jeudi 17 novembre 2016

La littérature pour bien diriger

"Tout citoyen devrait avoir un fond littéraire important, surtout le citoyen qui souhaite exercer le pouvoir"  selon Yann Martel. L'auteur d'Histoire de Pi aime partager son amour de la lecture. C'est le temps du Salon du livre montréalais. La visite de cet auteur saskatchewanais était attendue. On se souvient qu'il a envoyé une centaine de livres à Stephen Harper entre 2007 et 2010. Quand le journaliste Fabien Deglise lui demande quel livre serait pertinent pour Justin Trudeau, il suggère  Iliade d'Homère. Alors que ce monde baigne dans la violence, la tension et l'incertitude, le célèbre texte trois fois millénaire rappelant les guerres est aussi empreint d'humanité profonde, qui promet des lendemains meilleurs, explique-t-il.
 
Les femmes qui souffrent, la peur de l'autre, la trahison, cette fiction permet au lecteur d'augmenter notre potention empathique. Pouvoir s'imaginer dans la peau de l'autre est aussi une bonne composante d'un leadership appréciable. Mettre en perspective, saisir des nuances dans les gris entre le noir et le blanc, relativiser le pire permet de s'ouvrir sur l'humanité même durant des périodes angoissantes.
 
La montée du populisme des dirigeants, les tensions dans le monde nous entraîne-t-il vers une vision myope ?  Pourtant l'humanité a survécu à la peste, aux guerres mondiales. L'humanité a su se relever et continuer d'avancer.
 
Le monde de la littérature permet aussi d'aider à voir le verre à moitié plein pour remplir notre verre d'espoir, quelle belle idée de Yann Martel.
 
Lire devient une urgence de notre temps.
 
(Article de Fabien Deglise dans Le Devoir d'aujourd'hui)
 

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