mercredi 27 juillet 2016

Encore plus de 200 000 litres de pétrole déversés

L'équivalent de deux wagons-citernes ont été déversés dans la rivière Saskatchewan Nord mercredi dernier. La pétrolière Husky Energy a attendu 14 heures avant d'avertir le gouvernement provincial de Régina que son oléoduc avait une fuite. Les citoyens de deux municipalités (49 000 habitants) ne puisent plus leur eau dans la rivière. D'autres commununautés devront faire bouillir leur eau pendant des semaines, voire des mois. Le nettoyage est compliqué car le pétrole a plongé sous la surface de l'eau.
 
Prince Albert a fermé son usine de traitement des eaux lundi. Pour conserver les eaux, plusieurs interdictions d'arroser ont été adoptées.  Husky Energy a coupé la circulation d'hydrocarbures et installe des barrages pour limiter les dégâts. Seulement la moitié du volume de pétrole déversé serait recueillie jusqu'à maintenant.
 
Le premier ministre propétrole de cette province, Brad Wall, ne comprenait pas, il y a peu de temps, que la Communauté métropolitaine de Montréal refusait de laisser le pipeline d'Energie Est passer sur son territoire.
 
Ce déversement en Saskatchewan devrait faire réfléchir le gouvernement Couillard et ses ministres Arcand et Heurtel qui continuent de subventionner les sociétés pétrolières et gazières pour explorer les ressources d'hydrocarbures dans nos sous-sols québécois.
 
Les citoyens informés n'appuient pas cette menace au Québec. Le récent projet de loi québécois 106 est inquiétant. Il semble rédigé pour répondre aux demandes des sociétés pétrolières et gazières.  Il retirerait les droits de sécurité juridique aux citoyens et aux municipalités.
 
La loi permettrait de quadriller notre territoire de pipelines qui raccorderaient les gaz de schiste et le pétrole de schiste de nos sous-sols, soutirés en fractionnant la roche profonde pour recueillir les hydrocarbures des fissures  naturelles ou créées par leurs liquides injectés. Sans que nous puissions leur dire que "chez nous, c'est chez nous".  Ils auront le droit de nous exproprier selon leur volonté mercantile. Le sous-sol, un bien commun de l'Etat, a été bradé pour quelques 10 sous l'hectare à des petites sociétés contrôlées  souvent par des amis du pouvoir. Leur droit de s'enrichir, pour les 1 %, passe avant notre droit de bénéficier d'une eau potable de qualité. Comme si l'or noir au service du 1 % de la population vaut plus que l'eau potable  nécessaire à la vie de tous.
 
(Source: Le Devoir d'hier et d'aujourd'hui)
 
 
 


Aucun commentaire:

Publier un commentaire