mercredi 21 août 2019

Doublure en 30 ans: l'obésité abdominale

Au Québec, 2,3 millions d'adultes souffrent d'obésité abdominale, deux fois plus qu'en 1990. L'évolution du tour de taille au Québec a fait l'objet d'une première étude de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).  Les conditions associées uniquement aux personnes obèses ou en surpoids sont les risques de maladies cardiaques, d'hypertension ou du diabète de type 2.

Peu importe le poids, le tour de taille moyen a augmenté de 6 centimètres chez les hommes et de 10,5 cm chez les femmes, sur près de 40 ans. De nombreuses études considèrent le tour de taille comme un facteur plus prédictif que le seul indice de masse corporelle (IMC) qui était utilisé depuis longtemps.

Le tissu adipeux autour de l'abdomen, même chez les individus de poids normal, est un risque d'infarctus aussi élevé que pour les gens obèses, selon le Dr Benoît Arsenault, professeur agrégé à la faculté de médecine de l'Université Laval et chercheur à l'Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ).

Une recherche au CHU Sainte-Justine auprès de 630 jeunes patients de 8 à 10 ans de poids normal démontre, par ailleurs, qu'ils sont aussi  atteints de cette forme d'obésité atypique. Parmi eux, ceux nés d'un parent obèse, 50 à 60 % de ceux affichant un seul des facteurs de risque associé au diabète avaient un tour de taille excessif. Pour les enfants cumulant deux facteurs de risque, c'était le cas de 80 % d'entre eux.

L'obésité abdominale découle de multiples facteurs: l'alimentation, la génétique, la sédentarité et divers facteurs environnementaux, explique l'endocrinologue et pédiatre Mélanie Henderson. Les résultats de ses études ont été publiés dans Pediatric Diabetes.

(Source: Le Devoir, du 20 et 21 août)


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