dimanche 1 mai 2016

Le 1er mai

Maintenant les revendications économiques et sociales prennent le dessus sur la lutte des classes. Aujourd'hui, un peu partout dans le monde, des manifestants marchent pour tenter de construire un monde de demain un peu plus équitable et plus juste. Les conditions de travail peuvent et doivent être améliorées. Il n'est pas normal de travailler à temps plein et d'être maintenu dans la pauvreté.
 
Aujourd'hui le salaire minimun augmente de 0,20 $ et passe à 10,75 $. Ce salaire n'est pas un salaire viable mais un salaire de maintien dans la pauvreté. Environ 230 000 personnes sont dans cette situation, soit 6 % des travailleurs québécois, selon l'Institut de la statistique du Québec (ISQ).
 
Alors que 15 % des  travailleurs occupent des emplois à bas salaire, cette proportion monte à 25 % chez les travailleuses. Un emploi à bas salaire est un salaire inférieur aux deux tiers du taux horaire médian, soit 735 000 personnes au Québec. Depuis 1997, ces travailleurs sont passés de 24 % à 20 % selon l'ISQ.
 
On commence à parler du bénéfice d'augmenter le salaire à 15 $/heure. Le patronat explique qu'il y aura plus de chômage si le taux horaire monte. Pourtant en Colombie-Britannique, l'expérience a été tentée d'augmenter le salaire minimum de plus de 25 %. La première année, 4 000 emplois ont disparu. Mais dès que les travailleurs se sont mis à dépenser leur nouveau salaire, l'économie a bénéficié de cet argent réinjecté. Les gens payés à 15 $/heure ne se rendront pas dépenser en Europe mais dépenseront localement et régionalement. L'économie tournera mieux et ces travailleurs pourront accéder à un meilleur niveau de vie et bénéficieront d'un salaire viable.

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