jeudi 23 novembre 2017

Les prévisions budgétaires de la MRC Pierre-De Saurel

À l'assemblée ordinaire du mercredi 22 novembre 2017, le budget 2018 a été présenté en version papier remise à toutes les personnes présentes, en plus d'avoir une présentation Powerpoint sur grand écran.

Une présentation des principaux mandats et du volet financier a été lue. En excluant la gestion des matières résiduelles, la gestion des travaux de cours d'eau et du transport de Taxibus, les quotes-parts ont subi une variation de croissance de 0,72 %. 

Concernant les quotes-parts spécifiques, la gestion des matières résiduelles a subi une variation de 17,9 %; le transport Taxibus, une variation de 147% et la gestion des travaux de cours d'eau, une variation négative de 63,3 %.

La municipalité de Saint-Robert sera facturée 114,08 $ par unité d'occupation pour la gestion des matières résiduelles en 2018. Le coût de l'étiquette pour un bac noir supplémentaire sera de 60 $ pour le premier semestre de 2018 et de 35 $ pour le second semestre.

Le budget de la MRC présente une croissance de 7,3 % passant à 17 321 773 $ pour 2018. 51,2 % des revenus de la MRC proviendra des quotes-parts des municipalités locales, soit 8 863 974 $.

Les dépenses principales sont en hygiène du milieu pour 29,4 %, en aménagement et développement pour 14,3 %, en frais de financement et emprunt pour 13,9 %, en loisirs et culture pour 13,3 %, en rémunération et cotisations pour 8,9 %, en transport pour 7,2 %, en activités d'investissement pour 6,6 %, en administration générale pour 4,8 %, en sécurité publique pour 1,2 % et en santé et bien-être pour 0,4 %; composant alors 100 % des dépenses budgétées. 

Concernant les activités de financement, la MRC prévoit rembourser en capital et intérêts réels et estimés, pour l'année 2018, un montant total de 2 405 157 $.






dimanche 19 novembre 2017

Voir le médecin quand besoin est

L'examen médical annuel serait inutile. Il n'améliorerait pas la santé. Maintenant moins payant, cet acte a été aboli en 2016 pour décourager les médecins généralistes de continuer à l'offrir à leurs patients. Alors que l'examen complet majeur était rémunéré 80 $ et a été aboli; son équivalent, la visite de suivi d'un patient inscrit, est rémunéré  47 $.

Le Groupe d'étude canadien sur les soins de santé préventifs a publié dans Le médecin de famille canadien  que le bilan de santé annuel peut entraîner un sur-diagnostic et des interventions médicales inutiles qui pourraient même être nuisibles au patient. Il faudra dorénavant apprendre à utiliser les ressources médicales plus efficacement.

Il serait plus intéressant que les patients consultent leur médecin uniquement pour une raison particulière, par exemple, s'ils sont malades, s'ils souffrent d'une maladie chronique qui requiert un suivi, ou s'ils ont atteint un âge auquel on procède à un dépistage de prévention, précise Brett Thombs, de l'Université McGill, qui dirige le groupe d'étude canadien.

La campagne Choisir avec soin vise à aider les cliniciens et les patients à se questionner sur la pertinence d'un traitement. La fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) s'est entendue avec le ministre de la Santé récemment. Ainsi la visite chez le médecin n'est plus exigée pour inscrire un patient orphelin auquel on attribue un médecin. La visite sera réalisée quand ce sera médicalement requis. Ainsi il y aurait moins de temps perdu, tant pour le patient que pour le médecin.

Différentes sociétés savantes ont émis des lignes directrices semblables, explique aussi Dr Louis Godin, président-directeur général de la FMOQ.

(Source: article de Pauline Gravel dans Le Devoir du 15 novembre )

jeudi 16 novembre 2017

Le message percutant d'un jeune Fidjien de 12 ans à la COP23, à Bonn

Il est remarquable de se faire dire la vérité par un jeune dont le village a été ravagé par un cyclone en 2016. Il est venu demander: Mesdames et messieurs, que pouvez-vous faire ? Je m'assois, chez moi, je regarde les informations et je vois la mer avaler des villages grignoter les côtes, déplacer notre peuple... Pourquoi ? Que faire ? Le changement climatique va rester, à moins que vous fassiez quelque chose, a-t-il plaidé hier, très applaudi.

Plus de 150 ministres et responsables gouvernementaux, dont 25 chefs d'État ou de gouvernement, doivent se succéder à la tribune jusqu'à demain  à Bonn. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a mis le monde en garde hier contre la poursuite des investissements dans les énergies fossiles qui promettent un avenir insoutenable lors de la 23e conférence climat.

Monsieur Guterres a déclaré aussi: En 2016, un montant estimé à 825 milliards de $ a été investi dans les énergies fossiles et les secteurs générant des émissions élevées de gaz à effet de serre (GES). Nous devons cesser de parier sur un futur insoutenable mettant en danger économies et sociétés. Le changement climatique est la menace déterminante de notre temps.

Les Etats-Unis se sont retirés du financement du groupe d'experts du climat de l'ONU. Ce GIEC est chargé de produire une synthèse régulière des connaissances. Le président français, Emmanuel Macron, appelle l'Europe à se substituer aux États-Uniens pour garantir le financement du GIEC. Il engage la France dans ce sillon. Et au Canada, qu'en pense-t-on? A-t-on peur de créer des inquiétudes aux actionnaires des pétrolières canadiennes ?

En 2016, les Etats-Unis avaient versé près de 2 000 000 $ au GIEC sur un budget total d'environ 5 millions. Il sera difficile de remplacer  ce 40 % du budget d'opération annuel du  GIEC.

Ces discussions de politiciens font suite à une semaine de discussions techniques menées par les négociateurs des différents pays sur la mise en application de l'Accord de Paris de décembre 2015. Cet Accord vise à contenir le réchauffement de la terre sous les 2 degrés Celsius par rapport à la période préindustrielle. Y parviendront-ils ?

Et nous, dans notre quotidien, sommes-nous sensibles à cette catastrophe annoncée par les experts internationaux ? Ce n'est pas parce que les dommages frapperont d'abord les pays en développement avant le nôtre que nous ne devons pas s'en inquiéter ? Et la solidarité humaine, qu'en faisons-nous ?

Au Québec, le regroupement vigilance hydrocarbures Québec (RVHQ) se préoccupe des effets des décisions prises sur les énergies fossiles. En tant que trésorière bénévole de ce regroupement, je vous invite à visiter le site web du RVHQ.

(Source: inspiré du texte de Dominique Schroeder et de Catherine Hours (à Bonn) dans l'édition d'aujourd'hui du Devoir)


dimanche 12 novembre 2017

Le paradis fiscal, ça vous intéresse vous aussi ?

Pas étonné que les ultrariches  aient accès à des bricolages comptables pour leur permettre, ainsi qu'aux multinationales, de se servir de pays de complaisance pour ne pas payer leur juste part d'impôt ? Pas étonné, mais probablement écoeuré que tout ce beau monde affirme qu'ils n'ont pas commis d'illégalités.

Les Luxleaks, les Swiss Leaks, les Panama Papers et maintenant les Paradis Papers. L'objectif pas très subtil mais inavoué de ces gros noms de la colonie artistique, politique ou sportive et des étoiles du monde des affaires comme Apple, Suncor, Nike, Uber, Tesla, Hydro-Québec et Loblaw est de trouver un endroit que le fisc ne découvrira pas pour cacher leurs abondants profits. Plus de 3300 noms de compagnies ou de particuliers bien de chez nous.

Ces acrobaties comptables des multinationales font perdre chaque année entre 100 et 240 milliards de revenus fiscaux selon l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Les particuliers valant 50 millions et plus comptent pour plus de la moitié des 8 700 milliards cachés par des particuliers dans des paradis fiscaux. Les gouvernements savent maintenant que la classe moyenne est exaspérée d'être prise pour des poires. Cette classe moyenne qui devra continuer de payer ses impôts va lentement demander des explications à ses législateurs.

Québec a annoncé vendredi qu'il veut créer une unité spéciale pour serrer de près les mauvais contribuables. Mais les lois permettant ces stratagèmes ont été adoptées par nos législateurs canadiens depuis plus de 30 ans. Personne ne devrait être surpris d'un tel état de fait. Ce qui semble déranger nos élus, ne serait-il pas plutôt le fait que tout le monde, qui ne sont pas ces ultrariches,  qui paie ses impôts aux autorités fiscales provinciale et fédérale annuellement soit maintenant au courant de ces tours de passe-passe qui ne profitent qu'aux autres.

Chaque année, on estime que 159 millions pour les multinationales et 270 millions pour les particuliers est floué. Les nouvelles règles de transparence de l'OCDE prévoient pour bientôt la fin du secret bancaire par l'échange automatique d'informations entre les pays sur les avoirs financiers détenus par des ressortissants étrangers. Les multinationales devraient dorénavant dévoiler leurs chiffres d'affaires, la taille de leurs profits et la somme des impôts payés pour chaque pays.

Tout ce qui manque pour le succès de telles unités spéciales, c'est la volonté politique. Les gouvernements continuent toujours d'être en concurrence les uns contre les autres pour attirer les investisseurs. Les compagnies qui promettent emplois et profits continueront de demander des rabais fiscaux pour venir s'installer au pays.

Les pays paradisiaques continueront encore un bon bout de temps de servir les désirs vicieux des ultrariches. Les législateurs, des comptables et des fiscalistes ont tout prévu pour leur plaire.

(Source: chronique d'Éric Desrosiers dans l'édition d'aujourd'hui du Devoir)



vendredi 10 novembre 2017

Femmes et aînés prennent leur place aux conseils municipaux

Pour de nombreuses municipalité du Québec, un vent de changement a soufflé. Les nouvelles têtes ont souvent été préférées. 42 %  des élu(e)s n'avaient pas d'expérience avant le 5 novembre, jour du scrutin municipal du Québec, selon les données dévoilées hier par le ministère des Affaires municipales et de l'Occupation du territoire.

L'expérience politique n'est plus un atout. C'est même devenu un handicap pour certains, selon Caroline Patsias, professeure de sciences politiques à l'Université du Québec à Montréal.  Comme en France ou aux Etats-Unis, la tendance observable est de dire: Sortez les sortants, constate la professeure. Denis Coderre à Montréal, Hillary Clinton aux Etats-Unis, François Fillon en France, Maria Liebert à Saint-Aimé ont pensé leur expérience comme un atout, mais sans succès. Madame Patsias estime même que les gens veulent des sociétés plus transparentes, et ça passe par un brassage démocratique important.

Aussi le nombre des maires et des conseillers de plus de 65 ans a augmenté. En 2005, ils étaient 8,5 %, ils sont maintenant à 20,1 %. À la retraite, ayant le temps et l'énergie pour s'impliquer au cœur de leur communauté, plus de  candidats se lanceraient alors en politique. 

Les femmes aussi ont profité de l'envie du changement. Les nouvelles élues au Québec étaient des femmes à 37,3 %. Dimanche dernier, 205 femmes ont été élues mairesses et 2 358 ont été élues conseillères. En 2013, elles étaient 190 mairesses et 2 204 conseillères élues. Les femmes prennent plus de place et n'attendent plus d'être parfaites pour présenter leur candidature...

Néanmoins, la parité n'est pas encore atteinte. Seulement 34,7 % des conseils municipaux comptent presque autant de femmes que d'hommes, pour les 4 prochaines années. À Saint-Robert, seulement 2 femmes seront conseillères, et les 5 autres membres du conseil municipal seront des hommes. On est loin de la parité, chez nous. On s'en est même éloigné, relativement à l'élection de 2013 qui était composé d'autant de conseillères que de conseillers. Le vent de changement n'a pas soufflé fort à Saint-Robert.

(Source: l'édition d'aujourd'hui du Devoir)







mercredi 8 novembre 2017

Les nouveaux pouvoirs de la loi 122, selon le maire de Saint-Robert

Les élus municipaux se réjouissent du statut que la loi 122 apporte aux municipalités. Ce sera officiellement des gouvernements de proximité avec une plus grande autonomie. Notre maire actuel réélu disait à la journaliste Louise Grégoire-Racicot dans l'édition Les 2 Rives  du 27 juin dernier: Personne n'est absolument content de toute la loi. Nous devrons moduler nos règlements en conséquence... Un référendum est souvent une dépense inutile ( référendum pourtant utilisé pour empêcher la réouverture du bar avec danseuses sur le chemin Saint-Robert, au coin de la route 132). 

Il enchaînait ainsi: Les gens doivent faire confiance aux élus qu'ils mettent en place pour quatre ans. C'est aux conseillers de voir comment les électeurs réagissent aux projets et de décider s'ils le réaliseront ou pas. La présence des gens aux discussions et ce qu'ils disent peut influencer.  Cependant, si les discussions étaient encore réalisées devant une salle  presque vide comme d'habitude lors des séances mensuelles publiques, cela ne changera rien et n'aura aucune influence. De plus, des discussions dans un conseil pratiquement toujours unanime, il n'y en a bien peu en séance publique. La plénière ou le caucus précédent la réunion publique a souvent aplani toutes les divergences d'opinion, et chaque conseiller et le maire apparaissent en public sur une même longueur d'onde bien formatée.

La loi 122, depuis son adoption le 15 juin dernier, permet de donner des contrats de gré à gré pour tous les contrats inférieurs à 100 000 $, et ce, peu importe la taille de la municipalité. Un montant dérisoire pour les municipalités plus grandes, mais un montant important pour les petites municipalités d'à peine un peu plus de 1 800 habitants comme la nôtre. Cela risque d'être tentant de récompenser ses petits amis ou les donateurs à sa campagne électorale, ne pensez-vous pas ?

Il précisait alors à la journaliste Grégoire-Racicot ceci: Les petites municipalités ne donnent que deux ou trois contrats de 100 000 $ par année (l'asphaltage et le déneigement, le plus souvent). Aussi: Le danger est que cela peut ouvrir la porte à un seul soumissionnaire (sic) (il n'y aura pas de soumissionnaire, monsieur le maire,  car il n'y aura pas de marché public ni enchère), celui dont nous  (nous, est-ce les citoyens ou les membres du conseil municipal ?) sommes satisfaits (satisfaction, n'est-ce pas un critère assez subjectif, cher lecteur)  du travail.

Et encore: Mais la négociation de gré à gré permet souvent d'arriver à de meilleurs prix, car chaque contracteur (sic) veut avoir le contrat. (Mais s'il n'y a pas d'appel d'offres, comment les entrepreneurs seront-ils informés des contrats potentiels à obtenir ?). Ce raisonnement m'apparaît le parfait exemple de la pensée d'un actionnaire ou d'un propriétaire d'une entreprise privée qui discute avec ses fournisseurs préférés ou habituels. Toutefois, dans une municipalité, le conseil municipal doit gérer le bien public et non pas gérer une expectative raisonnable de profit comme le décideur d'une entreprise privée. C'est déconcertant d'entendre cela, de la bouche d'un élu municipal maintenu au pouvoir depuis 28 ans. Mais ce n'est  probablement pas grave, n'est-ce-pas, car le citoyen moyennement informé ne s'en formalisera pas. 

Aussi il ajoutait: À Saint-Robert, nous envisageons aller en appel d'offres pour les contrats de 50 000 $ et plus. Pourtant depuis l'adoption de la loi 122, donc depuis près de 5 mois, ce sujet n'a pas été abordé lors des séances publiques du conseil municipal. Est-ce que le choix de l'entrepreneur de  gré à gré jusqu'au montant  autorisé de 100 000 $  ne serait pas encore plus intéressant pour nos élus municipaux ? Nous attendons avec confiance et anxiété  leur décision à ce sujet lors des prochaines séances publiques du conseil municipal.

Concernant la publication des avis publics, monsieur le maire racontait aussi à la journaliste: Pour le moment, on doit publier l'avis  à deux endroits. Ce qui impose des délais. Mais il sera aussi utile de pouvoir faire les avis de convocation aux assemblées par internet et non par lettre. Ne faudrait-il pas aussi s'assurer de quelle proportion de notre population robertoise a accès à internet ? Est-ce que la majorité des citoyens sera bien informée ainsi ?

Est-ce que notre journal local municipal Le Patelin  informera mieux les citoyens ou continuera-t-il à répéter mois après mois des informations déjà transmises ? Une réplique mois après mois des mêmes informations décourage la lecture et désintéresse le lecteur. Un peu de créativité et de diversité dans l'information communiquée tout en soignant mieux la qualité de la langue écrite encouragerait le lecteur à profiter de l'édition du Patelin mois après mois. 

lundi 6 novembre 2017

Ce qu'on doit faire quand on est une mère féministe, selon Martine Delvaux

Dans son plus récent livre Le monde est à toi, publié en septembre dernier, l'auteur féministe établit une liste de ce qu'elle pense qu'on doit faire quand on essaie d'être une mère féministe. J'en ai terminé la lecture, hier, pendant le vote aux élections municipales, assise à la table de la section numéro un.

  1. T'aimer en sachant que ça ne peut pas être trop, qu'on ne peut pas trop aimer, juste pas assez, et parfois mal.
  2. Ne pas critiquer ton corps. Ne pas lui trouver de défauts. Ne pas te taquiner en mettant l'accent sur un trait physique, ne pas me moquer, même gentiment, parce que trop de choses, déjà, nous intiment de hair notre corps, et de nous détester.
  3. Ne jamais au grand jamais t'humilier.
  4. Ne pas diminuer l'importance de ce qui t'intéresse au plus haut point. Ne pas te dire, du haut de ce que je pourrais concevoir comme étant mon expérience, que ce ne sont que des trucs d'adolescente et que ça va passer. Tenter de me mettre à ta place. Aimer avec toi les stars qui te font briller les yeux. Écouter tes playlists. Apprendre ton vocabulaire. M'intéresser, vraiment. Te demander de m'enseigner.
  5. Ne pas te faire honte, quitte à m'éloigner. Par exemple: ne pas t'embrasser même si j'en ai envie au moment de se quitter en public.
  6. Retenir la lionne en moi qui veut tout savoir et tout surveiller.
  7. T'écouter, même distraitement. Et quand, avec raison, tu m'en fais le reproche, avouer que je ne t'écoutais pas complètement.
Voilà, pour le moment, un extrait qui me semble d'un grand intérêt.

samedi 4 novembre 2017

Notre responsabilité, c'est de voter

Voici le titre de la lettre du sénateur indépendant Éric Forest, ancien maire de Rimouski de 2005 à 2016, ancien président de l'Union des municipalités du Québec (UMQ) entre 2010 et 2014. Publiée ce matin dans Le Devoir, il souligne qu'il se réjouit des débats entre les candidats aux postes à pourvoir. 

J'avais demandé au conseil d'administration de la FADOQ de Saint-Robert en septembre dernier de fournir l'occasion aux membres du groupe de Saint-Robert (j'en suis membre aussi depuis pratiquement 10 ans) de poser des questions aux candidats qui seront en élection en novembre lors de leur souper mensuel du 10 octobre. Cette demande a été refusée. Les citoyens n'ont pas pu connaître les points de vue des candidats aux élections municipales sur leurs visions et leurs valeurs face aux enjeux de notre gouvernement de proximité.

Dès lundi prochain, la nouvelle loi  122 devra être appliquée et devra  consolider le lien de confiance avec la communauté. Auparavantt, le rôle d'une administration municipale se déclinait autour des services de voirie, d'aqueducs, d'égouts, de collecte des déchets. Aujourd'hui, les grands défis du XXIe siècle, dans une économie et un environnement mondialisés interpellent directement les administrations municipales, indique monsieur Forest.

La lutte aux changements climatiques, le développement durable, les transports, le développement économique, l'attractivité commerciale, l'immigration, la culture, etc. Pense-t-on vraiment qu'un maire équipé d'un diplôme de secondaire V pourra répondre à ces nouveaux  défis?

Notre démocratie rencontrera-t-elle les bases minimales de vitalité ? Plus de 50 % de tous les postes à pourvoir l'étaient sans opposition. Plusieurs postes demeuraient vacants à la fermeture de la période de candidature, le 6 octobre dernier,  au Québec. Pour la santé démocratique de nos municipalités, la priorité doit être à la redynamisation, écrit le sénateur.

Il lance un cri du cœur  en conclusion de sa longue lettre. Aller voter demain pour les femmes et les hommes en qui vous placerez votre confiance pour gouverner avec respect et efficacité les destinées de votre municipalité. Votre choix est important, et rappelez-vous que plusieurs des grands défis de notre société prennent racine dans nos villes et villages. Prendre quelques minutes pour choisir celles et ceux qui vous dirigeront pour les quatre prochaines années, c'est votre responsabilité citoyenne.

Et v'lan dans les dents. Merci, monsieur le sénateur.







vendredi 3 novembre 2017

Un peu de poésie et de grandeur pour s'élever un peu

Cette semaine, mon mari et moi sommes allés voir le nouveau film Pieds nus dans l'aube de Francis Leclerc. Adapté du récit autobiographique de son père Félix, depuis le 27 octobre, il est présenté au cinéma régional de Sorel-Tracy. Encore présent pour toute la semaine qui s'amorce. Profitons-en. Un film poétique qui donne des ailes à notre imaginaire. Et Roy Dupuis...en Léo, le père du jeune Félix d'antan.

Courez-y vite si vous voulez faire plaisir à vos yeux, vos oreilles et votre âme. Ce film aide à vivre. Peu de dialogues, beaucoup de beauté dans les regards, les actes et les non-dits. On ne bavarde pas. On y parle surtout pour communiquer l'essentiel.

Quel cinéaste, ce Francis qui nous avait déjà donné Une jeune fille à la fenêtre en 2001 avec Fanny Mallette et  Mémoires affectives  en 2004 avec Roy Dupuis qui  mérita le prix Génie et Jutra pour la réalisation. La série de dix épisodes Apparences en 2012 et Les beaux malaises de 2014 à 2016, productions pour la télévision, .nous ont aussi fait découvrir son talent.

Il n'est pas nécessaire d'avoir relu le livre que vous avez peut-être lu quand vous étiez sur les bancs d'école pour apprécier son récent film à l'affiche. À La Tuque, à la fin des années 1920, on pourra y apprécier le Saint-Maurice voluptueux, les paysages somptueux, des histoires d'amitié sincère, des histoires de ruralité tricotée serrée, des animaux aimés jusqu'à leur mort, etc. De la BEAUTÉ.

Nous y voyons la hauteur de Félix. Nous l'entendons un peu dans ses textes qu'il lit tout en accompagnant des images de Francis. C'est un exemple de réconciliation des genres, écrivait Odile Tremblay, le 30 septembre dernier, dans Le Devoir. Une adaptation de récit qui se réincarne dans un film. Un art fortifiant l'autre. Les grandes œuvres littéraires québécoises  qui font le saut à l'écran pour le bénéfice d'un plus grand public. Quelle belle idée.

mercredi 1 novembre 2017

Comme transparence, on repassera, monsieur le maire !

Quelqu'un a écrit un texte pour vous et il a été distribué ce matin par la poste aux citoyens. Il vous faudrait utiliser un correcteur orthographique et grammatical. Le brouillon remis aux électeurs ne présage pas d'une gouvernance ordonnée. Aussi la politesse envers les autres candidats aux élections vous manque légèrement. Quand on nomme un candidat, qui mérite le respect autant que vous-même, il devrait voir son nom précédé du titre monsieur. Vous n'y aviez peut-être pas pensé mais cela n'annonce pas un tangible respect envers les autres candidats.

Vous prétendez que je pense que la municipalité devrait à nouveau adhérer au regroupement du réseau des bibliothèques publiques de la Montérégie pour offrir un service de qualité. Je me demande à quel endroit vous avez trouvé cette information. Je ne sais même pas s'il est possible de redemander cette adhésion. Je ne sais même pas quel en serait le coût. Je ne peux prétendre vouloir que la municipalité adhère à nouveau à ce service abandonné car je n'ai ni demandé ni recherché les informations pertinentes récentes à ce sujet. Ce que vous présumez de mes intentions relève nettement de vos propres élucubrations. Ce n'est pas de la transparence, monsieur le maire, ce sont des élucubrations.

Avant que vous ne décidiez, en  2013, de quitter le regroupement des bibliothèques publiques de la Montérégie, j'avais soumis une pétition en mars pour vous informer du désir de plusieurs citoyens de maintenir le service déjà en place. Ce service répondait aux besoins culturels de la population depuis près de 25 ans, selon les propos de l'ancien directeur général, monsieur Éloi Lemoine, lors de la séance publique au moment décisif de la rupture avec ce précieux service de bibliothèque.

De plus, l'épargne obtenue en coupant l'ancien service plus complet n'a été que de 8 280 $ selon vos propres prévisions budgétaires constantes de 2014, 2015, 2016 et 2017. Pourquoi alors écrire que vous économisez 12 000 $ en interrompant cet ancien service de meilleure qualité. La désinformation, je m'interroge sur quel côté, monsieur le maire, vous la  retrouvez maintenant.

Une bibliothèque moderne n'est pas qu'un lieu pour trouver des livres et des magazines. Ce lieu culturel doit aussi offrir d'autres services, tels que ceux d'animation et de formation continue, par exemple. L'accès aux arts visuels est aussi réduit depuis janvier 2014. L'accès au livre numérique est absent depuis janvier 2014. L'accès à l'internet est moins disponible et l'accès au catalogue n'est plus disponible à distance, à partir de chez soi. Le service offert par notre bibliothèque n'est nettement plus le même.

Vous prétendez aussi que j'appuie publiquement monsieur Bacon. Monsieur Jacques Bacon est un candidat comme conseiller indépendant. Je suis aussi une candidate indépendante à la mairie. Vous prétendez qu'il a mon appui parce qu'il a assisté à quelques séances du conseil. Je me demande encore à quel endroit vous avez pris cette information. Je sais qu'il a assisté à des séances du conseil municipal local et à des séances du conseil de la MRC Pierre-de Saurel. Vous fondez vos affirmations sur des rumeurs. Vos présomptions sont ahurissantes.

Votre candidat méritait mieux que d'être salué comme un canditat (sic). Vraiment, ce brouillon aurait pu être revu pour éviter une telle bévue.  Un signe de votre respect envers lui aurait pu aussi être transmissible dans les écrits, ne trouvez-vous pas? L'absence de votre candidat aux séances publiques tant du conseil municipal local que des séances de notre MRC ne présage pas un intérêt soutenu pour les actualités et les règles de  notre gouvernance municipale.

Vous ajoutez enfin que vous serez à l'écoute des citoyens. L'écoute ne suffit pas. Des actions concrètes doivent aussi suivre pour indiquer que vous avez bien entendu les besoins des citoyens en les écoutant. Quant à vos  projets rassembleurs, je n'en ai pas retracé dans votre récente lettre de propagande électorale.

Pour rencontrer le ministre libéral, monsieur Jean D'Amour, lors d'une rencontre à la Chambre de Commerce,  ce sont  les contribuables de Saint-Robert qui en ont assumé les frais. N'avez-vous pas une rémunération non imposable pour payer ce type de dépenses ? Ne trouvez-vous pas ce comportement inapproprié de la part d'un premier magistrat municipal ?

Votre transparence ne m'apparaît pas comme un modèle à suivre. Elle ressemble à la transparence de plusieurs élus du gouvernement  provincial actuel,  ceux que vous reconnaissiez comme vos amis en 2008.

Habituellement vous fournissez un rapport annuel du maire présentant le rapport financier des résultats sommaires de votre gouvernance à tous les contribuables. Le 2 octobre dernier, en séance publique, vous avez déposé, aux autres élus, un tel rapport des états financiers comparatifs au 30 septembre 2017. Pourquoi les citoyens n'en ont pas reçu une copie avec le journal Le Patelin comme il avait l'habitude d'être distribué les années précédentes ? Est-ce toujours cela votre plus grande transparence ? Le citoyen pourrait se permettre d'en douter.

La séparation des pouvoirs, sinon on s'approche d'un régime totalitaire même à Saint-Robert ?

Dans un État libre et démocratique, on s'attend au respect de la séparation des pouvoirs. Oublier ce principe rappelle les bavures d'un régime totalitaire. L'enjeu de la séparation des pouvoirs législatif et judiciaire est important et nécessaire dans une démocratie respectable..

Tout comme l'arrestation du député Guy Ouellette par l'Unité permanente anticorruption (UPAC) semble un geste qui remet en cause des principes fondamentaux en démocratie, l'éditorialiste Robert Dutrisac explique ce matin dans Le Devoir qu'il faudrait créer une instance pour éviter les dérives. L'UPAC devrait rendre des comptes. Personne ne souhaite une gouvernance de type totalitaire.

En mars 2013, la municipalité de Saint-Robert et ses élus ne s'étaient probablement pas conduits comme dans une société de droit. Ils avaient omis de séparer les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Le principe fondamental d'un État libre et démocratique était alors remis en cause.

En mars 2013, une condamnation formelle du maire actuel m'interdisant l'accès à la bibliothèque m'est apparue pour le moins outrancière. Si mon comportement de citoyenne-bénévole à la bibliothèque depuis 2009 lui paraissait tout à coup inapproprié, le droit minimal des bénévoles me permettait d'en connaître tout au moins le motif. Sans aucun avertissement ni reproche formulé lors d'échanges verbaux préalables, l'interdiction d'accès à notre bibliothèque municipale m'a semblé un excès d'autoritarisme. Dénoncer la violence d'une personne en service à l'intérieur de la bibliothèque municipale ne m'apparaissait pas un crime. Diverger d'opinion sur la définition du respect entre bénévoles et usagers ne m'apparaissait pas un crime non plus. La liberté d'expression est aussi un droit en démocratie.

Le conseil municipal détient un pouvoir législatif. Il ne peut s'approprier un pouvoir judiciaire. De plus, une municipalité ne peut émettre des résolutions ou des règlements qui visent et contraignent une seule personne. Porter atteinte à la réputation d'une citoyenne-bénévole est grave. Les droits et les responsabilités des bénévoles supposent un respect mutuel. Traiter ses bénévoles avec respect exige aussi des échanges verbaux et des discussions préalables aux condamnations arbitraires.

Informer d'abord la bénévole d'un mécontentement perçu aurait été plus approprié, me semble-t-il, qu'une condamnation illégitime. La démocratie municipale est-elle en danger ?

Jean-François Robert, par une lettre dans la section  Libre opinion  du Devoir ce matin, nous pousse à s'interroger sur le projet de loi 122, récemment adopté en juin, suite aux pressions des regroupements de municipalités et des lobbys affairistes. Ce projet de loi  nous éloigne ainsi du concept de développement durable. Trop de place semble laissée aux villes pour consulter ou pas leurs citoyens. Si la municipalité consulte et que les citoyens jugent que la consultation est partiale ou manipulée, aura-t-on un organisme de contrôle indépendant pour trancher ? On a déjà assisté à des exemples de consultation bidon...

Gilles Courtemanche, le défunt journaliste, écrivait: La politique municipale n'existe pas, le commerce municipal, lui, existe. Est-ce que c'est de ce genre de gouvernance de proximité, cette culture de tripotage bien ancrée et mise en lumière par les excès qui ont fait l'objet de commissions d'enquête que nous souhaitons vivre ?

La non-démocratie n'est pas la responsabilité que des élus, il importe aussi que les citoyens eux-mêmes en saisissent l'importance. Le rôle politique incombe à chacun, à chaque citoyen, à tout moment, même et surtout entre les élections.