mardi 9 février 2016

La CMM n'est pas Vancouver

Alors que les 82 maires de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) ont soulevé un tollé en décidant de s'oppposer au projet d'Énergie Est, Vancouver vient de s'opposer au projet de pipeline d'exportation Trans Mountain et aucune levée de boucliers visible Pourquoi deux poids, deux mesures ?
 
Après deux ans d'évaluation du projet d'expansion du transport de pétrole brut de la pétrolière Kinder Morgan, Vancouver a demandé à l'Office national de l'énergie (ONE) de "ne pas recommander l'approbation du projet" au gouvernement Trudeau. Le projet permettrait d'augmenter la capacité de transport de 300 000 à 890 000 bails chaque jour. Projet pourtant nettement moins ambitieux que celui d'Énergie Est.
 
Plusieurs arguments soulevés concernent les risques liés à un déversement de pétrole des sables bitumineux qui traverserait les cours d'eau. Les risques seraient assumés par les autorités municipales et les citoyens alors que les retombées économiques ne font pas le poids. Aussi la nécessité de lutter contre les changements climatiques demanderait de plafonner et diminuer la production des sables bitumineux et non pas de l'augmenter.
 
Le pipeline Energie Est ne remplacera pas les trains pour transporter le pétrole. Comment peut-on penser faire circuler 1570 wagons de pétrole chaque jour vers le Nouveau-Brunswick par le réseau ferroviaire du Québec ? Et en plus ramener chaque jour autant de wagons vers l'Alberta. Énergie Est n'est pas une solution pour éliminer le transport par train du pétrole albertain. Ce projet vise surtout à faciliter la croissance de la production albertaine, ce qui est contraire à la volonté développée à Paris lors du COP 21.
 
(Source: Le Devoir)

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