dimanche 20 mars 2016

L'eau contaminée à Flint: "racisme environnemental"

Depuis avril 2014, la ville de Flint au Michigan avait décidé d'économiser en utilisant la rivière locale pour son réseau de distribution d'eau. Cette rivière est polluée et acide. Son eau est corrosive, ronge les tuyaux en plomb et a exposé la population à une catastrophe sanitaire.
 
Cette ancienne ville industrielle de 100 000 habitants dont 57 % sont noirs rencontre la pauvreté pour une grande proportion d'entre eux. Une commission parlementaire à Washington a été convoquée et le gouverneur du Michigan et l'Agence de protection de l'environnement (EPA) doivent maintenant s'expliquer. Le 17 mars, ils ont été questionnés et profondément embarrassés. Le gouverneur maintenait qu'il avait appris que l'eau était dangereuse qu'en octobre 2015. Diverses démissions ont été conseillées parce qu'ils étaient "à côté de la plaque".
 
Certains pensent que l'exposition disproportionnée des Noirs à cette eau polluée est un "racisme environnemental". Les infrastructures qui se dégradent dans les zones urbaines deviennent inquiétantes. Mais leur coût de remplacement semble si grand !
 
Le Québec, contrairement à la Colombie-Britannique et aux États-Unis qui ont refusé le projet d'oléoduc albertain transportant le pétrole des sables bitumineux pour exportation, devrait accepter, sans s'inquiéter, de laisser couler et traverser le Québec par 1,1 million de barils par jour dans l'oléoduc Énergie Est. À suivre les audiences du  BAPE terminées vendredi à Lévis, pour sa première partie, où les citoyens ont posé de nombreuses questions, le promoteur d'Énergie Est a aussi semblé souvent  embarrassé et ne savait pas toujours apporter des réponses pertinentes aux questions.  Les mémoires sont maintenant à l'étape de l'écriture et en avril, le BAPE les entendra et les analysera. L'acceptabilité sociale sera-t-elle démontrée, telle que souhaitée par le vice-président du promoteur, Louis Bergeron ?
 
Les déversements potentiels deviendront-ils des drames moins importants car situés dans le territoire québécois ? Un autre "racisme environnemental " peut-être ?
 
(Source: Le Devoir)

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