lundi 12 janvier 2015

Jeux vidéo: dépendance proche de héroïne

Un psychiatre et colonel de l'Armée populaire chinoise a créé un établissement pour désintoxiquer les jeunes accros aux jeux vidéos. Depuis 2006, 6 000 jeunes ont été accueillis dans ce centre spécialisé chinois. Ce praticien explique que les jeunes drogués aux jeux vidéo en ligne présentent une dépendance proche de celle des héroïnomanes. Ils ont aussi des troubles alimentaires, problèmes de vue, douleurs dorsales et une réduction de leurs capacités cérébrales de 8 %, une fois l'addiction installée.
 
Ces joueurs compulsifs ne savent plus distinguer la réalité de la fiction et seraient responsables de 67 % des délits commis par des mineurs en Chine. Mais comme l'addiction est stigmatisée, personne ne veut reconnaître que la cyberaddiction est un problème. Certains associent l'utilisation compulsive d'Internet au progrès et au statut social, comme antérieurement, on associait le fait de fumer avec la modernité.
 
Même Steve Jobs qui dirigeait Apple était conscient de ce problème et limitait l'utilisation de la technologie à la maison pour ses enfants. Le temps était strictement limité, comme pour de nombreux foyers de PDG de la Silicon Valley. Alors que la plupart des parents adoptent une position inverse: des jeux dans la voiture, dans toutes les pièces de la maison et en tout temps, ils s'amusent tellement ces petits, et ce,  sans nous déranger, quel confort !
 
Nombreux sont les parents qui travaillent dans ce milieu et attendent que leur enfant ait 14 ans avant de leur permettre d'aller sur les réseaux sociaux. La règle la plus universelle demeure celle d'interdire tout écran dans la chambre pour ces parents de l'univers high-tech. D'autres distinguent le temps passé à consommer les écrans (jouer à des jeux vidéo ou regarder YouTube)  du temps passé à créer.  Créer sur les écrans équivaudrait à jouer avec des pinceaux, écrire ou jouer un instrument de musique, pour certains parents.
 
Cependant, le biographe de Steve Jobs relate que: "chaque soir, Steve tenait à ce que toute la famille dîne à la grande table de la cuisine, pour parler de livres, d'histoire et de toutes sortes de choses; Personne ne sortait jamais son iPad ni son ordinateur. Lea enfants n'avaient pas l'air du tout d'être dépendants à ces appareils. "
 
Réflexion à faire dans nos propres chaumières. Tout permettre ou limiter l'utilisation pour diminuer les risques de cyberdépendance.
 
(Source: Courrier international,  1er au7 janvier 2015)

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