vendredi 23 janvier 2015

Le système de santé selon Joblo

Josée Blanchette exprime un point de vue peu souvent entendu dans sa page hebdomadaire publié aujourd'hui dans Le Devoir. Elle a rencontré une éthicienne clinique formée en droit, en communications et en bioéthique, Delphine Roigt, et un médecin retraité de l'enseignement et cofondateur du département de médecine sociale et préventive à l'Université Laval, reconnu en santé publique, Dr Fernand Turcotte.
 
Les compagnies pharmaceutiques, les administrateurs et autres commerçants auraient pris le contrôle du système de santé dans les sociétés  riches. Le système, au lieu de protéger la population, serait au service d'intérêts commerciaux. La santé consomme environ la moitié des impôts versés annuellement. Ces deux experts considèrent que le système devient de plus en plus un "système de maladie" et ils s'indignent. Il y aurait tellement de "business"  que le surdiagnostic devient pernicieux. 
 
Dr Turcotte considère que les départements d'oncologie sont les secteurs les plus corrompus du système. Même avec des taux de succès de 3 %, les patients sont prêts à accepter tout traitement, même s'il entraîne surmédication et tests inutiles. "Quand un phénomène de santé est lié à un développement technologique, méfiez-vous ! On inflige du surdiagnostic! selon ce vulgarisateur des abus du système.
 
"Les médicaments sont la troisième cause de décès après les maladies cardiovasculaires et les cancers" nous assure Dr Turcotte. S'il était aux commandes du système, il abolirait tous les examens annuels sur les bien portants et les tests de dépistage systématique car la courbe de mortalité demeure presque la même, test ou pas.
 
Cet expert a traduit de nombreux ouvrages sur le sujet et est invité dans les congrès de médecins où on apprécie ses propos présentant un point de vue différent des autres. Un  éclairage nouveau sur la puissance de la peur de la maladie, même quand on est en santé.

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