mercredi 15 mai 2019

Le sociologue émérite Guy Rocher explique les atouts du projet de loi sur la laïcité

Hier en commission parlementaire, M. Rocher, l'intellectuel de 95 ans, a expliqué que le projet de loi sur la laïcité était un minimum pour mettre l'école publique québécoise à l'abri d'une "reconfessionnalisation". Lors de l'interview de l'animatrice Anne-Marie Dussault à 24/60 à Radio-Canada il a ajouté qu'il préfèrerait même que la loi s'applique aussi aux Centres de la petite enfance et aux écoles privées subventionnées.

Il a précisé  en commission parlementaire que "si une religion se veut plus visible, les autres ne sont pas obligées d'accepter cela. La société n'est pas obligée d'accepter cela. C'est le problème de la religion d'être visible". Cet artisan de la Révolution tranquille, cet ancien membre de la Commission Parent (1961-1966), indique aussi que "nous avons évolué vers un système d'institutions publiques neutres où justement nous préconisons l'égalité entre toutes les religions, l'égalité de traitement. Il se trouve que la religion qui est visible, c'est l'islam. Il y a 40 ans, la religion qui était visible, c'était le catholicisme (…). Il est bien possible que les Témoins de Jéhovah tout à coup surgissent, que des évangélistes s'affirment plus tard."

Le projet de loi actuel est fait pour le futur, disait-il, personne ne connaît le portrait religieux qui sera celui du futur. En réponse à son confrère Gérard Bouchard, il insiste qu'"il faut pratiquer ce qu'on appelle le principe de précaution."

Selon la Fédération québécoise des municipalités (FQM), les interdictions qui sont contenues dans ce projet de loi sont "justes et raisonnables". La FQM est favorable au projet de loi controversé.

(Source: Le Devoir d'aujourd'hui.) 

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