mardi 8 mars 2016

Malgré le refus de se conformer à la loi, TransCanada poursuit

Le ministre Heurtel a confirmé que TransCanada a le droit de continuer des "travaux préliminaires" avec des canons à air pour réaliser des "relevés sismiques" dans le fleuve Saint-Laurent entre la rive nord et la rive sud du fleuve, près de Québec. La même technique controversée que celle que TransCanada avait utilisée à Cacouna en 2014 en plein coeur de la pouponnière des bélugas. L'amende minimale prévue par la loi, de 5 000 $, avait alors été imposée par le ministère de l'Environnement. 
 
Des "charges explosives" sont aussi autorisées pour faire des relevés sismiques dans un "marécage riverain"  et le débroussaillage d'une bande de végétation de 375 mètres carrés est aussi accepté pour continuer leur travail en vue de la construction en 2018 du pipeline de plus d'un mètre de diamètre pouvant transporter chaque jour 1,1 million de barils de pétrole brut.
 
En contrepartie, TransCanada devra vérifier si les poissons meurent dans le secteur et en avertir le ministère de la Faune s'il y a lieu. Une autre belle mesure d'autorégulation ! Une zone tampon de 20 mètres entre les relevés sismiques et la réserve naturelle des Battures-de-Saint-Augustin-de-Desmaures devra aussi être respectée. Cette réserve en bordure du fleuve, entre Cap-Rouge et Neuville, de plusieurs kilomètres, est composée de marais et d'herbiers reconnus protégés. Plus de 200 espèces d'oiseaux, des plantes considérées menacées selon les lois provinciales et fédérales et des espèces de vertébrés se retrouvent dans ces battures.
 
Ces autorisations ont été données le 23 octobre et précisaient que les travaux se terminaient avant la fin novembre 2015. TransCanada a demandé un report et le ministère a permis le report, le 29 février 2016. Dorénavant, les travaux pourront être réalisés en septembre et novembre 2016. Cette décision d'autoriser le report a été donnée la veille du dépôt d'une demande d'injonction du ministre Heurtel pour tenter de forcer TransCanada à respecter la Loi sur la qualité de l'environnement.  Paradoxal de récompenser l'illégalité...
 
"Des explosifs enfouis"  serviront aux relevés sismiques, en dehos du littoral, à Sainte-Geneviève-de-Batiscan, sur une distance de 780 mètres, dont 250 mètres dans le littoral de la rivière Batiscan "pour la conception de la méthode de traversée de l'oléoduc dans la rivière."
 
Pour les travaux dans la rivière des Outaouais, TransCanada attend un autre certificat d'autorisation.
 
(Source: Le Devoir)
 
 
 
 


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