mardi 26 août 2014

Les trains transportant le pétrole brut réduiront leur vitesse à 16 km/h

Le CN a reçu un ordre de Transports Canada: tous ses trains devront réduire leur vitesse sur les rails du secteur de Sorel-Tracy. L'entretien de voies de ce tronçon est insuffisant pour tolérer les vitesses habituelles. Des journalistes du Journal de Montréal ont observé que des traverses de bois étaient fendues ou détruites et que des clous manquaient à plusieurs endroits de la voie et ont montré ces faits dans les médias télévisés aussi.
 
18 000 barils de pétrole brut circulent chaque nuit dans un convoi d'environ trente wagons-citernes. Suncor achemine ces millions de litres d'or noir de Saint-Lambert jusqu'aux entrepôts de Kildair, à Sorel-Tracy, par les trains du CN.
 
La porte-parole de l'opposition officielle en matière de transports, la députée de Vachon, Martine Ouellet, demande que Transports Canada envoie rapidement des inspecteurs sur les lieux pour faire l'analyse de ce tronçon inquiétant de la voie ferrée. Une urgence pour éviter une autre catastrophe, dans notre région,  comparable  à celle survenue à  Lac-Mégantic.
 
Plusieurs citoyens de notre région demandent aussi que l'inspection des rails soit faite par d'autres acteurs que le personnel du CN. L'auto-inspection n'a plus la confiance du public ces temps-ci. Gilles Rhéaume, fondateur de la Ligue richeloise contre la tyrannie pétrolière, pense que l'inspection par le CN est insensée. Une inspection indépendante est aussi réclamée par Rémi Tremblay, le porte-parole d'Alerte pétrole Rive-Sud.
 
Une transparence dans la circulation des  informations doit aussi être valorisée. Transports Canada peut-il informer les citoyens et les élus des mesures adoptées pour s'assurer que les résidents de la région sont en sécurité ?, réfléchit la député Ouellet dans son entrevue avec Baptiste Kapirain du Journal de Montréal  de l'édition de dimanche dernier.
 
Sûrement que ce sujet sera discuté jeudi prochain lors de la projection du film de Dominic Champagne sur la section piétonnière, près du marché Richelieu, au centre-ville de Sorel-Tracy.
 
S'informer, c'est s'engager.
 
 
 
 
 
 

Des livres pour Yves Bolduc, ministre de l'éducation

Hier, une initiative a été officiellement lancée. Un envoi de livres au ministre afin de l'aider à fournir des livres aux bibliothèques scolaires. L'étudiant Sébastien Talbot a proposé cette idée et la Confédération des syndicats nationaux (CSN) l'appuie. Leur directeur des communications, Louis-Serge Houle, encourage ce genre d'action, selon l'article de Mélanie Loisel du Devoir  de ce matin.
 
Tout comme Yann Martel avait envoyé des livres au premier ministre Harper, les citoyens enverraient des livres au ministre Bolduc, en grand nombre et à son bureau.  Envahi par l'arrivée soudaine de tant de lecture potentielle, il partagera sûrement avec les écoles qui souffrent de ne plus pouvoir en acquérir suffisamment.
 
Pour éviter que la lecture se résume à des textes virtuels lus sur la toile, une variété de lecture de livres jeunesse permet d'initier le jeune lecteur à des oeuvres de qualité. La parole maladroite du ministre a fait surgir de nombreuses questions: quelle importance nos décideurs donnent-ils à l'éducation, à la lecture, au développement culturel des jeunes ?
 
Quand on sait que près de 50 % des québécois ont de la difficulté à comprendre le sens des textes le moindrement fouillés  et se contentent des grands titres ou des informations télévisées rapportées en quelques minutes et se privent ainsi d'une lecture approfondie des événements d'ici et d'ailleurs, on saisit vite l'importance de donner le goût de la lecture dès les premières années scolaires. Des ouvrages récents et adaptés pour leur âge semblent nécessaires et les bibliothèques scolaires devraient être encouragées à en acquérir, tant par nos décideurs de l'éducation à Québec que par les décideurs locaux.
 
Hier soir, dans le documentaire Nation, Lucien Bouchard nous expliquait la peine que son propre père ressentait dans son incapacité à écrire une lettre à ses fils alors qu'ils étaient trois à poursuivre des études de doctorat en Europe. Son illétrisme, ressenti avec douleur, l'avait pourtant poussé à encourager ses fils à poursuivre leur formation universitaire. Il savait, ce père du Saguenay, que l'éducation mène à un meilleur développement personnel et collectif.
 
Le savons-nous, nous aussi ? Acceptons-nous aussi d'encourager cet épanouissement qui prend souvent ses origines par l'amour de la lecture ? Acceptons-nous d'être choqué et bouleversé par l'opinion et l'argumentaire de l'autre, écrivain, poète ou expert,  qui nous pousse à s'interroger et à réfléchir aux meilleures actions à poser pour le bien commun ?
 
Je nous le souhaiate.
 
 

Steven Guilbeault et Dominic Champagne à Sorel-Tracy

Jeudi prochain, le 28 août, à 20 h, la rue piétonnière près du marché Richelieu deviendra un lieu de rassemblement de conscientisation citoyenne. Le réalisateur présentera son film: Anticosti: la chasse au pétrole extrême. Sorelois d'origine, Dominic Champagne a rencontré la population de l'île et a saisi leur inquiétude et leur ambivalence.
 
Ce documentaire, projeté en plein air, permet de réfléchir sur la qualité de l'environnement que la population souhaite protéger et en quoi le transport de pétrole pour l'exportation sert les intérêts des citoyens d'ici.
 
Nos décideurs s'interrogent sur l'impact des changements climatiques qui entraînent des niveaux haussiers dangereux de la mer, faisant ombrage à la pérennité des îles habitées et leur population.
 
Le pétrole et l'enrichissement collectif ne se conjuguent pas toujours bien ensemble. Rappelons-nous la tragédie de l'été 2013 et ses 47 morts. Notre quotidien sera-t-il bouleversé par les trains et les bateaux transportant le pétrole des sables bitumineux pour l'exportation, à partir de Sorel-Tracy ?
 
Une belle occasion de discuter et d'échanger avec ces deux personnes qui connaissent bien  le sujet et sont souvent vues en entrevue dans les médias à travers le filtre des journalistes. Jeudi, il n'y aura pas de filtre. Chaque citoyen intéressé par le futur de notre eau, notre air et notre qualité de vie pourra améliorer certains aspects de son opinion en la confrontant à celle des autres.
 
L'île Anticosti est un exemple d'un lieu de débat. Plusieurs autres régions sont aussi dans les plans d'exploration des puissantes sociétés, souvent même étrangères. 
 
S'il pleuvait, la projection serait au 18-B, rue Augusta, Sorel-Tracy
 
(Source: Les 2 Rives, édition du 26 août)

mercredi 20 août 2014

À chacun son Gaza !

Il y aurait trois raisons majeures, entre autres, pour résister à la circulation du pétrole bitumineux au Québec:
 
1. la contamination prévisible et irréversible du fleuve Saint-Laurent et des territoires habités;
 
2. l'accélération du réchauffement du climat;
 
3. le peu de bénéfices qu'en retireront les Québecois:
voilà comment résumait les limites du temps pétrolier monsieur Roméo Bouchard dans La fable du pétrole québécois publié le 7 août dernier dans Le Devoir.  Il y souligne aussi que les trois partis politiques principaux ont acheté sans réserve et sans vérification la propagande mensongères des pétrolières à l'oeuvre. Quand un réel débat public prendra place ? Les citoyens paieront les pots cassés, la décontamination, les voies de contournement, les expropriations, etc. Les contribuables demeureront cernés de tous côtés, avant d'être pulvérisés: à chacun son Gaza!, écrivait Roméo Bouchard.
 
Ce matin, à la lecture d'un aperçu  du rapport du Bureau de la sécurité des transports (BST) présenté par Marco Bélair-Cirino dans le même journal, nous apprenons des responsables de l'enquête  que la société MMA préférait couper les coins ronds.On tolérait des conditions dangereuses et des pratiques dangereuses. Mais qui est responsable d'assurer la sécurité du public ? N'est-ce pas la responsabilité du gouvernement?
 
L'administrateur en chef des opérations au BST, Jean Laporte, parle de "problèmes systémiques. " Il faudra dorénavant resserrer les règles de sécurité pour mieux encadrer le transport de matières dangereuses, peut-on lire. Mais qui  sera responsable de vérifier si les mesures rigoureuses adoptées sont respectées et suivies en tout temps, pour assurer la sécurité des personnes et de l'environnement ? Les  impératifs financiers, le laisser-faire prendront-ils le pas sur le sens des responsabiltés et le bien commun? La règle de la tolérance zéro sera-t-elle appliquée ou le laxisme sera encore toléré ?
 
Nous observerons la suite des choses et porterons alors nos jugements sur les actions mises en place afin que la tragédie de Lac-Mégantic ne se reproduise plus. Ni à Sorel-Tracy, ni ailleurs...
 
La transparence et la circulation fluide des informations permettront peut-être au contribuable de se faire une opinion. Sinon la résignation et l'indignation éphémère se poursuivront.

Tant aimé sans trouver le moyen de rester

Zelda Williams, la fille du célèbre acteur américain Robin Williams, résumait ainsi sur Twitter la difficulté pour les proches d'accepter cette mort. Elle nous démontre à tous la fragilité humaine illustrée: "je ne comprendrai jamais comment il pouvait être tant aimé et ne pas trouver dans son coeur le moyen de rester" .Voilà ce qu'apporte à notre attention, ce matin, la chronique Hommage à la folie écrite par la journaliste Francine Pelletier dans Le Devoir.
 
"La dépression est un sous-produit de la conscience humaine. La raison pour laquelle autant de personnes intelligentes et créatives souffrent de dépression, c'est que prendre le risque d'être entièrement conscient ouvre une boîte de Pandore qu'il est impossible ensuite de refermer. L'alcool, les drogues, les dépendances de toutes sortes sont des remparts contre ce qu'il y a dans la boîte."  expliquait l'écrivain Michael Redhill dans un article du Globe and Mail et que nous rappelle cet article d'aujourd'hui.
 
Francine Pelletier nous explique que cette action suicidaire est souvent perçue comme une espèce d'insulte à toutes les belles choses de la vie, mais c'est aussi une libération pour celui ou celle qui passe aux actes...et qui met en relief une extraordinaire sensibilité humaine.
 
Lundi dernier, la journaliste Mélanie Loisel, nous informait, dans  Le Devoir, qu'un projet pilote de 25 millions de dollars sur 5 ans, ACCESS Canada, a été mis sur pied récemment pour offrir des services en moins de 72 heures aux jeunes de 11 à 25 ans qui souffrent de tous les problèmes de santé mentale. Dr Ashok Malla, directeur de l'équipe de ce projet, notait que "si on intervient rapidement, on sait que le diagnostic à long terme peut s'améliorer, et qu'on est en mesure de réduire les risques pour la personne et son entourage".
 
Actuellement, seulement 25 % des jeunes atteints de tels problèmes ont accès à des soins appropriés. Toutefois, les recherches démontrent que les premiers désordres mentaux se présentent, pour trois personnes sur quatre, à l'adolescence ou au début de l'âge adulte.

Ce nouveau programme est offert autant dans les zones rurales, les communautés autochtones ou les grandes villes. L'équipe de l'Institut Douglas vise une transformation culturelle  des soins de santé mentale offerts aux jeunes.

Ce programme pourra-t-il diminuer d'autres actions de désespoir ?

lundi 18 août 2014

Notre pasteur: son 60e anniversaire souligné

Le prêtre Benoît Côté, curé de cinq paroisses formant l'Unité des pèlerins, a rencontré les membres de la chorale de cette même Unité lors de leur souper automnal à Saint-Ours, samedi soir dernier. Après avoir chanté durant  la messe de 17 hres, nous avons fraternisé autour d'un bon repas, tous ensemble ainsi que plusieurs membres de sa famille tout aussi invités.
 
Madame Christiane Dufault Bourassa avait préparé un texte pour souligner cet anniversaire et rappelé l'affection et la reconnaissance du groupe-chanteur envers son pasteur. Quelques objets de souvenirs lui ont été remis ainsi qu'un petit présent.
 
Le plaisir de fraterniser et de se relier par le biais de ce repas fraternel rapproche les chanteurs et chanteuses avec leur pasteur dans quelques moments d'échange amicaux.
 
Chanter, répéter et chanter encore reste une activité de loisirs et de services intéressante, au service des autres et en lien avec notre foi partagée. Mais il est aussi de bon ton de se réunir occasionnellement pour réaffirmer nos liens fraternels et notre volonté de poursuivre cette activité de services à nos communautés.
 
Ainsi, le 29 août prochain sera la journée réelle de cet anniversaire. Pensons à cet homme souriant et généreux qui a offert sa vie au service des autres, à cause de sa foi et de l'espérance qu'il porte en Jésus-Christ.
 
Heureux anniversaire et que la santé vous accompagne pour une autre période de vie débordante d'espérance.

mardi 12 août 2014

1+3=3 pour nos élus

Lors de l'assemblée informative du 17 juin 2013 relativement à l'installation du toit sur la patinoire et la réparation du chalet des loisirs, notre maire nous expliquait que ces nouvelles installations lui permettraient d'épargner la location d'un chapiteau coûtant 3 000 $ lors de la tenue de son festival western estival.
 
Depuis 2010, le maire et promoteur du festival estival western versait  1000 $ au trésor municipal pour l'utilisation des services fournis par le parc des loisirs, électricité, eau, etc...
 
Cette année, selon l'article d'Hélène Goulet dans Les 2 Rives, édition du 5 août 2014, le festival s'est engagé à verser la somme de 3 000 $ à la municipalité. Ainsi 1 000 $ pour les services similaires à ceux fournis antérieurement au recouvrement de la patinoire et 3 000 $ pour l'épargne du coût de location de chapiteaul tel qu' annoncé lors d'une séance d'information publique s'additionnent bien bizarrement, ici. Et sans humoriste en chef. 
 
Lors de cette séance informative du 17 juin 2013, lors d'une question portant sur ce bizarre résultat d'addition, le promoteur privé et maire Salvas avait répondu: "les élus décideront ensemble du montant qui sera exigé du festival western."  
 
Les contribuables robertois ont obtenu la réponse par l'article ci-haut cité du journal régional. Les négociations dans ce type de transactions sont parfois surprenantes. Les citoyens savent maintenant que le pouvoir de négocier des élus est éloquent.

Une séance publique expéditive

Hier soir, à la séance régulière du conseil municipal, tout l'ordre du jour, adopté en début d'assemblée, a été discuté et après 35 minutes, l'assemblée était levée. 
 
Nous y avons appris que les termes de robertois et robertoise ont été reconnus pour désigner les citoyens de notre municipalité. Et ce, officiellement. Le spécialiste Gabriel Martin s'est prononcé récemment à ce sujet et ainsi uniformise l'usage.
 
Nous y avons appris qu'un mandat a été donné à une firme d'avocats sherbrookoise, au service de notre municipalité, pour aider à résoudre des problèmes relatifs aux installations sanitaires pour certains contribuables du rang Bellevue. La volonté exprimée est de  "les mettre au pas", précise un conseiller municipal.
 
Saint-Robert accepte aussi de devenir un partenaire financier, en tant que municipalité, à la demande de monsieur Alain Beaudin, pour promouvoir l'équitation thérapeutique. Déjà l'école primaire de notre municipalité a pu profiter de deux cliniques scolaires en démonstration. Ce type de thérapie permettrait aussi d'identifier certaines difficultés d'apprentissage chez les enfants.
 
Ainsi l'organisme sans but lucratif créé pour ce type d'équitation pourra probablement utiliser les nouvelles infrastructures construites sur la patinoire du parc de loisirs au coeur du village pour faire des séances promotionnelles de démonstration. Une vérification des services offerts par les assurances protégeant cette patinoire couverte sera faite auparavant afin d'éviter toute surprise malheureuse.
 
La directrice générale demande que les citoyens soient les yeux de la municipalité pour apporter les informations aux membres du personnel  municipal. Le personnel fera ensuite le suivi avec les élus. Ils ne peuvent être informés de toutes les infractions sans la collaboration des contribuables. Ainsi les plaintes demeurant toujours confidentielles, les citoyens embêtés par des voisins qui ne respecteraient pas les avis de non-conformité du ministère de l'Environnement doivent continuer d'informer le personnel municipal si des activités interdites se poursuivent.
 
Le 14 septembre prochain, le Défi parc aura lieu au parc de loisirs du village, une initiative de la politique familiale de la MRC. Des pommes et des breuvages seraient servis. Toute la population sera invitée lors d'une distribution d'une feuille informant chaque foyer robertois d'ici là. Un budget de 300 $ a été attribué à cette activité. 
 
On avait, lors d'une séance publique précédente,  prévu l'inauguration officielle des nouvelles infrastructures pour cette fin de semaine de septembre, mais on nous apprenait hier que le ruban officiel, en présence des politiciens provinciaux, sera coupé plus tard seulement.
 
Cet automne, un revêtement extérieur nouveau devrait être installé à l'immeuble de l'Office Municipal d'Habitation robertois.  Pour un coût prévu de 135 000 $,  l'immeuble sera ainsi amélioré. Cet été, une nouvelle toiture a aussi été aménagée à ce même immeuble. Leur réunion du 18 septembre devrait confirmer les modalités de ces travaux.
 
Deux élus étaient absents et seulement quelques citoyens étaient présents à cette séance. L'été et les périodes de vacances ne favorisent pas l'implication citoyenne, semble-t-il.
 
S'informer, c'est s'engager.
 
 

vendredi 8 août 2014

Les risques reliés avec un système d' "autosurveillance "

Le ministre fédéral de l'Industrie, James Moore, estime que le fardeau de payer pour nettoyer le déversement minier au lac Polley en Colombie-Britannique ne devrait pas être assumé par les contribuables canadiens. La minière Imperal Metals devrait plutôt assumer ses responsabilités et payer pour ce désastre écologique. Selon lui, l'événement est "terrible", et il devient nécessaire d'établir des règles et des activités de surveillance efficaces.
 
Daphnée Hacker-B., dans Le Devoir d'aujourd'hui, nous informe que la Coalition Québec meilleure mine, par son porte-parole Ugo Lapointe,  dénonce ce système d' "autosurveillance". Depuis 2008, selon le registre du ministère de l'Environnement, 300 millions de litres de résidus miniers auraient été déversés dans les lacs et rivières avoisinantes dans une douzaine de déversements miniers au Québec.
 
Le 4 août dernier, la rupture d'une digue du bassin de décantation de la mine de cuivre et d'or du mont Polley a entraîné 10 millions de mètres cubes d'eaux usées toxiques et 4,5 millions de mêtres cubes de sable fin dans ce lac du bassin hydrographique du fleuve Fraser, le plus important de la Colombie-Britannique.
 
Comme l'activité minière a presque triplé entre 2004 et 2013 au Québec, Ugo Lapointe dénonce le laxisme des règles et se questionne sur les risques de multiplication des  déversements importants dans nos eaux et  notre sol québécois.
 
"Le  loup surveille la bergerie": actuellement, les minières inspectent leurs infrastructures et transmettent ensuite les informations au gouvernement, au moins quatre fois par année. Le Vérificateur général du Québec a relevé, depuis 2009, à trois reprises, de nombreuses failles et lacunes dans les méthodes de suivi et de contrôle des impacts des projets miniers.
 
Coalition Québec meilleure mine propose d'augmenter le nombre d'inspections régulières pour visiter les mines en exploitation et aussi les dizaines de sites miniers abandonnés pour assurer adéquatement la surveillance des digues.
 
Selon Mines Alerte, ce déversement de lundi dernier est le plus important de l'histoire canadienne. La réglementation insuffisante menace-t-elle notre écosystème ?
 
L'eau est nécessaire à la vie, une eau intoxiquée cause trop de dommage à la vie humaineet animale pour négliger de s'informer.
 
S'informer, c'est s'engager.
 
 

mardi 5 août 2014

De Sorel-Tracy par le fleuve: on fustige Québec

Le pétrole lourd des sables bitumineux albertains, reçu par train qui sera stocké par la compagnie Kildair à Sorel-Tracy, prendra la route du fleuve à la mi-septembre pour être exporté à l'extérieur de la province et aux États-Unis. Suncor qui achemine ce pétrole non raffiné a finalement décidé de répondre aux  questions des médias sur sa stratégie d'exportation. Encore il y a à peine quelques jours, elle refusait de fournir cette information aux journalistes qui l'interrogeaient sur la destination des navires cheminant sur le fleuve Saint-Laurent.
 
Équiterre a réagi avec force. "C'est scandaleux, ce projet n'a fait l'objet d'aucune consultation publique, tout s'est fait derrière des portes closes", dénonce Steven Guilbeault, directeur principal. Selon Radio-Canada, les entreprises Suncor et Kildair auraient reçu tous les permis du ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. Équiterre trouve cela inacceptable et demande que ce projet fasse l'objet d'un BAPE et que le ministre Heurtel procède à un examen approfondi et à des consultations publiques.
 
La Fondation David Suzuki réclame aussi une étude environnementale et une consultation publique. Le fleuve est une source d'eau potable pour 43 % des Québécois. La Fondation considère que ce projet comporte des risques pour l'environnement et la santé humaine. "Il est inconcevable que le fleuve Saint-Laurent devienne une voie d'exportation du pétrole albertain sans aucune évaluation environnementale" explique le chef des projets scientifiques à la Fondation, Jean-Patrick Toussaint.
 
Même si Kildair tente de rassurer la population par les mesures de sécurité adoptées, les organisations et les citoyens continuent de s'inquiéter face à ce projet controversé.
 
(Source: Fondation David Suzuki, Équiterre et le Devoir du 5 août 2014)

samedi 2 août 2014

Notre poète aurait 100 ans

Aujourd'hui notre Québec fête le souvenir de la naissance de Félix Leclerc qui aurait 100 ans en ce 2 août s'il vivait encore pour nous dire son amour de la langue française. De La Tuque à Ottawa pour ses études, à Québec pour son premier emploi à la radio, à Montréal pour rencontrer d'autres amis des mots, au théâtre ou à la radio, à Vaudreuil pour écrire et inventer une famille, à Paris pour chanter et triompher, à l'île d'Orléans pour s'enraciner avec sa seconde famille et saisir la beauté du temps qui passe, Félix nous apprend la passion et le respect de la langue française.
 
Lors d'un entretien à Paris, à la télévision, où on lui demandait ce qui l'agaçait dans la vie parisienne, il répondit rapidement que l'utilisation si fréquente des expressions anglaises en France le heurtait. Il soulignait qu'ici, on utilisait fin de de semaine comme expression au lieu de weekend. Nous avons souvent l'équivalent en français des expressions anglaises utilisées. Pourquoi persiste l'envie de suivre en colonisé les comportements des colonisateurs ? Sommes-nous conscients de la fragilité de la langue de nos ancêtres dans un pays entouré de parlants autrement ?
 
Ses romans, ses recueils de contes, ses pièces de théâtre sont des bijoux à remettre sur nos tables de lecture. Ce poète aimait surtout écrire, beaucoup plus que chanter. Je l'avais vu en spectacle au début des années 1970 au Patriote montréalais. Il ne semblait pas comblé par les applaudissements. Son plaisir était dans les mots, le plaisir de travailler la langue.
 
Vincent Vallières, Bernard Adamus ont su reconnaître cette parole.  Vallières, sur les ondes d'Espace musique, en parlera aujourd'hui de cette rencontre avec les mots de l'auteur et poète Leclerc. Plusieurs émissions aujourd'hui souligneront la contribution importance de cet auteur, fidèle à lui-même.
 
Félix a influencé Brel et Brassens, il est le père des chansonniers, clame l'universitaire de l'UQAM, Luc Bellemare, musicologue, dans l'édition du Devoir d'hier. Tous les grands débats que la société québécoise traverse depuis une dizaine d'années ont des liens avec ce que Félix nous disait, estime ce spécialiste. Pensons aux ressources naturelles, à la laïcité, à l'écologie, au désir de pays, au fait de suivre  ses rêves et d'aller au bout, pis si cà fonctionne pas, trouves-en d'autres  nous dira-t-il demain dans une émission d'Élizabeth Gagnon à la radio publique en rencontre imaginaire entre Vincent Vallières et les archives conservées des paroles de Félix.
 
Un moment à ne pas manquer pour devenir plus conscient de la beauté de la langue française, sa richesse et une invitation à vouloir bien l'utiliser dans notre vie quotidienne.