vendredi 30 janvier 2015

Trois suicides par jour au Québec

La semaine prochaine sera l'occasion pour penser et dire: "T'es important-e pour nous. Le suicide n'est pas une option ", le thème de cette 25e Semaine nationale de prévention du suicide. En 2012, on relèvait 1102 suicides au Québec, soit une moyenne quotidienne de trois suicides.
 
Les intervenants soulignent que les conditions sont réunies pour une détérioration de la situation. L'insécurité économique, le chômage et  une détresse croissante sont des facteurs qui les inquiètent. Les ressources financières n'augmentent pas même si les appels de détresse croissent de 30 % à Suicide-Action Montréal, depuis trois ou quatre ans, selon sa directrice générale
 
Centraide du Grand Montréal n'atteint pas ses objectifs dans sa campagne annuelle de financement et ne peut être aussi généreuse pour les organismes communautaires préoccupés par la prévention du suicide. Le manque de ressources est palpable.
 
Dans notre région, le 5 février à 19 h, Nathalie Lagueux donnera sa conférence "Choisir la vie" en collaboration avec le Centre de prévention du suicide Pierre-de-Saurel au café-théâtre Les Beaux Instants. Une initiative pour aider les personnes intéressées à ce thème.
 
(Source: Le Devoir et le CPS Pierre-de-Saurel)

jeudi 29 janvier 2015

Criminels psychopathes: les punitions ne changent rien

Le cerveau des criminels psychopathes est réfractaire à la punition. Une nouvelle étude réalisée à l'Université de Montréal et au King's College de Londres montre que le gouvernement fédéral ne devrait pas augmenter les peines d'emprisonnement des criminels mais devrait plutôt tenter leur réadaptation.
 
Environ 20 % des criminels des pénitenciers canadiens sont des psychopathes. Ils ne se sentent pas responsables de leurs actes et récidivent plus que les autres. Trois études ont permis aux chercheurs de comparer la structure et l'activité du cerveau de criminels violents et psychopathes à celui de criminels avec trouble de la personnalité antisociale et d'hommes n'ayant commis de crime.
 
Les criminels psychopathes ne tirent pas de leçons des punitions, révèlent ces études . Tout comme les enfants qui présentent des problèmes de comportement et un manque d'empathie ne répondent pas non plus aux punitions de leurs parents ou de leurs enseignants, fait remarquer la psychologue Sheilagh Hodgins, professeure à l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal à la journaliste Pauline Gravel dans Le Devoir  d'aujourd'hui.

Les enfants manquant d'empathie apprennent avec des récompenses. Les punitions ne seraient pas utiles pour corriger leurs troubles comportementaux, apprend-on en lisant cet article. La psychologue affirme qu' il faut intervenir dès l'enfance  pour avoir des chances d'améliorer les comportements sociaux.

Le Canada songe à punir davantage les criminels sérieux. L'emprisonnement à perpétuité signifiera-t-il rester en prison jusqu'à la mort  pour ces 4 % de nouveaux prisonniers arrivants annuellement dans les prisons fédérales pour des meurtres au premier degré? Déjà la loi actuelle permet de refuser les demandes de libération conditionnelle à des "délinquants dangereux".

Aussi la Charte des droits et libertés protège les Canadiens contre  tous traitements ou peines cruels et inusités.  Deviendrons-nous insensibles à la détresse ? Perdons-nous lentement l'empathie ?  Chacun peut se questionner.  Accepterions-nous plus facilement la cruauté à mesure qu'on assiste à des scènes de violence chaque jour sur nos écrans ?

2,6 millions de litres déversés indétectables ?

La MRC d'Autray  a demandé une première étude environnementale indépendante au Québec sur des possibles déversements pétroliers avec la venue de l'oléoduc controversé. Cette MRC regroupe les municipalités de Berthierville, Lanoraie, Lavaltrie, Saint-Gabriel-de-Brandon et d'autres. Les conclusions inquiètent.
 
Les systèmes de surveillance que TransCanada prévoit installer  pour détecter un déversement de pétrole lourd provenant du futur pipeline Énergie Est ne pourraient pas détecter une fuite dont le débit serait plus faible que 1,5 % du débit total de l'oléoduc, soit 2,6 millions de litres par jour.  Si le déversement se produisait dans un marais ou une tourbière, une pollution chronique est prévisible. Grave situation pour les terres que l'oléoduc traverserait.
 
L'étude propose que la MRC devrait exiger des clapets antiretour dans les sections en pente de l'oléoduc pour empêcher un reflux qui aggraverait un déversement en cas de rupture. La MRC prévoit utiliser cette étude lors d'une présentation devant l'Office national de l'énergie (ONE). Toutefois, l'ONE aura le dernier mot sur ce projet Énergie Est.
 
De plus, les diluants utilisés pour permettre au pétrole lourd de circuler dans l'oléoduc, de plus d'un mètre de diamètre, pensons-y,  demeurent un secret professionnel et ne seront pas dévoilés par la société TransCanada. Certains de ces diluants sont hautement toxiques. Lors de déversements, des diluants ont été identifiés comme étant la cause de problèmes de santé très graves. Mais l'information ne peut être obtenue. La liste des diluants qui circuleront avec ce pétrole provenant des sables bitumineux dans les énormes tuyaux parcourant de longs trajets  sous des terres agricoles et des cours d'eau demeure un secret commercial.
 
L'étude explique qu'il pourrait s'écouler plusieurs semaines avant de détecter une telle fuite de 2,6 millions de litres par jour. Elle recommande donc d'exiger un système de détection sous le seuil de 1,5 % pour diminuer les risques de si importants déversements détectés trop tard. Ces systèmes prévus sont pourtant ceux que la société pétrolière considèrent comme très sécuritaires. Le contribuable et le citoyen qui veut une eau saine reçoit de nouvelles raisons d'être inquiet.  D'autres études indépendantes pourront-elles le rassurer ?
 
(Source: Le Devoir)

Fractionnement du revenu de retraite: changement

Depuis 2007, certains revenus de retraite pouvaient être fractionnés dans un couple pour diminuer l'impôt, peu importe leur âge. En juin 2014, le gouvernement du Québec a modifié certains aspects du fractionnement.
 
Maintenant, le fractionnement du revenu de retraite entre conjoints pour une année d'imposition nécessite que l'auteur du fractionnement ait atteint 65 ans avant le 31 décembre, pour la déclaration de revenus provinciale.
 
Ainsi certaines personnes qui recevaient une prestation de retraite comme employé de la construction, tout en continuant d'être sur le marché du travail, sans avoir atteint l'âge de 65 ans, pouvaient fractionner une portion de ce revenu de retraite avec leur conjoint et ainsi diminuer  considérablement leur impôt. Pour les moins de 65 ans, cette possibilité disparaît.
 
Si l'auteur du fractionnement décède durant l'année, il devra avoit atteint l'âge de 65 ans à la date de son décès pour bénéficier du droit de fractionner le revenu de retraite avec son conjoint.
 
Cette modification causera des surprises à plusieurs personnes qui n'auront pas été informées suffisamment.

mercredi 28 janvier 2015

FADOQ Saint-Robert et le parc éolien

La société 9232-3674 Québec inc., entièrement responsable de l'administration totale du Parc éolien Pierre-de-Saurel,  et certains de ses administrateurs ont rencontré la population régionale qui voulait mieux s'informer sur ce projet de la MRC de Pierre-de-Saurel, au cours de trois récentes soirées.
 
On nous a alors informés que la FADOQ de Saint-Robert a déjà émis une résolution d'appui écrite favorable au projet de parc éolien Pierre-de-Saurel. Seule la FADOQ de Saint-Robert  aurait rédigé une telle résolution parmi les FADOQ de notre région.
 
On peut se demander sur quelles bases d'information cette organisation des aînés a pu se faire une telle tête. La commission d'enquête du BAPE n'a pas reçu de mémoire provenant de cette organisation.  Les administrateurs de cette FADOQ n'étaient pas présents aux séances des 20 et 21 mai et des 17 et 18 juin 2014 lors des audiences publiques sur l'environnement à Yamaska. De plus lors des trois récentes soirées d'information, encore bien peu de présence des aînés robertois. De même pour les élus qui auraient pu choisir d'être présents aussi.
 
A-t-on consulté les membres de la FADOQ Saint-Robert avant de prendre une telle décision d'appui  à un tel projet controversé ? Il semble bien que non. Était-ce une décision réfléchie et sage d'afficher une telle opinion englobant un groupe de membres non consultés ? J'en doute.
 
Alors que que le rapport du BAPE publié l'automne dernier écrit: "Les caractéristiques spécifiques de ce projet font en sorte que les retombées économiques, qui pour plusieurs constituent la raison d'être de ce projet, ne justifient pas les impacts appréhendés, plus particulièrement sur la santé et la qualité de vie des résidants, le paysage et la faune aviaire. " ( p.73 du rapport 310 du BAPE)
 
 

Abaisser les impôts des entreprises et les liquidités dorment

Au lieu de contribuer à la reprise économique, les entreprises restent assises sur une montagne de liquidités. L'ancien gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, dès août 2012, a voulu convaincre ces entreprises de cesser ce conservatisme excessif. Le ministre des Finances, feu Jim Flaherty a aussi voulu inciter les entreprises à investir.
 
L'Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS) a dévoilé hier une note qui explique cette surépargne des entreprises non financières canadiennes. En 2013, 604 milliards étaient des liquidités non productives accumulées, soit 32 % du PIB canadien.
 
Par extrapolation, au Québec, 111,8 milliards, près du tiers du PIB, composent aussi une telle montagne de liquidités endormies, non investie dans l'économie ni versée aux actionnaires.
 
Les baisses d'impôt sur les revenus des entreprises sont identifiées comme le principal facteur à l'origine de la surépargne par l'économiste Jim Stanford.  Ces baisses d'impôt devaient stimuler l'investissement mais ce n'est pas ce qui s'est produit, selon les auteurs dans une note de recherche conjointe.
 
L'IRIS conclut dans ce document de 16 pages: "La politique qui prône qu'il faut abaisser les impôts des grandes entreprises pour leur accorder une marge de manoeuvre et ainsi les inciter à investir n'a plus aucune valeur à l'aune de la présente recherche."
 
 

Du lait en poudre pour les prisons fédérales

Afin d'économiser, le Service correctionnel du Canada centralise ses achats pour moderniser ses services d'alimentation. Depuis août dernier, les pénitenciers fédéraux de l'Ontario, du Québec et des Maritimes utiliseront du lait en poudre, tout comme ceux de l'Ouest.
 
Les prisonniers n'auront plus accès au lait frais. Les pénitenciers de Cowansville et de Drummondville, même s'ils sont situés près de fermes laitières, recevront leur poudre de lait de Winnipeg. Alors qu'une laiterie québécoise livrait 12 000 berlingots de lait chaque semaine à ces deux pénitenciers,  cette décision fédérale pourrait entraîner des pertes d'emplois au Québec.
 
Mais par  le choix d'acheter à Winnipeg, la poudre de lait voyagera longtemps et des coûts de transport et de pollution deviendront de nouvelles externalités non désirables.

(Source: Le Devoir)

mardi 27 janvier 2015

Québec restaurera les sites miniers abandonnés: 808 millions $

Alors que la semaine dernière  le ministère affirmait qu'il n'existait aucun plan de restauration des 700 sites abandonnés, on apprend ce matin que, depuis l'automne dernier, il y a un "plan de restauration" qui n'avait pas été dévoilé par le gouvernement libéral. D'ici 13 ans, Québec prévoit nettoyer ces sites abandonnés à la charge des contribuables. Déjà 103 millions de dollars ont été dépensés depuis huit ans. Cet héritage embarrassant coûtera encore 705,5 millions de nettoyage et décontamination. Une moyenne annuelle de dépenses de fonds publics de 54,3 millions de dollars devra être envisagée. A l`heure des plans d'austérité budgétaire, pourquoi ne pas en avoir parlé ? Est-ce gênant ?
 
Québec, jusqu'ici, dépensait en moyenne 12,8 millions chaque année depuis huit ans. Dorénavant, la dépense augmentera de 41,5 millions, quatre fois plus qu'au départ. Ce plan exclut, en plus,  les 336 millions que le ministère prévoit nécessaires "pour des sites sur lesquels il pourrait avoir à agir". De plus, d'autres sites pourraient s'ajouter. La mine Québec Lithium a fermé ses portes en automne 2014 sans fournir la garantie financière fixée à 25,6 millions pour nettoyer son site. On sort le minerai du sol et oups...on laisse le nettoyage aux payeurs de taxes. Investissement Québec récupérera-t-il les aides de 65 millions déjà accordées à cette mine ? Comme le plan obtenu hier évalue les données au 31 mars 2014, le montant pourrait donc être plus élevé en recueillant les données jusqu'à maintenant.
 
Huit sites en Abitibi coûteront plus de 10 millions, dont quatre coûteront plus de 50 millions car la décontamination est majeure. Plus de 28 % des sites miniers abandonnés sont d'anciens sites d'exploitation minière. 25 % d'entre eux nécessitent des travaux majeurs selon le ministère des Ressources naturelles.
 
Pourquoi tout le fardeau financier retombe-t-il sur les contribuables ?  Les redevances minières perçues ne serviront-elles qu'à nettoyer les sites abandonnés  sans enrichir la collectivité ? Ainsi 488 sites devront être décontaminés dont 275 au Nunavik.
 
Pourquoi ne pas exiger une redevance d'environ 1 % pour financier un fonds de restauration des sites miniers abandonnés au Québec, comme le propose la Coalition Québec meilleure mine ? Cette suggestion a été  rejetée par les gouvernements libéral et péquiste et par l'industrie.
 
Ce "passif environnemental"  réel de 880 millions  devait être réduit de 50 % en 10 ans selon le budget 2012-2013. Pourtant, l'an passé, Québec n'a déboursé que 10,6 millions pour cette restauration. Ce n'est pas avec de tels montants annuellement que la restauration sera complétée en 2022.
 
La garantie financière qui doit être déposée pour couvrir 100 % des coûts de restauration est-elle respectée ou demeure-t-elle  une idée abstraite  dans la loi? Il est vrai que les fosses à ciel ouvert sont exclues de cette exigence. Actuellement, on remarque qu'on développe surtout des mines de cette catégorie. Alors les contribuables assumeront encore.
 
 (Source: Alexandre Shields dans les éditions d'hier et d'aujourd'hui du Devoir)
 

lundi 26 janvier 2015

La voirie: nouveau camion gris charcoal

A la dernière assemblée publique mensuelle municipale, Joël Pelletier et Stéphane Cournoyer ont présenté la résolution confirmant l'achat d'un camion Ford au coût annoncé de 35 695 $ (incluant les taxes et le prix d'échange de l'ancien camion).
 
Cette nouvelle immobilisation sera  payée par un remboursement pendant 5 ans sur un emprunt sans intérêt à même le fonds de roulement pour un montant annuel de 8 519 $. Ainsi la municipalité se prêterait à elle-même. Une réserve de 100 000 $ a été prévue à cette fin afin de na pas faire d'emprunt à l'externe ni devoir payer de l'intérêt.
 
Une livraison est attendue en mars ou avril prochain.
 
Deux sommissionnaires ont été invités à participer à offrir leurs produits. Mais un seul a manifesté un intérêt à répondre à l'offre. La négociation n'a pas été faite entre plusieurs fournisseurs. Dommage.

La guignolée 2014: résultats robertois

A l'assemblée municipale mensuelle de janvier, on a donné un rapport de la guignolée de décembre 2014. Dix familles démunies de Saint-Robert ont bénéficié de la générosité des citoyens robertois. Entre 10 h et 14 h, les bénévoles ont recueilli 2 192,73 $ et des cannettes recyclables pour 114.20 $. Une centaine de boîtes de denrées non périssables ont aussi été ramassées et distribuées le 21 décembre dernier à ces familles en difficulté. Réparties selon le nombre de personnes dans chaque famille et la grosseur des boîtes, chaque famille a reçu entre 8 et 10 boîtes de ces denrées recueillies par  la générosité de chacun et chacune.
 
Les sommes en argent ont été distribuées par des certificats-cadeaux permettant de s'approvisionner chez Super C, Épicerie Saint-Robert et Wal-Mart. Ces établissements ont été choisis par le comité de la guignolée car ils donneraient accès autant à des produits pharmaceutiques, des aliments que des vêtements.
 
Des remerciements aux bénévoles, aux donateurs généreux et à toutes les personnes impliquées dans cette activité municipale pour venir en aide aux personnes qui ont fait une demande d'aide auprès du Centre d'action bénévole régional.

"La persistance de l'opacité"

Fabien Deglise nous expose ce matin la petite révolution gouvernementale en opération depuis le 15 janvier. Un site Internet est maintenant dédié à la transparence pour faire connaître avec ostentation les activités publiques inscrites à l'agenda des membres du Conseil exécutif. Il considère que ces informations étant déjà publiques depuis longtemps, l'intérêt est assez limité pour améliorer le sentiment de confiance entre élus et électeurs.
 
 Le 1er avril prochain, devraient s'ajouter des informations sur les rencontres sollicitées par des acteurs non gouvernementaux avec les membres du Conseil exécutif, au plus tard, trois mois après ces rencontres. Mais les rencontres initiées par le ministre ou son cabinet n'apparaîtront pas. Ni celles entre les membres du gouvernement avec les collecteurs de fonds du parti, avec les lobbyistes, les syndicalistes, les décideurs financiers... Ne serait-il pas intéressant pour le public d'en être informé pour augmenter la transparence réelle ?
 
Un deuxième rapport du Baromètre des données ouvertes a été mis en place pour mesurer la transparence à travers le monde et a été publié la semaine dernière.  Toutefois, dans 90 % des pays analysés, les informations qui permettraient réellement de lutter contre la corruption ou d'améliorer les services gouvernementaux sont toujours tenues hors du regard des citoyens.
 
Deglise rapporte que "beaucoup de gouvernements ont promis de dévoiler ces informations pour retrouver la confiance des électeurs, mais la plupart ne l'ont pas fait", selon le rappport de ce baromètre. Mais sans ces informations, sans la mention de la rencontre dans un agenda de ministre qui mème à l'asphaltage d'un bout d'autoroute ou à la construction d'une nouvelle garderie subventionnée, le site devient de la poudre aux yeux pour camoufler la continuité de l'opacité et le gaspillage de fonds publics.
 
Les détails dans l'octroi d'un contrat public, dans le financement d'un parti politique, sans le nom et la fonction des personnes présentes à telle ou telle réunion, on continuera de garder le secret des liens opaques qui se tissent car on ne retrouvera pas ces informations dans des formats ouverts et numériquement flexibles et accessibles aux journalistes et au public. Cette transparence demeure une idée qui lance de la poudre aux yeux et ne combat pas l'opacité habituelle.
 
(Source: Le Devoir)
 
 

samedi 24 janvier 2015

Le zonage agricole: rouvrir la loi ?

La loi sur la protection du territoire et des activités agricoles pourrait être modifiée. La Commission de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et des ressources naturelles (CAPERN) pourrait confier des fonctions aux MRC plutôt que de continuer de relever de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ).
 
Des députés libéraux ont formulé des propositions en ce sens.Aussi des observations formulées par des libéraux lors de l'audition liée au dépôt du rapport annuel de la CPTAQ, le 6 novembre dernier, vont dans ce même sens.
 
Ils demandent que le morcellement relève des MRC et que les surfaces minimales soient déterminées selon le contexte prévalant sur leur territoire. Ils réclament aussi que les MRC puissent remettre en zone agricole des surfaces zonées en blanc quand leurs propriétaires refusent de vendre pour la construction non agricole. Ces "blancs spéculatifs" empêchent le développement des villages, selon Robert Dutil, député de Beauce-Sud, en plus d'empêcher le dézonage de terres agricoles par la CPTAQ.
 
Le parti libéral demande aussi de modifier la Loi pour que les municipalités puissent exproprier les zones blanches non construites de leur territoire. Il souhaite que les MRC aient le droit de dézoner des terres agricoles pour agrandir ou contruire des immobilisations liées au secteur manufacturier.
 
Le Parti québécois s'oppose à cette volonté de réduire les mandats de la CPTAQ et de les confier aux MRC. Il  fait valoir que la CPTAQ devrait même tenir un registre des transactions des terres agricoles au Québec. Il est convaincu que la CPTAQ est un outil approprié pour s'occuper des terres agricoles québécoises.
 
 
En mi-février prochain, les recommandations des sept députés libéraux, des quatre péquistes et des deux caquistes seont discutées. Un rapport sera ensuite déposé à l'Assemblée nationale.
 
(Source: La Terre de chez nous)

vendredi 23 janvier 2015

Le système de santé selon Joblo

Josée Blanchette exprime un point de vue peu souvent entendu dans sa page hebdomadaire publié aujourd'hui dans Le Devoir. Elle a rencontré une éthicienne clinique formée en droit, en communications et en bioéthique, Delphine Roigt, et un médecin retraité de l'enseignement et cofondateur du département de médecine sociale et préventive à l'Université Laval, reconnu en santé publique, Dr Fernand Turcotte.
 
Les compagnies pharmaceutiques, les administrateurs et autres commerçants auraient pris le contrôle du système de santé dans les sociétés  riches. Le système, au lieu de protéger la population, serait au service d'intérêts commerciaux. La santé consomme environ la moitié des impôts versés annuellement. Ces deux experts considèrent que le système devient de plus en plus un "système de maladie" et ils s'indignent. Il y aurait tellement de "business"  que le surdiagnostic devient pernicieux. 
 
Dr Turcotte considère que les départements d'oncologie sont les secteurs les plus corrompus du système. Même avec des taux de succès de 3 %, les patients sont prêts à accepter tout traitement, même s'il entraîne surmédication et tests inutiles. "Quand un phénomène de santé est lié à un développement technologique, méfiez-vous ! On inflige du surdiagnostic! selon ce vulgarisateur des abus du système.
 
"Les médicaments sont la troisième cause de décès après les maladies cardiovasculaires et les cancers" nous assure Dr Turcotte. S'il était aux commandes du système, il abolirait tous les examens annuels sur les bien portants et les tests de dépistage systématique car la courbe de mortalité demeure presque la même, test ou pas.
 
Cet expert a traduit de nombreux ouvrages sur le sujet et est invité dans les congrès de médecins où on apprécie ses propos présentant un point de vue différent des autres. Un  éclairage nouveau sur la puissance de la peur de la maladie, même quand on est en santé.

mercredi 21 janvier 2015

Les dividendes du parc éolien serviront à quoi?

Il n'est pas clairement indiqué à quoi serviront les bénéfices d'exploitation du Parc éolien Pierre-de-Saurel (PEPS) dans le rapport du BAPE, une fois remises les redevances aux propriétaires fonciers et aux trois municipalités concernées.
 
En page 37 du rapport 310 du BAPE, on indique que la MRC prévoit d'abord se doter d'un fonds de prévoyance pour le projet égal à 10 % des bénéfices versés par PEPS, jusqu'à concurrence de 1 M $. Le reste, soit 35,5 M $ (selon la documentation fournie à la séance d'information d'hier à Sorel-Tracy) pourrait être destiné à un fonds pour la réalisation de projets régionaux, à l'administration générale de la MRC et aux municipalités, au prorata de la richesse uniformisée.
 
Allons donc savoir la priorité envisagée pour l'utilisation des dividendes que PEPS verserait, si le vent fait tourner suffisamment les éoliennes, si les coûts n'augmentent pas trop vite au-delà des prévisions et si les équipements se comportent selon les attentes.
 
Il est vrai que, pour PEPS, tout ira rondement. Les régions qui rencontrent des difficultés sont sûrement moins privilégiées que la nôtre. L'équipement installé par PEPS récemment pour mesurer la vitesse du vent au mât de 100 m. prenant des mesures depuis trois semaines. connaît déjà des ratés et les techniciens s'affairent à remettre le tout en bon ordre,  a-t-on confirmé hier soir. Mais tout ira rondement car le temps est très serré pour répondre aux échéanciers et aux obligations contractuelles. Le vent sera sûrement au rendez-vous tel qu'attendu, il y a tant de bon monde dans notre MRC.

Parc éolien Pierre-de-Saurel ne suivra pas les avis du BAPE

Un mât anémométrique de 58,7 m de hauteur à l'emplacement du projet du parc éolien Pierre-de-Saurel  (PEPS)  a permis de mesurer la vitesse du vent entre septembre 2009 et août 2013. Ces données ont été ensuite extrapolées pour évaluer la vitesse de vents à des hauteurs de 80 m et de 100 m.  La commission d'enquête du BAPE recommande de mettre en place un mât anémométrique d'une hauteur de 100 m, soit une hauteur identique à celle du moyeu des éoliennes pour diminuer les incertitudes des extrapolations en obtenant suffisamment de données.
 
Hier soir, les représentants du PEPS informent que ce mât cumule des données depuis 3 semaines et que ces mesures seraient analysées pendant quelques mois seulement et seraient suffisantes pour obtenir des mesures certaines.
 
La probabilité que la production moyenne d'énergie nette  anticipée à long terme   soit supérieure à celle prévue est établie par le PEPS selon une probabilité de 50 %. Si la probabilité était de 90 %, la production ne serait que légèrement supérieure à la valeur de l'obligation contractuelle avec Hydro-Québec Distribution  et aurait entraîné des pénalités imposées par Hydro-Québec Distribution, en cas de défaut.  Ainsi avec une probabilité de 50 %, il y a autant de chance que la production d'énergie nette soit supérieure que de risque qu'elle soit inférieure à la valeur prévue. (Selon rapport 310 du BAPE, p. 34).
 
Un avis du BAPE recommande de documenter l'influence du PEPS sur la valeur marchande des propriétés du secteur car c'est une question récurrente des citoyens. PEPS ne s'est pas engagé de contribuer à l'acquisition des données nécessaires à cette évaluation.
 
Un avis du BAPE recommande que PEPS devrait respecter la version 2013 du Protocole de suivi des mortalités d'oiseaux de proie et de chiroptères dans le cadre de projets d'implantation d'éoliennes au Québec.  Hier soir, PEPS persistait à ne respecter que la version 2008, beaucoup moins sévère. Ainsi le suivi des mortalités ne sera réalisé que durant les 3 premières années d'exploitation. Au lieu de visiter les éoliennes aux 3 jours, les visites seront hebdomadaires. Plusieurs autres différences entre les deux protocoles sont fournies (p.47 du rapport 310 du BAPE).
 
Un avis recommande que les résultats du suivi du protocole adopté soient rendus publics (p.53 du rapport). Aucun engagement de publier les résultats du suivi n'a pu être obtenu hier Le comité de suivi  sera libre de décider de publier ou non les résultats. PEPS ne veut pas s'engager et ne suit donc pas la recommandation.
 
Un avis de réaliser une caractérisation de la faune et de l'habitat pour chacun des cours d'eau au  point de traversée pour planifier des mesures d'atténuation applicables et d'estimer certains  inventaires au printemps est aussi décrit  (p.56 du rapport). Ces estimations printanières ne seront pas réalisées, a-t-on appris hier.
 
PEPS ne prévoit pas de préparer un plan de compensation pour la perte d'habitat reliée aux friches herbacées et arbustives, habitat qui sera défriché, remis en état et végétalisé. Hier, PEPS prévoit une végétalisation et cela suffirait sans autre plan de compensation pour la perte d'habitat. Un autre avis que PEPS ne suivra pas.
 
PEPS ne prévoit pas de revoir son plan d'intervention en fonction des recommandations du ministère  (MDDLCC)  pour contrer l'introduction et la propagation d'espèces exotiques envahissantes.
 
PEPS ne prévoit pas d'élaborer un plan de transport pour réduire les conflits d'usage durant la construction. Il remet cette responsabilité aux entrepreneurs qui réaliseront la construction. Une autre autorégulation inquiétante. Ainsi la sécurité routière des automobilistes, agriculteurs, cyclistes, piétons ou motoneiges ne sera pas encadrée par PEPS. Pourtant le promoteur avait prévu  faire cette élaboration lors de l'audience  à la commission d'enquête. Un autre avis que PEPS ne suivra pas.
 
PEPS remet aussi à autrui sa responsabilité de présenter ce plan de transport préliminaire  pour obtenir les commentaires  des usagers de la région et ajuster le plan, au besoin, avant d'être approuvé par le MTQ. Un autre avis que PEPS ne suivra pas.
 
PEPS ne veut pas s'engager formellement  à se soumettre volontairement à la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels afin de permettre une reddition de comptes plus transparente et du fait que PEPS relève d'une instance publique. PEPS ne transmettra que les informations qu'il jugera pertinentes.
  
Le calendrier accuse un an de retard sur celui prévu lors du dépôt de l'étude d'impact en juillet 2013. Toutefois la date de livraison d'électricité est ferme (le 15 décembre 2015) et un retard entraînera des pénalités financières selon le contrat déjà signé entre les parties. Cette restriction dans le temps incite-t-elle PEPS à tourner les coins plus ronds et ainsi à ne pas vouloir suivre les avis du BAPE ?
 
Le trésorier de la société qui a tout le pouvoir décisionnel de ce projet, le maire actuel de Sorel-Tracy, ne pouvait nous dire hier soir à quelle institution financière la MRC avait négocié son emprunt de 17,725 M $. Même le directeur général de la MRC, Denis Boisvert, ne pouvait fournir cette information clairement. Un tel montant d'emprunt, significatif pourtant, et on a déjà oublié le nom du prêteur ! Devant ce fait, la confiance s'effrite parmi les personnes présentes à la réunion d'hier soir.
 
Aucune personne favorable au projet n'a posé de question hier soir. Les personnes favorables ne sont pas apparues nombreuses, ou tout au moins, étaient-elle bien discrètes.

Parc éolien Perre-de-Saurel: chiffres à connaître

Hier soir, lors de la réunion d'information publique, les personnes présentes ont appris quelques informations qui mettent en doute certaines décisions prises dans ce projet déjà controversé. En avril 2011, le projet était évalué à près de 60 M $ prévoyant un profit net de 38 M $, selon le préfet de cette époque, monsieur Gilles Salvas, en utilisant un mât de 80 m. En mai 2013, il a été décidé de monter le moyen des éoliennes jusqu'à 100 m et il est alors déterminé  que le coût augmenterait de 6 M $ mais que le profit net  doublerait et monterait de  20 M $, donc 58 M $ de profit net prévu sur 20 ans. Quelle bonne nouvelle .
 
Cela devient un projet beaucoup plus intéressant pour obtenir, à l'unanimité, l'accord des maires des 12 municipalités de la MRC Pierre-de-Saurel Cela ne semble plus aussi intéressant maintenant, à la lumière des informations fournies par les personnes-ressources présentes hier pour informer, renseigner et répondre aux questions des citoyens.
 
Hier soir, les représentants du conseil d'administration de la société qui a l'entier pouvoir décisionnel dans ce projet, 9232-3674 Québec inc., fournissaient d'autres chiffres tout aussi importants à connaître. Le coût de construction s'élèverait potentiellement à 73 M $ et le profit net serait de 48,1 M $. Ainsi pour avoir haussé le mât à 100 m, on aurait des coûts augmentés de 13 M $ ( 73 M $ - 60 M $) et le profit net ne serait augmenté que de 10 M $ (48 M $ -38 M $). Cela n'apparaît pas une bonne décision d'accepter de payer 13 M $ de plus, dans un investissement d'affaires, pour obtenir un profit qui ne croîtrait que de 10 M $. Donc cette décision ne semble plus la plus sage car elle empire le scénario du départ en 2011.
 
Les entrepreneurs prennent  rarement des décisions semblables quand ils espèrent une réussite convaincante.
 
Le 21 mai 2014, à Yamaska, monsieur Denis Boisvert, le directeur général de la MRC, expliquait, devant le BAPE, que le 48 M $ de profit net prévu serait réparti ainsi: 12 M $ en redevances pour les propriétaires fonciers  qui accueillent le projet, des redevances 12 M $ pour les 3 municipalités Yamaska, Saint-Aimé et Saint-Robert et les 24 M $ restants en dividendes  pour la MRC. Les redevances sont calculées sur la base d'un pourcentage des revenus bruts et varieront en fonction de la production réelle des éoliennes. Pour la première année, le porte-parole du promoteur, monsieur Marcel Fafard,  prévoit des redevances de 16 000 $ par éolienne.
 
Hier soir,  d'autres chiffres  étaient fournis: les redevances étaient plutôt de 11,6 M $ (partagées entre les propriétaires et les 3 municipalités concernées) et les dividendes versés à la MRC devenaient de 36,5 M $. Pourquoi les informations varient selon la personne qui les livre ? Les citoyens deviennent ainsi plus méfiants des informations qui leur sont fournies.
 
Toutefois les dividendes revenant à la MRC ne seront versés qu'une fois que les redevances seront versées aux propriétaires et aux 3 municipalités. Alors si la production d'électricité est selon les prévisions et si les coûts  d'exploitation n'excèdent pas ceux anticipés, les bénéfices d'exploitation excédentaires seront versés à la MRC. Mais en cas de pertes, toutes les municipalités de la MRC Pierre-de-Saurel participant au projet assumeraient le risque financier et auraient à verser une quote-part. (Rapport 310 du BAPE, p. 39). Donc tous les citoyens contribuables seraient outrés d'avoir été passifs et d'avoir fait confiance aux décideurs d'un projet comportant un si important risque financier.
 
 
 
 
 
 
 

mardi 20 janvier 2015

Des oeufs à coquille verte de Saint-Ours

La filiale, Ferme des Patriotes, du plus important producteur d'oeufs biologiques au Canada, la Ferme Saint-Ours, introduit sur le marché des oeufs verts. Une première canadienne à Saint-Ours, c'est remarquable.
 
Les poules de race Heirloom, originaires d'Allemagne et d'Angleterre, sont nourries avec des grains biologiques dont une grande partie est cultivée sur la terre de Saint-Ours. Au lieu de pondre annuellement 300 oeufs comme les poules conventionnelles, elles fournissent plutôt 260 oeufs par année car elles diminuent leur ponte quand les journées raccourcissent, confirme le président de l'entreprise Serge Lefebvre à la journaliste Annie Bourque dans La Terre de chez nous.
 
On peut les trouver à la Ferme Saint-Ours,  à la Ferme Lufa, de Montréal, et dans les marchés d'alimentation Whole Foods.
 
Depuis 2004, la consommation d'oeufs par personne aurait augmenté de 20 % selon une analyse du MAPAQ. La ferme Saint-Ours compte 145 000 poules pondeuses. La ferme des Patriotes compte 2 500 poules produisant des oeufs verts et 2 500 pondant des oeufs bruns chocolat foncé.
 
En 2010, l'entreprise avait reçu la médaille d'or de l'Ordre national du mérite agricole, la plus haute distinction en agriculture au Québec. Saint-Ours sait pondre !
 
(Source: La Terre de chez nous)

Coke dans le lait!

Un lait contenant 50 % plus de protéines et de calcium ainsi que 30 % moins de sucre que le lait ordinaire, Fairlife, vient d'être lancé par Coca-Cola. Avec ces nouvelles caractéristiques, Coca-Cola a décidé de vendre ce nouveau produit deux fois plus cher que le lait ordinaire. Le consommateur sera-t-il  d'accord de payer ce prix ?
 
Ce produit sera disponible avec une teneur de 2 % de matière grasse, écrémé et à saveur de chocolat. Il sera produit par une coentreprise formée de Coca-Cola et une entreprise regroupant  87 fermes laitières familiales détenant la marque Core Power qui se spécialise dans les produits frappés à forte teneur en protéines.
 
La nouveauté sera-t-elle adoptée par le consommateur québécois ?
 
(Source: La Terre de chez nous)

Publicité ou écrits sans égard à la qualité du français

Le 16 janvier dernier, dans La Voix, une entreprise de clôture de chez nous publicise une offre d'emploi pour recruter du personnel administratif. On peut y retracer facilement 9 fautes de français dans un texte de 5 lignes. On  y précise même l'exigence de " le bon parler et écrit français" (sic).
 
Il est regrettable que le service de la publicité du journal n'aide pas les annonceurs à corriger ces erreurs flagrantes qui agacent les lecteurs respectueux de la langue officielle du Québec.
 
De même que dans la rédaction des procès-verbaux des séances mensuelles du conseil municipal, il serait avantageux de porter une plus grande attention à la qualité du français écrit. Ce sont tout de même des documents officiels qui demeurent accessibles à tous les citoyens.
 
Quand je fais des erreurs de frappe ou de français dans mes textes, j'apprécie qu'une personne m'en avise pour que j'y apporte la correction pertinente. Même durant les séances publiques du conseil municipal, le président m'a demandé d'apporter des corrections. J'ai tout de suite répondu que je ferais la correction, que j'ai exécutée dès le retour à la maison. Alors pourquoi ne serait-ce pas une attention réciproque et mutuelle pour améliorer la qualité de nos productions écrites ?
 
Ce n'est pas une insulte ni une humiliation d'apporter une correction à une erreur humaine. Mais c'est plutôt le cas quand la négligence s'installe et qu'on ne veut la reconnaître. Comment demander à la nouvelle génération de soigner sa qualité de rédaction, si les adultes  ou leurs aînés n'y portent pas attention d'abord ?

Indications géographiques protégées pour cidre et vin de glace

Depuis près de 15 ans que les producteurs des alcools du terroir travaillent pour définir leurs produits "Vin de glace du Québec" ou "Cidre de glace du Québec". C'est dorénavant officiel: le ministre de l'Agriculture, Pierre Paradis, a reconnu que ces produits étaient deux indications géographiques protégées. En respectant un cahier de charges précis, les producteurs offrent maintenant des garanties nouvelles aux consommateurs.
 
Cette récente appellation met en valeur des produits québécois et permet aux consommateurs d'éviter les imitations possibles. La surveillance de ces produits d'appelation sera exercée par le Conseil des appelations réservées et des termes valorisants. Ainsi une meilleure crédibilité internationale aidera ces producteurs à faire reconnaître leur travail: la concentration des sucres est obtenue par le froid naturel, le taux d'alcool se situe entre 9 et 13 %, la récolte des pommes est effectuée après le 1er décembre au minimum, etc. La Face Cachée de la Pomme est une entreprise qui produit près de 200 000 bouteilles de cidre de glace. C'est authentique et de chez-nous.
 
Aussi le Vin de glace du Québec est la première appellation dédiée au vin, au Canada, gérée par un organisme gouvernemental et auditée par une firme indépendante. Environ 100 000 bouteilles de vin de glace sont produites anuellement au Québec. Dix vignerons auront le droit de produire le millésime 2014 sous cette appelation. D'autres vignerons sont en préparation et pourraient appliquer le cahier des charges  durant les vendanges 2015. La qualité s'installe et, tout comme en Europe, les protections spécifiques le confirment.
 
Plus de critères de qualité seront mis en place. Des spécialistes goûteront le vin provenant des différents vignobles et s'assureront que le goût respecte les critères avant de pouvoir devenir un produit d'appellation.
 
Une bonne nouvelle pour les producteurs et les consommateurs d'authenticité québécoise.
 
(Source: La Terre de chez nous)

samedi 17 janvier 2015

Des éoliennes de discorde

Un recours collectif pour les troubles de voisinages causés par les travaux de construction et la présence permanente des éoliennes vise l'entreprise promotrice du parc éolien de l'Érable dans le Centre-du-Québec.
 
Cet automne, la Cour supérieure a autorisé ce recours collectif qui toucherait près de 200 adresses et entre 500 à 600 personnes.
 
L'avocat des plaignants, David Bourgoin, a expliqué à Étienne Dupuis de La Terre de chez nous  qu'une portion des compensations vise à réparer les désagréments liés à la construction et une autre portion vise à indemniser les citoyens pour les dommages permanents comme la dévaluation des maisons.
 
Un producteur acéricole souligne aussi que le promoteur n'aurait pas respecté le décret gouvernemental. Pour aménager les chemins d'accès, des fossés ont été creusés et ce fait a inondé son érablière. Les coulées de boue ont aussi contaminé l'étang au centre de son terrain. Ce résident, incommodé par le bruit des éoliennes, a même abandonné sa maison. Il demanderait un montant supérieur à 1 M$.
 
De la discorde dans cette région dont on entend peu parler dans les médias nationaux. Nous ne souhaitons pas une telle discorde dans le parc éolien Pierre-de-Saurel. Nous espérons que les règles seront suivies et que le rapport du BAPE soit considéré comme un instrument de travail utile pour améliorer le projet en cours, toujours en attente de l'autorisation gouvernementale, malgré les quelques millions de dollars déjà engagés dans le projet.
 
 

vendredi 16 janvier 2015

L'imprimé ou les pixels

Mardi dernier, Deloitte a dévoilé ses prédictions TMT (Technologies, médias et télécommunications) et prévoit qu'en 2015 on vendra 4 fois plus de livres imprimés sur du papier que de livres numériques.
 
Selon ce rapport, les jeunes de 18 à 34 ans accordent autant d'importance aux livres imprimés que leurs aînés. Les jeunes lisent presqu'autant que leurs aînés et sont aussi prêts à payer leurs livres.
 
Bonne nouvelle que la lecture continue d'être une activité intéressante pour les jeunes et leurs aînés. Alors que les librairies indépendantes  semblent menacées pour leur survie, probablement que le rôle des bibliothèques publiques demeurera important pour la promotion de la lecture encore plusieurs années.

(Source: Le Devoir)

mardi 13 janvier 2015

Le choix des soirées publiques du PEPS

Nous apprenons par une publicité colorée de grand format dans le journal régional que le Parc éolien Pierre-de-Saurel (PEPS) et ses représentants invitent les citoyens de la MRC pour présenter une nouvelle mise à jour du projet. Il serait aussi possible, lors de ces soirées publiques d'information, de questionner et de se renseigner davantage sur ce projet controversé.
 
Alors que plusieurs personnes ont déjà posé des questions par couriel ou autrement, il est parfois observé que les réponses arrivent avec plus ou moins de pertinence ou de ponctualité. Il a aussi été noté que les écrits publiés par le directeur général du PEPS au cours des dernières semaines ne présentaient souvent que le point de vue des promoteurs tel qu'entendu durant le BAPE d'Yamaska. Le point de vue du rapport du BAPE avec ses nombreux avis ainsi que ses interrogations et améliorations à apporter au projet n'ont pas reçu une aussi large diffusion de la part du PEPS.
 
Il serait  important de présenter, et de mieux faire connaître aux citoyens, les divers points de vue pour faire réellement de l'information sans faire de la propagande comme avaient été perçues les séances publiques d'information précédentes.
 
Et de plus, ces soirées d'information auront lieu dans des municipalités qui ne recevront pas ces éoliennes ni ne seront embêtées par le transport potentiellement achalandé lors de la construction du PEPS . Les citoyens les plus concernés par les inconvénients potentiels du PEPS habitent poutant les municipalités de Saint-Aimé, Yamaska et Saint-Robert. C'est aussi dans ces dernières municipalités que  les citoyens se sont le plus engagés à se renseigner et à présenter leur point de vue lors du BAPE d'Yamaska du printemps 2014.
 
Il est étonnant que les séances d'information du PEPS en  janvier 2015 aient lieu à Sorel-Tracy, Massueville et Saint-Ours, alors que les voix les plus soutenues dans leur questionnement habitent souvent les municipalités les plus concernées par le PEPS, celles qui risquent d'en subir quelques inconvénients...
 
Probablement que les réponses à ce choix d'emplacements des soirées d'information nous seront communiquées lors de ces rencontres si attendues. Probablement aussi que tous les contribuables qui sont favorables à ce PEPS démontreront leur enthousiasme plus fortement que lors de l'épluchette de maïs à Saint-Robert de l'été dernier où leur voix était peu audible en dehors de celle des personnes longuement impliquées dans ce PEPS.
 
 

lundi 12 janvier 2015

Jeux vidéo: dépendance proche de héroïne

Un psychiatre et colonel de l'Armée populaire chinoise a créé un établissement pour désintoxiquer les jeunes accros aux jeux vidéos. Depuis 2006, 6 000 jeunes ont été accueillis dans ce centre spécialisé chinois. Ce praticien explique que les jeunes drogués aux jeux vidéo en ligne présentent une dépendance proche de celle des héroïnomanes. Ils ont aussi des troubles alimentaires, problèmes de vue, douleurs dorsales et une réduction de leurs capacités cérébrales de 8 %, une fois l'addiction installée.
 
Ces joueurs compulsifs ne savent plus distinguer la réalité de la fiction et seraient responsables de 67 % des délits commis par des mineurs en Chine. Mais comme l'addiction est stigmatisée, personne ne veut reconnaître que la cyberaddiction est un problème. Certains associent l'utilisation compulsive d'Internet au progrès et au statut social, comme antérieurement, on associait le fait de fumer avec la modernité.
 
Même Steve Jobs qui dirigeait Apple était conscient de ce problème et limitait l'utilisation de la technologie à la maison pour ses enfants. Le temps était strictement limité, comme pour de nombreux foyers de PDG de la Silicon Valley. Alors que la plupart des parents adoptent une position inverse: des jeux dans la voiture, dans toutes les pièces de la maison et en tout temps, ils s'amusent tellement ces petits, et ce,  sans nous déranger, quel confort !
 
Nombreux sont les parents qui travaillent dans ce milieu et attendent que leur enfant ait 14 ans avant de leur permettre d'aller sur les réseaux sociaux. La règle la plus universelle demeure celle d'interdire tout écran dans la chambre pour ces parents de l'univers high-tech. D'autres distinguent le temps passé à consommer les écrans (jouer à des jeux vidéo ou regarder YouTube)  du temps passé à créer.  Créer sur les écrans équivaudrait à jouer avec des pinceaux, écrire ou jouer un instrument de musique, pour certains parents.
 
Cependant, le biographe de Steve Jobs relate que: "chaque soir, Steve tenait à ce que toute la famille dîne à la grande table de la cuisine, pour parler de livres, d'histoire et de toutes sortes de choses; Personne ne sortait jamais son iPad ni son ordinateur. Lea enfants n'avaient pas l'air du tout d'être dépendants à ces appareils. "
 
Réflexion à faire dans nos propres chaumières. Tout permettre ou limiter l'utilisation pour diminuer les risques de cyberdépendance.
 
(Source: Courrier international,  1er au7 janvier 2015)

Le choc des idées par le crayon

Tous les bulletins d'information nous ont répété hier que des populations et des chefs d'état de la planète s'étaient déplacés dans les rues pour faire valoir que la résistance au terrorisme et que le courage d'afficher ses idées même dissonnantes valaient bien ces chants, ces cris et ce silence assourdissant mobilisés pour promouvoir la liberté d'expression.
 
Mais ne sommes-nous pas bien confortables dans notre Québec endormi et résigné ? Ne laissons-nous pas la santé de la démocratie s'affaiblir en laissant nos médias pencher vers les niaiseries ou laissant des humoristes nous dire et redire  des propos baignant dans le rire gras ? Des critiques fouillées seraient-elles trop difficiles à comprendre pour l'auditeur ou à préparer pour les professionnels des médias ?  Il est vrai que le temps manque à tous pour fournir de la qualité partout. Alors on coupe les postes en pensant offrir plus de débats d'opinion qui remplissent les heures d'une démocratie qui s'effrite.
 
Mais l'affrontement intellectuel avec la force incisive des mots et du crayon, l'effort de lire attentivement, de penser librement, d'écouter  les personnes qui pensent différemment, d'aller plus loin que la simple provocation, tout cela serait-il devenu trop exigeant et l'autocensure plus facile pour la majorité d'entre nous ?
 
Préférer l'hypocrisie  de la gentillesse  au lieu d'émettre ses points de vue et questionnements  pour ne pas créer de remous ni recevoir de mise en demeure embarrassante, n'est-ce pas laisser une part de liberté s'échapper et renoncer à nos droits ? "La liberté n'est pas un supermarché: on n'y choisit pas selon ses goûts. On prend tout ", écrivait David Desjardins dans Le Devoir, en fin de semaine dernière.
 
Il faudrait peut-être continuer de réfléchir si on préfère mourir debout ou vivre à genoux ? On se laisse gouverner par la raison, la réflexion, la conscience ou on se place un bandeau devant les yeux pour ne rien voir et continuer à se courber toujours de plus en plus ?

Nos coûts comparés: 32,05 % de plus à Saint-Robert

La Voix, dans son édition du 9 janvier, dresse un portrait global en date de 2013 et permet de comparer le coût des services fournis par les municipalités de notre région. Elle publie les coûts comparatifs de certaines d'entre elles.
 
C'est ainsi que Saint-Robert s'affiche comme la 155 sur les 201 de sa catégorie (de même taille), soit que 77 % des municipalités de sa catégorie obtiennent des performances meilleures au niveau des coûts des services offerts. Cela coïncide-t-il avec une bonne "job" de gestion, comme aime le décrire notre maire quand il parle de sa fonction ?
 
On y annonce aussi que les coûts de nos services dépassent de 32.05 % la moyenne des coûts observés pour des municipalités comparativement de même catégorie, même taille. Alors que les autres auraient des coûts de 5 % à 10 % plus élevés que leurs comparables.
 
Ces données nécessiteront plus de détails pour mieux les comprendre. Le journal tentera d'expliquer ces écarts importants dans d'autres éditions. Toutefois le citoyen trouvera de nouvelles raisons d'être inquiet sur le mode de gestion municipale pratiquée durant les récentes années étudiées. L'analyse du Palmarès des municipalités du Québec 2013 n'était pas plus reluisante pour Saint-Robert l'an dernier. Encore en queue de peloton.
 
Mais l'indifférence des contribuables serait-elle éveillée par ces faits ? La confiance aveugle sans interrogation adressée aux décideurs sera-t-elle ébranlée ?
 
Alors que Saint-Ours a réussi à obtenir des coûts de 11,33 % inférieurs à la moyenne de ceux de cette même catégorie, et qu'elle arrive au 60e rang sur les 201 municipalités comparables, il est étonnant que Saint-Robert obtienne une si mauvaise performance relativement à la moyenne de ses coûts de services parmi les 201 municipalités comparables.
 
Probablement que la journaliste Louise Grégoire-Racicot nous fournira des explications.

jeudi 8 janvier 2015

La revue Nature: éviter la catastrophe climatique

Hier, la revue Nature  a publié une nouvelle étude pour éviter la catastrophe climatique annoncée: une hausse du thermomètre mondial de plus de deux degrés d'ici la fin du siècle, par rappport à la période pré-industrielle. Quelle quantité d'énergies fossiles pouvons-nous exploiter ? est le titre de cette étude. Le Canada doit absolument laisser plus de 85 % de ses ressources pétrolières connues dans le sol s'il veut aider l'humanité à éviter la catastrope climatique qui s'annonce, est la conclusion de l'étude, écrit Alexandre Shields dans Le Devoir d'aujourd'hui. On craint les impacts environnementaux, la sécurité alimentaire menacée pour des millions de personnes, des migrations importantes de populations et des conflits pour accéder aux ressources comme l'eau potable.
 
Il faudrait alors que le Canada réduise grandement la production des sables bitumineux albertains pour arriver en 2020 avec une production "négligeable". Pourtant on assiste à une croissance soutenue et on prévoit produire  3 000 000 de barils par jour en 2020.
 
L'oléoduc d'Énergie Est  de TransCanada devient "souhaitable"  pour la Régie de l'énergie dans son avis évaluant les besoins québécois en gaz naturel pour les 15 années à venir, rendu public hier.  Il permettra de convertir en oléoduc la partie ontarienne de son gazoduc, entre North Bay et Ottawa. La Régie demande cependant à TransCanada de revoir son projet pour éviter de faire payer la facture aux consommateurs de gaz. Ce projet d'oléoduc parcourant près de 700 kilomètres au Québec a été déposé pour approbation auprès de l'Office natinal de l'énergie le 30 octobre derner. En 2015, des audiences publiques devraient commencer.
 
Mais en début d'année 2015, le Québec n'a toujours pas reçu d'avis de ce projet de pipeline malgré qu'il passerait sous de nombreuses rivières québécoises. Le gouvernement libéral a promis de mandater le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) pour étudier le dossier mais le mandat n'a pas encore été accordé. En à peine quelques mois, le BAPE devra travailler rapidement pour étudier ce projet car le gouvernement Couillard doit présenter sa position à l'automne 2015 en incluant l'évaluation environnementale stratéqiue (EES) sur les hydrocarbures et celle sur Anticosti.
 
Les gouvernements Harper et Couillard sont tous deux favorables à ce projet de pipeline Énergie Est de TransCanada. En décembre dernier, à la rencontre de Lima, au Pérou, Harper a fait savoir qu'il ne veut pas réglementer le secteur pétrolier et gazier.  Au Québec, il n'y a pas encore de loi spécifiquement conçue pour encadrer l'exploration et l'exploitation de pétrole et de gaz. Les compagnies gazières et pétrolières  pourraient toujours s'autoréglementer  selon leur propre intérêt ?
 
Le gouvernement Couillard a dit vouloir faire preuve de "transparence" mais il a pourtant décidé de lancer la réflexion devant mener à l'élaboration de la future politique énergétique du Québec le 22 décembre dernier, en pleine période des Fêtes. Ce n'était pas le meilleur moment  pour attirer  l'attention des médias.
 
Cette réflexion nouvelle reprendra depuis le début le travail accompli par la Commission sur les enjeux énergétiques du Québec  dévoilé en février 2014 dans son rapport Maîtriser notre avenir énergétique.  Plus de 460 mémoires avaient été analysés dans ce document de 310 pages qui proposait une réduction de notre dépendance aux énergies fossiles. Ses auteurs demandaient une révision de la stratégie de développement d'Hydro-Québec, un frein sur les projets hydroélectriques et éoliens qui font perdre des milliards de dollars à l'État. Depuis 2008, les pertes dues aux moyens de production d'électricité mis en service s'élèvent à 1,2 milliard de dollars annuellement. Le coprésident de la commission, Normand Mousseau, estime que les principales conclusions de son rapport ont été mises de côté par le gouvernement provincial actuel. Il continue pourtant de trouver urgent de s'interroger sur les moyens concrets  nécessaires pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre.
 
Au sommet de Paris de 2015, 195 États négocieront un accord de lutte contre les changements climatiques. Pourront-ils dépasser leurs intérêts nationaux à court terme ? s'interroge Alexandre Shields.
 
 

Pour la liberté d'expression

Il faut continuer à parler, à s'exprimer au risque de la censure, c'est un repère de civilisation, note Josée Boileau en première page dans Le Devoir de ce matin. Hier, tout comme il y a 25 ans contre Salman Rushdie, l'extrémisme a tué la parole. Même pire, il a tué des artisans de parole. Qui continuera de défendre la liberté d'expression ? Faut-il attendre un tel carnage pour que les gens se réveillent ?
 
Le professeur de droit à l'Université de Montréal, Pierre Trudel, explique qu'on tolère plein de limites à la liberté de presse." Un texte dérange, quelqu'un proteste, on se sent coupable, continue-t-il. Parfois on peut aller loin, cela crée un inconfort. Pourtant c'est une règle constitutionnelle, cette liberté de parole est fondamentale. Selon lui, il est impossible de concevoir le droit à l'égalité sans cette liberté de base qui permet de juger, de débattre, de parler. Si cette liberté de parole est enlevée, toutes les autres libertés tombent aussi, selon les propos qu'a recueillis Stéphane Baillargeon dans le même journal.
 
La démocratie est en jeu. C'est le droit de chacun de participer aux affaires collectives. Autrefois il était normal de censurer les artistes ou les journalistes. Depuis, des associations ont défendu ce droit à la liberté. Sinon on a des paroles qui ne disent plus rien. Répéter ce qui ne choque personne sert à quoi. Le journalisme d'enquête travaille contre cet effet inhibiteur qui rendrait impossible de questionner des affaires liées à des groupes puissants.
 
Pierre Trudel considère qu'il faut se tenir debout. Il ne faut pas céder. Les conséquences d'un milieu où on ne peut plus dire des choses dérangeantes l'inquiètent. Il insiste de la nécessité absolue de conserver et de protéger le droit de parole et la liberté de presse.
 
La censure des pouvoirs a évolué, elle emprunte depuis plusieurs années déjà les formes de la mise en demeure, souligne Josée Boileau. C'est bien connu, le pouvoir n'aime pas la résistance à l'obscurantisme ni l'indignation. Le pouvoir préfère l'intimidation. Pourtant la critique et l'irrévérence courageuse demeurent utiles pour contrer les bourdes répétées sans cesse par les dirigeants et leurs prétentions.
 
Se taire? Jamais, écrit Mira Falardeau, auteur de Histoire de la caricature au Québec.

lundi 5 janvier 2015

Une nouvelle fondation pour les donneurs d'organes

L'intensiviste Dr Pierre Marsolais vient de lancer une nouvelle fondation pour aider les familles des donneurs qui n'étaient pas adéquantement soutenues jusqu'à maintenant. Il est le coordonnateur médical du Centre de prélèvement d'organes de l'Hôpital Sacré-Coeur de Montréal. L'automne dernier, il a été nommé lauréat du prix Persillier-Lachapelle 2014 du ministère de la Santé et des Services sociaux. Le 17 500 $ qu'il a reçu pour ce prix a été versé à la fondation naissante.
 
Chaque donneur peut sauver la vie de sept ou huit autres personnes très malades et son hospitalisation peut être allongée de un à trois jours une fois déclaré mort cliniquement. Parfois des frais sont facturés pour que le corps soit retourné vers sa région d'origine suite à un transfert pour faire le don.
 
"Chaque don d'organe fait épargner des milliers de dollars en soins à l'État"  explique ce médecin à la journaliste Isabelle Paré dans Le Devoir  de ce matin. Ainsi pour chaque greffe du rein réalisée, 50 000 $ sont économisés en coûts médicaux annuellement, surtout en traitements de dialyse. 800 personnes attendent un rein actuellement.
 
Cette fondation aidera les familles des donneurs et soutiendra la recherche sur le don d'organe et la formation de médecins pour mieux maîtriser les protocoles entourant le prélèvement d'organe.
 
Une initiative louable pour améliorer la vie d'autres personnes. Une bonne action à souligner. Une bonne nouvelle qui nous change des informations habituelles.