale contre la fracturation

Hier on soulignait la troisième journée mondiale contre la fracturation hydraulique. A Bécancour, de nombreuses personnes se sont réunies pour manifester leur volonté de faire connaître aux gouvernants leur refus de cette technique dangereuse pour les eaux et les sols.
 
Plusieurs conférenciers se sont exprimés. Le coordonnateur du Regroupement Vigilance Hydrocarbures Québec (RVHQ), Jacques Tétreault, le réalisateur et metteur en scène Dominic Champagne, Joceline Sanschagrin pour Coalition Eau Secours, la biologiste Céline Marier, le biophysicien Marc Brullemans, le juriste Richard E. Langelier, tous ont expliqué, de multiples manières, la mauvaise route qu'emprunte nos gouvernements actuels.
 
200 villes à travers le monde ont souligné ensemble qu'il est important de cesser la fracturation hydraulique. Les États-Uniens ont expérimenté largement cette technique. Des dommages structurels du sous-sol, infiltré par des eaux  souillées de produits chimiques dangereux nous interpellent,  leur documentation scientifique démontre bien les dangers de ce moyen de soutirer les ressources de manière non conventionnelle.
 
Avec notre argent, actuellement,  l'industrie pétrolière fore sur l'île Anticosti et pollue les eaux souterraines. La fracturation hydraulique sans danger est un leurre. Quand les lois sont modifiées pour répondre aux besoins des industries et leur lobby, les citoyens s'inquiètent. L'Allemagne aussi  a refusé de prendre cette voie de la fracturation.
 
Nous sommes à l'heure de prévoir les plans pour sortir de la voie pétrolière. Le Danemark s'est déjà mis à la tâche de refuser la fracturation hydraulique. L'énergie propre d'Hydro-Québec  propose une meilleure façon d'opérer qui satisferait les besoins énergétiques de demain et un meilleur partage des richesses. La population désire exprimer aux élus la non-acceptabilité sociale de cette technique d'extraction des hydrocarbures. Sera-t-elle entendue ?
 
(Source: site RIGSVSL, rencontre de Bécancour du 11 octobre 2014)

jeudi 9 octobre 2014

La puberté hâtive

Ce soir, 9 octobre, à RDI, à 20 hres, un documentaire d'Hélène Choquette, Grande Fille ! a des chances de provoquer des discussions dans les salons. De plus en plus de fillettes deviennent des femmes plus tôt que ce qu'elles ne souhaitent. À l'âge où la fillette veut être et paraître comme ses petites amies d'école, elle se voit devoir vivre dans un corps de femme plus tôt que ses amies et cela l'embarasse.
 
Un sujet qui a des chances d'intéresser les personnes qui vivent avec des personnes du sexe féminin, dans leur entourage immédiat.
 
Ce film sera aussi disponible, gratuitement, sur le site onf.ca du 17 au 19 octobre prochain.
 
(Source: Le Devoir , édition du 9 octobre )

mardi 7 octobre 2014

Madame Diane Julien, nouvelle concierge


Dès le 20 octobre prochain, une nouvelle personne détiendra le poste de concierge pour notre municipalité. Madame Diane Julien a été choisie. Les élus, à la séance publique d'hier soir, ont indiqué leur souhait d'établir une liste de noms de personnes qui pourraient remplir cette fonction au cas où les circonstances nécessiteraient une relève ou un remplacement.
 
La propreté de nos lieux publics est l'affaire de tous. Le civisme contribue à prendre soin de notre environnement en posant les gestes appropriés d'entretien et de gestion des déchets afin que les citoyens et les visiteurs profitent des lieux  avec plus de plaisir. Des poubelles sont disponibles dans les parcs municipaux, pourquoi ne pas les utiliser? Si ces installations étaient manquantes, des plaintes surgiraient rapidement. Le long des trottoirs n'est pas la meilleure façon de se débarasser des contenants vides des consommations personnelles! Si chacun se comportait comme si le lieu public était un espace de sa propre cour personnelle, il y aurait une nette amélioration pour un environnement plus sain.
 
Pensons-y, chaque petit geste compte pour le bénéfice de tous.
 
 

Pétition contre le parc éolien déposée à l'Assemblée Nationale

Cet après-midi, la pétition qui a recueilli 531 signatures contre le développement du Parc éolien Pierre-de-Saurel a été déposée à Québec. Des citoyens de Saint-Robert, d'Yamaska et de Saint-Aimé ont ainsi manifesté au gouvernement du Québec qu'ils souhaitaient que ce projet soit abandonné. Des citoyens qui vivent à proximité des terres désignées pour recevoir les installations de ce parc éolien s'opposent à cette façon d'utiliser les terres agricoles de notre région.
 
Le surplus d'énergie électrique québécoise actuelle n'incite pas à continuer dans la filière éolienne en ce moment selon plusieurs scientifiques qui ont déjà expliqué leur position à ce sujet.
 
Monsieur le maire de Saint-Robert a expliqué, hier soir, en séance régulière du conseil, que le BAPE (bureau d'audiences publiques sur l' environnement) était favorable au projet ainsi que la CPTAQ (commission de la protection du territoire agricole du Québec). Il a aussi communiqué que les travaux commenceront probablement en mars 2015 et seront terminés sans retard pour décembre 2015. Malgré les délais de 2 à 3 mois pour acheminer les rapports pertinents au ministre, il est déjà formel que tous les intervenants dans le dossier sont favorables.
 
Notons que notre maire semble connaître le contenu favorable des rapports non encore rendus publics. Des antennes ?

"Le début d'une indignation "

Isabelle Hayeur a créé Murs aveugles sur la façade aveugle près d'une station de métro montréalaise, Saint-Laurent,  du 8 octobre au 23 novembre. Elle présente des images liées au mouvement social et forme des murales de graffitis animés. Aussi des extraits de textes sur les inégalités sociales, l'austérité, l'environnement, le néolibéralisme, plusieurs éléments s'entremêlent à des graffitis politiques.
 
Cette artiste sent que nous sommes à l'aube d'un éveil. Elle offre un discours provenant de différentes couches sociales. Elle espère que ce sera un mouvement qui se lève pour permettre l'indignation exprimée par des mouvements de masse beaucoup plus grands. Elle espère ainsi rejoindre le grand public qui pense aussi de cette manière.
 
L'art sort des ateliers et des musées. Il devient accessible au passant qui circule dans la ville. Les artistes travaillent davantage avec les mouvements sociaux afin de faire changer les choses et faire surgir des réflexions.
 
Un autre artiste, Krzysztof Wodiczko, d'origine polonaise, présente un travail préparé avec la collaboration d'une vingtaine d'itinérants. Il projette un document audiovisuel d'environ 15 minutes sur le toit du Théâtre Maisonneuve qui leur permet de donner un sens par leur voix et leur geste à leur vision du monde.
 
L'art hors les murs, une belle initiative.
 
(Source: l'article de Frédérique Doyon dans Le Devoir  d'aujourd'hui)

lundi 6 octobre 2014

"Sacrifier l'avenir au présent"

L'ignorance ne peut plus servir à nier que les changements climatiques sont de responsabilité humaine. La science a déjà tranché. Ainsi s'exprimait l'ambassadeur des questions climatiques du président François Hollande, Nicolas Hulot, en visite au Canada.
 
Il critique fortement les partisans des énergies fossiles conventionnelles ou non conventionnelles qui aggravent les bouleversements climatiques. Depuis 25 ans, il a vu les conséquences des changements climatiques. Il souhaite une compétition d'audace. Il est présentement très déçu que le récent sommet new-yorkais à l'ONU sur le climat n'aboutisse pas à des engagements sérieux.  Le Fonds vert pour le climat, n'est garni que d'à peine deux milliards, depuis cinq ans. Cette enveloppe devrait amasser 100 milliards de dollars annuellement d'ici 2020 normalement, explique-t-il.
 
Il tentera de dialoguer avec le premier ministre Harper. Il ne peut se résigner à ce qu'on fasse les mauvais choix. Un investissement pour l'avenir est nécessaire. Il consìdère que nous ne pouvons pas faire aucune concession ni spéculer sur l'avenir de nos enfants.
 
Au début de 2015, nous connaîtrons les engagements des grands pays émetteurs de gaz à effet de serre pour  voir le chemin encore à parcourir. Présentement à Montréal, Nicolas Hulot s'oppose à l'exploitation de nouveaux gisements de pétrole ou de gaz de schiste. Le Québec et le Canada le déçoivent.

(Source: l'article d'Alexande Shields dans Le Devoir, édition du 6 octobre 2014)
 
 

samedi 4 octobre 2014

Quand la compagnie devient la propriété d'une communauté

Dès lundi le 6 octobre, commence à Québec, le sommet international des coopératives. L'économie capitaliste se transforme et les coopératives collaborent déjà à ce changement. Les investisseurs adhèrent progressivement à convertir leurs actifs en investissements verts. Des obligations vertes sont émises par Hydro-Québec et la province de l'Ontario aussi embarque. Les recherches pour améliorer la voiture électrique utilisent déjà ces fonds verts. Et bonne nouvelle, les investissements verts obtiennent un seuil de rentabilité comparable aux investissements traditionnels.
 
On sait aussi que les inégalités sociales rendent les sociétés malades. La démocratie doit aussi être économique. Quand le patron gagne 300 fois le salaire d'un employé, c'est monstrueux, explique l'auteur du livre L'égalité, c'est la santé, Richard Wilkinson. Le tissu social est affecté et la compétition et l'insécurité augmentent. L'auteur relève que la violence, les maladies mentales, la prison, les toxicomanies sont des fléaux abondants dans les sociétés inégalitaires. Arriver à diminuer ces inégalités salariales apporterait un résultat positif sur la qualité de vie de tous les citoyens. Pour défaire la surconsommation alimentée par la trop grande importance du statut social et sa relation présumée avec la réussite, l'auteur propose de créer des entreprises démocratiques. Les employés qui ont racheté leur compagnie obtiennent une meilleure productivité. Les coopératives sont une forme d'entreprises démocratiques.
 
L' économie dite sociale et solidaire (ÉSS) sera représentée par le vice-président de l'association Les Rencontres du Mont-Blanc (RMB), Gérald Larose. Il tentera de faire prendre la mesure de la puissance que les gens ont entre les mains pour influer sur un nouveau type de développement économique. Depuis 2005, RMB rassemblent des dirigeants d'entreprises sociales et solidaires pour conjuguer l'efficacité sociale, civique, écologique et économique.
 
En agriculture, en foresterie, le développement durable se précise. Dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, 1200 producteurs agricoles distribuent leurs produits laitiers à travers le monde par leur coopérative. Leurs bâtiments sont chauffés avec de la biomasse provenant de trois coopératives forestières et utilisent leurs résidus de bois. L'agriculture durable et la transition énergétique unissent leurs efforts pour nourrir l'humanité.
 
Des propos encourageants découverts dans le cahier thématique Coopératives publié le 2 octobre par Le Devoir.

jeudi 2 octobre 2014

Un problème de sécurité avec ce pétrole lourd

Le premier ministre Couillard admet qu'il existe un problème de sécurité. Les pétroliers seront de plus en plus nombreux à naviguer sur le fleuve Saint-Laurent. Le professeur Émilien Pelletier, de l'Institut des sciences de la mer de Rimouski a expliqué  que la capacité d'intervention en cas de déversement est inadéquate pour répondre à tout incident majeur.
 
Aucune municipalité riveraine du fleuve n'a de plan d'urgence en cas de marée noire, en ce qui concerne  la gestion de l'approvisionnement en eau potable. Inquiétant. Le gouvernement fédéral n'exige des sociétés pétrolières qu'une capacité d'intervention limitée à 10 000 tonnes de pétrole. Mais les pétroliers-citernes transporteront plutôt entre 70 000 et 200 000 tonnes chacun.
 
Un "Fonds environnement maritime" devrait être mis en place selon un document du Parti Libéral et accorderait  du financement aux municipalités riveraines. Mais ce fonds n'est pas encore créé,  ni l'élaboration des plans d'urgence. Les risques environnementaux et sécuritaires seront-ils assumés par les citoyens?  Peu rassurant.
 
(Source: Le Devoir, édition du 2 octobre 2014 )