vendredi 5 juillet 2019

Deux gazières veulent relancer les projets dans la vallée du Saint-Laurent

Depuis 10 ans, des entreprises veulent promouvoir des projets dans le gaz de schiste. Les citoyens des municipalités de la vallée du Saint-Laurent se sont mobilisés depuis 2008 et leur ont dit: Vous n'entrerez pas chez nous en signant des pétitions qui ont été déposées à l'Assemblée nationale. En vertu de la réglementation actuelle, il est interdit au Québec de réaliser des forages avec fracturation dans le schiste, soit la formation géologique des basses terres du Saint-Laurent qui présentaient un potentiel en gaz de schiste.

Les entreprises Questerre et Utica viennent d'inscrire de nouveaux lobbyistes au registre québécois pour amener le gouvernement à adopter "une technologie propre appliquée à la production gazière fondée sur l'hydroélectricité, qui est à faible intensité de gaz à effet de serre, de rejets liquides, à faible niveau de décibels et d'utilisation d'eau potable".

Michael Binnion, président de l'Association de l'énergie du Québec, le nouveau nom de l'Association pétrolière et gazière du Québec, disait récemment que Questerre, dont il est le président, étudiait "de nouvelles technologies" d'exploitation gazière. Cette entreprise albertaine n'a pas répondu au journaliste Alexandre Shields quand ce dernier lui demandait si elle avait l'intention de réaliser un ou des forages avec fracturation.

Demain, l'entreprise Utica Resources convie les citoyens à une journée portes ouvertes pour présenter son projet de développement dans la région de Saint-Janvier-de-Joly, au sud-ouest de Québec.  Elle veut y lancer un projet de "réservoir de gaz naturel conventionnel". Elle a aussi inscrit trois lobbyistes-conseils récemment au registre québécois en plus des trois qu'elle avait déjà inscrit auparavant. Ils ont un mandat de démarcher "auprès des ministères afin d'obtenir l'ensemble des autorisations requises pour un projet éventuel de forage exploratoire dans les basses terres du Saint-Laurent".

Les groupes écologistes et les comités de citoyens du Regroupement Vigilance Hydrocarbures Québec, dont je suis la responsable bénévole des finances depuis 2013, dénoncent ces projets. Ils s'opposent aux "manoeuvres" des entreprises gazières, "qui persistent à vouloir développer la filière gazière malgré l'urgence climatique".

(Source: Le Devoir, vendredi 5 juillet)

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