mercredi 25 septembre 2019

Journée du refus de l'échec scolaire

Aujourd'hui, une initiative du Regroupement des organismes communautaires de lutte contre le décrochage (ROCLD) en collaboration avec l'Association de la Fondation étudiante pour la ville (France) innove et tient une "Journée du refus de l'échec scolaire", ce mercredi.  Au Québec, c'est utopique mais ailleurs c'est déjà une réalité.

Au Québec, 35 % des élèves sortent sans diplôme en fin du secondaire. Depuis plus de trente ans, beaucoup de recherche et d'expérimentation a pourtant été tentée.  Notre système scolaire néolibéral veut produire la main-d'oeuvre nécessaire à la marche de l'économie et veut fournir un gagne-pain au plus grand nombre d'individus possible.  Pourtant certains pays comme la Corée du Sud, Israël, la Lituanie et la Finlande ont des taux de diplomation de plus de 90 % régulièrement. En Finlande, en 2014, les taux de décrochage étaient de 1 % au primaire, de 5 % au secondaire et de 3 % aux études supérieures.

Un facteur important de ce taux de rétention est l'école fondamentale qui met le même curriculum de formation générale à tous les enfants de la 1ere à la 9e année inclusivement. Dans le simple but que chacun accède au rang de citoyen à part entière. Jusqu'à 16 ans, ils obtiennent une formation de base qui n'est pas ordonnée à l'obtention d'un emploi. En outre, dans la Scandinavie, la culture sociopolitique établit un partage de la richesse collective et l'égalité des chances comme valeurs établies.

"L'utopie est à l'horizon. Je fais deux pas en avant, elle s'éloigne de deux pas. Je fais dix pas en avant, elle s'éloigne de dix pas. Aussi loin que je puisse marcher, je ne l'atteindrai jamais. Alors à quoi sert l'utopie ? A faire avancer." réfléchissait Eduardo Galeano.

(Source: article d'Antoine Baby, sociologue et professeur émérite de l'U de Laval, Le Devoir, 25 septembre)

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