dimanche 20 mars 2016

Le toit de la maison coule mais on choisit de payer l'hypothèque plus vite

Ce midi, Chantal Hébert m'a fait sourire lors de son commentaire sur le 3e budget provincial du gouvernement Couillard, présenté jeudi, lors de son passage à l'émission "Les coulisses du pouvoir."  Avec leur décision de rembourser la dette avec le surplus attendu de 2 milliards de dollars en mars 2017, au lieu de réinvestir dans les services publics de l'éducation et de la santé, la journaliste Hébert a comparé cette décision à la décision d'un propriétaire de maison qui préfère mettre ses épargnes annuelles en remboursement de sa dette hypothécaire au lieu de réparer le toit de la maison qui coule. Une manière de vulgariser une image politique pour la rendre accessible à tous. J'ai apprécié cette simplification.
 
Le toit coule parce qu'après les privations des deux dernières années, il faut faire du rattrapage. Les modestes mesures de diminution de 50 $ ou 25 $ de la contribution santé ne permettront pas aux particuliers de faire réparer leur toit. Alors que durant leur campagne électorale, on promettait de partager les surplus budgétaires moitié-moitié entre le remboursement de la dette et le réinvestissement dans les programmes d'éducation et de santé, constamment si importants pour la population. On a déjà oublié  cette promesse.
 
Ils ont entendu les parents s'inquiéter de devoir payer des frais de garde additionnels, non estimables facilement, lors de la production des déclarations de revenus de ce printemps-ci. 30 000 familles bénéficieront d'une consolation par une diminution rétroactive que Québec calculera cet été sur ces frais de garde pour les deuxième et troisième enfant de la famille. Ces derniers paieront moitié prix et Québec les remboursera.
 
Comme le fédéral avait accepté de déduire ces montants payés à Québec, et que ces montants diminueront rétroactivement, Ottawa réclamera cet été une portion de la consolation provinciale. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, hein ?
 
 
 

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