mardi 24 septembre 2019

Une commission parlementaire se penche sur les pesticides

J'ai écouté ce lundi la première journée de cette commission parlementaire sur le poste de télévision au canal de l'Assemblée Nationale. Intéressantes questions des députés, réponses pas toujours très intéressantes par les participants. Mais pourquoi ne pas appliquer le principe de précaution comme en Europe avant d'utiliser ou de mettre en marché des pesticides nouveaux dans le domaine de l'agriculture. Les chercheurs de l'Institut de la recherche scientifique (INRS) ont préparé un mémoire en ce sens sur l'impact des pesticides dans l'environnement au Québec. 

Pour l'atrazine, l'Union européenne a appliqué le principe de précaution depuis près de 15 ans pour en bannir l'utilisation. La commission parlementaire se continue jusqu'au 26 septembre. Elle examinera les conséquences des pesticides sur la santé publique et l'environnement, sur les solutions de remplacement disponibles à venir dans le secteur de l'agriculture et de l'alimentation. On se souvient du lanceur d'alerte, l'agronome Louis Robert, qui avait été congédié par le ministère de l'Agriculture après avoir révélé l'ingérence de l'industrie privée dans les recherches sur les pesticides. Au début d'août, M. Robert a repris son poste. 

Québec solidaire rappelle aux élus qui siègent à la commission de "ne pas céder à la pression du lobby des pesticides".  Le mémoire de l'INRS sera présenté demain à la commission. L'herbicide, l'atrazine, sera porté par une attention particulière ainsi que les néonicotinoïdes, les pesticides réputés tueurs d'abeilles.  Les chercheurs de l'INRS ont mesuré un petit échantillon des effets sur la santé humaine et environnementale des pesticides.

Leur mémoire conclut que certains pesticides utilisés au Québec ont plusieurs effets toxiques chez les animaux vertébrés et sur les humains. L'usage de certains pesticides peut entraîner des conséquences plusieurs années après leur utilisation. Leur utilisation fréquente entraîne des perturbations endocriniennes et cause une féminisation des organes reproducteurs mâles chez la majorité des vertébrés. L'atrazine rend les amphibiens plus vulnérables aux infections parasitaires. 

Chez l'humain, les néonicotinoïdes peuvent aussi être reliés à des cas de cancers du sein et de l'ovaire et perturbent les hormones liées au développement intra-utérin de l'enfant. Comme dirait la jeune suédoise Greta, en avons-nous que pour la rentabilité sans se soucier de la santé publique ?

(Source: le Devoir,  artiche du Leila Jolin-Dahel dans l'édition du 23 septembre)

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